jeudi 10 juin 2010

EUROSATORY : la guerre fait son show à Villepinte




Du 14 au 18 juin 2010, les industries de guerre de défense et de sécurité s'exposent à Villepinte.
De la DCNS à la DGA, de Dassault à Airbus et à la petite PMI sous-traitante de coques plastiques pour mines anti-personnel, en passant par les bureaux d'études et des organisations internationales, les think tanks comme l'IFRI (Institut Français des Relations Internationales), les différents ministères de la Défense, les sociétés de services, tout ce monde sera à EUROSATORY à Villepinte.

Notez que l'exposition est réservée aux professionnels et est interdite aux moins de 16 ans.







On va y voir toutes sortes d'hommes de pouvoir ; les femmes comme d'habitude (la vidéo sur leur portail est édifiante !) dans ces endroits-là vont faire potiches, servir les cafés et les petits fours. Il est permis de regretter qu'ils ne se fassent pas eux-mêmes leurs cafés !





Fusils d'assaut, chars de combat, torpilles, missiles, drones, avions furtifs, en vrac et la liste n'est pas exhaustive. Et technologies de pointe pour la guerre du futur.

Pour mémoire, les victimes de la première guerre mondiale étaient à
90 % militaires et 10 % civiles. Aujourd'hui, la proportion s'est exactement inversée : 90 % de victimes civiles (des femmes et des enfants) et 10 % de pertes militaires.


Video "Faces of violence" en anglais (mais les images parlent tellement d'elles-mêmes !) Le dernier tiers du film promeut la lutte contre la pauvreté, l'instauration de tribunaux pour sanctionner les crimes de droit commun et de guerre, l'empowerment des femmes et la lutte contre les inégalités de genres, l'éducation et la scolarisation notamment des filles, la lutte contre la drogue, l'alcool et contre le commerce des armes, la promotion de la culture et de l'art comme solutions réalistes aux problèmes de violence et de guerres.




La France, membre du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui en compte cinq, est la troisième exportatrice d'armes de la planète. Ça nous fait rentrer plein de devises.

A la fin, c'est corporation des marbriers qui se frotte les mains :




Sculpture "Ranger monument" que les américains ont placée face à la Pointe du Hoc, près de Colleville sur Mer en souvenir de la bataille de Normandie et de ses milliers de morts américains du Débarquement du 6 juin 44, tous des garçons de 18 à 30 ans sortis de leur Utah, Oregon, Texas... natals pour leur premier et dernier voyage.


Liens :
Amnesty International : les pays exportateurs du G8
Control Arms
Iansa
ConflictVoice

4 commentaires:

  1. "Pour mémoire, les victimes de la première guerre mondiale étaient à
    90 % militaires et 10 % civiles. Aujourd'hui, la proportion s'est exactement inversée : 90 % de victimes civiles (des femmes et des enfants) et 10 % de pertes militaires."

    Je n'ai pas bien saisi. Ces chiffres sont relatifs aux conflits armés actuels ?

    La vidéo est dure mais je l'ai regardée jusqu'au bout ! J'aime beaucoup cette nouvelle façon d'envisager la paix en prenant en compte les paramètres d'alphabétisation et de pauvreté, entre autres. La paix, ce n'est juste ne pas faire la guerre, c'est plus que ça.

    Merci pour ce billet !

    RépondreSupprimer
  2. Oui ces chiffres concernent la guerre d'Irak (Irak Body Count) je te mets le lien (en anglais :-((( sorry !)http://www.iraqbodycount.org/analysis/numbers/biggest-bombs/
    mais en Afghanistan ou dans le conflit Palestine-Israël, les chiffres sont extrêmement assymétriques dans les forces en présence et il est évident que dans une zone aussi peuplée que l'est la bande de Gaza, on ne peut pas bombarder sans tuer massivement les civils tout en visant des terroristes vivant chez l'habitant !

    RépondreSupprimer
  3. dis donc leur sculpture funéraire "ranger monument" ... elle me fait penser à quelque chose ou j'ai l'esprit mal placé ? ;o)
    j'ai entendu un jour cette phrase d'un ou une pacifiste : il n'y a jamais AUCUNE manif contre l'augmentation du budget de l'armée ...

    RépondreSupprimer
  4. @ Emelire : On arrive à ce monument en montant une colline : on voit apparaître d'abord le sommet puis le bas de la sculpture et on reste figée, ébahie ! J'étais avec quelqu'une de ma famille, on s'est regardées dans les yeux et on s'est demandé "j'ai la berlue ou tu vois la même chose que moi ?" Nous sommes tombées d'accord ce jour-là ! ;-)))

    RépondreSupprimer