Les deux pôles du féminisme :
Le féminisme libéral réformiste - Le féminisme radical
Je vous parle d'un temps (expérimental) que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître : en 1968 une féministe allemande parle "de porter la lutte des classes dans le couple et ses rapports". Aux USA, Betty Friedan et sa Femme mystifiée analyse la stratégie des marchands d'encaustique et d'aspirateurs, aide à démasquer la dictature technologique, le despotisme insidieux et mercantile de la société. Elle est mariée et approuvée par son mari. Elle fonde le premier mouvement féministe N.O.W. (National Organization of Women) qui s'étendra grâce à son style réformiste. Sage contestataire, elle réclame pour les femmes le droit de choisir entre l'évier et la construction d'une fusée et établit une "Déclaration des droits de la femme" qui adopte huit points de ralliement, tous libéraux et est ainsi reconnue par les autorités politiques. En gros, remaniement de la constitution dans un sens féministe, suppression de la discrimination sexuelle dans l'emploi, droit des femmes à être instruites sur un pied d'égalité avec les hommes à tous les niveaux d'éducation, lois fiscales permettant la déduction des frais de ménage et d'éducation des enfants aux couples qui travaillent, droit des femmes à reprendre leur emploi après une maternité sans rien perdre de leur ancienneté, droit des femmes à information sur la contraception, abolition des lois pénales sur l'avortement....
Le N.O.W. sera débordé sur sa gauche : une de ses militantes Ti Grace Atkinson en émerge et se propose d'annihiler une bonne fois pour toutes les rôles sexuels ! "Nous avons établi que les femmes constituent une classe politique caractérisée par une fonction sexuelle". Pour elle, "le mariage est un rapt légalisé, source de travail non payé, qui ampute la liberté de mouvement de la femme et ne nécessite en rien la certitude de l'amour d'un homme, l'amour, c'est autre chose.... En quelque sorte, les femmes doivent commettre un authentique suicide". En 1967, Valerie Solanas publie SCUM Manifesto, "programme politique en forme de science fiction". Les femmes doivent mener leurs propres batailles ; celles qui s'imposent dans les mouvements que domine l'homme par tradition, n'y parviennent qu'en s'inclinant devant les valeurs du mâle. Scission d'avec N.O.W, naissance du Women's Lib.
Kate Millet publie sa thèse de doctorat qui devient rapidement un best-seller, La Politique du Mâle, traduit en 27 langues et qui fera dire à son examinateur de thèse :"Lire ce bouquin est comme s'asseoir avec les couilles prises dans un casse-noisette" ! Différentes féministes européennes vont les suivre dans ces analyses. Dont le MLF en France (Mouvement de Libération des Femmes). Mais aussi des "Soeurs de Lillith", des "Bas Rouges", "Du pain et des roses", et les W.I.T.C.H. américaines, sorte de "sorcières de l'enfer" ! Voici ce que dit une militante du MLF dans Actuel au départ du mouvement : "Jusqu'à présent, nous étions considérées comme des domestiques, nous n'avions d'autre horizon que celui du type qu'on nous avait imposé... Voici l'heure des remises en question radicales. Tous les couples sont des couples bourgeois. Quelques aventurières qui ne goûtaient pas ces délices étaient la proie des flammes. Vierges, elles étaient considérées comme de vieilles peaux, amoureuses, comme des putains, concubines, comme des oiseaux de passage. Au-dessus de trente ans, leur valeur marchande avoisinait zéro. Si elles se commettaient dans la politique, on leur signifiait d'aller régler leurs problèmes vaginaux ailleurs."
L'italienne Carla Lonzi (dans Crachons sur Hegel) : "La famille est le pivot de l'ordre patriarcal ; elle est fondée non seulement sur les intérêts économiques mais sur les mécanismes psychiques de l'homme qui, à chaque époque, a pris la femme comme objet de domination et comme piédestal". Et, "constatant le culte des vertus mâles qui ont toutes pour centre le ressort d'une fondamentale agressivité a fait de l'inconscient masculin un réceptacle de sang et de peur. ... La libération des femmes passe par la preuve faite concrètement, en plein vécu, qu'elle peut se passer de l'homme à tous les niveaux.". Féminisme radical.
Destruction des ressources naturelles "gratuites" - Surpopulation
Le travail ménager, plateforme invisible du travail producteur mâle et matrice de toutes les autres exploitations.
"Deux secteurs de l'activité féminine servent de base à la société, base aussi indispensable que le travail de l'homme à l'extérieur : la reproduction tout d'abord qui implique procréation et élevage ; et le travail ménager, secteur exclusif, qui sert d'invisible plateforme à la production, travail de l'homme à l'extérieur. Sans la préparation de ses aliments, la réparation de ses vêtements, le blanchissage de son linge, l'aménagement de son cadre de vie selon un minimum d'hygiène et d'agrément, aucun prolétaire ne pourrait vendre sa force de travail, aucun commerçant ne pourrait continuer à vendre et à acheter la marchandise ; aucun homme de profession libérale à poursuivre sa carrière.[....] Le mariage donne donc à l'homme la possibilité de vendre sa force de travail dans des conditions infiniment plus rentables en lui permettant l'économie d'une femme de ménage, du restaurant, d'une grande partie ou totalité du blanchissage, sans compter l'économie du temps des aventures sexuelles". A ce service inappréciable s'ajoute un second, plus précieux encore : la procréation qui est la mise au monde de nouveaux futurs travailleurs. Enfin, la femme joint à ces deux apports sa part personnelle à la production directe, soit au travail, la plupart du temps dans les emplois les plus difficiles à alimenter parce que les plus mal rétribués ou à mi-temps, ce travail à mi-temps que les récupérateurs s'efforcent de faire prendre pour une conquête de la femme moderne et qui est la meilleure façon de la maintenir dans les basses zones de l'économie". Si l'homme dans le mariage bénéficie d'une ménagère gratuite, une femme seule élevant ses enfants et travaillant à la production à l'extérieur, puisque l'homme seul peut obtenir par le mariage ou le concubinage une aide ménagère gratuite, pour cette femme seule avec enfants si elle en a besoin, l'aide SERA TOUJOURS PAYANTE !
Ce travail "gratuit" puisqu'il ne rentre pas dans le PIB nationaux est à rapprocher des services "gratuits" rendus par la nature, par exemple le travail des abeilles dont la contribution avait été évaluée en 2005 à 35 milliards de dollars rien que pour le PIB des USA, sans compter les autres pollinisateurs ! Les exemples peuvent être multipliés à l'infini de cette similarité de l'exploitation des richesses naturelles et du travail, je devrais dire de l'esclavage plutôt, des femmes au sein du mariage et de la cellule familiale : les forêts que l'on détruit alors que nous en retirons notre pharmacopée, les animaux sauvages dont nous réduisons l'espace vital alors qu'ils nous ont fait culturellement ce que nous sommes. Clairement, la femme a été donnée à l'homme comme un champ à labourer et.... à exploiter comme dit la formule métaphorique du coran, bien que la répression de l'éros et l'exploitation du corps des femmes sont identiques dans les trois religions révélées.
En 1974 déjà, F d'E fait une description apocalyptique des destructions environnementales : pollution des fleuves et des mers, érosion des terres, progression des déserts, atmosphère surchargée en gaz carbonique, pluies acides, contamination des terres et des rivières par des phytosanitaires ou pesticides, pollution des nappes phréatiques et raréfaction de l'eau pure ; en 2010, après avoir connu des accidents nucléaires type Three Mile Island, et infiniment plus grave Tchernobyl, après avoir connu Bhopal en Inde et l'accident de Toulouse, nous savons que des catastrophes climatiques sont devant nous, que les terres sont de plus en plus rares et chères, que les chinois qui ont pollué leurs terres cultivables par les désastreuses pratiques de l'ère communiste achètent l'Afrique et Madagascar, que la bataille de l'eau a déjà commencé et que le déboisement est à l'œuvre dans les forêts de Bornéo et Amazonienne. Il y a plus de plastique que de plancton dans le Pacifique et un "trash vortex" de déchets de la taille de la France y dérive, selon Greenpeace. Nous savons également que la ressource pétrolière dont nous sommes tellement dépendants cessera un jour prochain.
Claude Lévi-Strauss né en 1908 avait l'habitude de dire que l'année de sa naissance, la population terrestre était de 1,3 milliards d'habitants ; en 2009, année de sa mort, elle est de 6,5 milliards d'habitants ! Soit une multiplication par 5 en une vie humaine ! Page 130 de son livre écrit en 1974, F d'E précise que les Brésiliennes sont 55 millions dans un pays de 90 millions d'habitants. Aujourd'hui, 36 ans plus tard le Brésil c'est 190 millions d'habitants, dont 86 % vivent en ville dans les conditions déplorables des favelas.Précisons toutefois que les enfants du Tiers-Monde pèsent moins lourd à la planète que les enfants du riche hémisphère Nord, compte tenu de la désastreuse courbe 20/80* !
Conséquences du Patriarcat millénaire : Éros réprimé et emprisonné dans le mariage sa monotonie et son exploitation esclavagiste, femmes opprimées et mystifiées dans les développements de cette civilisation, nature exploitée et détruite, contrainte à la maternité et contrôle de la fécondité des femmes par le seul mâle qui s'est arrogé pouvoir et titre de propriété, "tant que subsistera le pouvoir mâle, il va de soi que rien ne peut changer sur ce plan, et que l'origine même des conditions de vie n'a aucune raison d'être réexaminée. La morale est condamnée en ces mains millénaires à conserver comme pulsions primordiales l'agressivité, l'instinct de destruction et de violence, l'empreinte laissée par force sur la chair et la nature...".
"Pour la première fois dans l'Histoire humaine, aucune société ne peut prendre la relève" : Konrad Lorentz. Évidemment dit F d'E, puisqu'il pense comme tout le monde société mâle, à savoir société de représentation, de compétition et d'industrialisation, bref d'agression et de hiérarchie sexuelle.
La mutation écoféministe
Les deux féminismes, le libéral comme le radical ont échoué à transformer en profondeur la société constate F d'E ; c'est en limitant à leur prétendue "contre-féminité" à savoir la revendication de tel ou tel droit, qu'elles s'imaginaient être le transformateur magique de leur féminitude que les féministes d'hier se sont anéanties en n'ayant gagné pratiquement que du vent". Elles n'en ont retiré au mieux que des réformes, des adoucissements, des avantages, les sous qui tombent du tiroir-caisse du grand chambardement si elles se trouvent du bon côté ; mais le pouvoir ne fait que changer de mains, jamais de structures ; jamais n'est remis profondément en question le rapport entre les sexes, question humaniste et question écologique entre toutes. Comment ce problème pourrait-il être résolu tant que les structures mentales resteront ce qu'elles sont à savoir informées par cinquante siècles de civilisation masculine planétaire, surexploitatrice et destructrice des ressources ?" Ce noyau, c'est le phallocratisme. Il est à la base même d'un ordre qui ne peut qu'assassiner la nature au nom du profit s'il est capitaliste, au nom du progrès s'il est socialiste".
La seule mutation qui puisse donc sauver le monde aujourd'hui est celle du "grand renversement" du pouvoir mâle que traduit, après la surexploitation agricole, la mortelle expansion industrielle. Non pas le matriarcat certes ou le pouvoir aux femmes, mais la destruction du pouvoir par les femmes. Et enfin, l'issue du tunnel : la gestion égalitaire d'un monde à renaître et non plus à protéger comme le croient encore les doux écologistes de la première vague. Le féminisme ou la mort. On le voit bien : nous ne plaidons pas du tout une illusoire supériorité des femmes sur les hommes, ni même des "valeurs" du féminin qui n'existent que sur un plan culturel et nullement métaphysique ; nous disons, voulez-vous vivre ou mourir ? Si vous refusez la mort planétaire, il faut accepter la revanche des femmes ; car leurs intérêts personnels en tant que sexe, recoupent ceux de la communauté humaine, alors que ceux des mâles à titre individuel s'en distinguent".
Selon F d'E,
Les femmes doivent donc arracher le pouvoir aux hommes pour le rendre à l'Humanité entière.
Françoise d'Eaubonne féministe universaliste française, est la première à avoir mis en parallèle l'oppression des femmes, l'exploitation de leur corps et l'invisibilité de leur production avec l'exploitation et la dévastation de la nature. Elle leur propose donc de s'allier pour mener le combat éco-féministe et se libérer. L'éco-féminisme a été inventé en France par Françoise d'Eaubonne avec la parution du "Féminisme ou la mort" en 1974, mais nulle n'étant prophétesse en son pays, il a été adopté par les anglo-saxonnes (USA, Canada, Australie...) et les femmes du Monde en développement ; Vandana Shiva en est une des porte-parole et activistes en Inde où elle essaie de le mettre en pratique.
Le(s) livre(s) de Françoise d'Eaubonne n'est plus disponible en librairie et est épuisé chez l'éditeur ; on peut peut être le(s) trouver dans les bibliothèques : ne pas hésiter à demander d'aller voir en réserves. Et surtout, il se chine bien chez les bouquinistes (avec le plaisir de la chine en plus !) et sur les sites de vente et d'enchères sur Internet, ainsi que chez les revendeurs d'occasion d'Amazon Market Place. S'il n'apparaît pas à votre première recherche, n'hésitez pas à réitérer votre requête de temps en temps jusqu'au moment où quelqu'un vendra le sien. J'ai trouvé tous les miens de cette façon.
Pour approfondir, deux liens : Les Panthères roses et Conseil du statut de la femme au Québec
et en anglais Earth First ! Et Earth First ! What is social ecology.
"C'est l'Oppresseur qui construit les définitions"
Ti Grace Atkinson - Odyssée d'une amazone.
"Si les femmes n'agitent pas leur cul en vitesse, nous risquons tous de crever aujourd'hui !"
Valerie Solanas - SCUM Manifesto.
*Courbe de Pareto ou 20/80 : 20 % des habitants de la planète (l'hémisphère Nord, nous) dilapident 80 % des ressources de la planète pendant que 80% des habitants de la planète "se contentent" des 20 % de ressources restantes.
Le féminisme ou la mort - Françoise d'Eaubonne - Episode 1
Photo de Françoise d'Eaubonne
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Passionnante la première partie replaçant dans un contexte chronologique le courant féministe jusqu'au radicalisme (en plus avec toutes celles que j'aime: Solanas, Millet, Atkinson !).
RépondreSupprimerQuant à la seconde, plus je lis ce que tu nous en rapportes, plus je me dis qu'il me FAUT l'ouvrage de F.D'Eaubonne !!!
Alors, merci beaucoup pour les tuyaux!
Ceci dit, même si je n'ai pas lu intégralement son livre, sa vision semble tenir largement du radicalisme dans sa signification première (et souvent mal comprise): prendre le problème à la racine. Il en est même l'illustration parfaite, au propre comme au figuré.
On trouve ce livre sur abebook ! http://www.abebooks.fr/servlet/SearchResults?an=Eaubonne&kn=f%E9minisme&sts=t&tn=Le+f%E9minisme+ou+la+mort&x=53&y=7
RépondreSupprimerMerci Hypathie pour cette mise au point. Elle a raison. Il n'y a pas de concession à faire au mâle destructeur. Il faut l'obliger à dégager.
Sinon j'ai noté que tu ne parles pas de Marilyn French. Sans doute parce que c'est une romancière. N'empêche que lorsqu'on a l'esprit romanesque (comme moi) un roman comme "Women" de Marilyn French "vaut mieux qu'un long discours" (je dis bien pour les esprits fantasques et rêvassiers comme le mien qui ont besoin qu'on leur chante la réalité (Hérodote chantait ses récits historiques)). On est de tout coeur avec cette pauvre esclave domestique (du roman) et le sentiment de révolte y est stimulé à fond.
Je l'ai lu quand j'étais mariée, ca m'a bien lavé la tête. D'où ma grande réceptivité à Francoise d'Eaubonne.
C'est quand même lamentable de voir que l'on ne publie (et réimprime) plus que de la soupe pour "cerveaux disponibles" à la folie machiste !
@ Héloïse : je pense aussi qu'il faut classer Françoise d'Eaubonne dans les féministes radicales. Ses analyses sont très lucides et argumentées, appuyées sur une documentation abondante et une grande érudition. Sa limite toutefois, c'est qu'elle ne dit pas trop comment s'y prendre dans la vraie vie. Au contraire de Ti Grace Atkinson qui faisait des schémas ! Donc, il faut expérimenter, procéder par essais/erreurs et recommencer. Ça peut être long.
RépondreSupprimer@ Euterpe : Je connais Marilyn French : j'ai lu The war against women, mais pas de roman d'elle. Il va falloir que je cherche "Women" ! Merci du tuyau. On ne réimprime plus parce que le backlash règne : mais ça peut revenir, le balancier de l'histoire ! Et puis un gros accident, hélas pour nous, peut amener les femmes sur le devant de la scène, les hommes ayant démontré leur stricte inefficacité et leur inadaptation. C'est malheureux mais en face des destructions environnementales, on a le droit de s'inquiéter et d'imaginer le pire.
Ah! oui !!! Les schémas de Ti-Grace ! Quand j'ai feuilleté son livre avant de le lire, je me suis vraiment demandé ce que ça pouvait bien être !!!
RépondreSupprimerC'est peut-être ça qui manque dans le paysage féministe français: des féministes qui proposent des plans d'action ...
@ Héloïse : le long chapitre des schémas de Ti Grace n'est pas le plus facile à lire, mais au moins elle a essayé, elle ! Moi, j'ai trouvé ça extraordinaire. Effectivement en France, on est dans les idées, les théories super bien faites, irréprochables intellectuellement, qui tiennent debout toutes seules, mais en matière de méthodologie d'application, on est carrément mauvais-es ! Pour en trouver, il faut aller chez les anglo-saxonnes ou le Monde Tiers ! ELLes/eux se relèvent les manches et mettent les mains dans la terre ou le cambouis, on dit comme on veut.
RépondreSupprimer"Et puis un gros accident, hélas pour nous, peut amener les femmes sur le devant de la scène, les hommes ayant démontré leur stricte inefficacité et leur inadaptation." C'est ce qui est arrivé en Allemagne avec le parti superviril nazi qui a fait la preuve complète de sa capacité de nuisance en un raccourci temporel "exemplaire" (si je puis dire).
RépondreSupprimerLes femmes restées sur le carreau ont ramassés les ruines. Pas étonnant que les allemandes aient compris un certain nombre de trucs que beaucoup de francaises ne comprennent toujours pas.
@ Euterpe : Tu as raison : l'Hitlérisme, ce régime mortifère et viriliste, condamné par l'entropie a été une catastrophe. Et comme à chaque fois, ce sont les femmes qui paient le lourd tribut des vaincus. Mais les opinions publiques n'étaient pas aussi informées que maintenant sur la question des femmes ; je pense qu'aujourd'hui les opinions publiques sont en avance sur le personnel politique et les dirigeants d'entreprises, et qu'elles sont plus mûres et plus prêtes à faire de la place aux femmes, voire à l'exiger. Mais je suis peut être trop optimiste.
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