lundi 8 septembre 2014

Effondrement de l'éco-système global

Au même moment que l'annonce du Jour du dépassement (Earth OverShoot Day) qui arrive cette année le 19 août, ce qui veut dire que le 20, l'humanité vit au crédit de ses enfants sur la planète -car nous avons en effet dépensé toutes les ressources produites par la Terre en une année- je tombe sur l'article "Global Ecosystem Collapse" du Docteur Glenn Barry sur EcoInternet, site de deep ecology, écologie profonde en français. Après avoir obtenu son accord, je vous en propose la traduction ci-dessous. En effet, ça urge.


L'environnement global est en train de s'effondrer car la croissance industrielle humaine ravage les habitats qui rendent la vie possible. Soit nous choisissons maintenant d'embrasser les changements nécessaires à une écologie globale soutenable, d'abord et avant tout nous arrêtons la destruction des écosystèmes, ou nous ferons face à l'effondrement et à la fin de l'être. Le sens de la vie est la liberté radicale, l'écologie soutenable, la liberté de pensée, la vérité et la justice, et l'amour de toute vie comme faisant partie de notre famille – ainsi la biosphère, l'humanité et toute la vie pourront continuer à évoluer.
DESTRUCTION DES HABITATS

L'écosystème global est en cours d'effondrement et mourant. L'humanité détruit délibérément la nature et les modèles climatiques qui fournissent ses habitats à la vie. Notre unique biosphère partagée, surpeuplée, écologiquement diminuée, affreusement injuste, se dirige vers la rareté, la guerre, la maladie, et enfin l'effondrement social et économique de l'écosystème.
Les menaces à l'environnement sont plus nombreuses que le seul changement climatique, elles incluent la détérioration de l'eau, des forêts, de la nourriture et des océans, tous mettent en péril, en se cumulant, la vie de tous les êtres. De grandes et intactes forêts anciennes et tous autres écosystèmes naturels maintiennent l'habitabilité et les moyens de subsistance locaux et régionaux. Sans le contexte des grands écosystèmes naturels et de l'agro-écologie entourant l'humanité, notre propre espèce et les autres subiront le changement climatique et l'effondrement de la biosphère.
Ce qui renforce le problème du changement climatique et de la perte des écosystèmes, c'est que nous pensons avoir du temps. Or ce n'est pas le cas. Nous faisons face à l'urgence écologique pendant que les écosystèmes qui permettent la vie disparaissent et meurent sous le poids de la croissance industrielle humaine. Notre terre surpeuplée, surconsommatrice, inéquitable, et finalement ravagée, court au collapsus, à moins que nous ne trouvions une voie pour unir la famille humaine et changer rapidement.

LA FIN DE L’ÊTRE

La chute des écosystèmes globaux est cause de guerres supplémentaires, d'épidémies, de pauvreté, d'émigrations et du surgissement de corporatismes autoritaires. La perte des écosystèmes, la surpopulation, les inégalités, les guerres nationalistes, la pauvreté abjecte et le manque de justice menacent la Terre et l'humanité dans son être. Soit l'humanité s'unit immédiatement pour embrasser la liberté universelle, l'écologie, l'équité et la justice, ou nous verront la fin violente et terrifiante de l'être.
L'humanité sur terre est devenue une surespèce ignorante et menaçante, trop obsédée d'elle-même pour remarquer que nous dévorons notre propre habitat juste pour consommer toujours plus de produits nouveaux. Notre monde écologique mourant s’engouffre dans la guerre permanente, les épidémies, la famine, le fascisme, le chaos, la mort de masse et l'effondrement de la biosphère. Des siècles de progrès social sont menacés par un changement climatique abrupt, et par l'avènement des autoritarismes.
Les crises d'émigration des enfants que nous voyons entre les frontières américaine et mexicaine, entre l'Afrique et l'Europe et ailleurs, sont le résultat de cet effondrement, de la surpopulation et de siècles d'exploitation impérialiste des pauvres par les riches. Tous les enfants partout doivent être élevés correctement en restaurant les écosystèmes et en encourageant les familles peu nombreuses. N'importe le/laquelle d'entre nous peut être un-e réfugié-e n'importe quand, et beaucoup d'entre nous le seront quand des régions entières s'effondreront et que la biosphère mourra.

CHERCHER LA VÉRITÉ OU PÉRIR

Il y a une petite fenêtre d'opportunité pour franchir ensemble la transition vers une écologie soutenable. Mais cela dépend de notre capacité à comprendre quelques vérités déplaisantes. La guerre est le meurtre. Le développement industriel est un écocide. Dieu est un mythe. L'inéquité est le mal. Les nations n'existent pas.
La réponse est la vérité. La famille humaine doit s'unir pour une écologie globale, et s'accorder sur d'autres concepts tels que la liberté, la justice, les producteurs/productrices, et l'équité, -ou nous perdrons tout.
Encore une fois, il n'y a ni pays ni dieux, seulement la famille humaine et les autres espèces sœurs, partageant les fruits d'une seule biosphère vivante. De la plus petite créature jusqu'à l'écosystème global, nous sommes toustes parties prenantes du même voyage de l'évolution naturelle, et nous devons aimer tous les êtres comme notre parentèle. C'est une folie sociétale absolue que la famille humaine ne puisse être tenue pour responsable de ses actions alors qu'elle ne cesse de détruire les écosystèmes, au lieu d'apprendre à partager et à vivre en paix pour éviter l'apocalypse écologique.
De large portions des forêts restantes de la Terre, des océans et d'autres écosystèmes naturels doivent être protégés et restaurés pour soutenir la biosphère. Des administrations bureaucratiques bénéficiant de bonnes ressources financières faillissent malheureusement dans leurs actions de promotion, faute d'une vision suffisante pour défendre l'écologie globale : elles doivent être révoquées et leurs fonds redirigés vers de petites communautés de transition soutenable.
Devant la menace, utiliser toujours plus de combustibles fossiles et exploiter les forêts anciennes sont des crimes contre la Terre et contre l'humanité. Pour survivre et prospérer, l'humanité doit renoncer aux combustibles fossiles, protéger et restaurer les écosystèmes, embrasser l'agro-écologie, renoncer à l'agriculture industrielle, avoir moins d'enfants tout en s'occupant mieux de ceux déjà nés.
Pour la survie des humains, de larges portions de forêts anciennes et la permaculture agro-écologique doivent rester notre contexte. Le salut écologique peut être trouvé dans nos jardins, en cultivant de la nourriture bio, en restaurant les éco-systèmes, en diminuant nos émissions et en retournant à la terre.
La vie, c'est la liberté verte -remplir nos obligations vis à vis de l'environnement et du bien-être des êtres vivants, tout en restant radicalement libre. La divergence d'opinions et la paix sont patriotiques ! La guerre, l'écocide, l'ignorance, le corporatisme, la surconsommation ostentatoire et l'inéquité ne le sont pas. Soyons patriotes, pas nationalistes. Aimons notre pays, mais aimons la famille humaine, toutes les vies, et la Terre encore plus. Sachons comment le patriotisme diffère du nationalisme et du militarisme.
C'est à tous et à chacun d'engager notre être entier pour soutenir l'écologie et de vivre de façon modérée sur la Terre... ou alors notre SEULE BIOSPHERE PARTAGEE s'effondrera et nous cesserons d'exister.

Liens supplémentaires - Le texte de ce billet en anglais :
Global Ecosystem Collape by Glen Barry
Sommet des Nations Unies sur le Climat - 23 septembre 2014
Grande Marche Mondiale pour le Climat - 21 septembre 2014
People's Climate March - NYC 9/21/14
Les articles du Monde sur l'Overshoot Day

La terre est une merveille : un complexe agencement d'espèces dans des écosystèmes. Le Facebook de EcoInternet.

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