vendredi 17 avril 2015

Humains, animaux : Ethique et élevage - 2

Conférence aux Champs libres dans le cadre des débats sur l'humain et l'animal - Partie 2
Résumé de la conférence de Jocelyne Porcher : Réinventer l'élevage, une utopie pour le XXIème siècle ? Jocelyne Porcher est ancienne éleveuse de brebis, puis technicienne agricole, période pendant laquelle elle découvre en Bretagne la production de porcs hors-sol. Devenue ingénieure, elle réalise que les éleveurs industriels ne connaissent pas les animaux, que le lien qu'elle établissait avec ses brebis est rompu dans l'élevage industriel ; elle constate même qu'on n'a jamais cherché ni écrit une définition de l'élevage. Le titre de sa thèse de doctorat sera "Eleveurs et animaux : réinventer le lien". Elle travaille actuellement comme Directrice de recherches à l'INRA sur les problématiques de bien-être animal.


La thèse de J. Porcher est la suivante : L'élevage, qui suppose un lien avec les animaux, est mort vers 1850, pour céder la place à la zootechnie dans un premier temps, pour ensuite déboucher sur l'exploitation des machines animales (Descartes : animal machine -cité dans la partie 1). L'élevage est retiré aux paysans (qu'on a envoyés à la mort massivement en 1914 -80 % de la France était rurale à l'époque), qu'on a dépossédés de leurs animaux pour les confier aux scientifiques qui "produisent des matières animales" ; la FNSEA, principal syndicat agricole, a depuis montré qu'elle met tout en œuvre pour réduire le nombre de ses adhérents : moins 25 % tous les 10 ans, il reste à peine 1 million de paysans en France. Il y a, comme dans toute industrie, un émiettement des process et de la pensée. L'élevage a construit nos liens avec les animaux, travailler n'est pas que produire, c'est aussi du relationnel. Éleveur, c'est une relation au monde, alors que les productions animales, c'est de l'économie et c'est l'instrumentalisation des animaux : une seule race, dans des bâtiments identiques rationalisés, les mêmes aliments : on n'y voit qu'une seule tête.
Jocelyne Porcher différencie la vie du vivant. La vie c'est affectif et relationnel ; le "vivant", ce sont des productions machiniques et robotisées dans un process industriel déshumanisé où la machine fait interface entre techniciens et animaux, productions qui déboucheront automatiquement dans un futur proche sur de la matière viande in vitro. D'ailleurs, souligne Jocelyne Porcher, les géants de l'informatique et des biotechnologies (Google, Microsoft, Cargill, ...) investissent des paquets d'argent dans des start ups qui font de la R&D (recherche et développement) sur ces projets, soutenus par des activistes pro-animaux, Peta notamment, pour ne citer que cette ONG, très puissante aux USA.
Cependant, dit Jocelyne Pocher, souffrance animale et souffrance humaine sont liées : elle constate que dans les élevages, il y a de la souffrance au travail, souffrance éthique et physique, car les souffrances morales ont des conséquences physiques. Et il y a contagion entre les gens et les
animaux : les techniciens d'élevage somatisent comme leurs bêtes et selon ses constatations, ils présentent les mêmes troubles que leurs animaux. J. Porcher cite le cas de cet éleveur, 15, 20 ans de carrière qui rentre un matin dans son élevage de poules en cages, et tout à coup se demande "mais qu'est-ce que je fais là ?". Quelques semaines plus tard, il avait tout arrêté. Même souffrance dans les abattoirs industriels, où les gestes sont répétitifs et abrutissants : elle cite cet ouvrier qui tronçonne en deux des carcasses de cochons depuis des années, et qui lui fait cette réflexion, révélant un trouble de la cognition : "Mais où est-ce qu'ils vont tous ces cochons ?".


Le cas de abattoirs 
Dans le cadre des production animales où on a avec l'animal un rapport alimentaire, dit J. Porcher, on a du mal à penser l'enjeu moral de la mort des animaux. La relation de l'éleveur avec l'animal s'arrête avec la montée dans le camion dans la cour de l'exploitation. Les éleveurs perdent la maîtrise de la façon dont sont traités leurs animaux : les abattoirs, situés à plus de 100 km généralement, sont inaccessibles et ils n'ont pas le droit d'y rentrer (personne n'a le droit de rentrer dans un abattoir, je confirme, ils sont étroitement surveillés, et ce n'est pas pour des raisons d'espionnage industriel !). Les abattoirs qui étaient autrefois situés dans les centres-villes (Vaugirard et les Halles à Paris, par exemple) sont désormais excentrés et invisibilisés. Ils ne portent d'ailleurs plus la mention abattoir, ils portent des noms de sociétés : Cooperl, Socopa, Bigard, Tilly Sabco, Doux... pour n'en citer que quelques-uns. Certains salariés ne savent même pas qu'ils travaillent dans des abattoirs, selon J. Porcher, qui cite le cas de ce comptable qui a mis huit jours avant de se rendre compte qu'à l'autre bout de l'entrée par où il arrivait au travail, il y avait un énorme atelier où les animaux étaient abattus. Ces établissements utilisent d'ailleurs une novlangue qui brouille des notions que nous n'admettrions pas autrement. Le personnel des abattoirs est méprisé par la société, aussi certains ne disent pas où ils travaillent ni ce qu'ils font, même à leur entourage proche. Au bout d'un certain temps dans ces entreprises, les salariés manifestent des troubles de la cognition lorsqu'ils n'arrivent plus à mobiliser le détachement nécessaire, ni à se justifier par la nécessité de "nourrir les gens". Quand ils n'arrivent plus à tenir, si le blindage se fissure, soit ils tombent malades, soit ils s'en vont.

J. Porcher qui a lu et étudié le sociologue Marcel Mauss et sa Théorie du don, pense qu'on peut tuer et manger les animaux, mais sans excès, et après une longue proximité : je te donne la vie, des soins, ma protection, et en échange tu me le rends sous forme du don de ta vie, tu meurs pour moi. J. Porcher milite donc pour une mort digne des animaux, pour des abattoirs de proximité mis à la disposition d'associations d'éleveurs, ou de camions-abattoirs, qui permettent de les tuer à la ferme ; mais comme beaucoup d'éleveurs sont incapables de tuer leurs animaux, elle milite également pour la mise en place de rituels (laïques, je vous rassure, il n'est pas question de rituels religieux dans sa pensée) qui donneraient un sens à ce qu'il faut bien appeler un sacrifice.


Comme on peut le voir, tuer des animaux, même pour se nourrir, ne va pas de soi ! D'autant, reconnaît-elle que sans l'évidente intelligence animale, on ne pourrait rien faire en élevage, les animaux comprennent, ils anticipent, ils s'adaptent. Même en invoquant Marcel Mauss, même pour les tenants de l'élevage qui pensent à l'instar de Jocelyne Porcher que celui-ci est fait de notre relation aux animaux, tissée depuis des milliers d'années. D'ailleurs, si elle dénonce les excès du système, dit-elle, c'est aussi parce qu'il donne prise aux "défenseurs de animaux", aux végétariens, à leurs "excès", aux welfaristes, venus pour en découdre avec les éleveurs, de Grande-Bretagne. Nous y voilà.

Va donc, sale welfariste !
Welfare en anglais : avantages, bien-être. Les welfaristes sont détestés d'abord par les éleveurs, puis la FNSEA, l'ITP,... tous les représentants de l'industrie agro-alimentaire. Nous sommes (je m'inclus dans ce sinistre lot) des emmerdeurs, des empêcheurs d'élever (de maltraiter donc) en rond. Les pires des pires : les anglais, comme j'ai entendu dire à une conférence au SPACE la patronne de l'ITP (Institut technique du Porc), puis ensuite le vétérinaire responsable des abattages rituels à ma préfecture (DDPP). Le Ciwf (dont ils n'arrivent pas à retenir le nom : l'épellation est anglaise et il y a un W dedans !), l'ONG britannique welfariste leur met une vraie trouille bleue. Les welfaristes, donc, se battent, en attendant la fin du système, (mais chut), pour quelques centimètres de plus pour les poules en cage, des grattoirs, des "nids" sous des lamelles plastiques car les poules aiment s'isoler pour pondre, bref, ils se battraient pour des clopinettes qui ne valent même pas d'être mentionnées. Pire, ils vont emmerder les honnêtes travailleurs dans les couloirs de la mort des abattoirs pour y veiller là aussi au bien-être animal. Puisqu'on n'arrive pas à les faire arrêter de tuer, autant aller voir et exiger qu'ils le fassent proprement et sans douleur, si possible. C'est là que le bât blesse pour la partie adverse, certains partisans de la libération animale. Comment, tu défends le bien-être animal dans le couloir de la mort ? Formule nettement oxymorique. Mais comment peux-tu approcher d'un abattoir à moins de 500 mètres, je n'arrive même pas à l'imaginer. Moi, tu comprends, je n'en mange pas. Ok, tout le temps tort. Donc, ça ne pouvait pas manquer : "Il faut bien manger" dit Jocelyne Porcher (euh, je mange deux à trois fois par jour, moi aussi), "l'élevage, c'est une entreprise de pacification, contrairement à la chasse qui est une poursuite et une guerre", "libérer les animaux est une aporie éthique (impasse, contradiction en philosophie), les rendre à l'état sauvage, il n'y a pas de place, où est-ce qu'ils iraient ? " demande Jocelyne Porcher. Et puis, "ces végétariens et leurs injonctions morales surplombantes, d'où parlent-ils ?". Là, ça m'a bien rappelé le tweet fulminant d'un anti-abolition de la prostitution qui m'a traitée la même semaine de "féministe caviar" moralisante qui ne sait pas de quoi elle parle.


Les welfaristes, qu'il faut défendre, obtiennent tout de même des lois et des directives européennes : ils ont désincarcéré les truies gestantes en 2013 pour ne citer que ce cas. Je vais déplaire à certain-es, mais je ne suis pas pour la libération animale. C'est un anthropomorphisme qui ne signifie rien pour les animaux. Et juste ici, je vais être d'accord avec
J. Porcher : les animaux domestiques, c'est de la culture comme les humains, pas de la nature, contrairement aux animaux sauvages. Capturer un animal sauvage ou tuer ses parents devant un bébé animal est un crime (qui laisse les mêmes traces post-traumatiques que chez les humains), et libérer un animal domestique, ça s'appelle un abandon, et c'est aussi un crime. On ne "libère" pas un chien sur le bord d'une autoroute, on ne "libère" pas un poisson rouge dans un étang, et on ne "LIBERE" pas une Holstein : on la trait, jusqu'à la fin de sa lactation, sans cela c'est la mort, et dans d'atroces souffrances en plus ! Et après, on lui fiche la paix, sans la relâcher dans la nature.

Selon J. Porcher, les végétariens ne seraient pas à la hauteur des animaux, ils ne les aiment pas (ce n'est pas impossible dans certains cas, selon mes observations), ils renoncent donc à les élever et à les tuer. Elle reconnaît et donne des exemples de reconnaissance : des éleveurs mettent certains de leurs animaux "à la retraite". Ils ne les envoient pas à l'abattoir, ils gardent avec eux leurs préférées, celles (ce sont essentiellement des femelles animales) qui leur ont rendu le plus de service. Même si ce n'est qu'un phénomène confidentiel.

Jocelyne Porcher conjecture qu'à terme, l'élevage industriel, qu'elle appelle "productions animales" et qui a mis 200 ans à pourrir nos relations de
10 000 ans avec les animaux, et qui devrait déboucher à terme vers la viande sans animaux, est non viable : les coûts environnementaux ne sont pas intégrés aux coûts de production. Et il y a des résistances (luddisme) à l'industrialisation qui est vécue comme une dépossession. Il disparaîtra, l'entropie est au cœur du système.


Pour conclure
Contrairement à Jocelyne Porcher, je ne crois pas que l'élevage traditionnel soit une affaire de pacification, fausse image biblique, je pense que c'est une histoire violente de soumission et d'exploitation. Histoire où les paysans étaient mal considérés, comme leurs bêtes. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut l'arrêter : il y a déjà des fermes conservatoires et des fermes sanctuaires. Les sanctuaires accueillent des animaux rescapés des "productions animales" et de l'abattoir, ils ne font pas de reproduction. Au contraire des conservatoires qui eux, perpétuent, en plein champ, des races locales et régionales en voie de disparition. Elles sont financées par la puissance publique, les collectivités locales. Même si elles ne sont pas toujours irréprochables dans leurs pratiques, inséminations artificielles pratiquées sur les vaches et les truies, mais pas sur l'ânesse, spécisme patent, elles sont évidemment une piste améliorable. Il y a aussi les fermes pédagogiques comme la Ferme de Vincennes de la Ville de Paris. Il y en a un peu partout. Accueillir des animaux en ville, en prenant des précautions est aussi une piste : tonte des pelouses, transports scolaires, ramassage des poubelles, sans faire les animaux travailler comme des forçats, l'exemple de New-York et ses transports en calèche dans la circulation des voitures est à proscrire.
Pour le reste, je suis végétarienne, j'aime les animaux : je ne veux pas qu'on les tue, et je ne veux pas non plus ne plus en voir. Nous savons désormais que notre mode d'alimentation carnée à l'excès est une impasse : pour notre santé, et pour les terres cultivables et l'environnement. On ne pourra pas nourrir 10 milliards de gens comme nous nous nourrissons actuellement dans les pays riches. Pour ce qui concerne les animaux sauvages, il est temps que l'humanité comprenne que les activités "traditionnelles" de chasse, corrida, combats et traques d'animaux sont des pratiques viriles d'un autre âge. Qu'on leur fiche la paix, enfin. Et arrêtons d'aller voir des ours sur la banquise, des baleines et des dauphins, de surfer sur les plages à requins : que penserions-nous si le voisin venait envahir notre jardin parce qu'il nous trouve pittoresque, et qu'il voulait nous passer la main dans le dos ? Franchement.
Je souhaite bon courage à Elizabeth de Fontenay pour réfléchir à des droits séparés espèce par espèce : elle va avoir du travail. Une loi cadre pour prévenir toutes sortes d'abus contre les animaux, qu'ils soient d'élevage ou sauvages, me parait en tous cas la priorité.
" Les animaux existent pour des raisons qui leur sont propres, il n'appartiennent pas plus aux humains que les femmes n'appartiennent aux hommes, ou que les noirs n'appartiennent aux blancs ".
Alice Walker.

Jument Brabant et son poulain, ci dessus. Les autres photos représentent des races locales ou rustiques.

Liens supplémentaires :
La conférence de J Porcher sur le Souncloud des Champs Libres
Les travaux de Jocelyne Porcher à l'INRA
Jocelyne Porcher, une manipulatrice engagée, par l'Association Sentience
Le publications de Jocelyne Porcher - Cairn Info
Un de mes articles sur le pamphlet contre la dictature technologique par Armand Farrachi : Les poules préfèrent les cages.

6 commentaires:

  1. J'aime la citation d'Alice Walker à la fin, par contre Jocelyne Porcher et son commentaire sur les végétariens ahem... Aussi douloureux que ce soit, un jour il faudra arrêter de séparer animaux domestiques et animaux de consommation, ça reste de l'élevage dans les deux cas et la faune sauvage en paye le prix. Donc j'adore mes chiennes mais comme je l'ai dit dans le billet précédent, si je dois choisir entre mes chiennes et un loup en liberté que je ne verrais jamais, mon choix se porterait sur le second quitte à m'arracher le coeur.

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    1. Je ne sépare pas animaux domestiques d'animaux de consommation ou de rapport. Pour moi, c'est pareil. Je ne suis pas spéciste : la vraie séparation que font les spécistes, c'est entre la catégorie sus-mentionnée et les animaux de compagnie, les lapins par ex. ont changé de camp, d'animaux de rapport, ils sont devenus animaux de compagnie. Les chevaux, aussi, ce qui ne veut pas dire qu'ils ne sont pas maltraités ! Dans ma proposition, une conservation (sans comparaison dans le nombre évidemment) sans contrepartie des animaux d'élevage ne pollue pas, elle entretient les prairies et les paysages -d'ailleurs il est faux de dire que les animaux polluent, ils ne fabriquent pas d'artefacts, eux. Et sans nos systèmes concentrationnaires, ils ne se reproduisent pas de façon inconsidérée. Moi, je garde les deux : le chien et le loup, le premier en compagnon, le second à l'état sauvage. Ce n'est pas contradictoire, ni excluant l'un de l'autre.

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  2. enfin! enfin je lis un article cohérent sur ce sujet si délicat... je suis végan (enfin si tant est que ce mot est du sens dans notre monde) et je soigne des chevaux (ainsi que de plus en plus d'animaux "de ferme"appartenant à des particuliers, et à ce titre abandonnés par les vétérinaires qui deviennent incapables de soigner UN animal), je travaille avec mes chevaux, et aucun d'entre eux ne souhaiterait être "libéré" tel que l'entendent visiblement certains défenseurs de la cause animale, qui devraient venir rencontrer les animaux qu'ils veulent défendre... en effet, je vois très régulièrement des chevaux "libérés"... plus morts que vifs. nous formons une famille, où chacun fait ce qu'il aime, ce n'est pas toujours simple, mais c'est possible
    alors pour cet article, et pour vos propos dans lesquels je me reconnais, bravo et merci

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    1. Merci de votre commentaire... frappé au coin du bon sens. Les animaux domestiques doivent recevoir nos soins et notre attention. Autrement, ce sont des abandons et c'est intolérable. Rappel : les équidés sont parmi les animaux de compagnie les plus maltraités. Pour nourrir un cheval, il faut un hectare d'herbe PLUS du foin (qu'il faut acheter et stocker) l'hiver, puisque l'hiver, il n'y a pas d'herbe. Il y a de plus en plus d'animaux domestiques en déshérence dans les campagnes. C'est intolérable.

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    2. les chevaux subissent des maltraitances à tous les niveaux, si le manque d'herbe était le seul... j'ai chaque jour le sentiment d'essayer de vider un océan avec une petite cuillère, mais le regard des chevaux vaut toutes les peines.
      et pour les autres animaux plus ou moins livrés à eux-mêmes dans les campagnes, le combat est plus difficile car ils n'ont aucun droit ou presque, et les gens ne s'émeuvent pas d'une vache émaciée alors qu'ils m'appellent pour un cheval en parfaite santé qui a le tort d'avoir de la terre sur le dos...
      tout ça pour dire que ce qui manque aux défenseurs des animaux de tous poils, c'est l'information, et c'est bien dommage car cela les empêchent d'agir de façon juste et décrédibilise leur discours

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    3. C'est vrai ! Moi aussi, ils m'ont fait faire des kilomètres en pure perte. Des informations sur ce site (ils ont aussi édité une brochure qu'on peut sûrement leur commander) http://vigiferme.org/criteres-d-evaluation.html

      J'ai mis un seul écran, mais tout le site y est consacré, ne pas hésiter à le compulser et le mettre en favoris.

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