dimanche 25 décembre 2011

Le pouvoir de nommer : le nommer faux

"If God is male, then male is God"  
Mary Daly
(Si Dieu est mâle, alors, le mâle est Dieu).

"Le mythe de la Chute peut être envisagé comme le prototype du nommer faux. Elizabeth Cady Stanton a vu juste en montrant le rôle clé du mythe du mal féminin comme fondement de la structure entière de l'idéologie phallique chrétienne. Comme je l'ai indiqué le mythe prend des proportions cosmiques puisque le point de vue mâle se métamorphose en point de vue de Dieu. Cela aboutit à un nommer faux cosmique. Il nomme faussement le mystère du mal, le jetant dans le moule déformé du mythe du mal incarné en femme. De sorte que les images et les concepts du mal sont rejetés hors de vue et ses implications profondes ne sont pas réellement confrontées. Ce colossal nommer faux du mal implique le nommer faux des femmes, des hommes et du bien. La conséquence de cette dislocation du mystère du mal a été la dislocation de la "solution" chrétienne, point que je développerai dans un prochain chapitre. A partir de l'émergence de la conscience des femmes, on réalise que la controverse sur le basique nommer faux patriarcal du mal doit venir en priorité des femmes. En nous délogeant nous-mêmes du rôle de "l'Autre", en disant intérieurement et extérieurement nos propres noms, nous les femmes en extrayons le mystère du mal, de son contexte faux, et ainsi ouvrons-nous la voie à voir et nommer de façon plus adéquate le Mal.

LES EFFETS DU MYTHE

Comme le dit un auteur : "La chute de l'homme devrait plutôt être appelée la chute de la femme, car une fois de plus, le deuxième sexe est blâmé pour tout le mal dans le monde. L'attitude négative des mâles est dirigée contre les femmes. Clairement ceci est le climat psychologique qui a engendré le mythe et l'a maintenu crédible. Il y a plus cependant : le mythe a légitimé non seulement la haine de soi des hommes, extériorisée et dirigée contre les femmes, mais aussi une haine de soi intériorisée par les femmes. Aussi longtemps que le mythe du mal incarné en femme dominera la conscience humaine et ses arrangements sociaux, il permettra la victimisation des femmes, à la fois par les hommes et par les femmes. Il est maintenant reconnu que ce qui caractérise un groupe opprimé, c'est que ses membres souffrent d'une conscience divisée. Freire décrit ce phénomène : 
Les opprimés souffrent de la dualité installée dans leur être intime. Ils découvrent que sans liberté, ils ne peuvent vivre authentiquement. Cependant, bien qu'ils aspirent à une existence authentique, ils la craignent. Ils sont en même temps eux-mêmes et en accord avec l'oppresseur dont ils ont intériorisé la conscience. 

En tant qu'êtres contradictoires et divisés, les opprimés n'appréhendent pas entièrement  le fait paralysant que l'oppresseur ayant envahi la psyché de ses victimes, il existe maintenant en elles. Ils sont pris dans un comportement d'auto-reniement.
Ce problème qui a été perçu comme le dilemme de tous les groupes opprimés, est plus tragiquement encore le cas des femmes, êtres divisés par excellence*. [....] Ayant été séparées de leur moi, les femmes veulent parler mais elles restent silencieuses. Leur désir d'action est globalement réduit à agir par procuration à travers les hommes. A la place de vivre leur propre dynamique, les femmes sont submergées de rôles supposés plaire aux mâles. Quand une rebelle essaie de montrer son identité, c'est à dire créer sa propre image, elle s'expose à une existence menacée dans une société sexiste. C'est en partie pourquoi les hommes et les femmes s'identifient aux objectifs d'un groupe supérieur, et voient les femmes rebelles comme "l'ennemi". Il est aussi possible qu'en attaquant la rebelle, les femmes attaquent aussi les hommes, au sens où la rebelle est la victime par procuration, objet plus vulnérable d'un ressentiment réprimé. Il semble qu'une société sexiste génère une instabilité chronique à localiser le problème, à appréhender les causes de la destruction. La religion patriarcale ajoute au problème en intensifiant le process à travers lequel les femmes intériorisent la conscience de l'oppresseur. Le jugement des mâles ayant été métamorphosé en jugement de Dieu, le devoir religieux des femmes est d'accepter le fardeau de la culpabilité, puisqu'elles se voient à travers les yeux du chauvinisme mâle. Le process d'intériorisation de ces images ne s'arrête pas à l'exigence religieuse. Il semble bien que conditionnées à se voir "mauvaises" ou "malades", elles le deviennent réellement. Les femmes assignées à vivre le rôle abject assigné au sexe femelle paraissent réellement "mériter" le mépris accumulé sur le deuxième sexe.


LE "PECHE ORIGINEL" DES FEMMES

[...] Quand j'écris sur la complicité des femmes, je veux dire complicité qui a été dans une large mesure, imposée par le conditionnement. L'expression "péché originel" est alors détournée de son contexte sémantique originel. Le nouveau sens retient la connotation d'un défaut hérité. Cependant, on comprend que le "péché" est hérité à travers un processus de socialisation, c'est le fardeau d'un être condamné à vivre le rôle de "l'Autre". La faute ne doit pas être vue comme existant en premier dans les individus victimisés, mais plutôt dans les structures démoniaques du pouvoir qui induit les individus à intérioriser de fausses identités."
Mary Daly - Beyond God the Father (non traduit en français).
Mary Daly est une féministe, philosophe et théologienne américaine (1928 - 2010)
* En français dans le texte

"Enlevez le serpent, l'arbre fruitier et la femme du tableau, et vous n'avez pas de Chute, pas de Juge sourcilleux, pas d'enfer, pas de punition éternelle, - donc pas besoin d'un Sauveur. Ainsi tombe le fondement de toute la Théologie chrétienne. C'est la raison pour laquelle dans toutes les recherches bibliques, ses commentaires et critiques, les savants ne s'attaquent jamais à la position des femmes.
Elizabeth Cady Stanton

dimanche 18 décembre 2011

Les dents de la mer

Abdullahi Ahmed Guelleh est un pêcheur somalien, enfin, était un pêcheur somalien. Avec sa barque, tous les jours, il pratiquait pour se nourrir lui et sa famille, une pêche vivrière sur les côtes de son pays, la Somalie qu'il n'avait jamais quittée et qu'il ne demandait pas à quitter. Malheureusement pour Abdullahi Ahmed Guelleh, un jour, il y a trois ans, il s'est retrouvé avec sa petite barque, pris entre des pirates somaliens et la Marine française qui surveille la côte de l'Afrique et procure la sécurité aux pêcheurs bretons et français qui y pêchent eux avec des chalutiers, ou des bateaux-usines qui draguent les fonds marins, l'Europe achetant des quotas de pêche (il y a longtemps qu'il n'y a plus assez de poisson sur les côtes françaises livrées à la surpêche pour satisfaire notre avidité) aux pays africains.
Abdullahi Ahmed Guelleh a été arrêté par la Marine français comme pirate, emmené de force en France et emprisonné à la Santé pendant 3 ans. Il vient d'être acquitté par la justice française qui reconnaît qu'il est victime dans cette affaire, mais comme le Parquet de Paris fait appel du jugement, Abdullahi Ahmed Guelleh doit rester en France, libre : sans toit, sans papiers, sans argent, sans connaître la langue, perdu dans une ville immense, Paris, qui le terrorise. Douce France, "humaine" justice française. Son histoire poignante est racontée par Le Monde et par RTL.

La pêche industrielle est un carnage, pour les poissons, pour l'environnement marin et pour les humains qui comme Abdullahi Ahmed Guelleh, se trouvent pris dans la nasse, sans jeu de mot. On se doute depuis longtemps que les pirates somaliens ne sont pas génération spontanée : l'argent (des contribuables) payé par Bruxelles aux pêcheurs européens aux moyens disproportionnés, va à des chefs d'états tyrans qui détournent cet argent à leur profit, leurs pêcheurs n'en voyant jamais la couleur. Il y aurait donc un lien entre la piraterie somalienne et les quotas, ce qui fait écrire à Die Welt ici que la piraterie est fabriquée par l'Europe. Il est donc parfaitement choquant de voir, comme il m'est arrivé il y a quelques mois, au Journal de France3 Ouest, en se félicitant de leur coopération, un chalutier concarnois partir pêcher avec des militaires français à bord "pour assurer sa sécurité". La pêche avec des moyens de guerre, du matériel de guerre, bref, la guerre de tous contre tous.

Les bans de poissons sont détectés sans la moindre échappatoire possible par satellites et par sonars, technologies militaires ; "les océans sont hérissés de pièges : chaluts, filets maillants, harpons lancés depuis des navires, lignes porteuses de milliers d'hameçons  garnis d'appâts vivants... Leurs innombrables victimes connaissent une agonie longue, angoissante et douloureuse." Je cite L214. Pire, il y a le bycatch (prises accessoires : poissons pris alors que nous les consommons pas et rejetés morts à la mer, gaspillage insensé) et la pêche fantôme, ces prises faites par des engins de pêche/engins de mort abandonnés dans les océans et qui continuent à pêcher seuls. Évidemment, cette casse concerne d'autres espèces telles tortues, poulpes, dauphins et baleines piégés eux aussi par les filets de ces abattoirs flottants. Selon L214, les poissons remontés vivants meurent par suffocation et éviscération, les poissons coincés au fond du chalut suffoquent, écrasés les uns contre les autres. Dans le cas de la pêche de grande profondeur, les poissons victimes de décompression à la remontée ont les viscères qui ressortent par la bouche, et leurs yeux sont éjectés des orbites.

60 milliards d'animaux terrestres sont abattus par an sur la planète. Les poissons ne sont pas inclus dans ce comptage ; en effet, les poissons ne sont jamais décomptés individuellement, mais par tonnage. Les poissons font partie du règne animal et à ce titre ils sont des être sensibles (Traité d'Amsterdam) capables de ressentir de la souffrance. Les poissons présentent un riche éventail de comportements complexes, et ils ont une mémoire à long terme impressionnante, comparable à celle des autres vertébrés.

La moitié des poissons pêchés en Mer du Nord sont rejetés morts dans la mer déclare Hugh's Fishfight dont vous pouvez signer la campagne ICI à destination de la Communauté Européenne via la Commissaire aux affaires maritimes et à la pêche Maria Damanaki en vue d'une réforme nécessaire de la pêche :



Greenpeace fait campagne en mer à bord de l'Arctic Sunrise, contre la pêche profonde (deep sea bottom trawling), ce qui a conduit la SCAPECHE, filiale lorientaise d'Intermarché et premier armement français pour la pêche en eau profonde, à déposer une plainte contre l'ONG. Greenpeace milite également contre les FADs (fish aggregating devices, dispositifs d'agrégation de poissons) et contre la pêche à la senne (purse seine) :



Évidemment, les dents de la mer, c'est nous, c'est un massacre et il est subventionné ; selon une une interview à Libération de Stéphane Beaucher "Aujourd'hui, la pêche française n'existe que par la volonté politique... La filière fait 1,1 milliards d'euros de chiffre d'affaires et reçoit 875 millions d'euros de subventions publiques". La Commission Européenne n'est pas en reste : "Les citoyens européens paient deux fois leur poisson : une fois quand ils l'achètent et une deuxième fois par leurs impôts". La surpêche découle de la surcapitalisation de la flotte, en d'autres termes, trop de pêche à cause de trop de subventions, trop de bateaux et surtout trop gros bateaux égalent incitation à détruire la ressource, selon l'ONG OCEANA. A moins d'habiter une banquise gelée (eskimos) ou un désert de sable avec frontière maritime comme la Somalie, manger du poisson n'est absolument pas nécessaire à un régime alimentaire équilibré. Et en matière d'élevage, les fermes aquacoles sont des enclos à haute densité de poissons nourris avec des farines animales supplémentées en antibiotiques pour contrer les risques d'épizootie due à la grande promiscuité. Elles sont extrêmement polluantes. 

Que faire de notre flotte de pêche alors ? Recycler la flotte pour nettoyer les océans ? Il y a de quoi faire en tous cas ! En direct du "continent de plastique" film trouvé sur le site de la Région Bretagne.



D'autant que Fukushima menace les américains : une masse de débris provenant des ravages du tsunami, faisant deux fois la France, se dirige vers les Etats-Unis et pourrait les atteindre avant 2013 pour repartir vers les îles d'Hawaï en 2014 et 2015. Je vous laisse imaginer la toxicité de ces débris.

Liens pour aller plus loin :  
Quand la Somalie à faim, on vole son poisson
Fishcount (en anglais)
Greenpeace/Océans
Sea Shepherd
Les oiseaux marins victimes de la surpêche
Et comme j'en entends maugréer dans le fond, ben qu'est-ce qu'on mange alors si on ne peut plus manger de poisson ?
Voici un lien vers un e-book gratuit que vous pouvez feuilleter et où vous pouvez piquer des recettes !

lundi 12 décembre 2011

Billet saignant


Les chasseurs, ce lobby* de mâles dominants archaïques en voie de disparition par vieillissement et manque de relève a besoin de se refaire une image présentable dans une France de "néo-ruraux" et de "rurbains" peuplant les campagnes mais qui ne supportent plus rien, même pas un coq qui chante à pas d'heure, ni une cloche d'église sonnant Mâtines dès potron-minet. Il faut reconnaître que ça fait du potin et empêche les grass'mat' ! A fortiori ne sont-ils pas attirés par des vieux chasseurs qui peuvent venir traquer le gibier jusque sur leurs pelouses, dans leurs arrières-cours, leurs potagers et leurs alentours, alors qu'eux laissent les limaces et les taupes bouloter leurs radis pour éviter de faire du mal à quiconque ! Aussi, pour recruter du sang neuf, les chasseurs de l'Isère décident-ils de faire une soirée d'information sur la chasse, en fait (mais c'est mon mauvais esprit qui prend le dessus) une soirée de drague de nouveaux adhérents. Comme on n'attire pas les mouches avec du vinaigre, ils décident de mettre une femme sur l'affiche, c'est plus joli, plus gracieux, en deux mots, plus attirant et plus jeune que des vieux bonshommes de plus de 70 ans s'étant détruit la santé en mangeant du gibier et picolant après avoir couru tout l'hiver et semé des plombs toxiques dans les bois. Mais comme une femme à poil avec le canon de fusil phallique cassé sur l'avant-bras, ça fait tout de même too much,
"les chasseurs qui ont décidé de se mettre à nu", la promesse de la publicité, illustrent leur affiche promotionnelle avec une femme vêtue, qui pourrait peut-être se déshabiller, mais qui en attendant est vêtue de peaux de bêtes ! Le glissement sémantique est tout dans le message placé à côté -il faut toujours tenir ses promesses. C'est inouï comme on est subtil dans la vénerie ! Une femme à poil ou la promesse d'une, c'est réputé faire vendre tout et n'importe quoi ! Ou comment exploiter le corps des femmes dans un lobby où elles sont quasiment absentes !

Pas très éloigné du précédent sujet : dans un article vivement retiré du site si j'en crois le BisonTeint Blog, Le Figaro, pris d'une étonnante mais très courte crise de lucidité, assassinait dès le dimanche 4 décembre le concours Miss France en des termes peu plaisants et corrosifs : on y parlait de "potiche", de "concours de pouliches" à Flers de L'Orne (je rajoute mon piment personnel), d'archaïsme, et ça finit en apothéose : "l'être humain est ici réduit à sa plus simple expression : la viande" ! Je n'aurais pas écrit mieux dans mes jours de très mauvais poil ! Sauf que j'aurais précisé "l'être humain femme", parce que le concours Miss France, c'est un concours et un étalage de corps de femmes qui s'effeuillent pendant 3 heures.
Patatras : le concours étant très populaire, le Figaro s'est auto-censuré et a illico presto retiré l'article au vitriol de son site. Aussi pour le lire et en profiter pleinement, la fenêtre de tir comme diraient les chasseurs cités  précédemment ayant été très réduite, des obstinés l'ont cherché, trouvé sur un moteur de recherche qui l'avait gardé en cache, et restauré ICI ; il est dans toute la beauté de son premier jet, ne vous privez surtout pas de sa lecture, il est saignant..., comme aiment les chasseurs. 
Merci @entrailles et @LaMarquise_ de m'avoir soufflé le mot et l'affiche dans ma Tweet Line ! Si vous avez un compte Twitter, n'hésitez pas à les suivre.

* Les chasseurs sont environ 1 million cent mille en France, pays de 65 millions d'habitants. Ils sont nettement minoritaires dans la société, mais actifs, avec de puissants relais au parlement et au sénat. D'où leur toxicité, inversement proportionnelle à leur taille.

mardi 6 décembre 2011

50 million missing


Il manque 50 millions de femmes en Inde. Le foetuscide des filles est une pratique courante malgré son interdiction par la loi indienne. De l'avortement sélectif des foetus filles après échographie, jusqu'au manque de nourriture et l'absence de soins médicaux en cas de maladie -on peut même envelopper le bébé-fille dans des vêtements ou des linges mouillés et la placer dans un courant d'air pour provoquer sa fin plus rapidement-, les filles ne naissent pas ou meurent dans des proportions dramatiques en Inde. Avec pour effet un déséquilibre démographique en défaveur des filles. Une campagne mondiale en plusieurs langues se promet de lutter et de mettre au fin au gynécide des filles en Inde. Pour signer la pétition après exposé des faits du pire génocide de l'Histoire humaine : suivre le lien en français, en anglais ou d'autres langues pour mes lectrices/teurs étrangèr-e-s.

Le même phénomène est observé en Chine ou la situation est désastreuse : cela double le nombre de femmes manquantes dans le monde, soit 100 millions ! Pire, le phénomène s'étend vers l'ouest puisque désormais L'Arménie, la Géorgie ex-URSS, et même les Balkans en sont atteints comme le constate cet article du journal La Croix ; en cause, la baisse des prix des échographies et des avortements, une survalorisation des garçons qui transmettent le nom de famille (fait généralement déploré uniquement parce qu'il appauvrit le patrimoine des noms tous
les 25 ans !), et évidemment la nécessité réelle ou supposée de réduire la surpopulation. Comme le rappelle un article de l'AFP, une planète où les hommes dominent (numériquement dans le cas évoqué, ils dominent partout culturellement, tout le monde a bien compris) est une planète invivable : instabilité, frustration et violence y sévissent !

Comme l'écrit Soraya Chemaly dans un billet pour le Huffington Post (en anglais) : la violence contre les femmes est une pandémie mondiale (ici en français, traduit par Martin Dufresne), depuis la réduction culturelle à la pornographie (!) de Lisbeth Salander décrite par Wikipedia (ou portrait plus icônique et plus en phase avec le roman chez Têtue), l'héroïne -dont je suis absolument fan- de la trilogie "Millenium" de Stieg Larsson dans Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, film devenu aux USA "The girl with the dragon tattoo", jusqu'à l'accablante liste de toutes les violences subies par les femmes dans le monde, l'article montre de façon panoramique et implacable que les femmes sont à peine tolérées sur cette planète, surtout comme bêtes de somme parasitées d'ailleurs, et qu'elles servent de défouloir à toutes les frustrations.

Autre lien sur le sujet vers un excellent article du blog Bombay Magic, une française qui vit à Bombay : les filles peuvent survivre selon le type d'agriculture pratiqué, car elles sont "utiles" à la culture ancestrale du riz où elles jouent un rôle prépondérant, utilitarisme qui fait froid dans le dos.
Lien vers le blog de 50millionmissing : Gender bytes (en anglais)