Les lisiers-fumiers produits par l'élevage industriel hors-sol et épandus sur les terres sont des engrais azotés qui se transforment en nitrates dans le sol, sol ensuite lessivé par les pluies qui s'écoulent dans les cours d'eau aboutissant, eux, à la mer. Ces algues en pourrissant, blanchissent et se confondent avec le sable, installant un piège instable où promeneurs et bêtes s'enfoncent, libérant le gaz toxique. Ne jamais vous aventurer sur une plage avec des panneaux d'interdiction d'approcher, ils ne sont pas mis là par caprice. Et tenez vos animaux en laisse.
Ces marées vertes sont le prix à payer pour la démocratisation de la côte de porc, de la charcuterie, du barbecue familial les dimanches de beau temps, et du jambon coquillettes tellement prisé des parents et des enfants. Derrière le tueur H2S, il y a le lobby de l'élevage breton (67 % de la production française de porcs sur 4 départements), dont l'histoire est aussi racontée dans la BD extrêmement documentée, et le lobby du tourisme, qui ont évidemment intérêt à silencer les victimes et lanceurs d'alerte.
Jeux d'influence, corps enterrés sans être autopsiés, loi du silence, échantillons de sang perdus, procureurs de la République réticents, maires des communes touristiques faisant pression sur les familles des victimes, dans le cas de Thierry Morfoisse décédé en 2009, il fut prétendu qu'il avait une mauvaise hygiène de vie, menaces et tentatives d'intimidation des lanceurs d'alerte et des paysans voulant changer de modèle, vous saurez tout sur le puissant monde très masculin de l'élevage.
En effet, derrière le tueur H2S, on trouve les féodaux qui entendent maintenir le status quo créé dans les années 60 par le ministre de l'agriculture de l'époque, Edgar Pisani, grand commis de l'état qui "modernisa" l'agriculture bretonne à coup de remembrements et d'envoi du surplus des paysans "inadaptables" à l'usine Citroën de Rennes. Le processus, peu connu du public, est raconté dans la bande dessinée. Les féodaux qui ont assumé l'héritage et assuré la relève sont : Jean-Yves 1er le Drian, Duc de Bretagne, éternel président ex-socialiste de la Région, siège actuellement occupé par Loïg Chesnais-Girard, ombre du Duc en question, pendant la durée de son portefeuille de ministre des Affaires étrangères de l'ère Macron.
Un autre baron toxique tenant de l'élevage industriel hors-sol maltraitant est Marc Le Fur, insubmersible député "cochon" des Côtes d'Armor depuis 1993 ; l'un de ses amendements adopté en 2014 a permis de "relever de 450 à 2000 places, le seuil à partir duquel une porcherie est soumise à demande d'autorisation". Rajouté au fait que dans les années 80 et 90, les élevages de porcs en tunnels s'agrandissent en toute illégalité, à tel point que l'eau des puits et des fontaines devient impropre à la consommation tellement ils sont chargés en nitrates. Il n'empêche que les lobbies mortifères de l'élevage (FNSEA, Chambres d'agriculture...) et du tourisme via les maires des communes impactées contesteront toute corrélation entre la prolifération des nitrates dans les cours d'eau, sur les estuaires et estrans des Côtes d'Armor, devenus lieux morts d'où tout organisme vivant a été éradiqué, et aussi tombeaux pour tout animal ou humain s'y aventurant.
Les autres féodaux sont répertoriés dans la double page photographiée ci-dessous : double cliquer pour superposer et agrandir mais c'est mieux dans l'album :) Toutes les coopératives, y compris banques, en tête le Crédit Agricole Mutuel, qui ont trahi leur idéal de départ y sont représentées, dont la Cooperl et sa tête de lard de patron, Emmanuel Commault, qui refusait il y quelques mois de payer au juste prix le kilo de porc à ses adhérents "prolétaires porteurs de seaux", provoquant des faillites et la fronde de ses coopérants. Aujourd'hui, le prix du porc est bien remonté, demande soutenue par la peste porcine africaine décimant les élevages Chinois ainsi que ceux de toute l'Asie. Parce que, bien entendu, peste porcine ou pas (des millions de porcs abattus par précaution, certains enterrés vivants dans des fosses improvisées au Vietnam) pas question de renoncer à son barbecue et à ses cagettes de côtes de porc en promotion. Nous sommes décidément une espèce irresponsable.
Un autre baron toxique tenant de l'élevage industriel hors-sol maltraitant est Marc Le Fur, insubmersible député "cochon" des Côtes d'Armor depuis 1993 ; l'un de ses amendements adopté en 2014 a permis de "relever de 450 à 2000 places, le seuil à partir duquel une porcherie est soumise à demande d'autorisation". Rajouté au fait que dans les années 80 et 90, les élevages de porcs en tunnels s'agrandissent en toute illégalité, à tel point que l'eau des puits et des fontaines devient impropre à la consommation tellement ils sont chargés en nitrates. Il n'empêche que les lobbies mortifères de l'élevage (FNSEA, Chambres d'agriculture...) et du tourisme via les maires des communes impactées contesteront toute corrélation entre la prolifération des nitrates dans les cours d'eau, sur les estuaires et estrans des Côtes d'Armor, devenus lieux morts d'où tout organisme vivant a été éradiqué, et aussi tombeaux pour tout animal ou humain s'y aventurant.
Les autres féodaux sont répertoriés dans la double page photographiée ci-dessous : double cliquer pour superposer et agrandir mais c'est mieux dans l'album :) Toutes les coopératives, y compris banques, en tête le Crédit Agricole Mutuel, qui ont trahi leur idéal de départ y sont représentées, dont la Cooperl et sa tête de lard de patron, Emmanuel Commault, qui refusait il y quelques mois de payer au juste prix le kilo de porc à ses adhérents "prolétaires porteurs de seaux", provoquant des faillites et la fronde de ses coopérants. Aujourd'hui, le prix du porc est bien remonté, demande soutenue par la peste porcine africaine décimant les élevages Chinois ainsi que ceux de toute l'Asie. Parce que, bien entendu, peste porcine ou pas (des millions de porcs abattus par précaution, certains enterrés vivants dans des fosses improvisées au Vietnam) pas question de renoncer à son barbecue et à ses cagettes de côtes de porc en promotion. Nous sommes décidément une espèce irresponsable.
Aujourd'hui quand je rencontre un éleveur, il prétend que les niveaux d'azote épandus ont été bien diminués grâce à la Directive Nitrates de l'Union Européenne et aux "efforts" faits par les éleveurs qui ont changé leurs pratiques de nourrissage et d'épandage. En revanche, ce qu'il ne dira pas, c'est que les SUBVENTIONS distribuées pour améliorer les stations de retraitement des lisiers ont été détournées pour augmenter la taille des cheptels. Du coup, les 30 % de diminution des rejets azotés ont été annulés par 30 % d'augmentation de la taille des troupeaux entassés dans les tunnels. Merci Marc Le Fur. Pensez-y quand vous achèterez votre jambon : vous payez le prix chez le charcutier, PLUS le prix de la dépollution via les subventions qui contribuent à polluer encore davantage. Politique de Gribouille, court-termiste et toxique. L'élevage, on ne répétera jamais assez, est l'ennemi de la santé humaine, de celle des animaux, et d'un environnement sain, l'élevage est une infection inventée par l'humanité, sur la planète entière.
Un vrai travail de journalisme d'enquête de trois années en Centre-Bretagne, fait par Inès Léraud, mis en dessins par Pierre Van Hove et Mathilda, coloriste : une bande dessinée de 150 pages parue chez Delcourt. A lire d'urgence. Les plages ont l'air propres en Bretagne, mais c'est parce qu'elles sont nettoyées tous les matins, aux frais des contribuables. Tiens, encore un coût à rajouter au prix de votre côte de porc.
Liens :
Coordination Verte et bleue - Association Sauvegarde du Trégor
Halte aux marées vertes
Lieux mouvants : Rendez-vous avec la création en Centre-Bretagne
Bulles d'info : la BD nouveau support du journalisme d'investigation.
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