Pendant que Bertrand Cantat fait la promo de son dernier album et que les medias lui réservent leur meilleur accueil, on peut écouter autre chose. Par exemple ce texte mis en musique et interprété par le groupe espagnol SKA-P qui fera moins de tapage en France. Je l'ai trouvé sur le dernier billet d'Isabel Alonso remerciant Catherine Ceylac pour sa déclaration faite à propos de Cantat dans "Thé ou café" du 5 octobre.
Il n'y a pas de fatalité : la violence machiste peut être combattue et les femmes peuvent refuser la victimisation et briser leurs chaînes ! Ça fait du bien à entendre. Je cite :
« Mientras la ley no te quiera escuchar y siga dormido ese
juez Mientras el mundo no quiera cambiar, autodefensa mujer, autodefensa
mujer, DEFIÉNDETE, DEFIÉNDETE… Enséñale tus dientes mujer. »
"Tant que la loi ne t’écoutera pas, Tant que le juge fermera les yeux,
Tant que le monde refusera de changer, Autodéfense, Les filles,
Autodéfense, Défendez-vous, Défendez-vous, Montrez leur les dents, Les
filles…"
Ressources : Violences conjugales. Sans oublier, le cas échéant, le commissariat de police ou la gendarmerie les plus proches de votre domicile...
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Beau boulot. J'aime beaucoup le billet de Mme Alonso et la chanson que je ne connaissais pas.
RépondreSupprimerQue pensez-vous du fait que ce sont des hommes dont l'apparente virilité, l'appartenance au groupe des alphas ne soient pas discutées qui livrent ce morceau ?
Je trouve que c'est bon et que ça parle aussi à un groupe cible secondaire : les hommes qui peuvent être sauvés du machisme.
J'essaie de faire ça aussi, modestement, sur mon blog.
Cette chanson ne s'adresse pas aux hommes, mais la mise en musique, en images et l'allure des interprètes me fait penser qu'il y a quelque chose d'intéressant dans le fait d'adopter les codes des mâles hégémoniques pour parler des violences domestiques.
Solidairement.
Bravo, il ne vous a pas échappé que le magistère de la parole appartient aux hommes depuis 5000 ans, à un point que c'en est vraiment énervant ! Effectivement, leur parole porte plus loin, plus fort, est plus légitime que la nôtre. C'est à tel point qu'avoir la caution d'un homme devient préférable quand on défend une cause, n'importe laquelle, mais aussi celle des femmes. Ce blog ne parle (presque) que de ça depuis plus de 3 ans !
SupprimerC'est évident. Et c'est injuste.
RépondreSupprimerMa réflexion est assez simpliste, je sais. Mais ce qu'il faut, c'est changer les hommes. Considérer que c'est peine perdue n'est pas une lutte très opportune.
Si on veut changer les hommes (je vis actuellement une expérience en Amérique latine qui tend à me faire penser que c'est possible), il faut partir d'où ils sont en matière de conscience de l'égalité des genres. Et progresser ensemble vers un monde plus juste.
S'il leur faut encore, et pour un bon bout d'évolution, que l'éducateur soit un mâle, acceptons-le. L'éducation entre pairs.
Vous me direz que les femmes sont les pairs des hommes. Je crois aussi.
Mais notre public-cible, ceux qu'on cherche à changer. Eux ne le croient pas. Pas encore.
Je ne postule pas, je questionne. Ne faut-il pas admettre que dans une partie de la lutte anti-spéciste et féministe, la présence des hommes en tant qu'éducateurs de la masculinité égalitaire est pertinente. Voire même, c'est encore une question, l'unique solution ?
Je suis d'accord, à la condition que ces hommes ne profitent pas de leur position de classe dominante pour parler à la place des femmes présentes, leur couper la parole, ou encore leur expliquer des trucs qu'ils sauraient mieux que nous. Le risque est réel et ne doit pas être sous-estimé.
SupprimerDans un prochain billet, je vais confier le magistère de la parole à une femme qui ne mâchait pas ses mots. Stay tuned : it will rock !
Ah ben une et deux femmes courageuses (sur les blogs, hein, pas plus !) pour je ne sais combien d'entre elles qui s'écrasent comme des bouses molles. Le courage est la chose la moins partagée par les dominées comme par les dominants. En ce moment, cela me désespère fort.
RépondreSupprimerOn est un peu plus qu'une ou deux ! Mais c'est vrai que c'est désespérant, tout ça !
SupprimerPour Euterpe, la norme est la domination des femmes. Je suis membre du comité d'entreprise de mon établissement, la loi impose qu'une fois par an le rapport de situation comparée soit examiné. Je porte le sujet, il n'y a que moi que cela interesse parmis les élus au CE. Dans ce rapport on compare les femmes qui ont le même salaire que les hommes et on conclue qu'il n'y a pas d'écart...A partir des chiffres du rapport je compare les situations à comparer (il manque des chiffres c'est donc difficile) , c'est à dire : à diplome et ancenneté égaux quel est la différence de salaire, là il y en a une grosse.
RépondreSupprimerLes coélus m'écoutent respectueusement (enfin ils ne font rien d'autre que mécouter pendant que je parle), la direction de mon établissement (directeur et DRH) pianotent, l'un sur son black berry et l'autre sur son ordinateur portable.
Je suis obligée de leur dire oh oh oh j'ai arrêté de parler qu'en pensez vous?....
Ce n'est pas seulement une question de courage, c'est une question d'être entendues.
Moi je trouve que c'est du courage d'insister comme ça, tant de femmes s'écrasent en préférant abonder dans le sens du patron alors qu'elles connaissent l'injustice. Pour comparer, il faut comparer des choses comparables : salaires fonction des diplômes et des responsabilités, ancienneté enlevée, statuts, forme des contrats, accessoires de salaire. Exemple, les grosses bagnoles neuves, les primes "de rideau" et de "moquette" (j'ai connu ça, il n'y avait qu'eux qui les avaient parce qu'il étaient en CDI, les femmes étant en CDD mais avec un double appartement, comme c'était mon cas) c'est en général eux qui les ont. Pareil à la maison, où Madame se contente de la "vieille petite" voiture d'appoint pendant que Monsieur parade avec la grosse caisse neuve, ce gros carboné. Bravo pour ce que vous faites au sein de votre entreprise.
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