vendredi 2 octobre 2015

Enième tuerie aux Etats-Unis

Énième tuerie de masse aux USA dans une petite université de l'Oregon : au moins 10 morts, et plus de 20 blessés. La routine, a déploré Obama. Évidemment, les réseaux sociaux se déchaînent à côté de la plaque comme d'habitude, pour savoir si le tueur aurait dit avant de tirer "Levez-vous les bons chrétiens" : stratégie d'évitement. On se fout de ce qu'il à dit : ces mecs ont toujours une bonne raison, selon eux, de tuer. Ils tuent parce qu'ils sont frustrés et enragés, et que la société trouve que c'est bien comme ça. Pas touche aux couilles des mecs, autrement Causeur et Cie, soutenus par les "Big mamas" du SCUM de Valerie Solanas, -Elizabeth Lévy en est un parfait exemple, elle n'est pas la seule- vont trouver qu'on les dévirilise. Crime contre le saigneur de la terre et de la guerre. Donc, dans les rues quand on se promène, on tombe partout sur ça ou le même genre :












... histoire de montrer qu'il faut les craindre, qu'ils sont de vrais prédateurs qui font régner la terreur. Ce serait l'ordre "naturel" des choses. Elles a bon dos la nature quand on baigne en permanence dans leurs "exploits" multi-quotidiens de délinquance violente, économique, guerrière, sportive, routière... on n'en finirait pas de les recenser. En ce moment, en France, c'est ouverture de la chasse : le seul endroit où ils peuvent en toute impunité se promener avec des fusils au milieu d'enfants et de promeneurs du dimanche. Ouverture de la chasse (notre second amendement à nous !) : fermeture de la nature. Chasseurs : 98 % de mâles, les chasseurs tuent des animaux (en polluant la nature avec du plomb),  pas de quoi fouetter un chat pour autant, les animaux on peut tout leur faire, sans que la société moufte. Ils tuent aussi des promeneurs, des enfants, des gens dans leurs jardin, c'est la faute à pas de chance, et ils se tuent entre eux, bon débarras dans ce dernier cas.
Ce n'est pas la faute des cordes s'il y a des pendus ; évidemment, la limitation de circulation des armes est une solution, mais arrêter d'entretenir et de flatter leurs penchants à la violence me paraît être une sacrée bonne solution aussi. Après tout, le fait que l'accès aux armes soit limité chez nous ne les empêche pas de tuer les femmes : compagnes, épouses, fiancées, enfants, quand elles veulent les quitter. Avec des couteaux ou leurs mains s'ils n'ont pas autre chose. Halte à l'exaltation de leur pseudo-virilité. Halte à la violence masculine qui détruit la société.

J'en entends dans le fond qui chuchotent que les femmes ce ne serait pas mieux, que tout ça "c'est humain", et qu'on n'y peut rien. Des défaitistes conservateurs. C'est beau l'universalisme : tout le monde égal.e dans la saloperie. Il a juste l'inconvénient de poser que l'étalon or, le modèle absolu, c'est l'homme.mâle, et que pour des raisons d'égalité, il faudrait tendre vers ce modèle étalon. Avec des principes pareils, les femmes doivent se mettre à la tauromachie, vraiment, il n'y a pas de raisons. Il est temps que les femmes trouvent leur voie et l'imposent, ou alors c'est la fin de l'aventure humaine sur cette planète !


(Affiche de troupe de théâtre genevoise, où des comédiennes, en 2011, mettaient en scène l'ultra-virilité des cow boys !)

8 commentaires:

  1. oui ces insupportables affiches... ce qui a changé par rapport aux westerns c'est l'association systématique blanc / pas-blanc. Cela devrait faire réfléchir les black feminists mais j'ai bien peur qu'elles ne captent pas le message et restent solidaires des black guys.
    Pareil chez les LGTB. Perso je ne comprends pas la solidarité gays / lesbiennes. Les virilistes gays c'est pas ca qui manque !
    Il faudrait faire des actions anti-affiches de films virilistes. C'est un créneau laissé vacant.

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    1. Moi ça peut m'arriver. Sur les sucettes en ville où on ne voit que ça. C'est choquant ces images de violence masculine partout. Mais on préfère polémiquer de façon clivante sur que ce disent les tueurs avant de tirer pour éviter d'aborder le problème social de la violence virile. Le monde marche (très mal) sur ces non-dits. Boeuf sur la langue, disait Christiane Rochefort. J'ai connu des lesbiennes pas trop solidaires des gays : une qui disait "les gays sont des mecs, donc ils réagissent socialement comme des mecs", mais c'est un discours rare.

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  2. Cette association entre force virile et violence ne date pourtant pas d'hier, j'en ai trouvé un bon exemple sur des peintures préhistoriques dans cet article, voir les images d'affrontement entre un homme et un ours http://www.persee.fr/doc/galip_0016-4127_1992_num_34_1_2310

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    1. Une longue histoire de représentation de violence, décidément ! A noter : l'homme est en érection ! Dingue. Les pauvres.

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  3. La publicité nous ronge l'âme. Elle nous donne à contempler des connards en mal de mâlitude et veut nous faire croire qu'être un mec c'est être capable de tuer. Ringardissime! On est dans une autre ère, qu'ils le veuillent ou non et les premiers à être évacués en urgence ce sont ces vendeurs de vent.

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    1. Quand on sait ce que l'évolution a fait à ceux qui n'ont pas su s'adapter, on peut en effet craindre qu'ils soient rapidement évacués. Mais avec des dommages collatéraux, hélas.

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  4. Je suis contente de voir que comme moi vous n'idéalisez pas les mecs homo, ce sont avant tout des hommes et non des femmes. Les homos mecs ne sont pas solidaires des combats féministes même si ils peuvent être victimes des mêmes hommes que les femmes.
    Il y a des trucs qui m'énervent, c'est la difficulté pour les femmes à se dire féministe ( faut regarder dans le dico dans le dictionnaire c'est vraiment pas méchant), le fait que des femmes critiquent les actions et raisonnements féministes parce qu'ils dérangent sans penser que la situation actuelle des femmes est le résultat de ces mêmes actions qui ont dérangée Et le fait que pour beaucoup de femmes, le genre est le dernier lien commun qu'elles se trouvent avec un groupe, beaucoup sont blanches ou noires avant d'être femme, appartiennent à telle catégorie sociale ou ont une certaine religion avant d'être femme.

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    1. Effectivement, les homos sont socialisés comme des mecs, et ils ont dans tous domaines, les avantages de la classe dominante ; ils en profitent d'ailleurs pour invisibiliser les lesbiennes dans les associations gay. Mais les insultes "pédé, enculé" sont bel et bien du sexisme anti-femmes car les homophobes les renvoient ainsi à un statut de "pénétré" comme n'importe quelle femme, ce qu'un beauf hétéro ne peut permettre sans déchoir de son statut de dominant. Tout dans le calbar, ces mecs !
      Les femmes sont la plupart du temps inconscientes du privilège des mâles, les sociétés patriarcales de l'hémisphère nord se sont adoucies et les injonctions patriarcales y sont moins visibles, plus paternelles, mais elles sont bien là. Et celles qui n'obéissent pas sont bel et bien ostracisées et méprisées. Enfin, pour celles qui perçoivent même obscurément que quelque chose cloche, c'est douloureux d'admettre la domination et l'asservissement, elles préfèrent se contenter de ce qu'elles ont en adhérant ; combien de fois ai-je entendu de ces femmes à pension de retraite de misère, entre 190 et 570 euros PAR MOIS dire se contenter de ce qu'elles ont, "l'argent ne faisant pas tout". Les journaux télévisés en raffolent lors des micro-trottoirs ! Tout est bon à prendre pour faire de la retape pour le patriarcat : surtout le consentement des asservies.

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