vendredi 12 juillet 2013

Guide pour les alliés masculins

J'ai trouvé ce texte sur le site Deep Green Resistance, site d'écologie radicale qui lutte contre toutes les formes d'oppression, celle des femmes aussi, et qui veut mettre fin au suprémacisme humain sur la planète, entendez le suprémacisme patriarcal, puisque les deux se confondent. J'ai trouvé intéressant de le verser au dossier. Évidemment, j'entends déjà d'ici les tenants de Luc Ferry et de Jean-Christophe Rufin râler : rappelons que le râle est le bruit émis par les mourants sur leur lit de mort, ce qui est un bon signe si on se positionne autrement et ailleurs qu'eux. Selon eux (évidemment tous les arguments qui suivent sont faux et spécieux puisque tout progrès humain bénéficie nécessairement à tout le monde), donner des droits aux noirs au XIXème siècle, c'était en retirer aux blancs, donner des droits aux femmes, c'est FORCEMENT pour les conservateurs en retirer aux hommes, et enfin en donner à la nature ou en tous cas la protéger de l'avidité humaine, c'est en retirer définitivement aux mêmes ! Sacrilège ! La plus belle créature de dieu (e?), rendez-vous compte, quel affront ! Voici la traduction (évidemment, je publie ce texte avec leur accord) de Male Ally Guidelines :


Guide pour les alliés masculins
(Développé par les alliés hommes de Deep Green Resistance Group, avec l'aide des femmes des Women's Caucus.)

Introduction
En tant que classe, nous, hommes, avons développé une position de force dans le système de pouvoir appelé patriarcat, en vue de naturaliser l'exploitation du corps des femmes, de leur travail, de leur temps, de leurs enfants, etc... Le partriarcat consiste en un système coordonné de structures sociales, économiques, politiques, légales et culturelles conçues pour opprimer les femmes au profit des hommes. Ce système pourvoit les hommes en privilèges dans chacun des aspects de leur vie ; nous en sommes les bénéficiaires directs. En tant qu'hommes, nous confondons souvent ces privilèges avec des droits naturels.

Ce n'est pas assez pour nous d'être de « bons garçons ». Ce n'est pas assez de nous interdire personnellement d'exploiter les femmes. Ce n'est pas suffisant d'être consciencieux et respectueux des femmes. Ce n'est pas assez d'entretenir l'égalité dans nos relations avec les femmes. Toutes ces choses sont importantes, mais s'abstenir en personne d'un comportement notoire d'oppression des femmes n'affronte pas le patriarcat en tant que système de pouvoir. La décence commande que nous travaillions avec les femmes à déraciner et démanteler entièrement ce système, entre nous, entre groupes et communautés, dans toutes les institutions et la culture au sens large.

Les lignes suivantes sont destinées à encourager les activistes hommes du mouvement DGR à changer leur comportement pour mieux s'allier aux femmes. En tant qu'activistes mâles, nous avons été socialisés dans une culture de domination, et nous sommes juste capables de porter, pratiquer et reproduire le patriarcat. Souvenez-vous : être un allié est un processus au long cours plutôt qu'un titre à posséder ; il doit toujours être défini par les femmes qui détermineront quelles actions et comportements quotidiens feront qu'un homme est un réel allié.

GUIDE 

1 – Apprends à être silencieux, retiens ta parole, sois humble et écoute la voix des femmes. Sois conscient des subtiles façons qui te permettent de dévaluer les femmes et de les traiter injustement. 
2 – Écoute ce que les femmes disent. Accuse réception de ce qu'elles disent et réponds de façon appropriée. Respecte les femmes assez pour ne pas être d'accord avec elles, plutôt que de prétendre adhérer à une chose avec laquelle tu es en désaccord ; quand tu es d'accord, dis-le.
3 – Nous devons suivre le « lead » des femmes et donner priorité aux questions mises en avant par les femmes et tout ce qui les concerne. La culture où nous voulons aller sera centrée sur les femmes : nous devons aller dans cette direction nous-mêmes. Donnez priorité à avoir les femmes en position de pouvoir, priorité à générer de nouvelles femmes leaders. Cela implique de reconnaître comment les femmes leaders sont objectifiées et tenues au silence, et d'avoir zéro tolérance envers une telle attitude.
4 – Il n'est pas approprié que nous parlions d'autorité sur des sujets que les femmes expérimentent directement. En tant qu'hommes, nous ne devons ni ne pouvons comprendre ces expériences. Si nous devons parler sur ces sujets, ce sera seulement après les femmes ou si les femmes nous le demandent, jamais selon notre propre perspective.
5 – Nous devons nous défier de notre propre comportement patriarcal, telles ces façons de faire taire ou de dévaluer les femmes, d'utiliser d'un langage patriarcal (comme des discours de haine, des plaisanteries basées sur l'humiliation et la dégradation, et de s'identifier par des généralités telles que « l'Homme », « homme au travail », l'homme en tant que référence universelle, etc...
6 – Ne soyez pas client de la pornographie ni de la prostitution. Libérez votre sexualité des structures patriarcales capitalistes qui exploitent les femmes. Donnez de la voix contre l'industrie exploiteuse du sexe.
7 – Ne vous comportez pas en « ayant-droit ». Les femmes ne doivent rien aux hommes, y compris un sourire, une conversation, une étreinte ou une relation, aucune intimité d'aucune sorte. Les hommes n'ont pas le droit de prendre l'espace des femmes au détriment de leur confort et de leur frontières personnelles.
8 – Combattez les comportements sexistes des vos amis, familles, associés et alliés politiques. Mettez un terme aux relations masculines qui encouragent et pratiquent le sexisme. Nous n'avons pas besoin de permission pour interpeller les autres hommes sur les comportements patriarcaux; c'est notre responsabilité de base. Interpeller les hommes dans leurs espaces et groupes exclusifs est une priorité.
9 – Le « mansplaining » n'est pas toléré. Par ceci, nous entendons toute parole masculine arrogante, hautaine et condescendante, ainsi que tout autre façon de parler de manière autoritaire ou de mettre la parole masculine sur un piédestal.
10 – Bien que le patriarcat fasse du tort aux hommes d'une certaine façon, sa cible intentionnelle ce sont les femmes. Ainsi, bien que nous puissions nous sentir blessé par la masculinité, nous ne sommes pas opprimés par celle-ci. 
11 – Nous devons nous familiariser nous-mêmes sur les questions affectant les femmes, et sur la théorie et l'histoire féministes. Nous ne devons pas nous attendre à être biberonnés en matière de féminisme.
12 – Dans la culture dominante, les hommes sont les perpétrateurs de harcèlement et de violence. De nombreuses femmes sont les survivantes de cette violence – des études estiment que pratiquement 1/3 des femmes ont été sexuellement agressées ou battues par des hommes, et beaucoup de femmes estiment que ces chiffres sont sous-estimés. Il n'est donc pas de la responsabilité des femmes d'assurer que les hommes des environs sont en sécurité. 
13 – Nous ne sommes pas là pour sauver les femmes. Nous ne sommes pas là pour être des héros. Nous ne sommes pas là pour être des protecteurs des femmes, les femmes peuvent se protéger elles-mêmes. Notre travail n'est pas de protéger les femmes, il est de respecter leurs souhaits et de travailler en solidarité avec elles pour démanteler le patriarcat. Si nous endossons ces rôles contre les souhaits des femmes impliquées dans une situation donnée, nous franchissons les limites. 
14 - Le guide ci-dessus représente une base pour un comportement acceptable. En suivre les prescriptions n'est pas exceptionnel, et ne mérite pas de récompense. En revanche, choisir d'ignorer les comportements sexistes sera considéré comme un acte de collaboration avec la culture masculine dominante. 

Lien supplémentaire : Les hommes et les masculinités dans les mouvements d'émancipation des femmes

28 commentaires:

  1. Aaaah ! Quelle bouffée d'oxygène ! Lire cela me fait un bien fou.
    Dans le boulot, je baigne tellement dans la célébration masculine permanente et systématique que, parfois, je me demande si les femmes ne sont pas quand même ces êtres inférieurs que l'on nous rabâche qu'elles sont et si je ne me fais pas un film toute seule dans mon coin.
    Cela paraît délirant mais je suis parfois assaillie d'un violent doute tant je suis confrontée à cette suprémacie masculine affirmée en permanence par des hommes ET PAR DES FEMMES sans la moindre once de remise en question à l'horizon (mon horizon immédiat). Tout est normal pour ces gens. Je me retrouve seule à trouver cela anormal et à me taire, me taire, me taire.

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    1. Moi pareil ! Cette cécité permanente est troublante et fatigante. C'est douloureux pour la plupart des femmes de se reconnaître opprimées et injustement traitées : la culture dominante leur serine tellement l'inverse qu'il vaut mieux pour elles se laisser endormir par les contines du patriarcat.
      L'écologie profonde (deep ecology) est traitée comme un terrorisme aux USA et un peu partout ailleurs, surtout aux USA depuis le Patriot Act qui a peu rapporté de terroristes islamiques et qui, du coup, s'est reporté sur les écologistes et les défenseurs des animaux. Le roman Le Parfum d'Adam de Rufin est une supercrotte du même style : il est diffamatoire et mensonger, un livre de pure propagande pro-patriarcat, ne laissant aucune chance aux autres. Je suppose que c'est "normal", ils ne vont pas se laisser détruire sans combattre : tous les coups sont/seront permis.
      Aussi, moi aussi, j'ai bien aimé ce texte radical qui redonne espoir.

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    2. Si les femmes étaient réellement des êtres inférieurs, les hommes n'auraient aucun besoin de les injurier et de les humilier en permanence. Ils n'auraient pas besoin de les violer verbalement et physiquement, de les discriminer dans l'accès à l'emploi, de réclamer sans cesse le maintien du privilège masculin qui leur permet d'avoir tout acquis dès lors qu'ils sont nés hommes et d'exclure d'office les femmes du pouvoir, des métiers intellectuels, artistiques etc. Ils ne craindraient pas les femmes intelligentes, fortes et indépendantes, n'auraient pas besoin de claironner sans cesse qu'ils sont des êtres exceptionnels parce que les femmes leur sont inférieures. Leurs livres, films, chansons n'empesteraient pas la misogynie et leur volonté absolue de rabaisser les femmes plus bas que terre. Ils n'auraient aucun besoin de dénigrer, souiller, diffamer, diaboliser, ridiculiser, insulter, briser et détruire les femmes (surtout celles qui refusent de les vénérer comme des dieux) s'ils leur étaient vraiment supérieurs.
      Ayant subi de plein fouet la misogynie la plus extrême ainsi que l'expression violente et directe du sentiment d'infériorité des hommes par rapport aux femmes dans ma propre vie, je suis de plus en plus persuadée que les femmes sont supérieures humainement, intellectuellement et moralement aux hommes.
      Sans doute suis-je quelque peu indiscrète Euterpe, mais je me demande dans quel domaine vous travaillez pour être baignée dans la célébration masculine permanente et systématique et "confrontée à cette suprémacie masculine affirmée en permanence par des hommes ET PAR DES FEMMES sans la moindre once de remise en question à l'horizon" ?

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    3. Le viril se contruit CONTRE le féminin, c'est désormais une certitude !
      Personnellement, je travaille avec des ingénieurs et des techniciens : leur misogynie ou défiance des femmes est feutrée (ils sont généralement consensualistes mous baveux, tendance couarde) mais réelle. Ils se demandent toujours si tu comprends ce qu'ils racontent (qui est en général confus et abstrus), ils ne voient JAMAIS la big picture, pour des soit-disant généralistes, c'est quand même un comble ! Ils font généralement leurs coups en douce ou par derrière contre leurs collègues femmes, mais ceci dit, heureusement qu'ils ont une femme (de ménage) à la maison : ça leur permet d'être à peu près présentables au boulot. Un conseil tout de même, évitez de les sortir de leurs ateliers/bureaux, pour les montrer à un client, ils sont totalement contreproductifs, ils vont totalement vous merder l'affaire en cours !

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    4. J'ai oublié ma conclusion : bref, des branques, des brèles, des nuls, des... j'en suis à cours de vocabulaire ! Donc, les femmes (enfin, celles qui ne suivent pas trois pas derrière et n'ont pas peur de leur faire de l'ombre ni de les écraser de leur supériorité, les pauvres chéris) les surclassent sans problème. Ce n'est pas difficile.

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  2. Moi, je travaille dans la culture et la culture ce sont les hommes, il faut le savoir. La peinture ne connaît que les hommes, la musique ne connaît pas de compositrice, les savantes cela n'existe pas, le théâtre est un domaine masculin, la mise-en scène a des couilles etc....il n'y a que les cantatrices et les actrices qui sont bien représentées parce qu'elles ne sont que les interprètes d'oeuvres masculines. De temps en temps, on regroupe un petit cheptel de femelles savantes pour les exposer par exemple à Beaubourg en tas. Comme on ne mélange pas les singes dressés à peindre avec les peintres humains,bien sûr, question d'espèce (hein), on ne mélange pas les femmes avec les hommes. Les deux ne se valent pas. C'est comme dans le sport.

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    1. Parfaitement juste : on les montre en tas. Ou alors avec juste un prénom quand elles sont incontournables et qu'elles surclassent de très loin les hommes de la famille : Artemisia Gentileschi par exemple. On peut aussi les présenter comme muses ou maîtresses de, avant de les faire enfermer comme folles : Camille Claudel... Liste non exhaustive, les exemples sont infinis. Si ça ne s'appelle pas la volonté de minimiser, de faire taire ou de nier, je ne sais pas ce que c'est. Ou alors, c'est la peur de ne pas être à la hauteur évoquée plus haut dans le commentaire de Sylphe.

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    2. @ Hypathia et Euterpe : exactement, le sentiment qu'ont les hommes de leur propre valeur n'est basé que sur l'infériorisation des femmes !

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  3. J'approuve à 100% ce guide et j'essaie depuis toujours de me l'appliquer.

    Mais je suis un homme et je n'ai pas forcément toujours le bon réflexe ou la bonne pensée. C'est pour cette raison que j'écoute d'abord ce que les femmes ont à dire et que j'essaie ensuite de me corriger

    Je ne me prétends pas féministe car il m'est impossible de me mettre à la place des femmes mais j'essaie d'aider à ma modeste mesure à ce que le règne infini des mâles dominants cesse pour toujours.

    Mais lorsque je vois un petit crétin d'ado , qui répète pour faire le malin devant les filles ( il se prend d'ailleurs souvent un bide) les propos sexistes de ses aînés masculins , je me dis qu'il y a encore du boulot à faire et je ne manque pas de le remettre à sa place.

    La lutte c'est tous les jours et comme le dit si bien le texte, pas besoin d'en être décoré ou remercié pour autant, c'est le minimum vital que les hommes puissent faire comme respirer ou se nourrir.

    Une de mes filles a eu à subir les tortures de l'un de ces apprentis-dictateurs et j'en ai gardé un profond ressentiment pour ce machisme ambiant que même certaines femmes entretiennent vous avez raison .

    Non les femmes ne sont pas inférieures mais elles ne peuvent se débarrasser de siècles de chaînes sans finir -pour certaines- par les aimer. Les esclaves noir(e)s hommes ou femmes connaissent bien le problème et certain(e)s se retournaient même contre ceux et celles qui venaient les délivrer.

    Et ce sont pas les "fameux" retours aux fondamentalismes religieux de tous poils qui vont arranger les choses.

    Bravo pour le sous-titre de votre blog

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    1. Merci de votre commentaire et de votre témoignage. Les hommes prennent souvent conscience (mais tout le monde je pense) quand ils sont touchés dans leur chair par les méfaits de leur genre. Quand aux "mauvais réflexes" que vous évoquez, je vous rassure, on en est toustes là : moi aussi, je me surprends à n'avoir pas toujours le bon réflexe ! On baigne tellement dans cette culture de haine des femmes, de dévaluation permanente qu'il en reste des traces, même chez les plus attentionnés, les plus sensibilisés. Comme dit Stéphanie dans le com ci-dessous, c'est dans l'inconscient collectif et j'ai bien peur que l'humanité n'apprenne rien, elle refait toujours les mêmes expériences individuelles, ce qui explique les comportements de matamores que vous évoquez.

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    2. Merci pour votre commentaire, Coup de grisou, ça me redonne foi en l'humanité. :)
      J'entends par-ci par-là parler d'hommes qui auraient une sensibilité féministe, mais j'en rencontre malheureusement bien peu...
      Je vous conseille de vous dire "féministe". Être un "homme féministe", ça ne veut pas dire être un homme qui parle à la place des femmes, c'est seulement quelqu'un qui est convaincu par le bien fondé de l'effort civique des femmes d'atteindre l'égalité en droits, et d'être enfin respectées comme humains.
      En plus, que vous vous déclariez ouvertement "féministe" alors que vous êtes un homme, ça fera tiquer certains (et certaines) et ce sera un bon moyen de profiter de leur surprise pour leur expliquer ce qu'est réellement le féminisme, et leur saborder un certain nombre de leurs préjugés.


      Sinon, merci pour la traduction de l'article, c'était très intéressant. :)
      J'aimerais que les hommes de mon entourage lise tout ça ! Déjà, j'ai quitté mon ex phallocrate et sa famille infernale, ça réduit une partie des dégâts quotidiens, mais j'ai encore des plaies à panser...

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    3. La lecture de textes féministes peut certainement aider à panser de plaies. plus que les livres des psychanalystes ou psychologues, j'en suis tout à fait persuadée. Ils permettent des mettre des mots sur les maux.

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    4. Oh oui, je suis bien d'accord !

      La littérature féministe (au sens de la fiction: romans, nouvelles...), aussi, fait beaucoup de bien. Je ne m'y suis mise que récemment. (Evidemment, parce qu'à l'école on nous fait éventuellement lire un petit truc de George Sand, et après on ne vous impose que des lectures masculines, tellement qu'on se met à croire qu'il n'y a eu que des hommes à part George Sand qui ont fait de la littérature dans toute l'histoire française...)
      Découvrir Kate Chopin a été à la fois un choc et une bouffée d'oxygène. Je me mettrai bientôt à Virginia Woolf.
      J'ai récemment fait un commentaire comparé (en anglais) de "Ligeia" d'Edgar Allan Poe et de "The Yellow Wallpaper" de Charlotte Perkins Gilman avec comme axe la mise au jours des théories psychanalytiques avant la théorisation de Freud et la critique de ses dangers de naturalisation de l'organisation sociale. Ça m'a fait du bien, et le directeur de séminaire a apparemment trouvé que ça valait une bonne note, ouf. :p

      Je suis totalement anti-psychanalyse depuis que j'ai lu "L'Ecorce et le Noyau" des psychanalyses Nicolas Abraham et Maria Torok ! Fi-ni !

      Par contre, c'est un énorme problème qu'en France il y ait encore autant de psy qui soient orientés psychanalyse... On est les seuls avec l'Argentine à ne pas avoir su critiquer les angles morts de Freud et à ne pas être passés à autre chose, c'est quand même incroyable pour un pays qui se vante d'être intellectuel !!!

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    5. Je vais aller voir tous ces titres que je ne connais pas. PS Pour éviter tous ces anonymes (qui ne sont pas les mêmes commentatrices/teurs), ce serait bien -même en choisissant ce statut sur Google) de signer sous le texte du commentaire par un prénom ou un nom de plume, toujours le même, qu'on distingue tous ces anonymes les uns des autres ! ;))

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    6. Désolée, c'était la même anonyme qui répondait, appelez-moi Pym à présent. ;)

      Pour Kate Chopin, je suggère de commencer par une nouvelle très courte et très puissante : "The Story Of An Hour". Vous la trouverez facilement sur Internet, je pense, elle est libre de droits à présent !
      Ensuite, je vous conseillerais du même auteur "Desirée's Baby" et "La Belle Zoraïde", encore deux nouvelles assez courtes (et disponibles sur le net).
      Et si vous avez bien accroché et que vous avez du temps, je vous conseille le roman "The Awakening".
      Bonne lecture, Hypathia et toutes celles et ceux qui voudront commencer cette enrichissante initiation ! :p

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    7. C'est quand même mieux avec un pseudo ;))) Ok, je vais aller voir tout ça !

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  4. Je ne pense pas que cela soit une question de volonté ... Non , je pense que c'est de la mécanique sociale : c'est tellement inscrit dans l'inconscient collectif . Les archétypes du féminin et du masculin datent d'il y a des millénaires ..... ça fonctionne tout seul et c'est pour cela que ça fonctionne si bien ! Pas besoin d'une volonté de nier , de faire taire , de minimiser .... ON (le grand on) ON nie , ON fait taire , ON minimise ..... Et ça roule comme ça depuis la nuit des temps .....
    Depuis la nuit des temps oui , et vouloir changer quoi que ce soit ce serait vouloir changer de civilisation comme l'a dit une nommée Christine Boutin ......

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    1. Et le pire, c'est qu'illes appellent ça une civilisation ! Cette perversion du langage, je pense que c'est le pire. Ils nous font vivre dans une "civilisation" de mort, qui "empeste la mort" pour citer une pilosophe.

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  5. La nouvelle Marianne de la poste .....
    Je viens de lire sur un site ultra raciste , islamophobe , paternaliste et tout plein de haine puante que cette nouvelle Marianne est une prostituée anti-chrétienne inspirée des "FEMEN" et que le dessinateur serait un pro mariage pour tous et que c'est un scandale et que fait la police ? .......

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    1. Je viens de trouver l'article ! Le dessinateur se serait inspiré du visage d'Inna Shevchenko, leader des Femen, qualifiée dans l'article de "prostituée" ! Détournement typique des virils obscurantistes confits dans l'eau bénite : salir ce qu'ils ne maîtrisent pas. Shevchenko est une féministe qui lutte CONTRE la prostitution, c'est même ce qui a déclenché son mouvement. Réflexe typique de prosti-tueurs !
      Voici un lien informatif (hors de question d'envoyer de l'audience à des haineux) :
      http://culturebox.francetvinfo.fr/la-nouvelle-marianne-des-timbres-poste-inspiree-de-la-bd-139379

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  6. Oui , c'est pour cela que je n'avais pas sité le blog en quéstion ..... Merci du renseignement ......
    Moi je le trouve joli ce nouveau timbre et je vais l'acheter ..... Je pense que la poste y vont en vendre pas mal en fait ..... Alors les haineux vont être en rage et vont mourir d'un infarctus ou alors timbrés ...... Merci la poste ! (OH ! LALA ! de la pub ! bon voilà)

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  7. Intelligent credo pro-femmes en 14 points.
    La présidente des Femens en a rajouté à propos du timbre qui lui ressemble, signalant qu'"ils" allaient être obligés de lui lécher le c-- , pour envoyer leur lettre

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  8. On est pas sur terre depuis des millénaires § ...Depuis très peu de temps si une personne est debout depuis la tete jusque au niveau des sourcils , les dinosaures, eux, depuis la tete jusqu'au genoux: De plus le patriarcat n'a pas été la norme tout le temps ce qui defait par des anthropologues enthnologues sur le terrain tout les mythes savament entretenus de l'ineluctabilité de l'oppression d'un sexe sur l'autre evidemment a ce stade on est plus dans le structuralisme fumeux d'un levi strauss qui encore il n'y a pas longtemps interdisait l'entree de l'accademie francaise a Margueritte Yourcenar il se croyait encore dans les tribus qu'il avait decretees Universelles donc tu ramasse le bois c universel meme au 20e siecle ... le féminisme est un humanisme et "" l'opression une intériosation de la répression". Francoise d'Eaubonne La Vie fait que Toutes Formes est en perpétuel devenir et bien sur les sociétés humaines qui n'ont pas commence leur processus d'Humanisation pas avant comme disait Tolstoï la fermeture des abattoirs; Bonne journée a tout le monde et toute je n'accorde plus au masculin! hihiiii ! Ce masculin " universel " dans lequel nous disparaissont faute d'etre nommees.PS: A la coupe Europeenne de Foot l'equipe de France femme -féminine- comme disent les médias ( alors les garcons c'est l'équipe " masculine"? Et bien donc nous les filles au foot on a des " Gardiens" sisi!pas des gardiennes des gardiens! ca commence a gonfler non! Amitiés.

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    1. Heu, je ne comprends pas tout, je publie celui que je comprends à moitié :))

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  9. Je mets un peu les pieds dans le plat, juste pour indiquer que malheureusement (sans vouloir remettre en cause la valeur de ce "guide"), DGR et son caucus de femmes est tristement célèbre pour proner l'exclusion des personnes trans de ses réunions non-mixtes, ce qui a causé le départ de certain-es membres de l'organisation. Juste pour prévenir les gens qui suivraient les liens vers leurs sites, attention, ils-elles ont aussi quelques textes transphobes écrits sur cette affaire.

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    1. Il y a un contentieux entre les féministes et les trans-genres male to female, ce n'est pas une nouveauté ! Les abus chez elles (les transgenres) des stéréotypes de genre et le lobbying de certaines pour réglementer la prostitution en sont les principales raisons. De plus, les transgenres male to female ont été élevés en garçons, ils ont donc tendance à monopoliser la parole au détriment des femmes ! Ceci explique peut-être cela.

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  10. Vraiment excellent. Merci ! Très utile aussi, un lien à garder et partager !

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    1. Merci pour le partage.
      Je vois que le rétrolien qui était en anglais en 2013 (déjà 3 ans et demi, comme le temps passe !) a été traduit en français. Mais mon article est bien de ma traduction du texte en anglais à l'époque, texte qui m'avait tapé dans l'oeil :))

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