Le même phénomène est observé en Chine ou la situation est désastreuse : cela double le nombre de femmes manquantes dans le monde, soit 100 millions ! Pire, le phénomène s'étend vers l'ouest puisque désormais L'Arménie, la Géorgie ex-URSS, et même les Balkans en sont atteints comme le constate cet article du journal La Croix ; en cause, la baisse des prix des échographies et des avortements, une survalorisation des garçons qui transmettent le nom de famille (fait généralement déploré uniquement parce qu'il appauvrit le patrimoine des noms tous
les 25 ans !), et évidemment la nécessité réelle ou supposée de réduire la surpopulation. Comme le rappelle un article de l'AFP, une planète où les hommes dominent (numériquement dans le cas évoqué, ils dominent partout culturellement, tout le monde a bien compris) est une planète invivable : instabilité, frustration et violence y sévissent !
Comme l'écrit Soraya Chemaly dans un billet pour le Huffington Post (en anglais) : la violence contre les femmes est une pandémie mondiale (ici en français, traduit par Martin Dufresne), depuis la réduction culturelle à la pornographie (!) de Lisbeth Salander décrite par Wikipedia (ou portrait plus icônique et plus en phase avec le roman chez Têtue), l'héroïne -dont je suis absolument fan- de la trilogie "Millenium" de Stieg Larsson dans Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, film devenu aux USA "The girl with the dragon tattoo", jusqu'à l'accablante liste de toutes les violences subies par les femmes dans le monde, l'article montre de façon panoramique et implacable que les femmes sont à peine tolérées sur cette planète, surtout comme bêtes de somme parasitées d'ailleurs, et qu'elles servent de défouloir à toutes les frustrations.
Autre lien sur le sujet vers un excellent article du blog Bombay Magic, une française qui vit à Bombay : les filles peuvent survivre selon le type d'agriculture pratiqué, car elles sont "utiles" à la culture ancestrale du riz où elles jouent un rôle prépondérant, utilitarisme qui fait froid dans le dos.
Lien vers le blog de 50millionmissing : Gender bytes (en anglais)
Dur,dur. Je n'arrive pas à tout lire d'un bloc parce que c'est éprouvant. J'ai néanmoins parcouru le texte de Soraya Chemaly est quand elle écrit "les femmes ne sont pas un groupe d’intérêts particulier" je me dis : oui et c'est bien dommage parce qu'il y aurait moyen alors de s'organiser. Malheureusement il y a trop de femmes qui nourrissent la même haine contre les féministes que les machos. C'est peut-être ce que je supporte personnellement le moins.
RépondreSupprimer@ Euterpe : c'est vrai que l'interminable liste de Soraya Chemaly est très dure ! Dans un message, elle me dit lire pour la 2ème fois "La moitié du ciel", la 1ère fois, elle n'avait pas réussi à la terminer pour les mêmes raisons !
RépondreSupprimerLe lien : http://amzn.to/tLESWT
C'est une horreur, et d'une rare bêtise pour l'avenir de ces sociétés, et donc du monde.
RépondreSupprimerMais j'ai bien peur, que l'excuse de la crise économique en cours, là aussi affaiblisse et atténue la volonté de dénoncer ce masssacre.
@ Christophe Aubert : la "crise", une récession en fait, et la surpopulation. Dans un monde surpeuplé ou la vie humaine est abondante, celle-ci perd de sa valeur, et comme les femmes sont toujours les premières à payer les inconséquences de ceux qui ont le pouvoir, la première mauvaise action est de supprimer des foetus filles avec l'aide de technologies devenues acessibles.
RépondreSupprimerOui, c'est bien triste tout ça :(
RépondreSupprimer@ Healcraft : triste, mais surtout d'une injustice et d'une stupidité accablantes !
RépondreSupprimerEt bien, pour faire court, je dirais qu'heureusement, à nos portes, c'est-à-dire en France même, il n'existe pas (encore??) de tests en vente libre permettant de détecter dès les premiers jours d'une grossesse le futur sexe de l'embryon, on aurait des surprises.
RépondreSupprimerEst-ce-par culture, bourrage de crâne ou connerie, il y a encore des femmes, en France, désespérées d'apprendre qu'elles attendent une fille. Il n'y a pas besoin de chercher loin, elles sont dans mon canton, dans mon village et surement plus qu'on ne croit.
J'ai failli en crever, gamine, d'être une fille.
à Angèle : je viens d'aller lire ton dernier billet. C'est affreusement désolant de faire payer à une fille le fait d'en être une, comme si c'était moins bien et qu'un père ne puisse pas s'y projeter et s'y intéresser : le bourrage de crâne anti-femme, les préjugés, la patrilinéarité du nom de famille, la survalorisation des mâles et de leur défauts par la société, c'est tout cela qui en est responsable. En France comme en Inde apparemment, on a ce genre de préjugés calamiteux. C'est terrifiant.
RépondreSupprimerC'est désolant, malheureusement, ce sont les occidentaux qui sont responsables de cela. La vérité c'est que tant qu'on a essayé de réduire leur taux de natalité par des impots sur le deuxième enfant etc. ça ne marchait pas, parce que dans certaines des religions pratiquées, les rites funéraires ne peuvent etre faits que pas un fils. Donc pas de fils = damnation à coup sûr. Donc ces pauvres paysans faisaient des enfant jusqu'à avoir un fils, parce que c'était vital pour eux.
RépondreSupprimerIl a été prouvé que les spécialistes de l'époque ont cherché une solution pour qu'ils aient un fils du premier coup et qu'ils acceptent de n'avoir qu'un enfant. Les états unis, le planning famillial ont FINANCé des échographies dans le but de connaitre le sexe du fétus.
Alors ça me fait rire quand on dit "ah, heureusement que dans notre pays on n'a pas ça !" Ce sont nos pays précisément qui ont consciencieusement mis ce mécanisme en place, et à l'époque on a même des déclarations qui disent qu'ils savent que ça causera la régression des droits de la femme dans ces pays, mais que c'est la seule solution pour éviter une crise alimentaire majeure...
Ils savaient.
@ Elle : l'enfer peut être pavé de bonnes intentions. La seule façon d'éviter que les femmes fassent 8 ou 10 enfants, c'est l'éducation des filles. Mais une femme éduquée, c'est une femme qui dit non. Et comme le système masculin a besoin pour se maintenir que les femmes soient asservies et sans conscience de classe, le maintien des femmes dans l'ignorance va durer.
RépondreSupprimerIl y a encore en France des femmes qui font des enfants jusqu'à avoir (enfin!) un fils, ou qui suivent un régime " spécial garçon " pour être certaines que ça en sera un. Non seulement c'est ridicule, mais source de frustration.
RépondreSupprimerJe suis certaine que dans un avenir pas si lointain, on pourra connaitre le sexe de l'enfant peu de temps après sa conception, grâce à des tests en vente libre.
@ Angèle : ma mère et mes tantes, voisines, etc, étaient des femmes qui vivaient leurs grossesses et leurs accouchements comme des malédictions en maudissant les mecs et la nature ; depuis "un enfant si je veux" (et c'est très bien évidemment) + la technique (je ne vais pas dire le progrès technique :-((, on fait des caprices, garçon plutôt que fille, accouchements à plus de 40 ans, et bien sûr maternité obligatoirement triomphante ce qui condamne les geignardes et les pas contentes, ou les child free comme moi à l'opprobre sociétal ! Dingue ! Bien réfléchir avant de marcher dans la combine, surtout ! Je crois que pour les tests tu as malheureusement raison.
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