Les médias nous ont bien soulées avec la transmission du Coronavirus, cousin éloigné du Sras, 800 morts en Asie il y a 10 ans, et qui ne se transmettrait que domaome : ouf, pour une fois nous serions un peu favorisées et une plaie ne nous tomberait pas directement sur le paletot à nous, les femmes ?
Bonne nouvelle pour nous, les femmes : le coronavirus ne se transmet que "d'homme à homme". Logique, avec un nom de bière!
— Agnès Maillard (@Monolecte) 13 mai 2013
C'est imparable. Il y a aussi la proximité phonétique avec l'espagnol cojones (la jota -j espagnol- se prononce comme un R fortement aspiré : co'rhhhonèsch) : couilles en français. Plus de doutes, l'espagnol corrobore, la bestiole ne nous mord pas.
#FaveursSexuelles : Comme dans "contrainte à leur accorder des faveurs sexuelles". Appréciez l'oxymore avec contrainte et faveur dans la même phrase. Traduction : elle a été violée ( et non pas elle s'est fait violer -ou pire, faite violer, selon le patois vernaculaire omniprésent !), vilain mot qui heurte les oreilles patriarcales, d'où l'euphémisme qui cache le crime. Étonnant comme les journalistes contribuent à propager ce genre de parler faux, minorant et euphémisant ! Dire clairement les choses, c'est trop demander ?
#LesJeunes - #DesJeunes : Adjectif substantivé, servant à rien et à tout, surtout à démontrer l'imprécision organisée de la langue française, noyant le poisson de la délinquance masculine, phénomène massif qui coûte très cher à la société*. Rien que pour la dernière contre-performance du PSG, on l'a entendu absolument sur tous les écrans ! Ménès, le commentateur sportif (je n'ose écrire journaliste) déplorait qu'il n'y ait pas eu "plus de flics pour encadrer l'évènement", après que la remise de trophée au PSG se soit bien prévisiblement barrée en couilles lundi 13 mai, place du Trocadéro. Je n'ai pas envie que mes impôts servent à payer des flics pour encadrer les "fêtes" des footeux à trois neurones confits dans la bière, quels que soient les termes dont on les qualifie : déjeunes, des voyous, des supporteurs, des ultras ou des casseurs ! Soit vous vous achetez des cerveaux sur Ebay, soit on interdit de rues vos lobotomisés.
#FaitDivers : Les médias en boucle avec les frères Castro de Cleveland : 10 ans, 11 pour Michelle Knight, enlevées, tabassées, enchaînées, violées dans une cave, affamées, soumises à des actes de barbarie PENDANT 11 ANS, il faut quand même avoir de l'aplomb pour appeler cela un "fait divers", comme pour toute la lignée des Dutroux, Fritzl et consorts, hommes prédateurs à "pulsions". C'est un programme politique : minimiser encore et toujours les torts faits aux femmes.
#BonScénario : Double peine. Le malheur imposé aux êtres humains femmes, juste parce qu'elles sont nées filles fait toujours un bon scénario de film pour Hollywood, à voir l'oeil égrillard du présentateur d'Itélé, Olivier Galzi (il n'a pas été seul à le dire) devant la promesse graveleuse d'une transposition fictionnelle du calvaire vécu par ces trois femmes : Michelle Knight, Amanda Berry et Gina DeJesus, aux mains de leur tortionnaire ; ce "bon scénario" fait toujours pleurer sur le malheur des femmes et attise le sadisme masculin. Et ils y sont toujours les héros, même négatifs, tout bénéfice.
#Maître :Comme dans "LA France doit rester maîTRE de son destin", entendu sur Europe1 prononcé par Xavier Bertrand, qui ne brille généralement pas par la qualité de son français. Le féminin "maîtresse" qui devrait qualifier le nom féminin France serait trop connoté courtisane ou maîtresse d'école, personnages pas assez burnés pour avoir un destin ?
#FemmeDe : Alexandra Lamy sur TF1 un dimanche soir : "Je ne suis pas féministe, ni MLF, ni etc.., mais j'en ai assez d'être la femme de !" Sic. O_O Sans commentaires, je vais m'énerver.
#Confrère : Comme dans "ma chère confrère" formule préconisée par la poussiéreuse Académie Française confite en testostérone. Plus, sans doute, les ordres des avocats, médecins, architectes, notaires..., toutes corporation peu connues pour leur progressisme. Le français démontre être une langue incapable de s'adapter aux évolutions de la société. Quand on pense que l'Académie est gardienne de la qualité de la langue, on se pince !
#Monstre : comme Castro, Fritzl, Dutroux, Thierry Paulin ou Guy Georges, liste non limitative. Qualificatif bien commode pour les sortir de l'espèce humaine, l'Homme universel (voir plus haut, domahome), auto-proclamé Top-Model de la Création, parce que décidément, ces hommes violents et prédateurs de l'autre moitié de l'espèce humaine déparent le chromo ! Encore heureux qu'on ne les traite pas d'animaux, l'insulte spéciste se rajoutant à l'injustice, les animaux ne se comportent jamais de la sorte, quoique les "pulsions" -utilisé jusqu'à la nausée- dont souffriraient ces individus, soient clairement destinées à les animaliser.
#Diffamation : Vieille sorcière, comme dans cette vidéo sexiste imaginée par la MAIF et la Fédération Nationale de Protection Civile pour promouvoir la formation aux gestes de premiers secours. Même les meilleures intentions pavent l'enfer. Calomniez, il en restera toujours quelque chose !
Liens :
Le français telkonlkoze : Verbatim1, Verbatim3.
L'étude du Département de sociologie de l'Université de Laval Québec : Recherche sur la criminalité et la délinquance, une distinction selon le sexe. 80 pages : méthodo, échantillon, questionnaire, moultes précautions langagières, et des *tableaux statistiques à partir de la page 69, en fin de document.
Ah oui le coup de la vieille sorcière, il faudrait pas arrêter de nous le faire non plus celui-là !
RépondreSupprimerTrès bon billet.
Les mots sont vraiment très importants.
Pour le film sur la séquestration des trois jeunes américaines de Cleveland, je pense que cela va dans la lignée des "Collectionneurs" dont a parlé Zoé Lucider sur mon blog, et l'occasion de faire un "thriller hardcore" à la noix pour les meutes de branleurs, disons le mot, qui en sont friands.
Par contre, j'ose croire que le film sur Natascha Kampusch montre l'affaire du point de vue de la victime. Du moins, je l'espère car je ne l'ai pas vu, à vrai dire.
Il y a une différence entre faire une fiction "croustillante" violente inspirée de faits réels, et un documentaire sur une victime de tortionnaire-s, ce qu'était le film sur Kampusch, je crois me rappeler. Parfois, la fiction peut être pleine d'intérêt (général), je pense ici au film "Les accusés" en 1988 avec Jodie Foster et Kelly Mc Gillis qui raconte, d'après une agression vraie, le courage d'une victime de viol qui ira jusqu'au procès, avec son avocate qui hésite, puis la soutient (excellent film). Mais il avait été tourné sous l'influence de Jodie Foster qui le voulait absolument, rien à voir avec ce que supposaient nos hypocrites de journalistes télés.
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