lundi 19 avril 2010
Des femmes dans les salles de marchés des banques !
Lehman Brothers aurait-elle fait faillite si elle s'était appelée Lehman Sisters ?
La question est absolument cruciale un an et demi après que les contribuables et les puissances publiques ont refinancé le système bancaire mondial, et au moment où le scandale rebondit, puisque la SEC américaine mène une enquête sur une gigantesque escroquerie de la Banque concurrente de Lehman Brothers, la survivante Goldman Sachs et l'un des ses traders français dont parle le Figaro électronique du 18/4.
"Le système financier a été créé par des hommes, 99 % de ses employés sont des hommes ; ils ont une mentalité de troupeau, ils sortent tous des mêmes écoles, pensent tous la même chose, ont les mêmes amis, lisent les mêmes livres, parlent le même jargon, en conséquence le système est très déséquilibré" !
Je cite la journaliste du New York Magazine dont l'article What if women ran Wall Street est arrivé dans ma boîte mail.
Ce qui caractérise un bon trader, c'est la capacité à contrôler ses émotions selon l'article ; or, les hommes auraient une fâcheuse tendance à vendre leurs actions au moment où le marché est au plus bas, selon une étude de Vanguard Investment : il y a très peu de femmes dans les salles de marché mais elles sont meilleures, ne perdent pas leurs nerfs et leur présence a pour effet de calmer les garçons.
La testostérone et le cortisol (hormone de stress) seraient responsables des prises de risques inconsidérées. Les femmes aussi produisent de la testostérone, mais 15 fois moins, et d'autres critères font varier la production de testostérone à la baisse chez les hommes : la maturité, le fait d'être marié, d'avoir des enfants, de s'en occuper, de rester à la maison et de manger moins de viande ! SIC. Je cite toujours la journaliste.
En revanche, accentuent l'agressivité et les prises de risques : la concentration de mâles jeunes fait varier à la hausse les pics de testostérone, les hautes technologies supersoniques, la capacité à faire des affaires énormes à la vitesse de la lumière, la compétition imbécile (le jeu le plus répandu dans les cours de récréation : trouver celui qui pisse le plus loin), tout concourt à exciter une agressivité d'hommes des cavernes. Je cite toujours. On ne trouve pas de femmes, là où les femmes tendraient à freiner ; les femmes reconnaissent plus facilement qu'elles ont tort, dit une ancienne chef de service de Goldman Sachs. Les femmes ne disent pas "je sais mieux que personne ce qui est bien et elles demandent de l'aide quand les choses tournent mal". De même qu'elles savent demander leur route quand elles sont en voiture et qu'elles sont perdues.
Une femme trader conseille sagement à un de ses collègues mâles qui amasse des millions en positions gagnantes sur son compte, d'en vendre la moitié. Sage précaution... qui ne sera pas suivie. Le trader revendra ses actifs donc ceux de ses clients à perte après plusieurs jours de marché baissier ! "Les bulles sont un phénomène provoqué par de jeunes mâles qui, quand les choses tournent mal, présentent tous les symptômes de la psychose : négation de la réalité, hyper confiance en soi, et prise de risques insensés".
Et quand leurs dirigeants incompétents ne comprennent plus les produits et les outils (algorithmes) manipulés par des mathématiciens sortant de X Palaiseau ou Centrale, le pire est toujours sûr. L'autre argument pour des femmes dans les salles de marché des banques, c'est la DEMOCRATIE ! Notre argent à nous les femmes est aussi dans leurs banques ; nous demandons à le gérer nous aussi, au mieux de nos intérêts. Les fonds spéculatifs (hedge funds) n'ont aucune utilité économique et sociale, sauf engraisser quelques prédateurs et entretenir un dangereux effet casino.
Au fait, Les Lehman Brothers avaient bien une sister : mais elle a été nommée PDG QUAND les choses allaient tellement mal qu'il était devenu impossible de sauver la banque !
PS : (mauvaise) Humeur.
L'hyper-actif Jean-Christophe Rufin est de nouveau en promotion, on le voit partout ; le ci-devant ambassadeur de France au Sénégal, académicien, ex médecin humanitaire et écrivain publie un nouveau roman après le très faible Parfum d'Adam destiné à jeter le discrédit et l'opprobre sur les défenseurs des animaux en les faisant passer pour de dangereux terroristes ! Les femmes du Tiers-Monde savent bien que leurs ennemis mortels sont les seigneurs (saigneurs ?) de guerre, les trafiquants d'armes, les lords of war, et pas les doux pacifistes non-violents que sont les pro-animaux ! Espérons pour lui -je ne serai pas cliente- que ce dernier roman sera plus réussi.
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