Si vous êtes comme moi cinéphiles et que vous pensez que Hollywood nous offre les plus grands metteurs en scène vivants, (je vais aussi voir des films roumains, bulgares, israéliens et palestiniens...), c'est décevant de constater la place qu'il laisse aux femmes et de voir la façon dont elles y sont traitées : en mère de famille-repos du guerrier-gage de stabilité et d'honorabilité, éternelles secondes comme dans Lord of war, ou assurant une présence minimum comme petites amies valorisant les délinquants des films de Scorsese, de Ford Coppola, de Cimino ou de Ferrara ! Tous ces metteurs en scène, c'est vrai, racontent des histoires vraies ou fictionnelles de mauvais garçons : mafieux, délinquants, hommes de main, trafiquants, avocats véreux, et les femmes ne se sont jamais encore rendues coupables de "massacres de la Saint-Valentin" entre gangs de mafieux. Ceci explique peut-être cela ? Et la légende (violente) des hommes prospère-t-elle sur les sagas des Parrains, des Scarface des Baby Face, des Al Capone ?
J'ai trouvé la description de ce test et sa vidéo sur le site espagnol Heroinas, présence active de personnage féminins dans les films. Le blog est espagnol et la vidéo en anglais.
Traduction.
"Le test de Bechdel évalue la présence des femmes dans les films. Son origine vient d'une bande dessinée de 1985 "Dykes to watch out for" d'Alice Bechdel. Voici comment il marche : un film doit répondre à trois questions :
1) Y a -t-il deux femmes ou plus, et ont-elles des noms,
2) Se parlent-elles entre elles,
3) Parlent-elles entre elles d'autre chose que d'hommes ?
Il est extraordinaire de voir comme les films ne réussissent pas ce test. Ce test ne montre pas s'il s'agit de films féministes ou si ce sont de bons films, il montre juste qu'il y a des femmes dans le film et qu'elles s'engagent sur des sujets autres que le sujet des hommes. Pour prouver que c'est un problème systémique et pas seulement le fait d'un ou deux films par-ci par-là, je vais juste montrer des films qui ne réussissent pas le test."
Suit une série impressionnante de films caricaturaux dont les pires dans le genre sont District 9, Lord of War, Blood diamonds, même Démineurs de Kathryn Bigelow, une metteuse en scène, bref presque toute la production hollywoodienne.
"Il n'y a que quelques films minoritaires qui réussissent le test de Bechdel. Ce que j'appelle un problème systémique, c'est que ce ne sont pas quelques personnes ici ou là qui n'aiment pas les femmes ou ne veulent pas qu'on leur raconte d'histoires de femmes, mais plutôt que l'industrie entière est bâtie sur la création de films qui se nourrissent d'histoires d'hommes ! La prochaine fois que vous allez au cinéma posez-vous ces trois questions : y a-t-il deux ou plusieurs femmes dedans, ont-elles des noms, se parlent-elles entre elles, et parlent-elles d'autres sujets que d'hommes ?".
Lien : Feminist Frequency
Le deuxième film adaptant le premier épisode de la trilogie Millenium de Stieg Larsson, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes (The girl with the dragon tattoo), à propos d'un journaliste engagé pour enquêter sur une disparition familiale, confirme que les femmes et Hollywood c'est une histoire compliquée. Dans Millenium de Larsson, le héros journaliste est vite rattrapé au milieu du premier roman par la vraie héroïne de la trilogie, héroïne cathartique pour Stieg Larsson, témoin impuissant lorsqu'il avait 17 ans d'un viol collectif d'une camarade nommée aussi Lisbeth (lien en anglais) : Lisbeth Salander, le personnage fictif est bisexuelle, asociale car autiste, génie de l'informatique et hackeuse, et surtout vengeresse des
malheurs que lui ont causé son père et les différents pères de
substitution abuseurs qui lui ont été imposés par la société et un corps médical aveugle. Elle est glamourisée et sexualisée, et finalement désamorcée, affaiblie (less empowered en anglais) dans le film de David Fincher, film par ailleurs illustration plutôt pesante du roman (peut-être non transposable au cinéma), mais surtout trahison de la volonté de l'auteur qui, mort à 50 ans après avoir déposé ses romans chez son éditeur, n'est plus là pour rectifier ni donner son point de vue. Cette affiche du film en est la caricature.
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Ah ouais mais c'est une affiche francaise, non ? Parce que les affiches allemandes ne ressemblent pas du tout à cela. http://www.babylog.at/wp-content/uploads/2010/06/Vergebung.gif
RépondreSupprimerLe pire, c'est qu'on ne se rend pas forcément compte de l'absence de personnages féminins ou du fait que les femmes ne sont là que pour servir l'histoire de personnages masculins.
RépondreSupprimerC'est là qu'un outil comme le test de Bechdel est bien utile pour nous ouvrir les yeux.
Sur ce sujet (et sur bien d'autres), je trouve le travail d'Anita Sarkeesian de Feminist Frequency formidable : passionnant, pédagogique, drôle et intelligent sur le fond comme sur la forme.
J'avais lu, il y a quelque temps, sur je ne sais plus quel blog, un néologisme bien pratique pour rendre compte de la faculté d'un film à passer le test de Bechdel: bechdel-compatible. Nous devrions l'utiliser systématiquement à chaque fois que nous parlons d'un film (et pourquoi pas ? d'un livre), un peu comme un réflexe (j'avoue connaître ce test depuis un moment, j'en avais fait un billet mais je ne m'en suis quasiment jamais servi quand j'évoque des films ...à tort vraiment car c'est un puissant outil de dénonciation). Qui sait, un jour peut-être les programmes télé ou critiques cinéma incluront la mention BC, au même titre que VOST par exemple, au descriptif du film.
RépondreSupprimerConcernant Millenium et l'industrie du film en général, le problème c'est que les films suivent les goûts du public. Ce n'est pas l'industrie du film qui est à incriminer, même si quelques efforts progressistes ne la tuerait pas, mais plutôt les mentalités que l'on a cessé de former à l'esprit critique. Après tout il s'agit d'une industrie et cette précision révèle bien le problème de la culture face à sa marchandisation: les supports culturels n'ont plus vocation à éduquer et faire réfléchir mais à distraire en offrant ce que les esprits formatés veulent dans une perspective de rentabilité. Et dans des sociétés profondément misogynes, que peut réclamer le public (même féminin) ?
Il est quand même intéressant de noter la différence entre le lectorat qui a adoré le livre tel que l'auteur l'a écrit et le public de cinéma qui demande tacitement une adaptation.
Un blogueur allemand écrit : "avec Lisbeth Salander l'écrivain suédois Stieg Larsson a créé un personnage principal féminin qui malgré ses poils sous le bras envoie toutes les Lara Croft de ce monde directement à la retraite". Il illustre son billet de façon rigolote :
RépondreSupprimerhovw=308&tx=67&ty=161&sig=118429221244181701211&page=10&ndsp=11&ved=1t:429,r:10,s:104
@ Euterpe : ton affiche est celle de la première adaptation suédoise 2009, le film Millenium d'Oplev avec Noomi Rapace qui propose elle, une autre Lisbeth Salander. Je l'ai vue sur M6 il y a 15 jours, hormis l'actrice, le film ne m'a pas convaincue du tout. J'attendais la version Fincher que je tiens pour un auteur, mais j'ai été déçue par son manque de transposition et par sa narration illustrative du roman en trahissant le personnage de Salander que j'avais adoré dans les romans. Ce qui prouve que Larsson a bel et bien créé une icône pop, c'est qu'on en est à la 3 ou 4ème adaptation : il y a aussi une série télé, et un feuilleton radio a été diffusé en 15 épisodes par France Culture, qui a fait un tabac d'audience, c'est dire ! Mais on n'en a pas fini avec Salander, il y aura d'autres adaptations et elle va déchirer encore longtemps les adaptateurs : clairement, elle dérange. Il doit y avoir rupture dans ton deuxième lien, je ne trouve pas le site, dommage! Enfin, il y a deux affiches du film de Fincher en France, sur la version "The girl..." Rooney Mara est de profil derrière Craig : donc pas mieux !
RépondreSupprimer@ Clumsybaby : Moi je ne supporte carrément plus la façon dont les femmes sont traitées (ou non, car dans certains films, on n'en voit qu'en arrière-plan !) par le cinéma d'auteur américain que j'adore pourtant. C'est à un point tel que j'hésite à aller voir certains films à cause de cela (plus le numérique moche et la 3 D envahissante et chère :(( !), avis aux réalisateurs, car j'étais vraiment une bonne cliente. Et je ne connaissais pas le test de Bechdel (ou alors je l'avais oublié), mais je vais creuser les travaux de Feminist Frequency, c'est sûr. :))
@ Héloïse : mais c'est une excellente idée ce BC en logo de reconnaissance de films compatibles avec la présence de femmes dans les films ! Je suis moins d'accord avec toi quand tu dis que les films suivent les goûts du public : les tests d'audience TV, films (je l'ai appris dans mes cours de marketing !) sont faux, car ils ne mesurent que l'OFFRE, le public ne répondant et ne choisissant que parmi ce qu'on lui offre, ils ne mesurent jamais la DEMANDE : on peut en conclure que les producteurs ne connaissent pas la demande. Ceci doit expliquer des succès non prévus et donc surprenants de certains films comme Goodbye Lenine, (un fils qui adore sa mère et fait tout pour lui éviter le choc de la chute du Mur de Berlin, une pure merveille cinématographique pouvant contenter le spectateur lambda et le cinéphile, selon moi) ou Titanic, un grand film sentimental avec personnages féminins qui touchent le public y compris masculin- films plébiscités qui démontrent que le grand public attend autre chose que ce qu'on lui propose habituellement. Ce sont les auteurs et producteurs en majorité mâles qui imposent au public leur vision du monde. Y compris en France où on a le même problème.
Je te remets le lien (je crois que celui-là est bon).
RépondreSupprimerJ'aurais juré avoir mis le lien! (Je suis fatiguée, je crois).
RépondreSupprimerhttp://www.philibuster.de/tag/millenium-trilogie.html
Difficile, je pense, de démêler ce qui est du fait du public et de celui des producteurs. Ce que l'on remarque en matière de culture, c'est que dès que l'un de ses produits est soumis aux lois du marché sans garde-fou (comme l'est le prix unique du livre, par exemple), il se produit un nivellement par le bas en termes de qualité et la disparition d'oeuvres marginales ou à démarrage lent. La production littéraire américaine qui ne bénéficie pas de l'apport des mesures de la loi Lang que l'on constate ici peine à proposer une offre diversifiée et notamment des romans étrangers (2% si je me souviens bien !). Tout produit qui ne correspond pas aux goûts du plus grand nombre est écarté en raison de sa faible rentabilité, c'est la loi du marché !
RépondreSupprimerJe ne nie pas que l'offre pourrait être différente si, comme tu le soulignes, elle n'était pas aux mains de mâles conservateurs mais il revient au public d'influer sur cette offre par des demandes soutenues. Mais pour cela, il faudrait (re)mettre en place une véritable éducation populaire telle que l'avait conçue certain.e.s il y a quelques décennies. Esprit critique, conscience politique au sens large du terme, tout ceci a disparu sous des tonnes de supports à vocation au mieux distrayante (ce que je ne renie pas si la diversité est possible), au pire lobotomisante.
Je pense que le test de Bechdel serait plus intéressant s'il existait un test inverse sur la place des hommes. Cela permettrait de savoir si le cinéma "oublie" les femmes, ou s'il a plutôt tendance à créer une ségrégation entre films "de filles" et "de garçons".
RépondreSupprimerJ'ai quelques exemple de films où les hommes jouent les potiches, mais il est vrai que ce sont souvent des comédies pas très intéressantes. Même si j'ai bien aimé "Le Diable s'habille en Prada".
@ Matou : ???? On ne doit pas regarder le même cinéma, des hommes potiches je n'en vois pas et "Le diable s'habille en Prada", film mineur et minoritaire, n'est en rien comparable aux opéras tragiques d'un Coppola (père) ni d'un Scorsese -avant l'irruption malheureuse de Di Caprio dans son cinéma, précision indispensable-, pour ne citer qu'eux ! Patriarche incontesté et maltraitant, prince charmant attrape-nouille, sauveur du monde (le monde a-t-il besoin d'être sauvé -ou n'est-ce pas plutôt la narcissique et boiteuse humanité qui l'habite, toujours cette confusion entre nous et la planète qui nous survivra, je ne me fais pas de soucis pour elle), voyou, tueur en série, chef de guerre et de gang, trafiquant : le cinéma est rempli de leurs exploits sanglants, terrifiant oxymore. L'industrie est entre leurs mains donc les femmes y font au mieux de la figuration, puisqu'ils se suffisent à eux-mêmes et qu'ils ne sont intéressés que par leurs hauts faits de guerre -baume à leur frustration et à leur nihilisme !
RépondreSupprimer@ Héloïse : je n'ai pas trop les moyens de m'acheter des livres à 20 euros (lus en 2 heures) aussi, soit j'attends qu'ils paraissent en poche, que j'achète d'occasion si je veux les avoir dans ma bibliothèque perso, soit mieux, je les emprunte à mes bibiothèques municipales. Les américains ont, je trouve, une grande littérature noire et protestataire (dark and protest), comme leur cinéma (je parle évidemment de films d'auteurs, ce qui ne signifie pas forcément petit budget), mais comme ils sont à la taille d'un continent avec un "marché" de 300 millions d'habitants, ils ont sans doute tendance à s'en contenter. Ainsi que de leur population qui vient de partout, riche de cultures différentes. Par ailleurs, le cinéma, malgré sa dimension industrielle (investissement lourd, ROI lent et statut de mass media) est un art à part entière, puisqu'il propose une vision du monde, celle de l'auteur qui (l)s'exprime.
@ Matou : je repense à un film qui aurait sans doute rempli les trois conditions du test de Bechdel : il s'agit de Erin Brockovich de Steven Soderbergh (2000) l'histoire d'une femme militante contre une société de Gaz et d'électricité, qui a fait un succès au cinéma. Elle est présentée en mère de famille plan plan jouée par une Julia Roberts à contre-emploi, mais à la fin elle gagne !
RépondreSupprimerhttp://www.imdb.com/title/tt0195685/
Oui, c'est sûr que le prix unique du livre ne garantit pas son accessibilité et, par les temps qui courent, il devient difficile de se payer les titres dont on a envie (que les médiathèques ne proposeront pas et qu'il va falloir attendre des mois pour l'avoir en poche ou d'occasion !). Mais il permet une diversité éditoriale certaine que les pays où le livre est contraint aux lois du marché n'ont pas. Idem pour le cinéma où le CNC intervient sous forme de subventions qui permettent de réaliser des films même si l'on n'a pas un gros budget à disposition.
RépondreSupprimerLe cinéma est un art à part entière, oui. C'est justement pour cela qu'il faut protéger la création du monopole (et du biais) que crée l'argent.
Je ne suis pas anti-américaine mais je n'aime pas leur libéralisme virulent, notamment quand il s'agit de culture (et de protection sociale).
Hello,
RépondreSupprimerjuste pour signaler que ce test est très intéressant mais peut donner des résultats a priori... Paradoxaux.
Ainsi Machete (un ancien policier mexicain qui règle ses comptes avec la mafia) réussit haut la main le test, sans pinailler du tout, alors que, hum, comment expliquer ça.... (et oui, au départ cette bande-annonce était une blague mais elle a eu tellement de succès que le réalisateur a vraiment fait le film)
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19139040&cfilm=129815.html
En voyant la bande-annonce, je ne vois pas comment ce film qui a l'air très mauvais en plus, mais ce n'est pas le sujet je sais, peut réussir le test. Il s'agit manifestement d'un film de mecs où les femmes sont des fantasmes de mecs (en soutifs et gros guns phalliques) bourré de violence. Aussi, j'ai des doutes. Mais je ne vais pas tenter de le regarder pour savoir : le mystère restera donc entier. Apparté : ces films bourrés d'effets spéciaux visuels et sonores sont vraiment la plaie du cinéma actuel. Ca fait deux ans que je n'ai pas vu un film d'auteur correct, le dernier étant une copie restaurée d'un film de 73, Badlands de Terrence Malick ! La technique 3D a vraiment remplacé le talent.
Supprimery a pas tant d'effets spéciaux que ça (c'est un film de bourrin à l'ancienne on va dire) et il n'a pas été tourné en 3D, à ma connaissance.
RépondreSupprimerEnsuite j'aurais voulu retrouver un extrait vidéo de la scène en question, pas réussi. Mais je ne suis pas la seule à l'avoir remarqué:
http://bechdeltest.com/view/1528/machete/
(et en plus, la discussion ne tourne pas autours de chiffons ;) )
après oui, c'est un film violent, qui mériterait beaucoup plus que son petit -12 ans à l'affiche. Mais justement le film se tient sur cette tranche de 3eme degrés très subtil dans la surcharge (la débauche de gore et de jolies filles, y a pas une moche du film) hyper caricatural et une intrigue de base très bien ficelée autours de la police de l'immigration, de la traversée de la frontière par les mexicains et de l'implication du trafic de drogue. Alors oui ce n'est certainement pas un film qualifiable de féministe, pas non plus qui mérite un oscar mais c'est loin d'être le pire de sa catégorie.
Bien que le Parrain soit cité dans votre article, je suis au regret de dire que 2 des 3 Parrains passent le test de Bechdel (ce qui d'après vous est une qualité plutôt rare).
RépondreSupprimerParrain 1:
1) Y a plus de 2 femmes et elles ont des noms
mais ne se parlent pas entre elles et ne parlent que d'hommes.
Parrain 2 (1974):
1) au moins deux femmes importantes
2) qui se parlent entre elles
3) ne parlent pas que d'hommes mais aussi d'enfants et de famille (ne pas oublier que la famille est le thème central de la trilogie).
Parrain 3 (malgré une large partie de l'intrigue au Vatican)
1) au moins 3 femmes importantes dont une TRES importante
2) qui se parlent entre elles
3) parlent d'hommes, de famille, mais aussi d'affaires et de culture.
Tout cela pour une trilogie
* dont le début de réalisation remonte à 1972,
* le début de l'histoire en 194 (voire avant la Première Guerre Mondiale si on tient compte du cross over du 2è opus)
* dans un milieu très masculin
* de siciliens
Compte tenu du contexte je trouve que le degré de féminisme est au contraire très avant-gardiste.
Trouver qu'un film de parrains (le paroxysme de ce que l'hétéro-patriarcat peut produire comme concours de machisme et de violence) avant-gardiste en matière de féminisme, c'est original ! Vu le sujet traité, je n'aurais même pas cherché. Je suis fan de la trilogie de Coppola, surtout du 1 et du 3, tragédies opératiques, mais de là à les trouver féministes, c'est un pas que je ne franchirai pas. Mais c'est promis, à la prochaine vision, je regarde de plus près. Enfin si les femmes battues et bafouées néanmoins mères de famille productrices d'héritiers ne me brouillent pas la vue !
SupprimerJ'avais bien aimé le livre (Millenium), et j'ai trouvé que même si le film de Fincher s'approchait un peu plus du roman, le personnage de Lisbeth était un peu "trahi".
RépondreSupprimerJ'avais vu une vidéo sur TED sur le même sujet et j'avais été perturbée (pour ne pas dire choquée) quand le mec avait parlé d'Argo (que je n'ai pas vu). Il disait que dedans il y avait des hommes et des femmes et que dans une scène, les hommes parlaient de sujets très sérieux et là, une femme arrivait et disait..."tu viens bientôt te coucher, Chéri?"
Ou comment regarder les films en se demandant comment c'est possible de refléter cette image...
Clairement, il faut lire la trilogie de Larsson, les transpositions filmiques sont oubliables. La trilogie est empowering pour les femmes. Hollywood, entreprise culturelle industrielle a politiquement intérêt à montrer des femmes utilitaires et emmerdeuses, puisque l'industrie poursuit les objectifs du patriarcat : diminuer voire anihiler les femmes. La preuve ? Tous ces cadavres de femmes qu'ils nous montrent en permanence. Bechdel compatibles : Elizabeth the golden age, Erin Brockovich, Zero dark thirty... et plein d'autres.
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