Les héritières du féminisme combattant des seventies auraient tout
gagné : elles font carrière comme les hommes, elles contrôlent leur fécondité, les lois et le droit les protègeraient parfaitement, l'électroménager les aurait sorties de leurs cuisines (merci Moulinex !) et la deuxième petite voiture -Monsieur conduit le Nissan Qashqai- de la famille leur donne une voluptueuse sensation d'autonomie -les pubs pour marques de bagnoles petites mais malignes ne montrent d'ailleurs que des Wonderwomen ! Mais elles sont toujours à la recherche du Prince Charmant et le syndrome de la loseuse menace. Elles ont oublié que le féminisme c'est dénoncer toujours que les fondations de la société reposent sur des rapports inégaux et injustes entre les deux sexes, c'est à dire qu'UN des deux est mieux loti, que les hommes s'en sortent toujours mieux, et qu'une carrière de femme successful ça se paie par une double journée de sprinteuse entre le boulot, l'école, la crèche, le pédiatre et le travail domestique à la maison qui ne se fait pas tout seul... et qu'elles sont toujours seules à assurer. Le privé est politique disaient les féministes des années 70. Elles avaient raison. Cadeau Bonus : si son travail la passionne et qu'elle ne souhaite pas d'adjuvant boulet-domestique, elle passe pour une solitaire inadaptée ayant raté sa vie de fâme et de mèère, un repoussoir n'ayant pas trouvé son Prince, et très désireuse de s'en trouver un, comme Bridget Jones. Femmes toutes puissantes, gagnantes, successful, mais elles ont toujours besoin d'une béquille : un mari à chouchouter et à assister à la maison, selon l'éternel refrain du patriarcat en bruit de fond.
Bref, c'est l'anti-féminisme qui a gagné : cette vidéo du Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir veut s'attacher aux représentations des femmes dans les programmes télévisés, mais au-delà de la fiction, dans le monde réel, elle montre parfaitement les injonctions sociétales faites aux femmes d'aujourd'hui, injonctions auxquelles elles adhèrent puisque le mot féministe est devenu un gros mot : Mais qu'est-ce qu'elles pourraient vouloir encore ?
Les femmes dans les programmes télévisés, les... par GENRIMAGES
Vidéo sur Genrimages, un site du Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir.
Actualisation 2/10/12 : Blogger m'a détruit ma page "Animots" alors que je tentais de la modifier. Merci Blogger. Je demande à mes lectrices de m'en excuser. J'espère que je vais être dépannée et/ou que je vais pouvoir la rétablir avec les textes philosophiques qu'elle contenait. Encore un attentat charcutier spéciste ? Chez Blogger on mange du boudin, des côtes de bœuf et du foie de veau ?
jeudi 27 septembre 2012
jeudi 20 septembre 2012
Les miliciens du patriarcat
Une organisation d'hommes canadiens Walk a mile in her shoes a créé une marche pour lutter contre les violences faites aux femmes, impliquant ainsi les hommes dans la solution au problème : ils marchent un mile chaussés de stilettos comme on dit en anglais, ou talons aiguilles en français. Ci-dessous l'affiche de Toronto pour cette année :
et la vidéo de promotion de la marche :
En attendant le jour béni de l'éradication de ces violences, il faut bien dire que sur notre passage dans la rue, cela ressemble à du harcèlement.
La première fois dont je me souvienne, c'était à Saint-Brieuc, en face de la gare, il y a très longtemps. Un mec a trouvé que ma tenue vestimentaire ne lui convenait pas : il l'a braillé à la cantonade dans la rue. J'en suis restée transie (j'étais très jeune) et je n'ai pas eu de répartie. Il y a eu les compliments intéressés dans les rues des différentes villes où je suis passée professionnellement ou en vacances, puis surtout les insultes, pas gratuites du tout non plus, puisqu'elles sont destinées à nous rappeler que l'espace public appartient aux mâles et que nous y sommes juste tolérées ; les mots qui revenaient le plus souvent : morue, salope ! Les insulteurs sont les miliciens du Patriarcat qui écument l'espace public et maintiennent la terreur pour que nous y limitions nos déplacements, et ça marche bien auprès de certaines. Pour eux, la place d'une femme est à la cuisine, selon son statut de larbine bénévole du Patriarcat. J'ai commencé à trouver que la moutarde me montait au nez vers l'âge de 40 ans, trop tardivement. J'ai riposté au moins aussi violemment dans un premier temps, puis je suis allée me plaindre à la police pour ne pas mourir idiote. Il faut essayer de voir si les institutions chargées de maintenir l'ordre et payées pour nous protéger font leur boulot, nom de nom : je suis adepte d'expériences extrêmes !
Fin des années 90, début 2000, le fils d'une de mes voisines d'immeuble, a trouvé intéressant pendant des mois de m'abreuver d'injures quand je passais à sa portée dans mon quartier, MAIS UNIQUEMENT quand il était accompagné de 3 ou 4 camarades, seul, il n'a jamais moufté, ce grand courageux. J'ai évidemment répondu sur le même ton, ce qui a contribué à l'exciter. Les gars qui l'accompagnaient ne semblaient pas tellement d'accord avec lui, mais leur lâcheté les a toujours empêchés de s'opposer. J'ai évidemment prévenu mon propriétaire plusieurs fois, qui n'a pas bougé non plus. Illes doivent encore penser que c'était forcément de ma faute et que mon comportement avait provoqué les agressions, alors que je ne voyais jamais arriver ce type ! Je les méprise tous pour leur absence de réaction et leur manque d'empathie, et pour leur collaborationnisme, en ce qui concerne les employées femmes. Le commissariat de police n'a daigné remuer son (gros) derrière que lorsque j'ai signalé des exhibitionnistes sur le bord de la rivière : le reste selon eux n'est que vétilles, forfanterie adolescente de mâles bourrés d'hormones, pas de quoi fouetter un chat ni surtout déranger un flic !
Depuis que je suis équipée d'un aérosol anti-agression, on me fiche la paix en matière de braguettes ouvertes. Courageux mais pas téméraires ! Il y en a encore qui se trouvent sur mon passage pris d'une soudaine envie de pisser et qui la sortent sans complexe. Je leur rappelle haut et fort à la cantonade -c'est mieux quand il y a du public- que les chiottes ne sont pas faites pour les chiens et qu'en plus c'est dégueulasse ! Pour les insultes, je suis au moins aussi mal embouchée qu'eux, pire même, mais sans utiliser d'insultes spécistes -les animaux leur sont supérieurs, et traiter un mec de "gros porc" n'est pas productif, c'est le sortir de l'espèce humaine alors qu'il en est le nec/mec plus ultra, selon leur prétentieuse littérature : Ecce Homo ! Comme ils sont habitués à ce que les femmes fassent le gros dos et mettent l'humiliation dans leur poche sans répliquer, ça leur fait bizarre, donc ils s'esbignent sans demander leur reste, ces mâles alpha territoriaux, ou prétendus tels.
En résumé : inutile de compter sur la solidarité des passants ni des passantes habituées à toutes sortes d'humiliation et les mettant sur le dos de la fatalité. Inutile non plus de compter sur la maréchaussée : elle est occupée à surveiller les édifices publics, mairie, préfecture ou palais de justice, tâches bien plus importantes. Dixit le commissariat : "non, madame, nous ne prenons pas ce type de plainte". Donc, bien obligée de se débrouiller seule. Comme je suis une militante avec personnalité éruptive (le Vésuve en face d'Herculanum en gros), je trouve cette scène de Thelma et Louise très inspirante. La vidéo est en anglais avec les vraies voix de Suzan Sarandon et de Geena Davis, donc pour celles qui ne le comprennent pas voici ce que ça dit en résumé : toutes deux fuient la police après une tentative de viol sur Thelma et un meurtre car Louise abat l'agresseur. Durant leur périple à travers le Sud des USA, elles rencontrent toujours le même camionneur (une sorte de running gag pas drôle) qui leur montre son entrejambe et leur fait des gestes obscènes avec sa langue à chaque fois qu'il les croise, croyant sans doute vanter la marchandise ! Jusqu'à une dernière fois où, foutu pour foutu, mort et re-mort, elles décident de lui infliger une punition. Elles lui demandent de les suivre, ce que le mec croyant à une bonne aubaine, va faire, pour son malheur. Elles demandent des excuses, il répond par l'insulte : il faut dire qu'il n'a manifestement pas l'électricité à tous les étages, surtout aux derniers, ce qui n'est pas une excuse. En plein écran, c'est mieux. C'est sublimement mis en scène par Ridley Scott.
Il est hors de question de limiter mes déplacements ou de passer par des chemins détournés ; les gars qui tiennent les murs de ma bibliothèque municipale depuis 3 semaines, et qui crachent sur mon passage peuvent s'attendre à des plaintes aux bons endroits ; de même pour les brutaux jeux de ballons et les mobylettes dans les espaces piétons et les squares où ils sont interdits MAIS tolérés par une société patriarcale couchée devant les démonstrations machistes, pire même, les encourageant, ils ne passeront pas davantage. Casse-burnes jusqu'au bout, je relance quand je n'obtiens pas de réponse. Mes impôts valent ceux des mecs et l'administration fiscale ne m'a jamais refusé mon argent au motif qu'il proviendrait d'un sous-citoyen ! Puisque je paie, j'ai droit aux mêmes égards que les mâles.
Les mâles suprémacistes ne passeront pas.
Lien : Les marches exploratoires pour la sécurité des femmes dans l'espace public.
et la vidéo de promotion de la marche :
En attendant le jour béni de l'éradication de ces violences, il faut bien dire que sur notre passage dans la rue, cela ressemble à du harcèlement.
La première fois dont je me souvienne, c'était à Saint-Brieuc, en face de la gare, il y a très longtemps. Un mec a trouvé que ma tenue vestimentaire ne lui convenait pas : il l'a braillé à la cantonade dans la rue. J'en suis restée transie (j'étais très jeune) et je n'ai pas eu de répartie. Il y a eu les compliments intéressés dans les rues des différentes villes où je suis passée professionnellement ou en vacances, puis surtout les insultes, pas gratuites du tout non plus, puisqu'elles sont destinées à nous rappeler que l'espace public appartient aux mâles et que nous y sommes juste tolérées ; les mots qui revenaient le plus souvent : morue, salope ! Les insulteurs sont les miliciens du Patriarcat qui écument l'espace public et maintiennent la terreur pour que nous y limitions nos déplacements, et ça marche bien auprès de certaines. Pour eux, la place d'une femme est à la cuisine, selon son statut de larbine bénévole du Patriarcat. J'ai commencé à trouver que la moutarde me montait au nez vers l'âge de 40 ans, trop tardivement. J'ai riposté au moins aussi violemment dans un premier temps, puis je suis allée me plaindre à la police pour ne pas mourir idiote. Il faut essayer de voir si les institutions chargées de maintenir l'ordre et payées pour nous protéger font leur boulot, nom de nom : je suis adepte d'expériences extrêmes !
Fin des années 90, début 2000, le fils d'une de mes voisines d'immeuble, a trouvé intéressant pendant des mois de m'abreuver d'injures quand je passais à sa portée dans mon quartier, MAIS UNIQUEMENT quand il était accompagné de 3 ou 4 camarades, seul, il n'a jamais moufté, ce grand courageux. J'ai évidemment répondu sur le même ton, ce qui a contribué à l'exciter. Les gars qui l'accompagnaient ne semblaient pas tellement d'accord avec lui, mais leur lâcheté les a toujours empêchés de s'opposer. J'ai évidemment prévenu mon propriétaire plusieurs fois, qui n'a pas bougé non plus. Illes doivent encore penser que c'était forcément de ma faute et que mon comportement avait provoqué les agressions, alors que je ne voyais jamais arriver ce type ! Je les méprise tous pour leur absence de réaction et leur manque d'empathie, et pour leur collaborationnisme, en ce qui concerne les employées femmes. Le commissariat de police n'a daigné remuer son (gros) derrière que lorsque j'ai signalé des exhibitionnistes sur le bord de la rivière : le reste selon eux n'est que vétilles, forfanterie adolescente de mâles bourrés d'hormones, pas de quoi fouetter un chat ni surtout déranger un flic !
Depuis que je suis équipée d'un aérosol anti-agression, on me fiche la paix en matière de braguettes ouvertes. Courageux mais pas téméraires ! Il y en a encore qui se trouvent sur mon passage pris d'une soudaine envie de pisser et qui la sortent sans complexe. Je leur rappelle haut et fort à la cantonade -c'est mieux quand il y a du public- que les chiottes ne sont pas faites pour les chiens et qu'en plus c'est dégueulasse ! Pour les insultes, je suis au moins aussi mal embouchée qu'eux, pire même, mais sans utiliser d'insultes spécistes -les animaux leur sont supérieurs, et traiter un mec de "gros porc" n'est pas productif, c'est le sortir de l'espèce humaine alors qu'il en est le nec/mec plus ultra, selon leur prétentieuse littérature : Ecce Homo ! Comme ils sont habitués à ce que les femmes fassent le gros dos et mettent l'humiliation dans leur poche sans répliquer, ça leur fait bizarre, donc ils s'esbignent sans demander leur reste, ces mâles alpha territoriaux, ou prétendus tels.
En résumé : inutile de compter sur la solidarité des passants ni des passantes habituées à toutes sortes d'humiliation et les mettant sur le dos de la fatalité. Inutile non plus de compter sur la maréchaussée : elle est occupée à surveiller les édifices publics, mairie, préfecture ou palais de justice, tâches bien plus importantes. Dixit le commissariat : "non, madame, nous ne prenons pas ce type de plainte". Donc, bien obligée de se débrouiller seule. Comme je suis une militante avec personnalité éruptive (le Vésuve en face d'Herculanum en gros), je trouve cette scène de Thelma et Louise très inspirante. La vidéo est en anglais avec les vraies voix de Suzan Sarandon et de Geena Davis, donc pour celles qui ne le comprennent pas voici ce que ça dit en résumé : toutes deux fuient la police après une tentative de viol sur Thelma et un meurtre car Louise abat l'agresseur. Durant leur périple à travers le Sud des USA, elles rencontrent toujours le même camionneur (une sorte de running gag pas drôle) qui leur montre son entrejambe et leur fait des gestes obscènes avec sa langue à chaque fois qu'il les croise, croyant sans doute vanter la marchandise ! Jusqu'à une dernière fois où, foutu pour foutu, mort et re-mort, elles décident de lui infliger une punition. Elles lui demandent de les suivre, ce que le mec croyant à une bonne aubaine, va faire, pour son malheur. Elles demandent des excuses, il répond par l'insulte : il faut dire qu'il n'a manifestement pas l'électricité à tous les étages, surtout aux derniers, ce qui n'est pas une excuse. En plein écran, c'est mieux. C'est sublimement mis en scène par Ridley Scott.
Il est hors de question de limiter mes déplacements ou de passer par des chemins détournés ; les gars qui tiennent les murs de ma bibliothèque municipale depuis 3 semaines, et qui crachent sur mon passage peuvent s'attendre à des plaintes aux bons endroits ; de même pour les brutaux jeux de ballons et les mobylettes dans les espaces piétons et les squares où ils sont interdits MAIS tolérés par une société patriarcale couchée devant les démonstrations machistes, pire même, les encourageant, ils ne passeront pas davantage. Casse-burnes jusqu'au bout, je relance quand je n'obtiens pas de réponse. Mes impôts valent ceux des mecs et l'administration fiscale ne m'a jamais refusé mon argent au motif qu'il proviendrait d'un sous-citoyen ! Puisque je paie, j'ai droit aux mêmes égards que les mâles.
Les mâles suprémacistes ne passeront pas.
Lien : Les marches exploratoires pour la sécurité des femmes dans l'espace public.
samedi 15 septembre 2012
L'escroquerie nucléaire & It's a Girl !
Je fais ne fais pas de publicité sur mon blog mais, pour une fois, je vous recommande de façon désintéressée la lecture de ce spécial hors-série de Charlie-Hebdo. Il coûte 6 euros dans les bons kiosques mais il les vaut.
Vous ne mourrez pas idiots, vous serez irradiés quand même (malgré les pastilles d'iode que vous stockez quelque part ocazou), mais vous saurez comment, pourquoi et par qui ! Ca change tout, non ?
Evidemment, c'est du Charlie pur sucre (4ème de couv') :
Achetez, volez CHARLIE et enfermez la télé à double tour. Eternellement jeune, tout comme le nucléaire, l'équipe de Charlie saute à pieds joints sur EDF, AREVA et tous les petits salopards qui nous ont légué 58 réacteurs nucléaires. Au programme, des histoires, des révélations, des coups de projecteurs dans les coins les plus sombres de l'industrie la plus folle de tous les temps.
Embarquez ! Et n'oubliez pas vos pastilles d'iode. Ca ne sert strictement à rien, surtout au milieu du grand bordel d'une catastrophe, mais ça fera plaisir à notre belle Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Embarquez ! Et n'allez pas vous plaindre de ne pas être au courant. Ce hors-série de Charlie contient tout ce qu'il faut savoir pour détester les atomistes associés. A punaiser partout où c'est possible. Et même ailleurs.
J'habite à 200 km à vol d'oiseau de la centrale de Flamanville et je suis sous les vents dominants (Nord- Nord Ouest) ; même situation pour Paris qui est à 80 km de la centrale de Nogent sur Seine. Imaginez une catastrophe rendant Paris inhabitable pendant des siècles. Le nucléaire est une technique militaire venue de la bombe dans l'immédiat après-guerre. Le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique) est l'ancien nom d'AREVA, d'où l'opacité de cette industrie de la guerre froide qui nous a été imposée sans concertation démocratique par une caste au pouvoir, dans un pays colbertiste. Elle date définitivement du siècle dernier : issue des années de l'après-guerre et des plans décennaux gaulliens : barrages hydro-électriques, projets ponts et auto-routiers, puissantes entreprises nationales comme EDF dirigées par le corps des Mines pour les patrons, et la CGT pour les ouvriers. Une industrie obsolète, dangereuse et sur le déclin, dont les peuples ne veulent plus.
Liens refusants :
Les deux premiers contre la poubelle de Bure- : Bure stop, Bure Zone libre, Réseau Sortir du Nucléaire, Observatoire du nucléaire, CRII-Rad, World Nuclear Industry Status Report, Greenpeace, Le nucléaire près de chez vous, @GreenpeaceCherb le Twitter de Greenpeace Cherbourg.
Et un lien féministe militant qui n'a rien à voir. It's a girl - C'est une fille, les 3 mots les plus mortels dans certaines parties du monde. Si vous voulez la soutenir, rajoutez votre nom (à droite de l'écran) à la campagne contre le génocide des filles. Signez pour arrêter le génocide des filles !
Vous ne mourrez pas idiots, vous serez irradiés quand même (malgré les pastilles d'iode que vous stockez quelque part ocazou), mais vous saurez comment, pourquoi et par qui ! Ca change tout, non ?
Evidemment, c'est du Charlie pur sucre (4ème de couv') :
Achetez, volez CHARLIE et enfermez la télé à double tour. Eternellement jeune, tout comme le nucléaire, l'équipe de Charlie saute à pieds joints sur EDF, AREVA et tous les petits salopards qui nous ont légué 58 réacteurs nucléaires. Au programme, des histoires, des révélations, des coups de projecteurs dans les coins les plus sombres de l'industrie la plus folle de tous les temps.
Embarquez ! Et n'oubliez pas vos pastilles d'iode. Ca ne sert strictement à rien, surtout au milieu du grand bordel d'une catastrophe, mais ça fera plaisir à notre belle Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Embarquez ! Et n'allez pas vous plaindre de ne pas être au courant. Ce hors-série de Charlie contient tout ce qu'il faut savoir pour détester les atomistes associés. A punaiser partout où c'est possible. Et même ailleurs.
J'habite à 200 km à vol d'oiseau de la centrale de Flamanville et je suis sous les vents dominants (Nord- Nord Ouest) ; même situation pour Paris qui est à 80 km de la centrale de Nogent sur Seine. Imaginez une catastrophe rendant Paris inhabitable pendant des siècles. Le nucléaire est une technique militaire venue de la bombe dans l'immédiat après-guerre. Le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique) est l'ancien nom d'AREVA, d'où l'opacité de cette industrie de la guerre froide qui nous a été imposée sans concertation démocratique par une caste au pouvoir, dans un pays colbertiste. Elle date définitivement du siècle dernier : issue des années de l'après-guerre et des plans décennaux gaulliens : barrages hydro-électriques, projets ponts et auto-routiers, puissantes entreprises nationales comme EDF dirigées par le corps des Mines pour les patrons, et la CGT pour les ouvriers. Une industrie obsolète, dangereuse et sur le déclin, dont les peuples ne veulent plus.
Liens refusants :
Les deux premiers contre la poubelle de Bure- : Bure stop, Bure Zone libre, Réseau Sortir du Nucléaire, Observatoire du nucléaire, CRII-Rad, World Nuclear Industry Status Report, Greenpeace, Le nucléaire près de chez vous, @GreenpeaceCherb le Twitter de Greenpeace Cherbourg.
Et un lien féministe militant qui n'a rien à voir. It's a girl - C'est une fille, les 3 mots les plus mortels dans certaines parties du monde. Si vous voulez la soutenir, rajoutez votre nom (à droite de l'écran) à la campagne contre le génocide des filles. Signez pour arrêter le génocide des filles !
mardi 11 septembre 2012
Sexisme - Girlcott / Boycott de l'industrie du cuir
Cuir Center a trouvé drôle de commettre ce film publicitaire pour promouvoir ses canapés en cuir de buffle :
Les industries de la mort-abattoirs et tanneries- ont toujours la sale habitude de renvoyer les femmes et les animaux à la même altérité. Les hyènes sont de splendides animaux sociaux qui, devant la réduction de leur espace vital et la destruction de leur habitat, pour certaines transformées en clochardes, doivent se contenter pour survivre dans les bidonvilles africains d'écumer les poubelles des humains. Les femmes, elles, doivent se contenter des miettes des sociétés viriarcales et patriarcales après une vie de labeur et de bénévolat comme on peut lire dans le billet ci-dessous : "Elle concilie, il se met les pieds sous la table", le tout pour une retraite de moins 48 %, quand ce n'est pas le minimum vieillesse dont les femmes sont récipiendaires majoritaires.
Évidemment, cet assommoir culturel diffamatoire de la pub n'est pas innocent, il sert à cela : nous maintenir, nous les femmes, dans les basses zones de l'économie et nier notre potentiel, nos talents et nos contributions à la société. Les animaux sauvages, eux, sont condamnés à une disparition rapide devant l'égoïste pression démographique humaine. Donc, tout bénéfice. Calomniez, il en restera toujours quelque chose.
Girlcottez les industries de la mort ! Go vegan, vous leur rendrez la monnaie de leur petite pièce : pas de viande, pas de cuir. Faites passer.
Les industries de la mort-abattoirs et tanneries- ont toujours la sale habitude de renvoyer les femmes et les animaux à la même altérité. Les hyènes sont de splendides animaux sociaux qui, devant la réduction de leur espace vital et la destruction de leur habitat, pour certaines transformées en clochardes, doivent se contenter pour survivre dans les bidonvilles africains d'écumer les poubelles des humains. Les femmes, elles, doivent se contenter des miettes des sociétés viriarcales et patriarcales après une vie de labeur et de bénévolat comme on peut lire dans le billet ci-dessous : "Elle concilie, il se met les pieds sous la table", le tout pour une retraite de moins 48 %, quand ce n'est pas le minimum vieillesse dont les femmes sont récipiendaires majoritaires.
Évidemment, cet assommoir culturel diffamatoire de la pub n'est pas innocent, il sert à cela : nous maintenir, nous les femmes, dans les basses zones de l'économie et nier notre potentiel, nos talents et nos contributions à la société. Les animaux sauvages, eux, sont condamnés à une disparition rapide devant l'égoïste pression démographique humaine. Donc, tout bénéfice. Calomniez, il en restera toujours quelque chose.
Girlcottez les industries de la mort ! Go vegan, vous leur rendrez la monnaie de leur petite pièce : pas de viande, pas de cuir. Faites passer.
vendredi 7 septembre 2012
Elle concilie, il se met les pieds sous la table
Je jette de temps en temps un oeil sur le portail Synagri pour des raisons de protection des animaux et de l'environnement, car il est plein de ressources sur l'agriculture et l'élevage, et d'annonces diverses qui m'intéressent à ces titres. J'ai déjà écrit un billet sur les stéréotypes de genre en trouvant sur Synagri la page Facebook toute rose spéciale fiiiiiiiilles des agricultrices bretonnes ; il y figurait même des bobottes roses Barbie. Trouvées chez Aigle ? Moi je ne trouve chez Aigle que des bottes marine ou kaki, mais bon. Il se trouve donc que le 15 octobre prochain, La Chambre organise la Journée des Agricultrices : "femme, maman, cheF d'entreprise, Responsable, un beau défi à relever !". Bigre. Effectivement :
Mais où sont les mecs dans tout ça ? Ils ne concilient pas eux ? Ils ne sont pas "hommes", "pères de famille/papas", "responsables" et "professionnels" en même temps ? L'exemple choisi dans la vidéo est celui de la femme producTEUR de lait : en effet, inutile d'espérer que malgré les 4 journées en une, elles parlent d'elles au féminin en plus ! Producteur, même de lait (les femmes dedans à la laiterie et les mecs dehors aux champs ?) est une fonction éminemment masculine, bien sûr, pas question de se l'approprier en la féminisant en producTRICE de lait !
Toutes catégories professionnelles confondues, les pensions des femmes à la retraite sont de moitié inférieures à celles des hommes selon l'INSEE en suivant ce lien récent. Mobile invoqué, comme disent les policiers pour expliquer un crime, "En moyenne nos études montrent que les femmes travaillent [professionnellement] 2/3 du temps total des hommes" ! Fermez les guillemets. Vous noterez que le [entre crochets] est d'importance capitale. Le travail de "femme", de "maman" et de "responsable" compte, j'en ai peur, pour du beurre comme on dit dans les laiteries. Le producteur, c'est un mâle, la production mâle est la seule qui compte dans le PIB (Produit Intérieur Brut), tout le reste est tricot, occupation de femmes, passe-temps, élevage des enfants de Raoul, vous avez encore bien de la chance qu'on vous organise UNE journée pour en parler entre copines et partager vos expériences. C'est vrai quoi à la fin, que demande le peuple ?
Concilier est vraiment le pire mot de la langue française. Juste après patriarcat et parasite.
Mais où sont les mecs dans tout ça ? Ils ne concilient pas eux ? Ils ne sont pas "hommes", "pères de famille/papas", "responsables" et "professionnels" en même temps ? L'exemple choisi dans la vidéo est celui de la femme producTEUR de lait : en effet, inutile d'espérer que malgré les 4 journées en une, elles parlent d'elles au féminin en plus ! Producteur, même de lait (les femmes dedans à la laiterie et les mecs dehors aux champs ?) est une fonction éminemment masculine, bien sûr, pas question de se l'approprier en la féminisant en producTRICE de lait !
Toutes catégories professionnelles confondues, les pensions des femmes à la retraite sont de moitié inférieures à celles des hommes selon l'INSEE en suivant ce lien récent. Mobile invoqué, comme disent les policiers pour expliquer un crime, "En moyenne nos études montrent que les femmes travaillent [professionnellement] 2/3 du temps total des hommes" ! Fermez les guillemets. Vous noterez que le [entre crochets] est d'importance capitale. Le travail de "femme", de "maman" et de "responsable" compte, j'en ai peur, pour du beurre comme on dit dans les laiteries. Le producteur, c'est un mâle, la production mâle est la seule qui compte dans le PIB (Produit Intérieur Brut), tout le reste est tricot, occupation de femmes, passe-temps, élevage des enfants de Raoul, vous avez encore bien de la chance qu'on vous organise UNE journée pour en parler entre copines et partager vos expériences. C'est vrai quoi à la fin, que demande le peuple ?
Concilier est vraiment le pire mot de la langue française. Juste après patriarcat et parasite.
samedi 1 septembre 2012
Militantisme - Activisme
Parce plus que jamais le corps des femmes est un champ de bataille et que nos droits conquis de haute lutte peuvent nous être retirés au gré des besoins et impératifs du Patriarcat, voici quelques liens et évènement militants.
Trouvé sur le Blog De l'autre côté, une marche de nuit féministe en non-mixité à Rennes en octobre prochain : à noter sur vos agendas si vous êtes dans la région.
J'apprends par Mauvaise Herbe que la féministe radicale Shulamith Firestone vient de mourir dans l'oubli et la solitude, abandonnée par la société. A l'âge de 25 ans, dans les années 70, elle a écrit The dialectic of sex : The case for féminist revolution inspiré des travaux de Marx et Engels, travaux dont elle étendait l'analyse à l'oppression et l'exploitation des femmes dans la famille nucléaire. Elle est la fondatrice du groupe féministe radical Redstockings (les Bas Rouges) en 1969.
Voici quelques citations de The dialectic of sex, concernant les femmes :
"Son identité entière est dans la balance de sa vie amoureuse ; il lui est permis de s'aimer elle-même uniquement si un homme la trouve digne d'amour".
"... l'amour est essentiellement un phénomène plus simple -- il devient compliqué, corrompu et empêché par l'inégale balance des pouvoirs".
"Etre adorée n'est pas être libre".
"La culture mâle est parasite, car elle se nourrit de la force émotionnelle des femmes sans réciprocité". Shulamith Firestone
Et puis, sous forme de clin d’œil humoristique, spéciale dédicace à tous ceux qui me cassent les pieds et les ovaires avec la question qu'on pose communément aux végés "Mais où donc trouvez-vous vos protéines ?" Oui, c'est vrai, on se demande bien !
Comme vous pouvez le constater, on a un peu de pain sur la planche !
Bonne rentrée activiste et militante.
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