mardi 22 octobre 2013

Les poules préfèrent les cages - Soumettre le vivant aux conditions de l'industrie


Sous-titre : Bien-être industriel et dictature technologique par Armand Farrachi - Réédition 2012 chez Yves Michel Editeur (précédente édition en 2000 chez Albin Michel).

Une étude menée par l'INRA* en 1994 démontre que les poules préfèreraient les cages : elles se contentent de s'y arracher les plumes alors qu'en troupeaux dans un espace plus grand, elles deviennent cannibales ! Il va de soi que cette étude, menée par des ingénieurs, ne tient pas compte du fait que la poule a des ailes pour voler, des pattes pour courir et fuir, des griffes pour gratter le sol. Il est incontestable que la batterie de cage évite à la poule la rencontre avec ses prédateurs naturels : les renards ! Comme un incarcéré à la prison de Clairvaux y risque moins l'accident de voiture que sur l'Autoroute du Soleil. Ou un noir au fond de la cale d'un négrier qui l'emporte loin de l'Afrique s'évite d'être victime du cannibalisme de ses congénères ! Si. L'argument a été utilisé pour justifier cette "industrie" aussi. Et pan dans les gencives des défenseurs des animaux et leurs "outrances" ! Soumettre le vivant aux conditions de l'industrie, à un environnement appauvri : au fait, qu'en est-il de la volaille humaine ?

"Chaque fois qu'une forêt est rasée, qu'une rivière est canalisée, que les animaux sauvages sont chassés ou abattus, que les prairies sont stérilisées, viabilisées, loties, un cadre artificiel, arbitraire et autoritaire est substitué à la libre nature. A mesure qu'on nous prive d'arbres, de sources et d'oiseaux, on nous pousse vers des parkings, des routes, des compteurs, des péages, des "cités", des "espaces verts", des "espaces de liberté", des bacs à sable et des programmes télévisés. Tout ce qui nous a été ôté de nature nous a été rendus en contraintes. Nous ne sommes plus amenés à nous situer dans le cycle des saisons, dans la succession des horizons ou dans la chaîne des générations, mais renvoyés à notre individualité, au chacun chez soi, à des espaces restreints, à l'immédiat et au court terme. "

Hors la cage point de salut, selon les ingénieurs de la civilisation concentrationnaire : "l'idéal éthico-industriel consiste en une suspension du sens moral et critique, en un atrophie de la sensibilité, en une méconnaissance de réel." Les animaux les plus calmes et les plus apathiques sont sélectionnés pour la vie en cages, les cailles pour être adaptables aux tiroirs (les cailles sont élevées dans des cages très petites), et les humains en fonction de la prédisposition à certains risques de santé, selon une demande du MEDEF et de la CGC** auprès du Comité consultatif National d’Éthique, en 1997. Le tout pour le plus grand bien des salariés, évidemment.

"La vérité, c'est le mensonge". Big Brother

Science sans âme, concepts tronqués, décervelage, circulation de marchandises inutiles, mensonges : 
" Toute production qui s'abstient de quantifier le coût de ce qu'elle a d'abord détruit pour exhiber ses profits, de ce qu'il faudra ensuite payer pour en contrer les effets, toute cette comptabilité truquée relève de la fraude, [...] de la dissimulation et donc du mensonge".

Partout la mort est au travail
"Il s'accomplit sous nos yeux un lent crime silencieux contre l'humanité, contre la vie même. Qui a pu oublier ces images  dantesques de vaches hagardes et titubantes, rendues folles pour avoir été forcées d'avaler des carcasses moulues, puis abattues par troupeaux entiers, avant que les pelleteuses des équarrisseurs traçant leur voie dans les charniers ne jettent leurs dépouilles au feu d'un enfer industriel et cela, qu'on ne l'oublie pas, pour "l'assainissement du marché" ? Qui ne reste assourdi de leurs mugissements, aveuglé par ces flammes, aveuglé par cette marée de graisse fondue ?"
Je rajouterai personnellement aussi les sanglots de l'éleveur, au bout de son champ, vide de ses vaches saines mais envoyées à l'équarrissage par "précaution".

Il y a trop d'éléphants
Déclaration des "spécialistes" le prouvant par des études sur un espace restreint, enrôlés pour l'artificialisation de la terre :

"Les états d'Afrique australe s'évertuent à communiquer qu'il y a trop d'éléphants dans leur milieu, comme le Japon qu'il y a trop de baleines dans les océans, le Canada trop de phoques sur la banquise, l'Australie trop de kangourous dans le bush, la France trop d'animaux dans les campagnes puisque les pêcheurs jugent qu'il y a trop de cormorans et de hérons, les bergers trop de loups, les chasseurs trop de renards, les forestiers trop de chevreuils, comme le Brésil qu'il y a trop d'arbres en Amazonie, la Chine trop de marais, mais aussi la Serbie trop d'Albanais, trop de Bosniaques ou trop de Croates, les Hutus trop de Tutsis et les Tutsis trop de Hutus, comme les américains ont jugé qu'il y avait trop d'Indiens, trop de bisons, ou les nazis trop de Juifs, comme pour abréger cette pénible litanie, les artisans de la mort jugent qu'il y a trop de vie sur la Terre."


Génocide humain et génocide animal : "Les nazis n'[...]ont pas inventé l'holocauste mais simplement sa forme industrielle et systématique, copiée sur les abattoirs de Chicago. [...] L'horizon instrumentaliste de la raison s'ouvre sur une société rationnellement totalitaire."

Le livre a été publié en 2000, avec les données de l'époque. Lors de sa réédition en 2012, Armand Farrachi a écrit un post-scriptum :
Le canard est glouton :

"Depuis le jour de 1994 où l'on a enfin compris que les poules préféraient les cages, la science nous a encore appris , par exemple, que les canards préfèrent le gavage, les taureaux la corrida, et bientôt, je présume, les cerfs la chasse à courre !

Il se trouve que c'est la filière du foie gras, le CIFOG qui est commanditaire et financeuse de ces "études", un lobby menacé dans ses intérêts par la législation européenne plus douce envers les animaux depuis la déclaration du Traité d'Amsterdam de 1997, reconnaissant la sentience animale. Et puis, disent-ils pour justifier leur mâle-traitance, le canard est glouton : il se jetterait sur la nourriture en vue de préparer une migration vers les côtes africaines, prévoyant qu'il ne va pas trouver de restaurant en cours de voyage ! On se demande alors pourquoi il faut l'enfermer dans une cage épinette tellement étroite qu'il ne peut remuer, et passer dans les travées avec une gaveuse ! S'il était si glouton, il suffirait de lui présenter un gros tas de nourriture et de le laisser faire.

Momification patriarcale / patrimoniale
Comme la tarte Tatin ou la dentelle en point d'Alençon, la corrida et le foie gras du Gers bientôt inscrits au PATRImoine (!) mondial de l'UNESCO ? La torture animale au patrimoine de l'Humanité ! C'est bien une idée patriarcale, ça :
" Pourquoi s'arrêter aux frontières et ne pas inscrire au patrimoine immatériel mais néanmoins sanglant de l'humanité la lapidation des femmes adultères comme en Iran ou l'excision des petites filles comme en Afrique ? "

Liens : d'autres critiques et citations du livre de Farrachi : chez Biosphère, Clinamen, Terraeco. J'ai trouvé l'image des chasseurs et leur trophée sur ce site de chasse canadien.

Un dernier extrait du livre lu par Elizabeth de Fontenay, philosophe :



120 pages superbement écrites, je recommande la lecture de ce livre-pamphlet écologiste. Il m'a coûté 8 euros chez ma libraire, mais il est sûrement trouvable dans une bibliothèque municipale un peu conséquente. Farrachi reprend le terme de biocide qui a été inventé par une femme, Rachel Carson, auteure de Printemps silencieux. Hélas pour eux, les animaux sont nos laboratoires : la fécondation in vitro, les bébés-médicaments et la GPA ont été testées sur eux, le clonage est en cours, la gestation artificielle et le puçage RFID aussi (les chiens et les moutons des alpages le sont déjà), les combinaisons inter-espèces de gènes (chèvre-araignée, lapin-méduse pour obtenir un pelage fluorescent) sont également en test. Science sans conscience n'est que ruine de l'âme. La science et la technique ont partie liée, ce qui est possible est rapidement utilisé, la technostructure vous l'impose sous peine d'être exclu. Ce livre nous rappelle que les démocraties sont fragiles.

*INRA : Institut National de Recherche Agronomique.
** CGC : Syndicat Confédération Générale des Cadres.

15 commentaires:

  1. Moi je trouve qu'il y a trop de voitures, trop de motos, trop d'avions, trop de bateaux, trop de machines complètement inutiles et polluantes, trop d'usines, trop de centrales, trop d'objets de toutes sortes, trop d'armes, trop de saloperies toxiques et surtout trop de jouets pour garçons qui représentent tout cela en petits. Après ils sont persuadés qu'ils sont sur terre pour fabriquer et actionner des machines qui à y bien regarder sont la plupart du temps tueuses.

    Dès le berceau, ils apprennent qu'ils sont là pour tuer toute vie sur terre. Donc la vie les dérange. Elle prend la place aux machines.
    Et quand ils ne tuent pas, ils encagent. C'est si beau les cages !
    En fait, c'est tous ces types conditionnés incapables de se déconditionner tout seul qu'il faut mettre en cage !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. 100 % d'accord avec toi ! Trop de sous-marins nucléaires aussi qui rendent impossibles les interactions entre mammifères marins !
      Hybris masculine : Némésis attend son heure ?
      http://culturedelegalite.tumblr.com/post/56972144082/quand-jentends-un-elu-dire-avec-la-crise-que

      Supprimer
  2. Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik et 24 intelectuels demandent un changement du statut juridique de l'animal ..... A voir sur http://www.30millionsdamis.fr/

    RépondreSupprimer
  3. Oui ! c'est ça l'adresse ......
    http://30millionsdamis.fr/
    Tu vas à cette adresse et ça indique la chartre pour le satut juridique des animaux .....Dont Boris cyrulink le neuro psychiatre qui est aussi psychanalyste je crois ....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, merci, une de mes abonnées vient de me l'envoyer sur Twitter via le blog du Monde de Catherine Vincent : Un éléphant dans mon salon (je viens de le mettre dans mon blogroll widget !). Voici l'article : Cessons de prendre le animaux pour des chaises
      http://animaux.blog.lemonde.fr/2013/10/24/cessons-de-prendre-les-animaux-pour-des-chaises/

      Supprimer
    2. Ah oui ! OK ! .....
      Va voir ce truc là aussi : conneire humaine en Bélgique : http://www.20min.ch/ro/news/insolite/story/14997233 Des pigeons voyageurs dopés à la coco ......

      Supprimer
  4. J'ai une adresse qui pourrait t'interesser .....

    http://arnaudveto.blogspot.fr/

    C'est pleins de trucs passionants .....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour ces liens ! Le véto peut être une ressource intéressante si quelqu'un-e me pose des questions : ça évite de rester comme une courge sans savoir répondre :))

      Supprimer
  5. Il y a tant à dire sur ces élevages industriels . Je les ai connus de près ( eh oui nul n'est parfait) pendant presque 20 ans.
    Un des arguments les plus employés était "l'élevage en cage est un élevage propre car les poules ne pataugent pas dans la boue et dans leurs déjections ".Peu importe si l'aliment qu'on leur donnait contenait des antibiotiques en pagaille ou des boues de stations d'épuration .
    Et puis il y a eu la génétique et les poulets OGM . Ils auraient pu croiser des poules avec des enclumes ils l'auraient fait. Car le but premier de ces gens sans scrupules c'est la rentabilité. Produire en grandes quantités, peu importe la qualité. Par exemple tremper les poulets dans de l'eau contenant du chlore et les congeler dans la foulée était une de leurs habitudes les plus connues.
    Ainsi ils vous vendaient( ils vous vendent encore) de la flotte avec de la crasse propre ( comme aurait dit Coluche) au prix du kg de poulet.
    A vous dégoûter à tout jamais de manger de la viande de poulet mais aussi de boeuf, de mouton, de lapin, etc...
    Cette agriculture à ( peut-on encore l'appeler ainsi?) est mortifère, mais malheureusement la culture légumière et fruitière l'est tout autant. J'ai travaillé plus de 5 ans en irrigation sous toutes ses formes et je puis vous assurer que par moment il passait de tout dans les tuyaux, sauf de l'eau. Entre engrais et pesticides, hormones et produits phyto les plantes n'avaient qu'à bien se tenir et les consommateurs aussi .
    Alors j'ai été soulagé quand l'agriculture biologique a fait son apparition , quand les jardiniers du dimanche ont également pris conscience que les industries chimiques avaient de grands intérêts pour ceux qui "cultivent leur jardin" . Car malheureusement l'intoxication était générale et c'est à qui traiterait le plus à l'époque.
    Les temps ont un peu changé . On peut trouver des légumes très sains directement chez des producteurs consciencieux .
    Mais comme d'habitude, lorsqu'un secteur se porte bien, les industriels rivalisent d'astuce pour capter à la base ces "créneaux porteurs" . Tout doucement ils imposent leurs lois à a filière bio toute entière, tirant les exigences vers le bas.
    De plus les produits certifiés bio ne sont jamais ou presque contrôlés dans les supermarchés. Ils le sont chez les producteurs et les transformateurs mais ensuite c'est terminé. Cherchez l'erreur surtout lorsqu'on sait qu'actuellement une grande partie de ces produits est importée directement d'autres pays.
    Il y a eu des scandales avec des blés certifiés bio venant des plaines proches de Tchernobyl, il y a eu des "affaires" plus ou moins étouffées dans l'oeuf de mélanges de produits bio et non-bio qui ont fait les choux gras d'importateurs sans scrupules.
    Je suis bien d'accord avec votre billet et avec Euterpe . On apprend aux jeunes garçons à tuer en série, d'abord des ennemis virtuels puis on passe vite aux animaux dits "de boucherie" qu'on trouve normal de traiter comme de vulgaires boulons.
    Le respect de la vie, des êtres vivants quels qu'ils soient ( y compris les salades et les arbres) n'est plus enseigné dans les écoles. On apprend fièrement à "conduire" des tablettes numériques, à jouer au petit soldat, à foutre sur la tronche de son voisin et puis ensuite à avaler des tonnes de hamburgers dans des enseignes que je ne citerai pas et à conduire "en vrai" de vrais chars d'assauts, de vrais cercueils ambulants et autres 4x4 qui écraseront au passage quelques pauvres lapins ou faisans ' d'élevages) sur la route, mais peu importe , place, je suis le mâle humain!
    Voila je m'arrête, je n'ai pas de piles Dura...machin chouette mais je suis révolté par tout ce gâchis , par cette indifférence à l'autre et par la cruauté envers les animaux et envers des catégories d'hommes aussi.


    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci de votre intéressant témoignage. Il n'y a pas de honte à avoir travaillé dans ce type d'industrie (élevage comme horticulture) : c'est normalement plus facile d'y prendre conscience, si on vous a appris à exercer et à garder un esprit critique, bien sûr ! Elle broie tout le monde : animaux et humains. Et elle pratique l'opacité, justement pour que les gens ne se doutent de rien.

      Supprimer
  6. Le gouvernement recule sur l'éco taxe .....
    Les lobbys des transporteurs routiers et de l'agro alimentaire vont gagner .....
    Il n'y a rien d'étonnant à cela ......
    Ce systéme d'agriculture industrielle dtétruit la planète ...... De toutes façons il va atteindre son seuil d'incompétence et s'effondrer prochainement ......
    Il y a eu la révolution agricole du néolithique mais cette agriculture de gaspillage est obsoléte car elle détruit la terre depuis trop longtemps ...... Tout le systéme devra changer bon grés mal grés ...... Nous vivons toujours sur ce modéle agricole errité du néolythique : produire du végétal majoritairement pour produire de l'animal ..... C'est mort comme systéme ...... Seul une agriculture orientée vers le végétalisme peut sauver l'humanité ......

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, j'en ai peur. Les médias qui présentent la Bretagne à feu et à sang ! Chez moi, rien ne brûle. 1000 mecs en bonnets rouge ce serait toute la Bretagne ? Enervant, vraiment. Ils viennent de s'ouvrir un compte Twitter @Bonnetsrouges et y font de l'activisme. ils sont suivis par de drôles de paroissiens comme on dit dans le Finistère : veilleurs, manif pour tous, FN, etc...Moi, je ne m'abonne pas, car voisinage désagréable.
      https://twitter.com/BonnetsRouges/following

      Supprimer
    2. Oui ! ces "beaux nez rouges" c'est une grosse manipulation de l'opinion parce que ces mecs là n'ont aucun rapport avec une quelconque Jacquerie de l'époque de Louis XIV ....... Les paysans de basse Bretagne du 17° siècle n'ont rien à voir avec les industriels du transport et de l'agro business , donc c'est une manipulation de l'opinion ..... ça marche toujours le coup de la Jacquerie pour faire pleurer dans les chaumières ......

      Supprimer
    3. La révolte du Papier Timbré dite révolte des Bonnets Rouges : http://www.revolte-papier-timbre.com/histoire/index.html

      Supprimer
  7. Que veulent les "gros nez rouges" ? .....
    Sauver l'ordre établi d'une agriculture totalitaire industriel .... Sauver le transport routier polluant et mortifère ....... Tous se moquent de l'écologie de toutes façons ..... Et le gouvernement aussi .......
    Mais l'écologie est une urgence mondiale !
    Mais les sociétés n'évoluent jamais par des choix collectifs intelligents ......
    Les sociétés évoluent par catastrophes successives , par effondrements ........
    Les sociétés industrielles n'échapperont pas à cette règle ..... Elles ont atteind leur zénith et ne peuvent que s'effondrer par épuisement des ressources de la nature et par accablement des humains ...... Les peuples sont épuisés ...... Je pense que l'humanité est une éspéce en voie de disparition malgrés les apparences ......
    Tout le systéme agricole mondial est en train de ruiner la terre ...... Mais il ne se refondera une nouvelle agriculture plus réspéctueuse de la terre que sur les ruines de l'agriculture actuelle ......
    L'humanité a véccu à crédit contre toutes les autres éspéces vivantes qui en sont accablées .......
    Le prix à payer sera le déclin de l'humanité je crois ...
    Et en effet je pense que l'avenir repose entièrement sur le végétalisme et sur le féminisme .......
    Le patriarcat doit disparaitre , ou alors l'humanité disparaitra .....

    RépondreSupprimer