vendredi 27 avril 2012

Je suis toujours là !

See
That no matter what you have done
I am still here.
And it has made me dangerous, and wise.
And brother,
You cannot whore, perfume, and suppress
me anymore.
I have my own business in this skin
And on this planet.

Tu vois
Peu importe ce que tu as fait
Je suis toujours là.
Et ça m'a rendue dangereuse, et sage.
Et, frère,
Tu ne peux plus désormais me traiter de putain, me couvrir de parfums,
ni me supprimer.
J'ai mes propres choses à faire dans cette peau
Et sur cette planète.

Gail MURRAY (1970)

En écho au Dieu du carnage, le billet d'Euterpe.

Après avoir fait des recherches sur Gail Murray, je n'ai rien pu trouver sur elle, hormis des homonymes sur les réseaux sociaux. Ces vers sont cités en tête d'un chapitre de l'essai de Mary Daly "Beyond God the Father". Si quelqu'un-e à des informations sur cette auteure, ce serait sympathique de les partager dans les commentaires par exemple.

Actualisation : Finalement, Elihah que je remercie, a retrouvé Gail Murray, professeure d'histoire à Rhodes College, Memphis, Tennessee ; elle enseigne, entre autres choses, l'histoire des femmes du Sud des Etats Unis. Elle a publié une collection d'essais sur les femmes blanches du Sud des USA dans le Mouvement des Droits Civiques. Elle a participé de 1968 à 1973 à un journal féministe radical : No more fun and games - A Journal of Female Liberation. Liens en anglais dans les commentaires.

Autre lien : 2008, le krach financier, vous vous souvenez, l'Islande en cessation de paiement au point, pour un islandais en voyage, de ne pas pouvoir retirer un billet dans une banque à l'étranger ? Devant "cette faillite de la gouvernance masculine", l'Islande s'est dotée de femmes au pouvoir, à commencer par sa Première Ministre.
L'Islande tout feu tout femmes -Libération

5 commentaires:

  1. Heu...si je redonde tu peux virer le comm:
    http://www.memphis.edu/history/images/hawes_retirement05.jpg
    La blonde à droite

    Gail Murray is an Associate Professor of History at Rhodes College in Memphis, Tenn., where she teaches southern women's history and the history of childhood among other things. She edited a collection of essays on white southern women in the Civil Rights Movement, Throwing Off the Cloak of Privilege (University Press of Florida, 2004).
    http://womhist.alexanderstreet.com/contribs.htm

    A participé au
    "radical feminist journal, No More Fun and Games, A Journal of Female Liberation. This journal was published by Cell 16, Boston, from 1968 through 1973. "
    http://blogs.library.uvic.ca/index.php/WSBlog/2009/07/27/no-more-fun-and-games-a-journal-of-femal

    A participé à ce bouquin:
    http://www.worldcat.org/title/tennessee-women-their-lives-and-times/oclc/225874028

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    1. Mais tu ne redondes pas du tout ! J'en suis vexée : j'ai cherché il y a quelques semaines pendant 1/2 heure sans rien trouver ! Très frustrant. Je vais aller approfondir tous ces liens, car j'ai trouvé le poème très fort en anglais, et ma traduction est certainement maladroite. Merci ;))

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  2. Merci pour le lien !:)
    J'aime bien ce poème et moi aussi "J'ai mes propres choses à faire dans cette peau et sur cette planète." dommage qu'il m'ait fallu tant d'années pour comprendre que je n'étais pas là pour me sacrifier comme on me l'a très tôt inculqué...

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    1. Nous en sommes toutes passées par là ! Du moins celles qui ont pris conscience que tout est fait culturellement et socialement pour qu'on se laisse détruire sans résistance. Rien ne vaut les radicales dans le féminisme : leurs textes sont vraiment puissants et empowering.

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  3. Merci pour l'Edit, c'est gentil.
    En fait j'avais déjà vu Gail Murray qqpart tout bêtement, au fil des lectures.
    De fil en aiguille, ne pas oublier le très bon 'Black Féminism', d'ailleurs.

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