vendredi 30 avril 2010

Architecture érectile



Mais, bon, à part cela, on peut aller lire sur Télérama, l'interview de Beth Ditto, la chanteuse leader de Gossip : ça fait du bien.
Je cite juste une phrase : "On ne reprochait jamais rien aux hommes. C'était aux femmes d'être irréprochables".

mardi 27 avril 2010

Week-end printanier et ensoleillé malgré tout...

TF1, samedi 25/4, jité de 20 heures : sujet sur les prostituées de Las Vegas, capitale mondiale de la prostitution, certaines villes, c'est les berlingots, les calissons ou le saucisson, Las Vegas, c'est la prostitution, on fait ce qu'on peut, l'essentiel étant de sortir de l'indifférentiation !
Une ancienne prostituée sortie du business distribue dans un joli emballage des bibles, des rouges à lèvres et un flyer de son association à ses consoeurs "vivant encore dans le péché" au milieu de macs armés jusqu'aux dents qui surveillent leur cheptel -il n'y a pas d'autre mot ; elle fait un travail formidable pour les sortir de la prostitution et quand on lui demande si elle n'a pas peur, elle répond que "Dieu la protège" et que les macs n'ont qu'à bien se tenir. Tout le sujet est axé sur ces femmes impures vivant dans le péché dont il faut les sortir. Vous suivez jusqu'au bout, impatiente qu'on désigne ou mentionne au moins une fois le "client" : il achète, donc vit forcément lui aussi dans "le péché", et bien, rien du tout ! Le client n'existe pas. Pas un mot. Même pas du journaliste pour faire contrechamp, en mentionnant par exemple que le client qui loue pendant 30 minutes ou une heure, et pour quelques dizaines de dollars tout ou partie du corps d'une femme, c'est de l'exploitation d'un être humain dont il s'agit ! La prostituée porte seule la faute et n'est jamais désignée comme victime.

Luc Ferry est dans une autre lucarne ou la même, ca n'a pas d'importance. On y parle du Volcan qui a terrassé les puissantes compagnies d'aviation mondiales, condamnant les businessmen, touristes internationaux et politiques conviés à d'immanquables et importantes réunions ou conférences, à ramper comme des vers de terre sur le plancher des vaches pendant 8 jours ! Quelle offense suprême. Saleté de volcan ! Luc Ferry donc rappelle que "contrairement à ce que prétendent les écologistes, oui, la nature est l'ennemie de lome". Pas besoin de monter au sommet de l'Everest ou de naviguer dans les 40èmes Rugissants, il suffit de sortir par grand vent avec un parapluie et un chapeau, ou encore de se prendre un gros gadin sur une plaque de verglas les jours de frimas, alors qu'on marche avec une prudence de sioux justement pour éviter l'inconvénient, pour se rendre compte qu'elle n'est pas aimable avec nous, la nature ! Mais tout de même, on en fait partie et on en vit, n'en déplaise à Luc Ferry qui, malgré sa foi du charbonnier en la R&D pour arranger les problèmes par nous causés aux générations futures, a du mal apparemment à se mettre à la
visio-conférence !

Mais que Luc Ferry se rassure, l'homme gagne tous les jours des point contre l'ennemie héréditaire : voir chez Anthropopotame, et sur TV5 Monde, billet et article sur le troisième plus gros barrage hydroélectrique du monde, Belo Monte sur le fleuve Xingu, Brésil, vieux projet de 30 ans, donc dépassé, projet pharaonique financé par la Banque Mondiale comme on pensait que le barrage des Trois Gorges en Chine -déjà catastrophe écologique- sonnerait le glas, Belo Monte donc est remis au goût du jour : l'appel d'offre vient d'être approuvé par le Président brésilien Lula, au mépris de la biodiversité végétale et animale, de la forêt amazonienne, de la diversité humaine, et des Indiens et Indiennes Kayapos dont les terres et les villages sont ipso facto promis à la destruction par l'édification de ce barrage.

vendredi 23 avril 2010

Verbatim

Oie blanche pour désigner une niaise, pintade, poule, poulette, "tu viens avec ta poule ?", "on se croirait dans une volière", pour désigner un lieu où des femmes parlent entre elles, elle a une cervelle de moineau, une vraie tête de linotte, elle est bavarde comme une pie !

Dinde
, comme dans "Pousse ton cul, grosse dinde", l'ineffable style de conduite du délicat mâle automobiliste français. Ici, je parle d'expérience : non que je conduise comme une gourde, il y a longtemps que je me suis adaptée à l'inhumanité de la route et de l'autoroute, où soit dit en passant, les jours et les heures ouvrées, les mecs règnent sans partage, mais c'est s'adapter c'est survivre, donc je m'adapte !  
Struggle for life !


Les insultes consistent en noms d'oiseaux : l'usage en fait foi.


Thon, mérou désignent communément une femme prétendument laide, truie, vache, baleine, dénoncent la méchanceté ou la grosse taille, voire la saleté. Vipère stigmatise à coup sûr la perversité et la méchanceté.


Je n'oublie certainement pas chienne, ni cochonne, à connotation sexuelle !

Animalisation des femmes, spécisme envers les animaux : rejet des deux dans une altérité radicale pour régner sans partage et dominer le monde en niant les droits des autres.

Evidemment, il y a aussi lionne et louve, plus connotées positives : "elle défend ses petits comme une vraie lionne". Nettement plus minoritaire.

Et plus universel : l'homme est un loup pour l'homme : ou comment tuer avec des mots pour justifier a priori l'acte de tuer, lome désignant ici l'espèce entière, travers du français qui ne sait pas s'adapter à la modernité comme l'Anglais ; l'anglais mankind a heureusement été supplanté depuis en gros les années 50 du siècle dernier (!!) par humankind, d'où human rights, vive l'Anglais. Humain sonnerait mieux de toutes façons, et foutons la paix aux loups par pitié !

Pas de doute, les expression spécistes et sexistes se superposent absolument.

Une remarque : les animaux occupent tellement notre imaginaire, notre culture et notre langage qu'on se demande ce qu'il adviendra de nous quand ils auront disparu et qu'il ne nous restera qu'à nous regarder nous-mêmes, en face, parce qu'il n'y aura plus rien d'autre à voir...

Spécisme : le spécisme (ou espécisme en français mais ce sont les anglais qui ont inventé le mot donc...) est à l'espèce ce que le racisme est à la race, et ce que le sexisme est au sexe : une discrimination basée sur l'espèce, presque toujours en faveur des membres de l'espèce humaine (Homo sapiens).

Photos CIWF et Humane Society

lundi 19 avril 2010

Des femmes dans les salles de marchés des banques !










Lehman Brothers aurait-elle fait faillite si elle s'était appelée Lehman Sisters ?


La question est absolument cruciale un an et demi après que les contribuables et les puissances publiques ont refinancé le système bancaire mondial, et au moment où le scandale rebondit, puisque la SEC américaine mène une enquête sur une gigantesque escroquerie de la Banque concurrente de Lehman Brothers, la survivante Goldman Sachs et l'un des ses traders français dont parle le Figaro électronique du 18/4.

"Le système financier a été créé par des hommes, 99 % de ses employés sont des hommes ; ils ont une mentalité de troupeau, ils sortent tous des mêmes écoles, pensent tous la même chose, ont les mêmes amis, lisent les mêmes livres, parlent le même jargon, en conséquence le système est très déséquilibré" !
Je cite la journaliste du New York Magazine dont l'article What if women ran Wall Street est arrivé dans ma boîte mail.

Ce qui caractérise un bon trader, c'est la capacité à contrôler ses émotions selon l'article ; or, les hommes auraient une fâcheuse tendance à vendre leurs actions au moment où le marché est au plus bas, selon une étude de Vanguard Investment : il y a très peu de femmes dans les salles de marché mais elles sont meilleures, ne perdent pas leurs nerfs et leur présence a pour effet de calmer les garçons.

La testostérone et le cortisol (hormone de stress) seraient responsables des prises de risques inconsidérées. Les femmes aussi produisent de la testostérone, mais 15 fois moins, et d'autres critères font varier la production de testostérone à la baisse chez les hommes : la maturité, le fait d'être marié, d'avoir des enfants, de s'en occuper, de rester à la maison et de manger moins de viande ! SIC. Je cite toujours la journaliste.

En revanche, accentuent l'agressivité et les prises de risques : la concentration de mâles jeunes fait varier à la hausse les pics de testostérone, les hautes technologies supersoniques, la capacité à faire des affaires énormes à la vitesse de la lumière, la compétition imbécile (le jeu le plus répandu dans les cours de récréation : trouver celui qui pisse le plus loin), tout concourt à exciter une agressivité d'hommes des cavernes. Je cite toujours. On ne trouve pas de femmes, là où les femmes tendraient à freiner ; les femmes reconnaissent plus facilement qu'elles ont tort, dit une ancienne chef de service de Goldman Sachs. Les femmes ne disent pas "je sais mieux que personne ce qui est bien et elles demandent de l'aide quand les choses tournent mal". De même qu'elles savent demander leur route quand elles sont en voiture et qu'elles sont perdues.

Une femme trader conseille sagement à un de ses collègues mâles qui amasse des millions en positions gagnantes sur son compte, d'en vendre la moitié. Sage précaution... qui ne sera pas suivie. Le trader revendra ses actifs donc ceux de ses clients à perte après plusieurs jours de marché baissier ! "Les bulles sont un phénomène provoqué par de jeunes mâles qui, quand les choses tournent mal, présentent tous les symptômes de la psychose : négation de la réalité, hyper confiance en soi, et prise de risques insensés".
Et quand leurs dirigeants incompétents ne comprennent plus les produits et les outils (algorithmes) manipulés par des mathématiciens sortant de X Palaiseau ou Centrale, le pire est toujours sûr. L'autre argument pour des femmes dans les salles de marché des banques, c'est la DEMOCRATIE ! Notre argent à nous les femmes est aussi dans leurs banques ; nous demandons à le gérer nous aussi, au mieux de nos intérêts. Les fonds spéculatifs (hedge funds) n'ont aucune utilité économique et sociale, sauf engraisser quelques prédateurs et entretenir un dangereux effet casino.
Au fait, Les Lehman Brothers avaient bien une sister : mais elle a été nommée PDG QUAND les choses allaient tellement mal qu'il était devenu impossible de sauver la banque !


PS : (mauvaise) Humeur.
L'hyper-actif Jean-Christophe Rufin est de nouveau en promotion, on le voit partout ; le ci-devant ambassadeur de France au Sénégal, académicien, ex médecin humanitaire et écrivain publie un nouveau roman après le très faible Parfum d'Adam destiné à jeter le discrédit et l'opprobre sur les défenseurs des animaux en les faisant passer pour de dangereux terroristes ! Les femmes du Tiers-Monde savent bien que leurs ennemis mortels sont les seigneurs (saigneurs ?) de guerre, les trafiquants d'armes, les lords of war, et pas les doux pacifistes non-violents que sont les pro-animaux ! Espérons pour lui -je ne serai pas cliente- que ce dernier roman sera plus réussi.

mercredi 14 avril 2010

Sexe, mensonges et mondialisation : Marilyn Waring












En 1979 (il y a plus de 30 ans !) une jeune femme de 22 ans, Marilyn Waring, se fait élire première et seule députée du parlement de Nouvelle Zélande. Marilyn Waring est économiste : on va lui confier le Comité des dépenses publiques en charge (prestigieuse) d'analyser le budget de son pays.

Cela va la mener à conduire des investigations dans son pays, mais aussi partout sur la planète, et notamment à l'ONU, sur les comptabilités nationales et internationales. Elle va réaliser que les PIB (Produit Intérieur Brut : en quelque sorte les chiffre d'affaires ou accumulation de richesse d'un pays à un moment M) sont basés essentiellement sur les activités masculines : le travail des femmes est non seulement invisible, mais non compté dans les PIB, donc il n'existe tout simplement pas. Comme n'existent pas le travail pollinisateur des abeilles, les services rendus par la nature, ni le travail des autres animaux, dont seul le paysan du Tiers-Monde sait que si sa vache meurt, lui même est bien mal parti.

Dans le film, elle compare les statuts de Cathy et Ben : Cathy élève ses enfants, les conduit et va les chercher à l'école et à la crèche, surveille leurs devoirs, prépare les repas, nettoie la salle de bains, récure la baignoire, tond l'herbe du jardin, fait les courses, le repassage, la cuisine, assiste aux réunions de parents d'élèves, milite dans des associations. Cathy n'est pas payée : "she is unoccupied" ! Ben "highly trained and well paid" travaille pour l'armée : tous les matins, il descend dans son bunker souterrain pour y surveiller la force de frappe nucléaire ; il simule des attaques et des ripostes nucléaires, et sa véritable mission est de tuer son collègue si celui-ci refusait d'obéir aux ordres de riposte en cas d'attaque nucléaire. Ben travaille et il participe à la croissance du PIB ! Car le système n'accorde de valeur qu'à l'argent quelle que soit la façon dont il est produit. N'ont aucune valeur : la paix, les générations futures, le travail bénévole, les ressources naturelles, et le travail de 50 % des personnes de la planète est ignoré.

Cet irremplaçable travail des femmes est non rémunéré la plupart du temps ; c'est un travail non reconnu donc invisible. Et quand vous êtes invisible comme productrice et que votre contribution à la richesse nationale n'est pas reconnue, vous n'êtes pas invitée à partager la richesse acquise ! C'est aussi simple que cela.

En revanche, le slogan, "rien ne vaut une bonne guerre" pour relancer l'économie, faire avancer le progrès technique et s'enrichir, garde tout son pouvoir ; -les technologies de guerre sont en général recyclées au civil, le nucléaire en est un exemple parfait, Internet issu de la guerre froide aussi. C'est vrai qu'après une bonne boucherie, il convient de nettoyer, reconstruire et s'amuser en pensant à autre chose ! L'économie au masculin est basée sur la guerre, l'effort de guerre ou les réparations de guerre. Ou encore sur la destruction et la réparation de l'environnement : les marées noires type Erika, Exon Waldès, ou, plus récemment, les inondations en Vendée et Charente maritime en sont d'excellents
modèles ; on accorde de façon insouciante des permis de construire sur d'anciens marais asséchés ou d'anciens domaines maritimes pour des raisons dues à une solide mentalité de chambre de commerce et de compétition imbécile entre communes, pendant 40 ans il ne se passe rien (donc on continue) et un beau jour, on se retrouve avec 53 morts parce que la mer a repris ses droits et que "c'est redevenu navigable". Qu'a cela ne tienne, on va raser, démolir (les démolisseurs font du chiffre), indemniser (les assurances font du business), et reconstruire ailleurs (le bâtiment repart et quand le bâtiment va...). Les emplois repartent à la hausse, ça fait du business et le PIB MONTE, la croissance revient.

Dans le même ordre d'idées, par pitié, si vous voulez que la croissance reparte en ces temps de récession, arrêtez de vous brosser les dents, et fumez au moins 3 paquets par jour : le PIB en a vraiment besoin !

Il résulte de ce système de la pauvreté, des problèmes de santé, de la FAIM, des désastres environnementaux , la guerre, et au final, il peut provoquer notre destruction.
Le commerce des armes est la première industrie au monde, elle crée et maintien des emplois, de l'exportation, et elle rapporte des milliers de milliards. Les 5 membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU sont aussi les 5 plus gros exportateurs d'armes de la planète. Tuer ou se préparer à tuer provoque de la VALEUR.

De ses observations, Marilyn Waring va tirer en 1995 un livre "If women counted" et un film "Who's counting, Sex, Lies and Global economics", ("Qui compte, sexe, mensonges et mondialisation"). J'ai vu ce film canadien sous-titré lors d'une projection organisée par une petite association féministe locale où je militais en 2006. C'est une vidéo édifiante, malheureusement confidentielle et mal distribuée. En 2009, Coline Serreau fait le tour du monde pour présenter une analyse... à peu près similaire. La parole des femmes va encore rester longtemps inaudible, et leur contribution à la société invisible ?

Liens Internet :
En Français
Si les femmes comptaient
Sexisme et contrevérité dans l'économie mondiale : une main d'oeuvre invisible
Les endroits où trouver cette vidéo

En anglais
La fiche Wikipedia sur Marilyn Waring (en anglais, les français ne la connaissent pas, c'est dingue !)
La fiche IMDB du film Who's counting
La video sur Youtube en trois parties (introuvable doublée en français ou en VOST : la vision top down systémique de Marilyn Waring est sans doute moins intéressante que les analyses partielles de Madame Badinter ?)

vendredi 9 avril 2010

Solutions locales pour un désordre global







Actualisation
9/4/2010

Deux heures foisonnantes et généreuses comme la nature, au Brésil, en Ukraine, en Beauce et en Inde : j'ai vu le documentaire de Coline Serreau.
Claude Bourguignon, micro-biologiste du sol, et sa femme Nadia comparent le labour à un viol de la terre ; le docteur Vandana Shiva, féministe indienne rappelle le rôle historique et crucial des femmes dans les progrès de l'agriculture vivrière et évoque le "foetuscide" des bébés filles en Inde (25 millions) puisque "la naissance d'une fille est perçue comme un fardeau et une charge", un comble alors que les femmes mettent au monde les enfants et nourrissent leurs familles ; le fondateur de Kokopelli plaisante de ses ennuis avec la justice qui lui reproche de "faire concurrence déloyale" au catalogue de graines hybrides autorisées, en même temps que les bobos et les politiques parisiens viennent manger ses tomates anciennes goûteuses dans les restaurants branchés, et que de grandes villes françaises lui achètent pour 5000 euros de graines -illégales ! Entre autres séquences.

Destruction massive de la diversité, 20 jours de réserve de céréales devant nous pour 7 milliards d'habitants, terres mortes dans l'hémisphère nord produisant du blé malade à coups d'engrais et de pesticides, brevetage du vivant et hold up sur les semences des paysans par une ou deux multinationales : nous vivons dangereusement. A voir absolument pour une prise de conscience salutaire.

Liens Internet :
Kokopelli
Navdanya (association du Docteur Vandana Shiva en anglais)
Vandana Shiva sur Wikipédia
Colibris


6/4/2010

Demain mercredi sort le nouveau film de Coline Serreau, dont l'affiche est en illustration.

Je ne l'ai pas encore vu, bien que quelques privilégiés y aient eu droit en avant-première.

La bande-annonce est ici et on trouve un entretien avec Coline Serreau ICI.

Ce film parle de la destruction volontaire de la paysannerie au début du siècle dernier, de l'instauration d'un agro-business mondialisé dominé par les hommes, du vol des semences aux paysans et du brevetage du vivant, de la nécessité de relocaliser les productions au plus près des consommateurs, et opposition y est faite entre l'agriculture vivrière et extensive des femmes (des pays en développement notamment) et l'agriculture industrielle intensive et intégrée, des hommes qui "éventrent et violent" la terre avec des gros engins. D'où débat sur le site cdurable (en bas, dans les commentaires) : les femmes seraient plus en phase avec la terre-mère que les méchants hommes veulent violer, piller, détruire et réduire à merci ?

Force est de constater qu'il y a très peu de femmes dans les élevages industriels hors-sol, ainsi qu'à la tête des grands groupes coopératifs et industriels de l'agro-alimentaire français, où ce sont les hommes qui tiennent, comme partout, les manettes de commande : voir précédent post intitulé Salon de l'agriculture.

Une exception toutefois, l'INRA (Institut National de Recherche Agronomique), service R&D de l'agriculture et de l'élevage français, fait figure d'exception : c'est une pédégère femme qui le dirige et ils affichent leur bilan social sur leur site internet. Et des femmes estimables comme Jocelyne Porcher notamment, y sont chercheuses. (Mais là s'arrêteront mes compliments à l'INRA : certaines de leurs recherches, notamment sur les animaux, font froid dans le dos !)

lundi 5 avril 2010

Alice Walker














En ce temps de Pâques -fête religieuse dont les animaux font en général les frais en terminant leur vie dans nos assiettes-, ou de renaissance de la nature selon le point de vue où on se place, voici ce que dit l'écrivaine et poétesse américaine, Alice Walker, (lien en français) ou ici en anglais :

"Les animaux existent pour des raisons qui leur sont propres ; ils n'appartiennent pas plus aux humains que les noirs n'appartiennent aux blancs ou les femmes aux hommes". Alice Walker

Prix Pullitzer pour La Couleur Pourpre en 1983