La Bretagne, c'est : 5 % de la surface agricole française, 0,4 % de la surface agricole européenne, et 0, 001 % de la surface agricole mondiale. Sur 4 départements, on trouve : 12 millions de porcs, 110 millions de volailles, 7 millions de bovins essentiellement vaches laitières, et accessoirement 3 millions de bretons. La Bretagne concentre 60 % de la production de porcs et 40 % de la production de volailles française. Cela se paie en marées vertes provoquées par l'eutrophisation des nitrates provenant des épandages de lisier sur les terres comme engrais, lessivés par les eaux de pluie qui coulent vers les rivières qui elles, se jettent dans la mer. Les marées vertes ont provoqué la mort cet été de 38 sangliers dans la baie de Saint Brieuc.
Cet été en Bretagne, ces marées vertes ont occasionné 800 000 euros de perte de chiffre d'affaires au secteur touristique ! En terme d'agriculture, il faut aussi savoir que nous sommes le pays 3ème utilisateur de pesticides (phytosanitaires) au monde ; ces substances toxiques sont vendues au taux de 5,5 % de TVA au lieu de 19,6 %, vrai pousse au crime, surtout au moment où le gouvernement veut rogner les niches fiscales et être vertueux en matière d'environnement !
Lors de l'inauguration du salon -pour une fois sans jet de barrières ni de projectiles sur les CRS, sans démontage des stands de la FNSEA, le syndicat majoritaire, alors qu'ils sont tous sur les nerfs-, le Ministre Bruno Lemaire a encore une fois appelé a faire la course folle aux "gains de productivité", puisque ceux-ci ne sont jamais suffisants pour affronter la concurrence de nos voisins de mondialisation. Ces gains de productivité se font sur l'emploi, donc les éleveurs, le personnel, qui tous travaillent dans les élevages, et bien sûr aussi sur les animaux enfermés à vie dans ces usines à produire de la viande à bas coût et donc de basse qualité. Et pendant cette course à la productivité et aux coûts bas, l'agriculture détruit des emplois, les salaires de l'agro-alimentaire sont minables (y travaillent des employés peu qualifiés, peu mobiles et bien sûr une majorité de femmes), et le dernier recensement agricole montre que la France a perdu 26 %, soit le quart de ses exploitations agricoles ces 10 dernières années. Du côté de la biodiversité, il n'y a pas de quoi pavoiser non plus, 75 % de du parimoine génétique alimentaire a disparu au cours du XXème siècle, à lire chez GEO environnement. Mais continuons comme cela sans rien changer, sauf à réduire encore les coûts, Lemaire dixit.
Les éleveurs qui ne gagnent pas leur vie auront du mal à se mettre aux normes des nouvelles directives européennes promulguées en 1999, concernant les cages aménagées de poules (date butoir 1/1/2012) et la conduite des truies gestantes en groupe (date butoir de leur désincarcération : 1/1/2013) dans l'optique du bien-être animal voulu par l'Europe et les consommateurs, tous attachés à ce qu'il s'améliore dans les élevages. Une fois n'est pas coutume sur ce blog, je mets un lien vers des mecs à poil à suivre par ici puisque désormais on ne peut plus que se mettre à poil pour protester contre tout. La région Bretagne et ses grandes poches, à condition toutefois que vous ayez plutôt une tête de mec et l'allure d'un gros lobby toxique (en puissance pas en taille, voir plus bas), propose pourtant son aide généreuse, et perfuse l'industrie à hauteur de 25 millions d'euros pour 2011, en faisant un peu mine de vouloir favoriser les plus vertueux, suivre le lien pour une nouvelle alliance. On veut voir ! En fait, c'est tout vu (suivre le lien) puisque les aides sont toujours attribuées aux mêmes !
Pendant ce temps, une amie de passage à Saint-Malo me fait parvenir cette photo de T-shirt prise à travers la vitrine d'une boutique de vêtements
Je ne suis pas sûre du tout qu'il faille manger du cochon pour sauver les bretons, je crois même le contraire, et je conseillerais plutôt mangez de l'épeautre, tiens, ce vieux triticalis (blé ancien) des paysans gaulois, il revient de loin et il est de saison : manger de la viande à s'en détruire les coronaires, c'est dépassé ! Ou si on veut manger de la viande, il faut accepter d'en payer le prix qui doit inclure ses énormes coûts environnementaux et des salaires décents ! Comme je risque d'être taxée de passéisme (le retour à la houe !), je préfère préciser que pas du tout : tout comme l'industrie nucléaire, les grands barrages, sont des technologies des siècles précédents selon le principe masculin ravageur du "plus c'est gros meilleur c'est", la viande bon marché à tous les repas c'est désormais une idée périmée et suicidaire. Et aux éleveurs, je conseillerais de diversifier leur portefeuille produits, leur portefeuille clients et leur portefeuille fournisseurs en incluant leurs banques, comme il est préconisé dans n'importe quel bon manuel de marketing, tiens au hasard, le Kotler-Dubois ! J'en ai un vieux à la maison et je peux le prêter à qui me demande poliment, pour l'essentiel, il prodigue encore de bons conseils. Un seul produit, un seul client, un seul fournisseur, et des contrats où les prix sont écrits APRES que vous ayez signé avec des féodaux, ça s'appelle se comporter comme un gland et se faire voler.
Et puis en cette période d'ouverture de la chasse, chez ASPAS Nature on nous rappelle que 30 millions d'animaux sauvages sont tués annuellement en France, pour ce qu'on appelle un "divertissement". Voilà encore un lobby que les politiques couvrent de cadeaux, lobby dont je rappelle que le pouvoir de nuisance est inversement proportionnel à la taille : plus un lobby est petit et avec peu de membres, plus son pouvoir de nuisance est élevé.
Vous pouvez aussi aller consulter ma page Animots, même si elle est toujours en travaux, elle s'enrichit de citations.
Actualisation 27/09/11 à 15 H :
A partir d'aujourd'hui 27 septembre 2011, la Terre fait crédit à
l'humanité : "à la fin du mois, nous aurons consommé la totalité des ressources que la nature génère en une année et entrerons en « déficit écologique ». Or, cela fait plus de trente ans que les humains sont à découvert. A lire sur Terraeco.net.
EARTH OVERSHOOT DAY 2011
Actualisation 29/9/11 : On n'aura jamais fini de recenser les horreurs footballistiques (salaires indécents, exploitations de prostituées majeures et mineures, de jeunes joueurs non payés ni déclarés, corruption, etc...) mais une autre commence à se faire jour en Ukraine où l'on prépare l'EURO FOOT 2012, en débarrassant les rues de la ville de Lysychansk de ses chiens errants en les incinérant vivants ! Billet de Michelle Black à lire ICI et pétition à signer sur The Petition Site pour demander aux dirigeants de l'Ukraine et à son Président Viktor Yanukovych qu'ils arrêtent de brûler des animaux vivants, et leur dire que l'opinion publique mondiale regarde.
Actualisation 29/9/11 : On n'aura jamais fini de recenser les horreurs footballistiques (salaires indécents, exploitations de prostituées majeures et mineures, de jeunes joueurs non payés ni déclarés, corruption, etc...) mais une autre commence à se faire jour en Ukraine où l'on prépare l'EURO FOOT 2012, en débarrassant les rues de la ville de Lysychansk de ses chiens errants en les incinérant vivants ! Billet de Michelle Black à lire ICI et pétition à signer sur The Petition Site pour demander aux dirigeants de l'Ukraine et à son Président Viktor Yanukovych qu'ils arrêtent de brûler des animaux vivants, et leur dire que l'opinion publique mondiale regarde.