jeudi 1 juillet 2010

Un milliard d'affamés et vie et mort industrielle des animaux d'élevage

La consommation de viande est partout un marqueur social qui signifie l'accès à l'aisance et à la richesse : dès qu'une classe moyenne émerge quelque part comme en Chine actuellement (et c'est évidemment une excellente nouvelle !), la consommation de viande s'accroît. Elle signifie aussi hélas l'arrivée d'une épidémie d'obésité, et de maladies cardio-vasculaires à court terme, parce que nos conditions de vie ont changé : la majorité des travailleurs ne font plus de travail de force.

Les boeufs, les poulets, les porcs de l'hémisphère nord sont nourris de tourteaux de soja brésilien (OGM) cultivés sur les décombres de la forêt amazonienne. Ou de colza et de maïs, protéines de légumineuses ou de céréales extrêmement gourmandes en eau. Il faut 7 protéines végétales pour "fabriquer" une protéine animale, 5 000 libres d'eau pour un kilo de boeuf contre 900 pour un kilo de pommes de terre.

Paradoxe, un milliard d'humains souffrent de la faim ou meurent de malnutrition en 2010, soit un sur sept !

Le paradoxe n'est qu'apparent. Le 20/80 inamovible jusqu'à maintenant, de la très mauvaise répartition des richesses sur terre : 20 % de la population mondiale utilise 80 % des ressources de la planète pendant que les 80 % restants n'ont accès qu'à 20 % des ressources. Les femmes et les filles sont les grandes perdantes du système, comme toujours !
Cultivatrices dans leur grande majorité, l'agriculture vivrière et de subsistance des femmes est concurrencée par l'agro-business mondial industriel et subventionné.

La FAO suggère de manger moins de viande pour des raisons d'économie de terres cultivables et de santé publique. Il faudra un jour choisir entre utiliser les terres arables pour cultiver des protéines végétales destinées à nourrir les animaux que nous mangeons, ou nourrir les milliards d'humains de la planète.

Liens :
Site de la FAO (Food and agriculture Organization) un département de l'ONU
Les nouvelles news relaient la prescription de la FAO
Libération février 2010



Une pétition pour éliminer la faim, ou en tous cas créer une opinion publique mondiale sur le sujet :





1billionhungry
1milliardd'affamés



Vie et mort industrielle des animaux d'élevage

En France, chaque jour des milliers d'animaux d'élevage sont abattus pour notre consommation : viandes, plats cuisinés, aides culinaires, cuisines de collectivités... sans parler du gaspillage auquel se livrent nos sociétés consuméristes, car une bonne partie est jetée !

Contrairement aux autres manufactures/usines qui assemblent des composants, les abattoirs sont des usines de "désassemblage" : le "produit" est étourdi, saigné, aussitôt saisi par des crochets, et débité en morceaux de plus en plus petits sur une chaîne de désassemblage. Depuis leur naissance jusqu'à leur mort, ces animaux dits de rapports sont réifiés, traités comme des objets ou des machines (théorie de l'animal-machine de Descartes sous la tyrannie duquel nous sommes toujours malgré les lois et règlements notamment européens, qui protègent les animaux), parqués sans voir le jour dans des élevage hors-sol à très haute densité, niés dans leurs besoins comportementaux, leur animalité et leur sensibilité d'êtres vivants. Quand vous achetez un morceau de viande au supermarché, tout est fait pour que "le référent soit absent" pour paraphraser Carole Adams -féministe universaliste et végétarienne- autrement dit, l'animal est absent du "morceau de viande" que vous achetez : fractionné, sans tête, posé sur une lingette absorbante dans une barquette de polystyrène sous un film protecteur étiqueté, plus rien ne réfère à l'animal vivant et sensible qu'il a été.

Les fusains qui suivent sont signés de David Myriam

Dernier regard avant...




... la mort industrielle



Lien : Art-engage.net

5 commentaires:

  1. C'est insoutenable, réellement ! Merci de le rappeler parce qu'on ne fait que l'oublier. Moi j'avais réussi à manger entièrement végétarien mais j'ai remplacé l'apport en protéines par les produits laitiers et je fais maintenant une allergie à ces produits. J'ai arrêté complètement mais je ne sais pas trop où trouver les protéines. Je mange du tofu et du soja sous toutes ces formes sauf qu'on ne peut que l'acheter bio (= cher) parce que sinon il est génétiquement modifié. Franchement, à l'heure actuel, je ne sais plus quoi manger !

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  2. Euterpe, le soja destiné à la consommation humaine est SANS OGM ! C'est interdit -sauf pour l'alimentation animale. Il pousse en Europe ou dans le Sud de la France. D'autre part, tu trouves des protéines dans toutes les légumineuses : pois, pois cassés, toutes les lentilles, les céréales et leurs dérivés (pâtes...) et dans les pommes de terres, plus le quinoa et les galettes de blé noir ! Il y a des protéines partout. Il faut manger varié et diversifié, de saison et local, c'est valable aussi pour les végétariens. Le calcium des produits laitiers est métabolisé SI tu absorbes aussi du potassium qu'on trouve dans les légumes.

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  3. D'accord.De toute facon, je suis une énorme mangeuse de végétaux mais il y a toujours quelqu'un pour me dire que c'est pas étonnant que je suis fatiguée ou que j'ai des vertiges si je ne mange jamais de viande. C'est pénible !

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  4. A la maison aussi, on mange beaucoup de verdure et pas très souvent de la viande; d'abord par goût (on n'est pas très " viandards ") et ensuite parce que ce n'est pas très bon pour la santé et je m'aperçois qu'on est très bien comme ça! Et puis surtout j'ai la chance d'être à la campagne, et si je veux un poulet, je sais presque son prénom.

    Pour le lait industriel, il ne faut pas en abuser, car c'est une torture pour les vaches: pour donner du lait, elles doivent avoir eu un veau; toute leur vie, on les insémine, elles vêlent, on leur prend leur veau après avoir déclenché la lactation, on les " pousse " pour qu'elles produisent beaucoup, on les ré-insémine et le cycle infernal recommence. Au bout, on les met sous-vide pour le supermarché en tant que vaches de réforme.

    Faut mieux manger des compotes.

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  5. @Angèle : totalement d'accord pour le lait : c'est un aliment de bébé (humain, vache, cheval...) donc destiné à "compléter et protéger un être fragile non fini : le nouveau-né, d'où la richesse du lait maternel de n'importe quelle espèce), il est impossible à digérer par un adulte (moi je ne le digère pas) et très nocif pour le bien-être animal des Prim'Holstein, ces pauvres vaches émaciées par les rendements qu'on leur demande. Merci de ton commentaire.

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