dimanche 2 octobre 2016

Deux événements artistiques féministes

Cette semaine, je mets en avant (bénévolement) deux événements féministes enthousiasmants, arrivés opportunément dans mon courrier et dans mes liens Twitter : à noter absolument sur vos agendas. 

Women in Arts


Le mouvement artistique des Guerilla / Gorilla Girls est un mouvement de sept femmes artistes féministes, né au printemps 1985 à l'occasion de l'inauguration par le MoMA de New York d'une exposition sur les artistes contemporains peintres et sculpteurs. Sur les 169 artistes exposés, il n'y avait que 13 femmes, ce qui mit le feu aux poudres. Les femmes figurent généralement nues, comme sujets de tableaux ou dans la statuaire des musées et expositions, mais les femmes artistes sont, (comme ailleurs), effacées de l'histoire, dénoncaient-elles. Le mouvement consiste toujours en l'édition de tracts et d'affiches, en happenings publics où elles apparaissent avec des masques de gorilles pour garder l'anonymat ; sur un de leurs tracts ci-dessous, un tableau comparatif, on voit que la (faible) progression entre 1985 et 2014 est de 10 % en moyenne, il peut ne pas y en avoir du tout (none at all) !


Heureuses parisiennes : du 9 septembre au 12 novembre 2016, elles exposent leurs affiches avec l'Association La Barbe, à la Galerie Michèle Didier. Allez voir ça si vous êtes sur place ou si vous passez à Paris !


Lien supplémentaire : un article anniversaire du Guardian, en anglais, mais avec des belles photos et illustrations : The Guerilla Girls : 30 years of punking art world sexism.

Women in math

A noter sur vos agendas pour début février 2017, la sortie du film de Theodore Melfi : Hidden figures (Les Figures de l'ombre -selon la traduction française approximative), l'épopée des 4 femmes, dont trois astro-physiciennes afro-américaines qui calculèrent les trajectoires de vol du Projet Mercury et du vol Apollo 11 de 1969, qui mit en orbite et ramena sur terre l'astronaute John Glenn. Leurs noms, Dorothy Vaughan, mathématicienne, Katherine Johnson, physicienne et ingénieure spatiale, Mary Jackson, ingénieure, et Christine Darden, mathématicienne, ont été jusqu'ici effacés de l'histoire car elles étaient femmes, et noires, avec la circonstance aggravante que la ségrégation raciale faisait rage. Évidemment, le film est très hollywoodien spectaculaire, truffé de bons sentiments a posteriori, comme le montre bien la BA ci-dessous :



La vidéo peut être visionnée sur un écran plus grand sur le site de Challenges.
Moi, je ne bouderai pas mon plaisir, j'irai le voir à sa sortie en salles.
Pour en savoir plus sur ces géniales scientifiques, suivre le lien : Nasa : des mathématiciennes noires au cœur de la conquête spatiale américaine.

Math is for grrrrls !


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