samedi 29 mai 2010

La France organisateur de l'Euro 2016

Après avoir buté hier dans mon supermarket sur un bonhomme en carton en réprimant un "Pardon, bonjour Monsieur" juste avant de m'apercevoir qu'il s'agissait d'un Ribéry grandeur nature en papier, ballon au pied, voici que ce matin j'entends sur France Info une interview triomphante de Rama Yade, délirant au sens médical du terme sur LA France organisatEUR de l'Euro 2016, promettant la fin de la crise (c'est une récession, est-ce qu'on pourrait employer les termes précis ?), des investissements faramineux dans le bâtiment (pas des hôpitaux, ni des maisons de retraite, ni d'ailleurs des crèches !) : la construction de verrues de béton que sont les stades, et la rénovation des anciens pour en faire "d'incroyablement beaux" (sic), respectant les normes environnementales et de développement durable, la création de dizaines de milliers d'emplois dont "4 500 durables", le reliquat, soit environ 10 000 étant par déduction des emplois jetables.

Comme je réalise qu'Olympe a fait un billet sur le même sujet, je ne vais pas insister ; toutefois, toujours selon la ministre, si la France a gagné le droit d'organiser ce tournoi, c'est "parce qu'elle a su organiser un plan de bataille, faire du lobbying et par dessus tout, elle a appris l'Anglais et l'Allemand" pour convaincre l'UEFA !"

Ça pour le coup, c'est LA bonne nouvelle ! Des (sportifs) français renonçant à la francophonie, c'est inédit. Bon, en attendant la relance économique promise, voici ce qu'on pouvait lire cette semaine dans un article écrit collectivement dans Libération du 21 mai 2010 dans un Rebonds intitulé fort à propos :

"Arrêtons immédiatement de construire des stades en Europe" :

"Le stade est partout en Europe le lieu d'incubation des pires violences, là où couvent les comportements les plus répugnants et ce, quoi qu'en disent nombre de politiciens, de pseudo-sociologues ou de pseudo-spécialistes toujours prêts à minimiser sa réalité effroyable : xénophobie, antisémitisme, racisme, concentration massive de toutes les bêtises, de toutes les violences... Or cette réalité est mise en œuvre non par quelques dizaines d'hurluberlus mais par des milliers d'individus regroupés en troupes d'assaut et en proie à un déchaînement pulsionnel sauvage."


Lien vers le passionnant article en entier de Libération

mardi 25 mai 2010

Semaine sanglante dans l'Ouest

Trois meurtres de femmes en une semaine : Quintin, Sulniac, Lanrelas entre les 18 et 25 mai dernier. Les faits (des femmes tuées par leur mari ou compagnon, mariées ou en instance de séparation) rapportés par le quotidien régional Ouest-France, sont qualifiés de drames familiaux, et les couples sont "sans histoire, affables et discrets". Les suspects ont tous d'excellents motifs : dépression, séparation ou... problèmes de santé !
Bien entendu, ils sont à l'hôpital ou en garde à vue mais leur vie n'est pas en danger malgré les blessures qu'ils se sont infligé pour deux d'entre eux.

La frustration masculine se soulage toujours sur qui ils ont de plus proche et sous la main, très commodément : l'épouse ou la compagne.

Actualisation 1/6/10 :
Drame familial à Pouzauges (Vendée) : comme ces choses sont élégamment dites par les médias unanimes ! Encore un pauvre homme dépressif pressé d'en finir à condition de ne pas... faire le voyage seul.

Actualisation 4/6/10 :
Sur Libération édition électronique, Roland Coutanceau ci-devant psychîatre, donne l'absolution quasiment aux tueurs familiaux déprimés et "fragiles" !
Interview ici
"Psy : molosse du patriarcat" dit Christine Delphy. Exact !

mercredi 19 mai 2010

Vache à traire

Actualisation 23/5/10 : comme il n'y a aucune raison de passer sous silence les poules à plumer, la maltraitance étant un continuum, voici deux liens , un sur les pratiques de management du volailler Doux, roi du poulet congelé et gros récipiendaire des subventions européennes (à l'export) qui avait eu son heure de gloire il y a 2 ou 3 ans en chronométrant les pauses-pipi de ses ouvrièRES -ce sont des femmes qui travaillent sur à la chaîne ; et un deuxième du Monde Diplo de 2008, qui n'a pas pris
une ride !

Copinage : Si comme moi, vous pensez qu'un collant Moul'Bit mauve fluo n'est pas le top de l''élégance masculine, notez que le 11 septembre prochain l'Alliance Anticorrida organise à Nimes une manif contre cet accoutrement et contre la corrida.

19/5/10
Après la Prim'Holstein qui donne ses 40 à 60 litres de lait par jour, au pis énorme et écornée pour le confort de l'éleveur, nourrie avec des tourteaux de soja OGM poussant sur les décombres de la forêt amazonienne, la poule rousse
enfermée à vie dans une cage (cage dite aménagée le 1er janvier 2012 prochain selon la loi européenne quand même, on n'est pas des
brutes !) qui pond son oeuf par jour toute l'année, alors que ses consoeurs en liberté elles, arrêtent de pondre en hiver, le poulet Princior habitant en tunnel sans lumière du jour, pure créature INRA destinée aux nuggets de Mac Do et produisant des masses musculaires énormes sans commune mesure avec son squelette, le porc Large White, Duroc ou Piétrain, maintenu en contention de fer pour la truie pendant toute sa vie de gestante (elle ne connaîtra en effet rien d'autre jusqu'à l'abattoir où elle sera "réformée" après avoir mis bas pendant deux à trois ans entre 14 et 20 petits par portée tous les 4 mois, porcelets produits par stimulation ovarienne et insémination artificielle), et le "charcutier", très jeune cochon abattu après 6 mois de vie sur des claies en béton, attendant dans le noir le prochain repas, voici Apis mellifera, notre abeille domestique qui vit en colonies (ruches) et produit après avoir pollinisé les arbres fruitiers et les fleurs de nos légumes, notre bon miel, tout en étant traitée comme tout le cheptel des animaux de rapport : mal, par le parasite humain (il faut bien le dire) qu'elle enrichit.

Trimballée par avion, camion, voiture, d'un verger d'amandiers exclusifs de plusieurs milliers d'hectares en Californie, à un de même taille mais de pommiers dans le Maine, affamée car mangeant toujours la même chose, affaiblie par les agressions de pesticides et le stress, les tripotages génétiques hasardeux détruisant ses défenses immunitaires, supplémentée en protéines et en eau sucrée, soutenue par des antibiotiques et autres médicaments pour éviter la propagation des maladies épidémiques dues à l'élevage et aux fortes concentrations d'animaux sur un même lieu, surexploitée par un avide de faire du pognon sur le dos et les forces de tous les animaux notamment femelles, telle est la fin de vie de notre petite compagne, voisine de planète et amie, l'abeille commune, à nos côtés depuis le Néolithique et présente sur la planète depuis des millions d'années.

Car elle est en train de disparaître : elle n'arrive même plus à rentrer à sa ruche aux USA (Colony Collapse Disorder -CCD- syndrome d'effondrement des ruches en français) ouvrière prolétaire surexploitée et mondialisée qu'elle est devenue ; et chez nous elle meurt au pied de sa ruche, rongée par les acariens et les troubles et maladies provoqués par les pesticides.

Déjà, les services R&D réfléchissent à la remplacer par des abeilles électroniques, ou des créatures animales modifiées génétiquement et résistantes aux poisons que les agriculteurs déversent sur leurs cultures pour maintenir des rendements insensés. Pas question bien entendu de changer les modes de production intensifs de la monoculture industrielle. Ni de revenir sur les épandages massifs de phytosanitaires. Pas touche au dogme.

Continuez à traire toutes les vaches à traire, tant que ça se donne, sans états d'âme et jusqu'à épuisement.

Husbandmen écrit Carole Adams.

Mais que font les associations de protection animale, bon sang ?

Le film de ARTE Le mystère de la disparition des abeilles sera rediffusé le 20 mai et le 9 juin prochain.

jeudi 13 mai 2010

Verbatim 2

Fait incontestable, la langue française est sexiste, dans son vocabulaire, dans sa construction grammaticale, dans ses absurdes règles comme le masculin l'emporte sur le féminin auxquels s'accrochent quelques fossiles (mâles et femelles) capables de nuire encore un bout de temps.
En voici quelques exemples lus ou entendus au hasard.

"Sylvie Goulard, vous êtes député européen "...
Madame Merkel, le Chancellier d'Allemagne et Madame Lagarde, le Ministre des finances, Martine Aubry, le premier secrétaire du Parti Socialiste... C'est vrai que même les assistantes, toujours des femmes dont la fonction ne prend JAMAIS le masculin, précieux bras droit du patron (qui n'a que deux bras gauches) ne veulent plus être traitées comme des meubles ! Il n'y a plus que l'ONU et le Parti Socialiste qui ont des secrétaires, non meubles meublants.*


Les femmes n'étant pas légitimes, le féminin non plus du coup, donc le masculin prévaut. A moins que ce soit l'inverse : le féminin n'étant pas légitime, les femmes non plus.

"Entreprise leader dans son domaine, exportateur de machines outils vers les pays de l'Est...", très courant voire permanent dans les textes d'offres d'emploi qui ignorent systématiquement d'appliquer le féminin aux adjectifs qui qualifient entreprise, compagnie, société, noms féminins. La faute aux philistins et aux béotiens qui y sévissent ? Ou tentative d'éliminer le féminin non légitime, encore
une fois ? Entendu récemment aussi dans le même style :"la banque centrale européenne, émetteur de monnaie".

L'offre recherche évidemment un "homme de terrain", "un véritable homme de dialogue"* ( on n'est jamais à l'abri de tomber sur un avec de faux bijoux de famille) ou encore un "homme de conseil et de décision" ; c'est contradictoire mais on n'est plus à cela près ! Il faut aussi qu'il parle le Brésilien, l'Américain ou l'Afghan : candeur des français habitant un pays unifié par une langue, ignorant que les brésiliens parlent Portugais, colonisation oblige, les Américains (Etats Unis) l'Anglais et les Afghans, plusieurs langues et dialectes mais en majorité l'URDU. Mais je m'égare.

Après s'être fait agresser, elle s'est fait violer par un individu dans un parking souterrain !
La curieuse construction grammaticale IMPLIQUE la participation volontaire de la victime. Un vrai programme politique pour le coup : certains prétendent même que les femmes violées l'ont bien cherché ! Et le mot individu tombe opportunément comme stratégie d'évitement ?
Comparer avec le "she has been raped" (elle a été violée) de l'Anglais qui préfère toujours la forme passive et est tellement plus précis.

Tomber enceinte : extrêmement répandu, je me suis toujours demandé comment ont pouvait ainsi associer maternité et chute ? Vieille idée judéo-chrétienne du péché de chair forcément commis avant d'être enceinte ? L'anglais dit to get pregnant : devenir enceinte tout simplement.

"En 2009, un homme sur deux vit en ville" ! Entendu sur France 2 un soir ; pendant une grosse poignée de secondes, je n'ai rien compris à la phrase et je me suis demandé dans un brouillard total OU vivaient les femmes ?

Péjorer, minorer, médire, au besoin diffamer, nous couper les jarrets pour nous empêcher d'avancer ou de courir, la langue (idioma) est un programme politique destiné à nous affaiblir, nous aliéner, nous ostraciser.

Je vais laisser le dernier mot à Jules Michelet, non que j'abandonne mon ministère de la parole à un mâle qui en aurait hérité en naissant juste parce qu'il est un homme, ou que je cherche une nécessaire confirmation masculine pour étayer mon propos, mais si c'est moi qui le fais, je vais m'énerver (je m'énerve facilement sur les sujets d'injustice et de haine des femmes) : "C'est d'une impiété extrême d'avoir fait du mot con un mot vulgaire". Merci Jules.

* Secrétaire est le nom du métier, même s'il a été supplanté par assistante.
* L'expression très courante encore dans les offres d'emploi est prohibée par le code du travail et le code civil, n'en déplaise aux employé-e-s qui sévissent dans les services de ressources inhumaines et qui prétendent qu'il faut lire "homme avec une grand H !" (????) SIC.

vendredi 7 mai 2010

Des femmes dans les salles de marché des banques ! Episode 2 (actualisé)







Actualisation 16/5/10
: selon le Canard Enchaîné du 12 mai, le krach de Wall Street du 6 mai (moins 9 % en 15 minutes sur des actions
blue ship comme P&G, Procter et Gamble, actions de pères de famille) serait bien un krach informatique provoqué par des machines sans contrôle : l'algorithme coulant la finance autrement dit !
Et, toujours selon le même Canard, page 3, une enquête interne a montré que les sites et images porno, les vidéos cochonnes intéressent davantage les enquêteurs de la SEC que les malversations de traders. Les méfaits du manque de diversité dans les salles de marchés des banques !


Actualisation 10/5/10 Autre hypothèse selon le Wall Street Journal, cela pourrait provenir d'une erreur électronique contre laquelle il n'existerait aucun coupe-circuits (circuit breakers) ! Autant pour moi, je présente toutes mes excuses aux garçons des salles de marché -une fois en passant- ce seraient des machines sans freins et sans coupe-circuits qui dirigent la phynance mondiale ? Je me sens vachement mieux...


Entendu vendredi à 8 H sur Europe 1 : le mini-krach boursier de Wall Street (NY) de jeudi 6 mai serait dû à une erreur de touche d'ordinateur d'un trader qui aurait confondu million avec milliard sur une opération !!! Trois zéros de différence quand même ! Je me suis fait un double pinçon retourné pour vérifier que j'étais bien éveillée et pas en train de cauchemarder dans les bras de Morphée mais, non, pas de doute j'étais bien dans la salle de bains ! D'autant que le journaliste ne rigolait pas du tout. Bon, donc rappel de mon précédent post : en plus d'être compétentes, d'avoir les nerfs solides et la tête froide, les femmes ont une acuité visuelle et une dextérité manuelle supérieures à celles des mecs (ceux qui ne me croient pas peuvent interroger les directeurs de manufacturing des usines d'électronique) et super bonus : nous avons
les DOIGTS FUSELES !
Je sais qu'on dit en français taper ou frapper sur un clavier, mais c'est une figure de style ! Ça n'implique pas de cogner dessus avec un gros poing velu !
La SEC (Stock Exchange Commission), police phynancière de la Bourse enquête. Dans l'attente du résultat, nous sommes sur des charbons ardents...

mercredi 5 mai 2010

Publicité CHARAL : sexisme




Actualisation 9/5/08 :
Chez Luce lapin, de Charlie Hebdo, on peut aller voir le travail d'un photographe italien : attention, photos dures mais indiscutable travail d'artiste ICI (scroll down) !

"La mère lionne"
publicité Charal est de retour sur les écrans : voici son slogan "D'instinct une mère sait ce qu'il y a de meilleur pour le plus grand des carnivores !".


Pub Charal La Lionne - Coupsdepub.com par coupsdepub

Ce sont les mamans qui font les courses et la cuisine selon Charal ; le fait résiste bien historiquement et culturellement alors qu'une immense majorité de femmes occupent des emplois salariés et travaillent à l'extérieur ; ils jouent donc sur l'instinct de la mère, renvoyant pour ce faire les femmes à la nature, procédé vieux comme le monde, et ce sont les garçons (forts et musclés selon les codes de la société, en tous cas de celle dans laquelle Charal pense vivre, car il n' y a que des garçons qui passent à table dans ses films !) qui doivent manger de la viande, la prescription est moins impérative pour les femmes ; j'en veux pour preuve que lorsqu'on milite pour le végétarisme, on entend de la part des femmes l'objection permanente qu'elles seraient bien volontiers végétariennes s'il ne tenait qu'à elles mais elles "ne sont pas seules à la maison, elles ont des garçons qui font du sport !" (Je précise que c'est elles qui viennent nous le dire librement et spontanément sur nos stands et tables d'information). Ce qui me fait dire que l'idée que les femmes auraient moins besoin de manger que les hommes alors qu'elles portent les enfants et les nourrissent au sein dans pas mal d'endroits encore, est une idée très ancrée culturellement ! Et qu'en plus d'être cantonnées à la cuisine, elles ne sont pas maîtresses du lieu car elles doivent s'y farcir (ça m'a échappé !) les diktats culpabilisants de ceux qui savent mieux qu'elles ce qu'il convient d'y préparer ! Un comble !

Donc, comment persuader maman d'acheter de la viande aux garçons de la maison alors qu'elle-même serait plus tournée (toujours selon Charal) vers les légumes, les céréales et les légumineuses largement pourvues en protéines d'excellente qualité, soit dit en passant (selon moi,
cette fois) ? Mais en jouant sur son "honneur" de cuisinière, et son "instinct" de nourricière, responsable comme sont réputées être les mères lionnes !

La notion d'instinct est utilisée, alors que l'instinct maternel est largement contesté chez les humains en arguant par exemple, que chez les aristocrates des siècles passés, les femmes se payaient les services de nourrices, faisant du nourrissage maternel une question culturelle, adaptable selon les époques, les classes sociales et leurs prescriptions.


Mais ce n'est pas le premier film ouvertement sexiste de cette compagnie abattoir qui a besoin de nous fourguer sa marchandise ; je me souviens parfaitement avoir vu et entendu "Si vous voulez changer l'homme, changez d'abord ce que vous mettez dans son assiette" où une femme passait l'aspirateur (décidément !), et surprise, trouvait planquées sous les coussins du canapé des quantités de capsules de bière ! Le sexisme ici, frappait explicitement femme et homme. C'est peut être pour cela que je ne le trouve plus nulle part ? Il n'est même plus sur le site de Leo Burnett !

Dans le film "La course", ici l'homme bat à la course un guépard (l'animal terrestre le plus véloce), et lui ravit sous les moustaches une gazelle qu'il chassait pour son compte. C'est évidemment ridicule, puisque le steak que mange l'homme prétendument carnivore a été tué par un employé d'abattoir dont il est content de ne rien savoir -bas salaire contre travail pénible, accidents du travail, troubles musculo-squelettiques, déconsidération sociale ; l'homme consommateur ne pourrait en effet, dans une grande majorité de cas, tuer un animal lui-même, hors conditions extrêmes de survie, et encore !
Les carnivores sont des prédateurs, mais des prédateurs discrets, ils ne tuent pas de façon industrielle : ils ne mangent que quand ils ont faim, le principe de parcimonie régissant leur prédation. Cet éloge permanent de la prédation (via la mystique des tueurs en série : dans la série de Canal + "Engrenages", qualifiée de prestigieuse par les critiques, j'ai entendu qu'on y trouvait des cadavres de prostituées pendues à des crocs de bouchers !) est irritant et dérangeant.

Les humains sont des omnivores et pas des carnivores : nos quatre petites canines récessives n'y peuvent rien. Et le régime omnivore nous laisse le choix : les vrais carnivores (panthères, lions, chats...) ne se bâfrent pas, ils ne sont pas obèses, leurs prises sont minimes et ils ne peuvent pas se mettre, sauf à subir une très longue adaptation, à manger des céréales et des radis ! Comparer les animaux et les humains est insupportable intellectuellement pour les deux espèces parce que c'est toujours péjoratif : traiter un humain d'animal est dangereux et annonciateur de désastres, et comparer un animal avec un humain est en général un acte spéciste (sauf chez certains peuples premiers animistes, nettement en voie d'assimilation ou de disparition, hélas).
Que Charal laisse les femmes choisir ce qui est bon pour elles, leurs familles, sans tenter de les culpabiliser, juste pour vendre sa marchandise ! Elles peuvent même choisir de déléguer les tâches cuisinières à quelqu'un d'autre.


Enfin pour être complète, le dernier film, plus bénin car hautement improbable "Trop tard", met en scène dans un film de style "Neuvième Porte" un homme que sa femme (!) a contraint au végétarisme, et qui le supplie de "ne pas faire ça" : se laisser tenter par un steak Charal. "Chaque jour des végétariens disparaissent à cause de l'excellent steak haché Charal" ! Absolument ridicule. Et sans doute moins efficace -on ne le voit jamais. Personnellement, je ne connais pas un seul végétarien, homme ou femme qui ait flanché, mais on ne sait jamais, je ne les connais pas tous.

Lien vers l'Agence Léo Burnett : les trois films
La mère lionne version longue
Trop tard
La course
(attention, créatif en diable, Leo Burnett, il faut se servir d'un gros crayon et cliquer avec !)

Et voici parce qu'elle fait du bruit, l'une des deux affiches que le PCF consacre à sa communication sur les retraites, affiche qualifiée de "brutale" par la plupart des commentateurs : on voit une fillette travaillant dans une boucherie. Confirmation à Charal qui nourrit plutôt les garçons ? La brutalité des boucheries ne convient pas aux filles et mieux aux
garçons ? Les garçons selon Charal n'auraient pas le droit d'être doux, empathiques envers les vivants y compris les animaux, omnivores, et peut être végétariens ? On peut se poser la question quand on sait que la publicité fonctionne par (vieux) stéréotypes et que la conception-rédaction n'y laisse jamais rien au hasard.



samedi 1 mai 2010

Oil spill


Marée noire. Ca recommence.
Salir, casser, souiller, détruire ; aucune précaution, pas d'altruisme ni d'empathie. Gros sabots, incurie et brutalité à l'état pur.

Nettoyer (bénévolement ou à un salaire de misère en exposant sa santé), indemniser et recommencer... Pour avoir du pétrole, le risque est inhérent et acceptable, selon les spécialistes.

Les oiseaux, les crabes, les crevettes, les aligators, les libellules, les poissons, les batraciens... passeront par profits et pertes, ils ne seront pas comptabilisés EN MOINS dans le PIB des États-Unis -les PIB ignorent les passifs, ils sont condamnés à croître indéfiniment en vampirisant le milieu !- pas plus que le malheur des gens qui vivent de, par et dans la mangrove.

D'ailleurs comment évaluer le malheur en dollars et en euros ?