jeudi 3 mai 2012

PIB masculins : parasitisme et inhumanité

Les PIB masculins (Produits Intérieurs Bruts : chiffres d'affaires ou accumulation des richesses d'un pays donné en une année) sont basés sur la destruction et le pillage des ressources naturelles, sur le parasitage des espèces animales par l'élevage, la chasse, la pêche, les cirques, delphinariums, fourrure et cuir, l'expérimentation animale pour nos industries pharmaceutiques, parasitage exercé sans aucune espèce d'états d'âme, ni de questions sur l'éthique ou sur la responsabilité de notre espèce. Un des résultats le plus visiblement immédiat de cette irresponsabilité est la disparition des pollinisateurs dont les services sont tellement "naturels" qu'on les a fait disparaître en les bombardant de produits chimiques indiscriminants après avoir déclarés certains d'entre eux "nuisibles". Une folie, une inconscience caricaturales de notre espèce arrogante. Sur ce socle d'exploitation proto-historique, puis historique, et donc inquestionnable puisque considéré comme "naturel" (les constructions sociales et culturelles ont une facilité déconcertante à se faire passer pour naturelles), l'absence dans les comptabilités nationales du travail non-marchand des femmes est considéré comme "normale".
Il est donc gratuit et bénévole : soins à la domesticité, aux enfants, aux vieux,...etc. Il en résulte qu'après des vies de labeur incessant, les femmes doivent se contenter de demi-retraites (moins 40 % par rapport aux hommes en France) et elles fournissent les  gros bataillons du minimum vieillesse, ce prix du mépris du patriarcat pour leurs loyaux services gratuits. Ce qui reste pour moi un mystère insondable, c'est l'aveuglement et le déni des femmes devant un tel acharnement à les pressurer et les exploiter dans le mariage et dans tous les travaux dus bénévolement. Le manque d'empathie des mâles pour les êtres qu'ils considèrent être immémorialement à leur service est glaçant.

A propos de glaçant, voici une vidéo montrée récemment sur une télé néerlandaise, l'objectif (bien nommé ?) nous montre froidement un manque d'empathie peu commun, des techniciens à l’œuvre, efficaces mais inhumains :



Oui, les animaux (vaches, poulets, dindes, cochons, chevaux,...) ont des accidents de la route en allant en l'engraissement ou à l'abattoir, leur dernier voyage. Des camions versent dans des fossés, se couchent sur les autoroutes, sombrent dans des ravins, leur "cargaison" tuée ou gravement blessée, dispersée dans les alentours, souffrant et agonisant de graves blessures. C'est l'activiste d'une ONG humanitaire pour les animaux qui tient la caméra ; on peut donc imaginer que quelque chose a été fait après qu'on ait secouru les humains, et que des gendarmes, quoique hors champ, sont forcément sur place. En attendant, ça laisse une solide impression de désolation, d'abandon à leur triste sort d'animaux dit de "rapport" ou de "boucherie", maltraités dans les transports après avoir été maltraités dans un élevage hors-sol, par une société inhumaine.

"L'arrogance de l'humanité qui croit que le royaume animal est là pour son dîner ! Les animaux sont des miracles vivants, pleins d'espoir et de rêves, comme nous."
Citation anonyme

"Je suis un sauvage et je ne connais pas d'autre façon de vivre. J'ai vu un millier de bisons pourrissant sur la prairie, abandonnés par l'homme blanc qui les avait abattus d'un train qui passait. Je suis un sauvage et je ne comprends pas comment le cheval de fer fumant peut être plus important que le bison que nous ne tuons que pour subsister. 
Que sont les humains sans les bêtes ? Si toutes les bêtes disparaissaient, les humains mourraient dans une grande solitude de l'esprit. Car ce qui arrive aux bêtes, arrive bientôt aux humains. Toutes choses se tiennent.
Citation prise dans la réponse de Chef Seatle en 1854 au gouvernement américain qui lui proposait d'abandonner sa terre aux blancs et promettait une "réserve" pour le peuple indien, à lire en entier sur le lien: 
La fin de la vie et le début de la survivance
La sage réflexion du colonisé opprimé, rejeté dans la sauvagerie et parqué dans une "réserve" par le colon blanc "civilisé" qui s'arroge tous les droits.

Rappel : l'empathie, c'est la capacité à écouter et entendre les autres, tous les autres.

Le Top-Model autoproclamé de la Création trouve normal d'exercer sans vergogne et sans pitié son parasitisme et sa prédation sur toutes les créatures qu'il a rejetées à dessein dans l'altérité : les primitifs "sauvages", les femmes, la nature qu'il a opportunément genrée au féminin ICI (et ICI aussi) alors qu'elle est évidemment neutre et non soluble dans notre romantisme, et les animaux, tous taillables et corvéables, exploitables à merci, pour ses intérêts étroits de caste dominante -voir mon billet précédent traduit de Mary Daly.

2 commentaires:

  1. Oui c'est lamentable de laisser les femmes dans la misère après qu'elles aient travaillé toute leur vie à faire le sale boulot !
    J'aime beaucoup le logo "Wrong/Right". Il faudrait l'afficher sur tous les panneaux publicitaires du monde.
    Par contre je préfère ne pas regarder la vidéo.

    Merci pour le lien ! :)

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    1. Le wrong/right est nettement plus proche de la réalité de l'évolution que nous ne voulons le penser. La vidéo n'est pas extrêmement choquante, sauf qu'on voit ces pauvres poulets incapables de se tenir sur leurs pattes juste parce que la station immobile et couchée est la norme dans les tunnels industriels où ils sont trop serrés pour se déplacer, et s'ils ne s'enfuient pas, c'est aussi parce qu'ils n'ont jamais rencontré de prédateurs. Enfin, l'évolution des connaissances en psychologie animale laissent à penser que les animaux d'élevage sont atteints eux aussi du syndrome de Stockholm.

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