mardi 27 septembre 2011

Etat des lieux d'un système à bout de souffle

La semaine dernière à Rennes s'est tenu le SPACE, salon International de l'Elevage, pendant 4 jours. Envers du Salon International de l'Agriculture (SIA), montrant les cages et les machines de l'élevage intensif, les stations d'abattage, au contraire du SIA qui est grand public et vitrine bucolique de l'élevage français, il est le rendez-vous des professionnels de l'élevage et de leurs fournisseurs : cages à poules, caillebotis, stations d'abattage, laboratoires de génétique ou encore matériel de transport...

La Bretagne, c'est : 5 % de la surface agricole française, 0,4 % de la surface agricole européenne, et 0, 001 % de la surface agricole mondiale. Sur 4 départements, on trouve : 12 millions de porcs, 110 millions de volailles, 7 millions de bovins essentiellement vaches laitières, et accessoirement 3 millions de bretons. La Bretagne concentre 60 % de la production de porcs et 40 % de la production de volailles française. Cela se paie en marées vertes provoquées par l'eutrophisation des nitrates provenant des épandages de lisier sur les terres comme engrais, lessivés par les eaux de pluie qui coulent vers les rivières qui elles, se jettent dans la mer. Les marées vertes ont provoqué la mort cet été de 38 sangliers dans la baie de Saint Brieuc.

Cet été en Bretagne, ces marées vertes ont occasionné 800 000 euros de perte de chiffre d'affaires au secteur touristique !  En terme d'agriculture, il faut aussi savoir que nous sommes le pays 3ème utilisateur de pesticides (phytosanitaires) au monde ; ces substances toxiques sont vendues au taux de 5,5 % de TVA au lieu de 19,6 %, vrai pousse au crime, surtout au moment où le gouvernement veut rogner les niches fiscales et être vertueux en matière d'environnement !

Lors de l'inauguration du salon -pour une fois sans jet de barrières ni de projectiles sur les CRS, sans démontage des stands de la FNSEA, le syndicat majoritaire, alors qu'ils sont tous sur les nerfs-, le Ministre Bruno Lemaire a encore une fois appelé a faire la course folle aux "gains de productivité", puisque ceux-ci ne sont jamais suffisants pour affronter la concurrence de nos voisins de mondialisation. Ces gains de productivité se font sur l'emploi, donc les éleveurs, le personnel, qui tous travaillent dans les élevages, et bien sûr aussi sur les animaux enfermés à vie dans ces usines à produire de la viande à bas coût et donc de basse qualité. Et pendant cette course à la productivité et aux coûts bas, l'agriculture détruit des emplois, les salaires de l'agro-alimentaire sont minables (y travaillent des employés peu qualifiés, peu mobiles et bien sûr une majorité de femmes), et le dernier recensement agricole montre que la France a perdu 26 %, soit le quart de ses exploitations agricoles ces 10 dernières années. Du côté de la biodiversité, il n'y a pas de quoi pavoiser non plus, 75 % de du parimoine génétique alimentaire a disparu au cours du XXème siècle, à lire chez GEO environnement. Mais continuons comme cela sans rien changer, sauf à réduire encore les coûts, Lemaire dixit.

Les éleveurs qui ne gagnent pas leur vie auront du mal à se mettre aux normes des nouvelles directives européennes promulguées en 1999, concernant les cages aménagées de poules (date butoir 1/1/2012) et la conduite des truies gestantes en groupe (date butoir de leur désincarcération  : 1/1/2013) dans l'optique du bien-être animal voulu par l'Europe et les consommateurs, tous attachés à ce qu'il s'améliore dans les élevages. Une fois n'est pas coutume sur ce blog, je mets un lien vers des mecs à poil à suivre par ici puisque désormais on ne peut plus que se mettre à poil pour protester contre tout. La région Bretagne et ses grandes poches, à condition toutefois que vous ayez plutôt une tête de mec et l'allure d'un gros lobby toxique (en puissance pas en taille, voir plus bas), propose pourtant son aide généreuse, et perfuse l'industrie à hauteur de 25 millions d'euros pour 2011, en faisant un peu mine de vouloir favoriser les plus vertueux, suivre le lien pour une nouvelle alliance. On veut voir ! En fait, c'est tout vu (suivre le lien) puisque les aides sont toujours attribuées aux mêmes !

Pendant ce temps, une amie de passage à Saint-Malo me fait parvenir cette photo de T-shirt prise à travers la vitrine d'une boutique de vêtements 

























Je ne suis pas sûre du tout qu'il faille manger du cochon pour sauver les bretons, je crois même le contraire, et je conseillerais plutôt mangez de l'épeautre, tiens, ce vieux triticalis (blé ancien) des paysans gaulois, il revient de loin et il est de saison : manger de la viande à s'en détruire les coronaires, c'est dépassé ! Ou si on veut manger de la viande, il faut accepter d'en payer le prix qui doit inclure ses énormes coûts environnementaux et des salaires décents ! Comme je risque d'être taxée de passéisme (le retour à la houe !), je préfère préciser que pas du tout : tout comme l'industrie nucléaire, les grands barrages, sont des technologies des siècles précédents selon le principe masculin ravageur du "plus c'est gros meilleur c'est", la viande bon marché à tous les repas c'est désormais une idée périmée et suicidaire. Et aux éleveurs, je conseillerais de diversifier leur portefeuille produits, leur portefeuille clients et leur portefeuille fournisseurs en incluant leurs banques, comme il est préconisé dans n'importe quel bon manuel de marketing, tiens au hasard,  le Kotler-Dubois ! J'en ai un vieux à la maison et je peux le prêter à qui me demande poliment, pour l'essentiel, il prodigue encore de bons conseils. Un seul produit, un seul client, un seul fournisseur, et des contrats où les prix sont écrits APRES que vous ayez signé avec des féodaux, ça s'appelle se comporter comme un gland et se faire voler.

Et puis en cette période d'ouverture de la chasse, chez ASPAS Nature on nous rappelle que 30 millions d'animaux sauvages sont tués annuellement en France, pour ce qu'on appelle un "divertissement". Voilà encore un lobby que les politiques couvrent de cadeaux, lobby dont je rappelle que le pouvoir de nuisance est inversement proportionnel à la taille : plus un lobby est petit et avec peu de membres, plus son pouvoir de nuisance est élevé.

Vous pouvez aussi aller consulter ma page Animots, même si elle est toujours en travaux, elle s'enrichit de citations.

Actualisation 27/09/11 à 15 H :
A partir d'aujourd'hui 27 septembre 2011, la Terre fait crédit à 
l'humanité : "à la fin du mois, nous aurons consommé la totalité des ressources que la nature génère en une année et entrerons en « déficit écologique ». Or, cela fait plus de trente ans que les humains sont à découvert. A lire sur Terraeco.net.

EARTH OVERSHOOT DAY 2011 

Actualisation 29/9/11 : On n'aura jamais fini de recenser les horreurs footballistiques (salaires indécents, exploitations de prostituées majeures et mineures, de jeunes joueurs non payés ni déclarés, corruption, etc...) mais une autre commence à se faire jour en Ukraine où l'on prépare l'EURO FOOT 2012, en débarrassant les rues de la ville de Lysychansk de ses chiens errants en les incinérant vivants ! Billet de Michelle Black à lire ICI et pétition à signer sur The Petition Site pour demander aux dirigeants de l'Ukraine et à son Président Viktor Yanukovych qu'ils arrêtent de brûler des animaux vivants, et leur dire que l'opinion publique mondiale regarde.

mercredi 21 septembre 2011

Forum THINK EQUAL à la Banque Mondiale

Actualisation 26/9/11 : "trop instruite, trop forte, trop brillante, trop têtue et trop difficile à contrôler" selon son ex-mari, Wangari Maathai, féministe, environnementaliste, Prix Nobel de la Paix, vient de mourir à 71 ans. Lien vers l'article du Monde et vers The Green Belt Movement qui, sous son impulsion a fait planter par les femmes kényanes plus de 45 millions d'arbres.


Aujourd'hui, les humains, hommes et femmes de la planète ont un problème : ils trahissent la moitié de leur population.



Les femmes ont moins de chance de survie à leur premier anniversaire, moins de chance d'avoir accès à l'eau potable, d'être propriétaires de leurs terres et de contrôler leur propre argent. Aujourd'hui, les femmes sont plus susceptibles d'être illettrées, de souffrir de violence dans leur foyer, de travailler sans être payées, de MANGER MOINS par temps de crise, aujourd'hui, les femmes sont plus susceptibles de mourir parce que femmes ! Partout sur la planète.

Ne pas investir dans le potentiel des femmes, c'est limiter le potentiel d'un pays. THINK EQUAL !
Banque Mondiale / Think Equal

Et en France, pays des droits de l'homme si bien nommé, quand en 2011, une femme est battue comme plâtre à la maison et qu'elle va demander de l'aide en portant plainte dans un commissariat de police, bien qu'elle soit une victime elle est d'abord placée en garde à vue et menacée d'expulsion ! On discute de la violence conjugale après ? Ca se passe en France aujourd'hui à Bastia. Comme cela s'est passé il y a un an et demi en février 2010 dans le Loiret avec Najlae : les deux affaires sont exposées sur le blog de Circé pour Farida Sou en ce moment, et Najlae, l'année dernière.

vendredi 16 septembre 2011

L'opoponax

























On : pronom indéfini ou impersonnel comme quiconque, tel ou encore nul, chacun, mais qui ne s'emploie que pour des êtres humains ; il est tellement indéfini que quand j'étais à l'école, il nous était fortement déconseillé (au lieu de on nous déconseillait !) de l'employer dans nos rédactions en primaire. Je crois même me rappeler qu'une de mes profs, nous disait que "on est un con" pour nous en dissuader ! Dans son roman, Prix Medicis, publié en 1964, L'Opoponax, Monique Wittig va pourtant l'utiliser dans une histoire d'enfance, celle de Catherine Legrand, sans narratrice, (pas de "je" ni de "nous", très peu de "il"), tellement universelle qu'on a l'impression de l'avoir vécue cette enfance dans laquelle on est embarqué, grâce au "on", avec ses camarades d'école ou voisins, avec Catherine Legrand elle même. Le texte est entièrement rédigé au présent, sans paragraphes. Deux extraits :

"Catherine Legrand est avec Reine Dieu dans la cour de récréation. On ramasse des petits cailloux jaunes on en a plein les poches. Qui c'est qui veut des cailloux jaun-nes qui c'est qui veut des cailloux jau-nes. On crie en tapant des pieds l'un après l'autre ça fait qu'il faut lever la jambe haut. On prend les cailloux et on les envoie contre les portes en bois des cabinets. Elles sont vertes avec des rainures. On les envoie de loin d'abord et un par un. On approche et à force on finit par les envoyer à bout portant et par poignée. On en entend rebondir à l'intérieur où ils sont renvoyés d'un mur à l'autre. Ils entrent par l'ouverture en coeur. Mademoiselle vient et crie, voulez-vous sortir de là. On s'en va en courant. Reine Dieu tire sur la ceinture de Catherine Legrand qui court devant elle. On va dans la cour des petits. Véronique Legrand est assise parterre. De ses deux chaussures, elle a enlevé les lacets, elle a aussi retiré les chaussures, elle est en chaussettes dans la poussière. Véronique Legrand s'essaie à enfiler un lacet dans une des chaussures, elle s'applique ce qui fait qu'elle tire la langue. Véronique Legrand renonce à obtenir un résultat, elle pose à côté d'elle la chaussure, elle se met à faire des noeuds dans le lacet, la langue étalée sur le menton. Reine Dieu lui met les mains sur la figure, qui c'est. Véronique Legrand ne sait pas qui c'est elle tente de retirer les mains qui lui bouchent les yeux, ses doigts petits s'accrochent et s'emmêlent à ceux beaucoup plus gros de Reine Dieu".

"Catherine Legrand a dans la main un fouet à lanière unique. Il s'agit de lâcher la lanière en douceur et de caresser les fesses de la vache qui relève la tête parce qu'elle a fini de boire. Si au lieu de ça on la frappe en lâchant la lanière brutalement ou si on fait claquer le fouet, la vache se redresse d'un coup part au trot tête droite cornes haut levées passe en courant devant l'étable. Les coups de fouets qui claquent avec les vaches ça ne prend pas. Par exemple, Catherine Legrand part en courant derrière une vache, on voit que la vache se retourne, on voit qu'elle la distance, on voit qu'au moment où Catherine Legrand rouge, essoufflée va la toucher de la main pour la faire tourner sur la route elle file avec un galop bref subreptice rapide. En attendant qu'on arrive elle broute dans le fossé, elle fait semblant de se laisser rejoindre, de ne pas voir qu'on approche, qu'on est derrière elle et se jette en avant, elle fait un bond, elle trotte sur la route pas très vite de sorte qu'on peut la suivre, qu'on s'imagine qu'on va la rattraper de sorte qu'on ne renonce pas tout de suite. C'est une feinte parce que ça peut durer des heures. Catherine Legrand passe la main sur les flancs de la vache et sur les fesses quand elle a fini de boire. Catherine Legrand appuie doucement et la vache vire pour regagner l'étable. Catherine Legrand met le fouet sous le bras comme elle a vu mon oncle le faire. Quand les vaches sont toutes rentrées, Catherine Legrand va à l'étable pour les regarder manger. Les râteliers sont pleins de luzerne fraîche, de vesce, de trèfle, de fleurs jaunes et roses qu'elles mangent en les écrasant.  La vache du fond s'est couchée. Le ventre se répartit bien des deux côtés de l'épine dorsale. Catherine Legrand voit qu'on peut se coucher sur la vache. Catherine Legrand se couche tout du long sur la vache, c'est doux, on tombe un peu mais on peut se retenir au cou de la vache c'est ferme chaud les flancs sur lesquels on roule ça sent bon la paille chaude, le fumier frais."

(Ce dernier paragraphe est pour les filles des villes qui on peur des vaches !).
Encore une tentative réussie de Monique Wittig de transgresser les codes, de subvertir le langage, donc le monde, et la façon dont on nous en raconte l'histoire.
L'opoponax serait une myrrhe ou un encens à odeur fruitée épicée et végétale obtenue d'une plante ombellifère poussant sous les climats chauds, comme en Somalie ou en Éthiopie. Le parfum de l'enfance pour Monique Wittig ?

"Il nous faut, dans un monde où nous n'existons que passées sous silence, au propre dans la réalité sociale, au figuré dans les livres, il nous faut donc que cela nous plaise ou non, nous constituer nous-mêmes, sortir de nulle part, être nos propres légendes dans notre vie même..." Monique Wittig (avant-note à La Passion de Djuna Barnes)

samedi 10 septembre 2011

"Il n'y a pas mort d'homme, après tout !"

Actualisation 12/9/11 :
Pendant qu'on parle de sujets qui énervent et qui prouvent que le backlash et ses tenants n'ont plus aucun complexe, j'ai entendu samedi matin, sur Europe 1 (oui, je sais, il faudrait que j'aille prendre l'air ailleurs, le matin !) à l'émission "C'est arrivé demain", par ailleurs émission de promotion de livres et de films juste sortis-comme ça tombe bien, le bon docteur Aldo Naouri, pédiatre de son état, et accessoirement écrivain de livre de conseils pour (bien ?) élever les enfants, dire les deux phrases suivantes lors de son interview : "Le patriarcat a été une construction nécessaire.... il oppose à la PUISSANCE de la mère, le POUVOIR du père" ! Et last but not least, brut de fonderie comme on dit dans l'industrie : " Le couple qui ne fonctionne pas, c'est belle-mère/belle-fille ; le couple beau-père/gendre fonctionne mieux, la relation est plus harmonieuse, il permet même aux hommes de se réconcilier avec leur père !". Tout ça pour vendre son dernier livre  Les beaux-pères, les belles-mères, leurs brus et leurs gendres, que je ne vous conseille pas d'acheter. Avec des préceptes pareils, on n'a pas fini d'entendre des pubs du genre "On va inviter ta belle-mère et lui faire des pommes allumettes à cette vieille chouette" !

10/9/2011
Pour toutes celles et ceux, parisiennes et franciliennes, qui se sentent concerné-e-s par le viol, une manifestation est organisée dimanche 11 septembre 2011, à 14 H Place des Vosges à Paris 4ème. Pour en savoir plus, cliquer sur Le féminin l'emporteLa Marche Mondiale des femmes, et le site d'informations Égalité.

Une lettre aux associations de défense des droits des femmes est publiée sur le site Sisyphe qui renvoie aussi à d'autres liens informant sur une affaire dont on a peu parlé, à propos du verdict révoltant -les peines prononcées sont ridicules au regard des crimes commis- rendu en juillet 2011 par la cour d'assises des mineurs du Vaucluse dans une affaire de viol en réunion, de séquestration et de prostitution, tous commis en avril 2005 PENDANT 12 JOURS à Carpentras sur une mineure de 14 ans, par une bande de 30 jeunes hommes âgés de 16 à 22 ans. Ou comment en France, aujourd'hui, les affaires de viols aggravés où la victime est forcément détruite psychiquement pour toujours, aboutissent à un déni de justice avec circonstances atténuantes et prononcé de peines légères. Le patriarcat défend pied à pied ses privilèges et droits de cuissage ; il n'y a pas qu'au Etats-Unis avec Nafissatou Diallo, il y a d'autres victimes moins médiatisées dont il faut absolument parler aussi.

Enfin, Pierre Charron mérite le prix de la goujaterie, du sexisme et de la beauferie les plus impénitents à propos de sa phrase sur Chantal Jouanno, tête de liste UMP pour les sénatoriales : "Qu'elle soit sur les tatamis ou au lit, elle est tête de liste". On en est là, en matière de débat politique dans la France d'aujourd'hui. L’assommoir misogyne continue et prospère. C'est dur la parité.

lundi 5 septembre 2011

L'enfer réussit son OPA sur le paradis

En enfer, on mange de la viande et au paradis, on est végé ?
Ce n'est pas moi qui le dis, mais la dernière campagne de publicité d'INTERBEV, l'interprofessionnelle de la viande, sur tous vos écrans télé en ce moment ! "Le boeuf, le goût d'être ensemble" est la nouvelle campagne des professionnels de la filière de viande bovine, pour tenter de contrer la chute inexorable (eux disent "repositionner"), partout, de la consommation de viande rouge : je vous rassure, la consommation de viande (porc, poulet) continue sa progression sur la planète, (l'obésité aussi), avec l'arrivée des classes moyennes en Chine et dans les pays en développement. Heureusement que l'Inde où les classes moyennes progressent aussi, est peuplée d'une majorité de lacto-végétariens (à tel point que Lactalis y construit des usines clé en main, je le tiens de leur siège à Laval), grâce à cela, la consommation par habitant y est de 4 kg par an, alors que partout ailleurs, elle est de plus de 100 kg par an et par habitant.

Je suis désolée d'infliger cela à mes lectrices/teurs végéta*iennes, qui comme moi voient la bête dans n'importe quel "bout de viande".
Attention, ça saigne :



Campagne fédératrice : fini maman debout dans la cuisine servant les garçons (pas assez paritaire, beurk !), fini les loups carnivores ridiculisant le mouton herbivore (trop clivant, Coco !), bref, fini le virilisme et le bitocentrisme l'androcentrisme des précédentes campagnes de l'abattoir industriel Charal : désormais on réconcilie l'eau et le feu, les saints et les pécheurs, le diable et le bon dieu, les anges et les démons, l'enfer et le paradis. Peace and love autour de la côte de boeuf, en mode ternaire : 100 % des gagnants ont tenté leur chance ! Plus fédérateur, tu meurs. Mais avec un trident quand même !
Le sulfureux enfer devait bien un jour tenter le paradis et lui promettre la chute ! C'est fait.

Je rajoute un lien intéressant au plan documentaire sur l'évolution de la consommation de lait depuis 40 ans, chez Eco89 : Rencontre avec une brique de lait.

Une autre stratégie de communication et un autre plan médias sont en train d'être mitonnés, aux mots pesés, à la virgule près, je sens que la semaine qui vient va être pénible. Désireux qu'ils sont de nous faire avaler tout et n'importe quoi !

Pour se nettoyer les yeux on peut aller voir :
Veggie Poulette
Anicée
Insolente Veggie
Lundi, c'est végé