Actualisation 26/9/11 : "trop instruite, trop forte, trop brillante, trop têtue et trop difficile à contrôler" selon son ex-mari, Wangari Maathai, féministe, environnementaliste, Prix Nobel de la Paix, vient de mourir à 71 ans. Lien vers l'article du Monde et vers The Green Belt Movement qui, sous son impulsion a fait planter par les femmes kényanes plus de 45 millions d'arbres.
Aujourd'hui, les humains, hommes et femmes de la planète ont un problème : ils trahissent la moitié de leur population.
Les femmes ont moins de chance de survie à leur premier anniversaire, moins de chance d'avoir accès à l'eau potable, d'être propriétaires de leurs terres et de contrôler leur propre argent. Aujourd'hui, les femmes sont plus susceptibles d'être illettrées, de souffrir de violence dans leur foyer, de travailler sans être payées, de MANGER MOINS par temps de crise, aujourd'hui, les femmes sont plus susceptibles de mourir parce que femmes ! Partout sur la planète.
Ne pas investir dans le potentiel des femmes, c'est limiter le potentiel d'un pays. THINK EQUAL !
Banque Mondiale / Think Equal
Et en France, pays des droits de l'homme si bien nommé, quand en 2011, une femme est battue comme plâtre à la maison et qu'elle va demander de l'aide en portant plainte dans un commissariat de police, bien qu'elle soit une victime elle est d'abord placée en garde à vue et menacée d'expulsion ! On discute de la violence conjugale après ? Ca se passe en France aujourd'hui à Bastia. Comme cela s'est passé il y a un an et demi en février 2010 dans le Loiret avec Najlae : les deux affaires sont exposées sur le blog de Circé pour Farida Sou en ce moment, et Najlae, l'année dernière.
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Merci d'avoir relayé l'annonce du décès de Wangari Maathai ! Rfi a fait l'effort de la relayer aussi mais sans passer d'enregistrement de sa parole en guise d'hommage à son action. Cela aurait été trop demander de sa part et pourtant c'est une radio très centrée sur l'Afrique !
RépondreSupprimer@ Euterpe : en France aussi, elle passe dans les brèves des fins de journaux ; ça me paraît pourtant la moindre des choses : femme, africaine, défendant l'environnement, féministe passant à l'application de ses idées, elle va manquer. Corinne Lepage lui rend hommage : http://twitter.com/#!/corinnelepage
RépondreSupprimerL'histoire de la femme qui est placée en garde à vue me laisse perplexe. Néanmoins, je ne suis pas surprise, parce qu'on entend des histoires de ce genre constamment. Même une plainte pour viol suscite des réactions ''bizarres'' dans les postes de police.
RépondreSupprimerLorsqu'on est une victime de sexe féminin, on ne demande pas que des preuves: on accuse de mentir. C'est souvent enrageant.
@ La québécoise féministe : les deux fonctionnent de la même manière : déni de justice aux femmes victimes du machisme, et rajout de non assistance à personne en danger à l'immigrée et double peine, puisqu'en plus elle est expulsée.
RépondreSupprimerpour enrichir le débat:
RépondreSupprimerhttp://www.inegalites.fr/spip.php?article1381
grr! ça ne s'améliore pas! Mais où sont passés nos combats des années 70!
@ hébé : j'ai bien peur que nous soyons en plein backlash, et sans l'audace de ces années-là.
RépondreSupprimerA propos d'années soixante-dix, connaissez vous ce film avec entre autre Philippe Léotard, La traque ?
RépondreSupprimerIl est terrifiant, mettant en parallèle la chasse, et la poursuite féminine.
Je n'en dis pas trop, pour ne pas dévoiler l'histoire si vous ne l'avez jamais vu.
Il y a aussi des thèmes de films, qu'on n'oserait plus guère faire.
Non, je ne connais pas (ou alors mon cerveau fait l'impasse), mais le synopsis est sur IMDB ; (http://www.imdb.com/title/tt0073815/) et sur Wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Traque_%28film,_1975%29) ; je ne suis pas friande de ce genre de films où les femmes sont toujours les victimes traquées, COMME LES ANIMAUX, dans une chasse où les hommes sont chasseurs, et la chasse me révulse.
RépondreSupprimerC'est un film trés angoissant, il met très mal à l'aise, mais il fait parti de ces films qui dénonçaient (celui ci d'une façon assez étrange, par le biais de la chasse) le viol, et la domination masculine, l'effet de groupe. Il y en avait souvent dans ses années là (Coup de tête, Le passager de la nuit, Dupont la joie, etc). Il y en a moins me semble-t-il de nous jours, et j'y ai repensé, lorsque vous regrettiez avec une de vos lectrices, un moins grand engagement féministe de notre époque.
RépondreSupprimer@ Christophe Aubert : J'ai vu (et revu) les trois autres qui sont excellents, mais pas celui-là. L'engagement féministe est toujours là, mais moins radical, plus éparpillé, plus individualiste, en revanche le backlash (retour en arrière) est terrifiant. Merci pour l'info sur ce film.
RépondreSupprimerJe voulais dire Le passager de la pluie, mais vous aviez traduit et corrigé de vous même.
RépondreSupprimerPour le retour en arrière, il s'est passé là, ce qui s'est passé pour la maladie Sida par exemple, on a trop vite pensé que c'était gagné. On a trop vite pensé, après que les lois des années 70 et 80 aient pratiquement ramené à égalité femmes et hommes, que les mentalités suivraient naturellement. Cela ne s'est pas avéré juste. En grande partie parce que nos élites particulièrement, et souvent, n'ont pas montré l'exemple.
Mais c'est bien que des personnes comme sur ces blogs reprennent ce combat.