dimanche 25 novembre 2012

25 novembre - Contre les violences faites aux femmes


25 novembre, journée contre les violences faites aux femmes. Comme pour la journée internationale des droits des femmes, un petit jour pour dénoncer parmi 365 autres où les femmes sont battues, violées, castrées, mariées de force à des hommes pouvant être leur père ou grand-père, échangées comme des marchandises, obligées via la pauvreté entretenue et la violence fondatrice (par des viols, des incestes) à travailler pour l'industrie du sexe et de la pornographie, bref, niées dans leurs droits humains fondamentaux. Une journée alors que les 364 autres, les victimes de viol doivent subir les maltraitances de la police, de la justice et de leurs experts psychiatres, "et montrer  pattes blanches et culottes propres" ; 364 jours par an, être retirées du domicile conjugal pour laisser la place au conjoint violent, et être placées dans un foyer avec leur enfants pour leur sécurité. Les violences maritales en France c'est 540 000 victimes et seulement 20 000 condamnations selon cet article des Nouvelles News.  Le viriarcat garde ses privilèges et passe-droits, les policiers et gendarmes sont en majorité des hommes, parmi lesquels il y a parfois des violeurs, des proxénètes et des maris violents. Les deux assemblées qui font les lois sont peuplées d'hommes à multiples mandats renouvelables à vie, pour certains d'entre eux violeurs et harceleurs eux-mêmes. Dans ces conditions, comment espérer que les victimes soient entendues, traitées humainement et reconnues par la justice, victimes d'une société machiste, socialement violente aux femmes, sans empathie, donc inhumaine ?

Pourtant certaines s'accrochent, bravent le manque d'empathie et les insinuations des policiers, les interrogatoires de l'instruction et l'arrogance des magistrats, les contre-interrogatoires des auxiliaires de justice et des experts. Elles affrontent les lenteurs judiciaires, les pertes de dossiers (!) : justice de classe, dure aux faibles et douce aux puissants. 75 000 viols par an en France, 1 victime sur 10 porte plainte, quelques dossiers sont instruits et jugés, cela prend des années, 10 à 13 en moyenne, et si l'agresseur ou les agresseurs font appel (suspensif de la peine), un deuxième procès à lieu pendant lequel les plaies sont réouvertes.  
96 % des violeurs sont de sexe masculin, 91 % des victimes sont de sexe féminin. En France, une femme est violée toutes les 7 minutes. Une femme sur 3 morte sous les coups de son conjoint en 2011 avait alerté les autorités ! Mais Valls et Ayrault, deux hommes promoteurs du béton de Vinci, préfèrent monopoliser quelques 500 à 1000 gendarmes pendant des jours pour jeter des grenades assourdissantes et des lacrymogènes sur de pacifiques squatteurs à Notre-Dame des Landes.Choix de priorités qui en dit long sur notre société.

Cependant des courageuses engagent le combat, car c'est un combat. Viol, victime, victoire :

Victimes, Levez-vous. from Viol Victime Victoire on Vimeo.
(Vimeo ne laissant pas toujours la possibilité d'afficher ses videos, si elle n'apparaît pas, merci de cliquer sur le lien ci-dessus au besoin. Avec mes excuses).

Victimes, levez-vous !
Pétition contre les lenteurs de la Justice à signer ICI

Liens :
Viol, le manifeste des 313
Contre le viol
Ministère des droits des femmes - Enjeux de la formation des professionnels
Muriel Salmona et Quatre dessins et un témoignage pour dénoncer la maltraitance des institutionnels.
Nos exigences et revendications pour enrayer le fléau
Et les dessins super drôles d'Emelire sur le sujet !
On a parfaitement le droit de rire de ces nazes de violeurs.

6 commentaires:

  1. "Mais Valls et Ayrault, deux hommes promoteurs du béton de Vinci, préfèrent monopoliser quelques 500 à 1000 gendarmes pendant des jours pour jeter des grenades assourdissantes et des lacrymogènes sur de pacifiques squatteurs à Notre-Dame des Landes.Choix de priorités qui en dit long sur notre société."
    Ca procède de la même logique, violer tout ce qui vit et qui n'est pas de type homonidé masculin obsédé par la puissance et l'argent (ou pas assez selon eux).

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    1. Et conserver le pouvoir en décrétant les autres (opposants, femmes, minorités...) impropres à l'exercer.

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  2. J'étais tombé il y a longtemps sur une étude (dont je n'ai malheureusement pas retrouvé la référence) qui disait qu'aux Etats-Unis, les victimes de viol étaient majoritairement des hommes pour peu que l'on compte la population carcérale (qui porte assez rarement plainte elle aussi...).
    Avez-vous déjà entendu parler de cela et si oui savez-vous si cette information est fiable?

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    1. Non, jamais entendu parler de cela ! C'est totalement fantaisiste : je sais que les américains ne sont pas des tendres et qu'ils ont la prison facile mais tout de même ! La population carcérale américaine est forcément très inférieure à la population totale des USA, environ 310 millions d'ha, soit 155 millions de femmes. Le nombre d'hommes violés (et par d'autres hommes forcément vous l'admettrez) ne peut pas excéder celui des femmes violées aux USA, le viol étant dans toutes les sociétés un phénomène massif ! C'est juste impossible mathématiquement, sauf à nier le phénomène social du viol, crime contre les femmes en majorité. Franchement, c'est n'importe quoi.

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    2. Ça se défend comme argumentation effectivement.

      Ce qui me ferait un peu douter en revanche c'est les observations qui sont faites dans certains pays en guerre (au Congo de mémoire) où les viols contre des hommes sont utilisés pour casser toute volonté de résistance (en misant sur le fait que l'on demande plus facilement vengeance sur un viol de femme que sur un viol d'homme).

      Les hommes peuvent donc être des cibles privilégiées pour les viols (par des hommes effectivement dans ce cas précis). Ce peut être transposable sous certaines conditions en prison (c'est déjà le cas pour les détenus pédophiles il me semble) mais je n'ai aucun chiffre fiable à ce sujet.

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    3. Bon, bref, ce sont les mâles qui sont toujours à plaindre. Pour votre information : les viols de femmes sont largement passés sous silence, non documentés en cas de guerre (sauf pour la Bosnie qui a inauguré de nouvelles pratiques de droit) : que c'ait été à Berlin à la fin de la 2ème guerre mondiale, en France au moment de l'épuration, en Algérie lors de la sinistre guerre d'indépendance, des algériennes violées par les français (silence, le pays des droits de l'homme bien nommé n'a jamais rien produit dessus), sans parler de la colonisation, les femmes étant victimes collatérales ! Alors, les jérémiades des hommes, franchement, c'est indécent ! Les hommes, des "cibles prvilégiées", qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre !

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