vendredi 30 mai 2014

Femmes sous la férule


J'espère que vous aviez éloigné les enfants, les personnes âgées sensibles et même le chien ! Elle fait peur cette photo, capturée sur Twitter, à l'occasion du voyage papal en Moyen-Orient. On ne rigole pas dans les réunions œcuméniques au sommet, le pouvoir patriarcal ce n'est pas une partie de plaisir.

Sous la férule des patriarcaux (patris archéos - vieux pères) : je parle des trois religions "révélées" patriarcales, il ne fait pas bon être femme. Au Soudan, une femme enceinte est condamnée à la pendaison pour apostasie, comprenez que, de confession musulmane pour être née dans cette région du monde d'un père musulman (comment peut-on naître en ayant déjà embrassé l'obscurantisme local ?), elle a souhaité épouser l'homme de son choix, un chrétien, lui aussi sans doute né dans un endroit où l'on se convertissait ou on mourait, choix impossible imposé. Comme dans les religions patriarcales, les femmes sont les bas morceaux de l'humanité, elle ne peut pas épouser un chrétien sans OBLIGATOIREMENT suivre la confession de son mari, elle devient donc apostat ! Je laisse le mot au masculin exprès : c'est leurs affaires, pas les nôtres. Et au Soudan, l'apostasie est punie de mort. Donc, enceinte, elle est en prison, avec un premier enfant de 20 mois, et attend son exécution par pendaison. Elle a accouché ces jours derniers, les jambes entravées par des chaînes, pour compléter ce tableau horrifique. Elle s'appelle Meriam Yehya Ibrahim : signez pour Meriam la pétition d'Amnesty International. Il faut que sous la pression internationale, la barbarie recule.

Au Pakistan, une femme Farzana Parveen-Iqbal a été lapidée à mort en plein jour, devant le Tribunal de Grande Instance et en présence de policiers apathiques, dans une rue de Lahore, deuxième ville du Pakistan, pour avoir épousé l'homme de son choix, affront que son père n'a pas supporté. TV5 Monde raconte son histoire ICI. Daniel Cohn-Bendit en a fait son éditorial sur Europe 1 le 29 mai. Un millier de femmes perdraient ainsi la vie au Pakistan, malgré une loi interdisant les mariages forcés et ce genre de justice patriarcale.

Chez nous, c'est le week-end de l'Ascension : occasion surtout de faire un pont, et je ne suis pas sûre que tous les bénéficiaires du pont de l'Ascension, dans une France déchristianisée, aient désormais la moindre idée de ce qu'ils fêtent. En d'autres temps, j'aurais trouvé cela lamentable, aujourd'hui, je crois que je m'en réjouis.

ACTUALISATION 1/6/14 : Sous la pression de l'opinion mondiale, Meriam Yehya Ibrahim pourrait être libérée selon Itélé. Continuez tout de même à signer ;)

jeudi 22 mai 2014

Trinités

Billet librement inspiré du texte de Mary Daly Contemporary trinities dans Gyn/Ecology (non traduit en français) - The Women's Press - 1979, et 1981 pour la réimpression.

Le dogme de la Trinité chrétienne (le Père, le Fils et le  Saint-Esprit) est le paradigme (masculin) de la procession* : le Fils procède du Père, et le Saint-Esprit procède du Fils. Il s'agit d'une procession masculine : ils s'engendrent entre eux sans passer par les femmes en produisant du même, le fameux entre-soi masculin des corporations mâles si souvent dénoncé par les féministes. Système clos, communion où l'on s'auto-congratule yeux dans les yeux entre père et fils, entre hommes. C'est la fusion modèle, le comité central, l'accomplissement congloméré, la suprême immobilité, stale-mating dit Mary Daly, l'anglais permet le
jeu de mots (mating en anglais : appariement). Accouplement stérile des mêmes : reproduction à l'identique, clones. Les femmes, elles, produisent du différent, de la biodiversité, puisqu'elles font des garçons comme des filles.

Ce conglomérat masculin, cette Trinité patriarcale, au pouvoir partout, sont les contrôleurs invisibles du système militaro-industriel lui-même contrôlé par des machines, -évoquées dans un précédent billet- qui tue la terre. Ce système patriarcal est nihiliste et destructeur selon Mary Daly, qui illustre son propos en donnant l'exemple du premier test nucléaire à Los Alamos le 16 juillet 1945, issu du Manhattan project, dont le nom de code était Trinity, test aboutissant trois semaines plus tard au bombardement atomique de Hiroshima le 6 août 1945, puis, 3 jours après comme si un ne suffisait pas, celui de Nagasaki, le 9 août 1945, sous les noms de code respectifs de "Little Boy" et "Fatman". Ça ne s'invente pas. La perversité de la pensée patriarcale est telle que ces bombes sont non seulement la progéniture des scientifiques qui les ont produites, mais emphatiquement elles sont une progéniture mâle, écrit Marylin French dans The war against women. En 1952, après que la première explosion de la bombe à hydrogène prénommée "Mike" fut testée avec succès sur l'atoll d'Eniwetok aux Iles Marshall, Edward Teller "père" de la bombe à hydrogène, télégraphie à Los Alamos : "It's a boy" -c'est un garçon- comme s'il annonçait une naissance ! Tout se passe comme si toute l'histoire de la bombe est pénétrée par une imagerie qui confond l'écrasant pouvoir technologique de l'homme (dans son sens sexué) à détruire la nature, avec le pouvoir de créer, écrit Carol Cohn, spécialiste du genre dans les conflits armés et la sécurité.

Même si de nos jours la menace nucléaire n'est pas éloignée de nous, d'autres fléaux se précisent -accomplissements du doomsday -jour du Jugement- promis par la doctrine patriarcale chrétienne. Prophétie auto-réalisatrice et jusqu'auboutiste pour avoir raison ? La menace climatique se fait plus proche tous les jours, dans l'apathie générale, comme le démontre la vidéo "CO : 2 - Humains : 0" ci-dessous :

Dans cette vidéo, on peut identifier une trinité à l'oeuvre : l'ONU, les industriels regroupés au sein du GCC, Global Climate Coalition, et leurs lobbyistes. Tous dirigés par des hommes cooptés. Le GIECC peut toujours s’époumoner, l'immobilisme (stalemate en anglais) prévaut. Les trinités patriacales, fermées à tout ce qui n'est pas eux, sont enfermées, immobiles, dans leur fusion éternelle. La Trinité masculine clonée et donc stérile se regarde dans les yeux pendant que la Terre meurt.

* La notion de "procession" a été formulée pour la première fois par Virginia Woolf dans Trois Guinées, pamphlet dénonçant le fascisme patriarcal qui annonce tous les autres : " La voici, défilant devant nous, cette procession des fils d'hommes cultivés, accédant à ces chaires, gravissant ces marches, entrant et sortant par ces portes, prêchant, enseignant, faisant la justice, pratiquant la médecine, gagnant de l'argent".

jeudi 15 mai 2014

#BringBackOurGirls - Le destin des filles : mariage ou prostitution selon Boko Haram



Pendant que le mouvement #BringBackOurGirls initié sur Twitter par Obi Ezekwesili, ex-vice-présidente de la Banque Mondiale-section Africa, est enfin relayé par les médias traditionnels et qu'il ne faiblit pas, il est opportun de rappeler que la prostitution, ses milliards générés par le trafic de femmes, financent aussi les groupuscules terroristes armés. Les lycéennes nigérianes promises aux marchés aux esclaves et aux bordels nous rappellent que des dizaines de milliers de femmes nigérianes sont exploitées ici, en Europe, par une prostitution contrainte, comme dans l'immense majorité des cas, n'en déplaise aux adeptes d'un prétendu "libre-choix". La plupart arrivent par l'Italie via des réseaux mafieux, et doivent rembourser la dette de leur traversée à des mafias très organisées, en travaillant sur les trottoirs français et européens, pour des clients de chez nous.

Entre les cyniques mafieux et les religieux ou prétendus tels, il n'y a que deux voies pour les femmes : le mariage ou la prostitution. Dans leur système de pensée (?), ils traitent les femmes en vaches à traire, comme de la marchandise, ils les échangent selon leurs besoins de célibataires frustrés, d'hommes mariés souhaitant plusieurs épouses, ou les caprices des clients à "besoins irrépressibles" chez nous comme partout. Il n'y a pas d'autres cases à cocher dans leurs plans pour les femmes : ni le célibat, ni le désir de faire carrière et rien d'autre, ni  rester nullipare -sans enfant. C'est l'accumulation de crétins dans le moins grave des cas, ou l'accumulation de sanguinaires dans le pire, sur une planète à bout de souffle, où la crise climatique exacerbe les conflits régionaux. Croissez et multipliez : injonctions obsolètes d'un dieu mâle. Esclavage domestique au service d'un ou plusieurs époux et ses enfants, esclavage reproductif dans les pires conditions, ou esclavage sexuel. Ces frustrés à grosses pognes patriarcales pas du tout rabotées (comme elles peuvent l'être -un peu- chez nous) majoritaires dans le monde, ont inventé l'élevage, le maquignonnage et le parasitisme.

Le chef allumé de Boko Haram qui n'est pas à jour de ses archives, puisqu'il inclut dans son ultimatum Margaret Thatcher, décédée depuis un an, veut aussi attirer des djhadistes pauvres et célibataires en leur promettant des épouses : les lycéennes sont des appâts pour recruter de nouveaux adeptes, selon ce spécialiste interviewé par Europe1 le 13 mai. La vidéo* ci-dessous explique leur stratégie :


"Boko Haram a une vrai base sociale" par Europe1fr

Il n'est donc pas aussi allumé ni aussi sous acide qu'il en a l'air, bien que Charlie Hebdo de cette semaine en ait fait une planche dont voici une photo :


Cet affreux évènement remet en lumière l'achat et la vente de femmes aux fins de prostitution. Il a d'ailleurs relancé le mouvement Real Men Don't Buy Girls, dont on a vu plusieurs affiches arriver dans le hashtag #BringBackOurGirls, comme celle ci-dessous.




"Les vrais hommes n'achètent pas de filles" : real men, ou vrais hommes en français, est quand même embêtant : il sous-entendrait qu'il y en a de faux ou pas réels. Je préférerais : les hommes réguliers (qui se conforment aux règles) n'achètent pas de femmes, point. Regular guys don't buy women. En anglais aussi, c'est plus juste. Les femmes ne sont pas achetables dans une société qui s'entend sur des règles communes, basées sur l'égalité des sexes.
"La prostitution continue à fleurir pour une raison : la DEMANDE. Il y a trois lettres-clé dans DEMANDE - MAN ! Il est temps que les clients remontent leur braguette. "  
Abolition.  
#BringBackOurGirls !
* L'option suppression de la pub n'est pas proposée. Mais vous pouvez couper le son tant qu'elle dure ! 

jeudi 8 mai 2014

De l'importance de l'éducation des filles

Les femmes constituent les deux tiers des illettrés sur la planète.
Actuellement dans l'actualité portée par les médias sociaux, notamment Twitter, les medias traditionnels ne s'en sont fait l'écho qu'avec retard et uniquement parce que la pression sur Twitter ne retombe pas, il y a l'enlèvement de 234 lycéennes nigérianes par la secte islamiste fondamentaliste Boko Haram dirigée par un fanatique haineux des femmes : Abubakar Shekau. Les fanatiques des religions obscurantistes ne s'y trompent pas : l'éducation des filles est clé. Clé du développement, clé de l'émancipation, clé de l'empowerment des femmes, et ils n'en veulent à aucun prix. Il veulent l'asservissement des femmes exclusivement à leur service : sexuel, reproductif, entièrement dédiées à leur domesticité sans possibilité d'évasion ou d'une quelconque émancipation qui leur ôterait leurs privilèges de mâles, servis dans leurs foyers par une ou plusieurs épouses/domestiques. Pieds et poings liés par la dépendance économique et par la charge harassante d'innombrables enfants. Car des filles éduquées font des femmes qui reprennent le pouvoir sur leurs vies.


Femmes vendues comme esclaves ou bétail contre sommes dérisoires, violées, donc "démonétisées" puis mariées de force : le catéchisme des religions obscurantistes.

31 millions de filles en âge scolaire ne vont pas à l'école, ou en sont retirées précocement. Les raisons : les mariages précoces (le chef de la secte Boko Haram a menacé d'épouser deux jeunes filles enlevées âgées de 9 et 12 ans), les frais de scolarité (on préfère investir sur les garçons, bourde économique très répandue qui n'arrête pas de tirer l'humanité vers le bas), la violence sexuelle (Boko Haram encore : viols et mariages forcés attendent les jeunes filles en leur pouvoir), et enfin, manque d'installations sanitaires adaptées. Évidemment, ce manque de sanitaires pour filles est voulu, par fortuit. Tout est bon pour les décourager.


Or les bénéfices d'une solide éducation pour les femmes sont les
suivants : fin des mariages précoces, elles sont plus susceptibles de se marier 4 ans plus tard, elles meurent moins des conséquences de la grossesse et de l'accouchement, elles ont moins d'enfants, et ceux-ci ont de meilleures possibilités, notamment en matière d'espérance de vie et de santé, et enfin, leurs enfants vont, comme leurs mères, à l'école. Oui, investir dans la scolarisation des filles produit du progrès humain, n'en déplaise aux patriarcaux qui nous préfèrent à leur service exclusif, quel que soit par ailleurs le prix à payer. Leurs privilèges de classe/caste surpassent même l'avenir de l'humanité sur cette planète. Plus les filles et femmes s'émancipent, plus leur guerre contre les femmes fait rage. Aller à l'école dans certains endroits de la planète, c'est pour une fille, un héroïsme quotidien.

Si chez nous, ce n'est plus le cas, et que les filles reçoivent la même éducation que les garçons, la discrimination se fait plus tard, lors de la sélection à l'entrée dans certaines formations et filières. Ou, si elles insistent, dans la promotion de leur carrière, où tout est bon pour les décourager, notamment dans les entreprises à entre-soi masculin, à réunions plombantes interminables et occupation in extenso du temps dans la journée. J'en ai une dans mon voisinage : ils travaillent jour et nuit, samedis, dimanches et fériés, occupent le temps et l'espace, sont certainement peu productifs -ce qui arrive quand on n'a pas d'horaires- et bien entendu, les filles sont rares. Comme par hasard, c'est une boîte d'informatique.

C'est d'autant plus injuste que les filles sont meilleures partout, comme le rapporte cet article de Slate. Depuis 100 ans, et dans toutes les
matières : c'est ce que révèle une méta-analyse publiée aux États-Unis. De plus, ce fait est stable depuis 100 ans. Il n'y a donc pas de "crise" des garçons, comme le prétendent des masculinistes revanchards. Les filles sont et ont toujours été meilleures, aussi bien en mathématiques et sciences, avec un fort avantage sur la lecture et les langues. La guerre aux filles est donc loin d'être terminée, que ce soit dans leur entrée aux postes les plus valorisants et les mieux rémunérés chez nous, et ailleurs, comme au Nigéria, où l'éducation les sort de l'esclavage domestique auquel elle sont promises, avant qu'elles n'investissent les universités et les postes de pouvoir.

Lien vers la campagne de Change pour y ajouter votre signature.

Actualisation 9 mai 2014 : Manifestation à Paris 13 mai à 18 H Place du Trocadéro - Manifestation également le 12 mai 18 H 30 place de Jaude à Clermont-Ferrand. Et peut-être dans votre ville : renseignez-vous.


#BringBackOurGirls !
#RendezNousNosFilles ! 

vendredi 2 mai 2014

La dévolution du monde aux machines a commencé

Les abeilles disparaissent sous les effets conjugués de leur surexploitation, de l'appauvrissement de la biodiversité agricole (monoculture), et bien sûr, des phytosanitaires (pesticides) destinés à préserver nos récoltes de divers parasites. Mais la technologie a la réponse à la disparition de ces indispensables pollinisatrices : des abeilles robots (Robot Bees) sont en développement dans les labos d'électronique. Capteurs d'énergie solaire pour les faire voler, et puces électronique pour les faire mimer le comportement des vraies abeilles, il ne reste plus qu'à les lâcher dans les champs ! Le tour est joué et la pollinisation reprend. Produites à échelle industrielle, elles peuvent même coûter moins cher que les soins aux vraies abeilles. Les robot Bees sont indestructibles, au moins jusqu'à l'usure de leurs matériaux -qui pollueront ensuite les sols.



Autre avantage : les Robot-Bees ne succomberont plus à cause du déversement de produits phytosanitaires destinés à protéger les récoltes des différentes "pestes" qui les affligent. Les Abeilles-robots sont définitivement les alliées des industriels de la chimie et des semenciers qui déposent des brevets sur le vivant. Les machines résoudront tous nos problèmes : il suffit d'accélérer la recherche et le développement et d'investir dans la matière grise. Et toutes sortes d'applications sont envisageables. Les machines se sont substituées aux humains dans nombre d'ateliers industriels (tissage, automobile, téléphonie, la liste est infinie...), leur avènement est inexorable : comme animaux utiles (robots-bees) ou de compagnie, comme aidantes auprès des personnes âgées. Les japonais sont en pointe dans la science robotique. Real humans, c'est pour demain.

Définition du mot "Dévolution" selon le Larousse : Transfert, transmission d'un bien, d'un droit qui se fait d'une personne à une autre. (Se dit particulièrement en parlant de la transmission successorale).

Il faut préciser que je suis lectrice de Maurice Dantec auteur de polars cyberpunks (ses premiers romans surtout, les derniers étant devenus par trop verbeux, délirants et pénibles) et de Jean-Michel Truong, (Totalement inhumaine m'avait fait un effet bœuf !) : ces deux auteurs prédisent que la conscience va changer de cheval (de l'humain, elle passerait aux machines plus parfaites et plus indestructibles), les humains ayant la charge de préparer l'avènement/avenir des machines, nos Successeures sur la planète -certaines assez rudimentaires, mais témoignant de notre présence, sont déjà parties à la conquête de l'Univers. J'ai aussi vu plusieurs fois la franchise cinématographique des Terminator, assez réussie, il faut reconnaître.

La poétesse Adrienne Rich confirme, dans les années 70 :

"A man's world . But finished.
They themselves have sold it to the machines".

(Un monde d'hommes. Mais fini. Ils l'ont vendu eux-mêmes aux machines). Adrienne Rich, féministe et opposante politique à la guerre au Vietnam, accuse le patriarcat qui "aime la guerre" d'être en guerre contre les femmes et donc, contre la société humaine tout entière. Un nihilisme forcené.

Enfin, sur le sujet, il faut aussi lire les lettres ouvertes de Gunther Anders, philosophe, un des maris de Hannah Arendt mais nettement moins connu et traduit qu'elle, au fils d'Adolf Eichmann : Nous, fils d'Eichmann, dans lesquelles il prédit l'obsolescence, la désuétude humaine, à la relecture des procédures bureaucratiques et industrielles des petits exécuteurs "sans capacité de représentation" de la Shoah. Abondamment cité par Dantec dans ses romans, à qui je dois de l'avoir lu. Rien que pour ça, ça valait le coup. "Nous sommes tous des fils du monde d'Eichmann".- "Notre monde actuel dans son ensemble, se transforme en machine, il est en passe de devenir machine". "L'automation généralisée rend le travailleur lui-même superflu". Et "C'est la technique désormais qui s'érige en sujet de l'histoire, et les choses sont telles que "Plus s'accroit la puissance technique à disposition, plus décroissent les inhibitions devant son usage. A la fin, il s'agit de produire la nature elle-même, d'accélérer le temps et l'histoire jusqu'à leur abolition". Une lecture indispensable.


Quelques-un-es résistent par le lien et le tissage : l'artiste Sofie Vinet propose une installation de Land art à Notre Dame des landes, La Pelote Rouge. Elle fait appel à contributions pour réunir assez de morceaux de tissu rouge pour réaliser l'oeuvre qui y sera exposée tout l'été 2014. Pour contribuer, suivre le lien vers La Pelote Rouge.

"Spinsters spin the world. Spinsters spin and weave, mending and creating unity of conciousness. We knit, knot, interlace, entwine, whirl and twirl". Mary Daly. (La traduction serait dans l'esprit ce que dit Sofie Vinet sur la page d'accueil de son site Internet).

(Si nous mourons, nous vous emportons avec nous).
PS La vidéo est normalement sous-titrée en français sur mon blog, mais si elle ne l'était pas, sachez que le sous-titrage est disponible, il suffit de l'activer.