Sur la route de mon supermarché, une fois par semaine, voici l'affichage
4 X 3 qui me dérange le regard ; régulièrement des femmes assassinées découpées en morceaux font la Une des journaux, rubrique Faits Divers, alors que ce sont en réalité des faits de société, puisque la violence massive infligée aux femmes est de la responsabilité de la société toute entière :
C'est le visuel qu'a trouvé l'agence publicitaire Grey Paris pour nous vendre les ultra-résistants collants Well "unrippable", c'est à dire puisque les slogans ne sont plus traduits pour faire des économies d'affiches et d'imprimeurs, à peu près indestructibles. Il y a plein de façons de montrer qu'un tissu est indéchirable, mais chez Well on choisit de montrer des morceaux de femme, une croupe, des cuisses et des jambes. Comme dans le billet d'Emelire concernant un message publicitaire du Roi de la Capote où une femme est réduite à sa croupe, sans que le Jury de Déontologie Publicitaire y trouve à redire. C'est criminel.
Teneur subliminale du message, lisible selon deux axes : une femme se consomme en morceaux, comme dans les industries de la prostitution et de la pornographie. On y lit également une expression de l'idéologie carniste et bouchère !
7/3/11 : je rajoute un lien vers les Chiennes de Garde qui a à voir avec la teneur de ce billet, une citation d'un certain Hugo Desnoyer, dauphin du Macho de l'année !
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Tu as trouvé la formule: publicité bouchère. Et comme en boucherie, on ne veut pas de la tête ...
RépondreSupprimerUn petit bouquet de persil dans le fion... pour poursuivre la métaphore...
RépondreSupprimerD'accord, c'est un peu grossier, mais la publicité ne l'est pas moins.
A plus...
@ Héloïse : effectivement, le carnophallogocentrisme (comme disait Jacques Derrida) trouve ses meilleurs morceaux ailleurs !
RépondreSupprimer@ Bettina : oui, c'est hard. On n'expose même plus de têtes de veaux avec persil dans les narines, les clients bien que devenus indifférents à la violence y sont restés néanmoins sensibles... donc on ne montre plus.
Le meilleur morceau c'est le triangle du haut de la cuisse, derrière. Le seul qui n'est pas voilé et prédécoupé. Bon appétit !
RépondreSupprimer@ Euterpe : c'est le moment d'aller lire ou relire mon billet sur Carol J Adams. Et je pense aussi à Lætitia, découpée en morceaux, par un total frustré et enragé.
RépondreSupprimerFaut peut être pas abuser non plus... Une publicité cible un sujet. Ici les jambes et les collants. Il y'a bien plus choquant que cette publicité. Je la trouve plutôt esthétique et efficace.
RépondreSupprimer@ Anonyme : Si ça ne vous dérange pas cette pub et toutes celles qui montrent des femmes sans tête, moi oui. De plus, voir le premier commentaire...
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