Actualisation 12/9/11 :
Pendant qu'on parle de sujets qui énervent et qui prouvent que le backlash et ses tenants n'ont plus aucun complexe, j'ai entendu samedi matin, sur Europe 1 (oui, je sais, il faudrait que j'aille prendre l'air ailleurs, le matin !) à l'émission "C'est arrivé demain", par ailleurs émission de promotion de livres et de films juste sortis-comme ça tombe bien, le bon docteur Aldo Naouri, pédiatre de son état, et accessoirement écrivain de livre de conseils pour (bien ?) élever les enfants, dire les deux phrases suivantes lors de son interview : "Le patriarcat a été une construction nécessaire.... il oppose à la PUISSANCE de la mère, le POUVOIR du père" ! Et last but not least, brut de fonderie comme on dit dans l'industrie : " Le couple qui ne fonctionne pas, c'est belle-mère/belle-fille ; le couple beau-père/gendre fonctionne mieux, la relation est plus harmonieuse, il permet même aux hommes de se réconcilier avec leur père !". Tout ça pour vendre son dernier livre Les beaux-pères, les belles-mères, leurs brus et leurs gendres, que je ne vous conseille pas d'acheter. Avec des préceptes pareils, on n'a pas fini d'entendre des pubs du genre "On va inviter ta belle-mère et lui faire des pommes allumettes à cette vieille chouette" !
10/9/2011
Pour toutes celles et ceux, parisiennes et franciliennes, qui se sentent concerné-e-s par le viol, une manifestation est organisée dimanche 11 septembre 2011, à 14 H Place des Vosges à Paris 4ème. Pour en savoir plus, cliquer sur Le féminin l'emporte, La Marche Mondiale des femmes, et le site d'informations Égalité.
Une lettre aux associations de défense des droits des femmes est publiée sur le site Sisyphe qui renvoie aussi à d'autres liens informant sur une affaire dont on a peu parlé, à propos du verdict révoltant -les peines prononcées sont ridicules au regard des crimes commis- rendu en juillet 2011 par la cour d'assises des mineurs du Vaucluse dans une affaire de viol en réunion, de séquestration et de prostitution, tous commis en avril 2005 PENDANT 12 JOURS à Carpentras sur une mineure de 14 ans, par une bande de 30 jeunes hommes âgés de 16 à 22 ans. Ou comment en France, aujourd'hui, les affaires de viols aggravés où la victime est forcément détruite psychiquement pour toujours, aboutissent à un déni de justice avec circonstances atténuantes et prononcé de peines légères. Le patriarcat défend pied à pied ses privilèges et droits de cuissage ; il n'y a pas qu'au Etats-Unis avec Nafissatou Diallo, il y a d'autres victimes moins médiatisées dont il faut absolument parler aussi.
Enfin, Pierre Charron mérite le prix de la goujaterie, du sexisme et de la beauferie les plus impénitents à propos de sa phrase sur Chantal Jouanno, tête de liste UMP pour les sénatoriales : "Qu'elle soit sur les tatamis ou au lit, elle est tête de liste". On en est là, en matière de débat politique dans la France d'aujourd'hui. L’assommoir misogyne continue et prospère. C'est dur la parité.
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La Place des Vosges, est-ce bien nécessaire ? Il y a déjà tant de monde pour donner de l'importance à de l'inutile ? Cela continue de faire vulgaire...
RépondreSupprimerEt devant chez Charron, qu'est-ce qui est prévu ?
On peut toujours ne rien faire mais ce n'est pas trop ma position (je suis trop loin de Paris mais autrement j'y serais !) : c'est juste une proposition et une alerte. Pour ce qui concerne Charron, on peut lui écrire sur son blog, son site internet, (plus à l'UMP en tous cas) il doit bien avoir une adresse où lui exprimer son indignation en... individuel. Place à l'imagination. On peut aussi s'insurger auprès de la cour d'assises du Vaucluse ou du Ministère de la Justice. Je sais que certains trouvent que rien ne sert jamais à rien, mais la résignation n'est pas du tout mon trip.
RépondreSupprimerJe me doute bien que tu ne publiera pas mon post, ce dont je me fous, mais tu le liras et c'est ce qui m'importe. Et tu verras que la question est incontournable.
RépondreSupprimerToi, comme d'autres sur votre journal d'une femme de chambre, avez scrupuleusement fait remarqué que l'histoire DSK/Diallo était hautement emblématique: le grand méchant blanc riche et puissant représentant l'ordre patriarcale contre la pauv'immigrée victime.
Et Breivik, c'était bien un faciste misogyne et masculiniste (oui je sais que c'est un pléonasme) se réclamant du christianisme et de l'occident chrétien. Aucun doute là dessus et on l'a dit.
Alors va jusqu'au bout de l'énoncé dans cette affaire également ou n'en parle pas. "Sidonie", la jeune victime en fugue qui n'était pas femme de chambre, et dont on a la certitude absolue qu'elle a bien subi ce qu'elle a subi (ils ont filmé leurs exploits) a été violée par...? Par qui? Allons sort la tête du sable, ça t'évitera d'avoir l'air d'une autruche.
Prononce les paroles qui recouvrent la vérité. Des délinquants? Des criminels? Oui, certes, mais encore? Des gens qui revendiquent une culture bien à eux, n'est-il pas? Laquelle, dis voir?
ça te parait suffisant, là, d'un seul coup, d'édulcorer, d'euphémiser, "des jeunes hommes" bein voyons. Survolons, survolons, prenons un ton grave de bonne abbesse pour servir la messe antipatriarcale, parce qu'à appeler les choses par leur nom, ça pourrait provoquer des émeutes, pas vrai? Donc autant geindre sur ces pauv' femmes victimes et rester dans le vague du "patriarcat défend pied à pied ses privilèges et droits de cuissage".
Et bien vois-tu ce survol, cette euphémisation, j'appelle ça omertà.
@ Floréale : Je ne comprends pas tout, mais quand même c'est dingue : quand on ne dit rien, on est accusées de silence et quand on publie un lien, on est accusées d'omerta (silence en dialecte sicilien je crois ?). Si on parle de mon deuxième paragraphe et de sa victime, oui, il s'agit de garçons d'une cité, c'est mentionné noir sur blanc sur le site de Sisyphe. Je n'ai fait que résumer et renvoyer vers leur lien, je ne vois pas d'intérêt à hacher et souligner le texte : mes lectrices et celles de Sisyphe savent lire sans explication de texte, non ? D'autre part, le viol ne fait pas partie d'une culture particulière, mais il est bien une constante à mon sens de la domination des femmes, il s'appuie dessus, et elle se perpétue avec lui. Il nous rappelle via les victimes que nous sommes juste de la viande à viol.
RépondreSupprimer@ Floréale : Rien sur Tron ni sur Mahéas ? Riches et puissants ou pauvres et misérables, le viol est une arme de guerre contre les femmes, réaffirmant aux victimes qui servent pour l'exemple, ainsi qu'à toutes les autres femmes, de tous temps, que les hommes ont tous les droits : violer, tuer, exploiter, parasiter les femmes (et les animaux). Détruire en somme.
RépondreSupprimerAldo Naouri, c'est ce pédiatre qui a dit il y a quelques années qu'il ne fallait pas dire à ses enfants qu'on les aimait, leur supprimer doudous et biberons à 2 ans (parce que sinon il l'aura encore à 15 ans^^), ne pas expliquer mais ordonner, interdire à un tout petit garçon qui se " masturbe " (chose normale dans le développement...) de le refaire car sinon il le fera toute sa vie, etc...
RépondreSupprimerCe toubib, avec ses phrases toutes faites, et maintenant sur le couple belle-mère/belle-fille est un crétin dangereux, même s'il justifie ses propos par plus de 40 années d'expérience.
@ Angèle : je l'entends de tps en tps sur les radios, je ne lis pas ses livres, je ne suis pas trop concernée par le sujet, mais il apparaît solidement réactionnaire dans ses propos sur les femmes et j'ai trouvé sa sortie sur les belles-mères frappée au coin de l'omniprésente misogynie ! D'après ce que tu rapporte, il a peur de la relation à la mère. Mais je ne sois pas spécialiste du tout.
RépondreSupprimerIl nous confirme, Aldo Naouri, ce que nos savons bien: ce sont les hommes qui ont PEUR des femmes qui s'acharnent à les dominer. Et lui, c'est SA propre panique devant les femmes qu'il s'emploie, livre après livre, à exorciser. Manifestement sans y parvenir. Sans doute une question de "bénéfices secondaires", au sens propre bien sûr.
RépondreSupprimerLa question, quand même, c'est POURQUOI un type pareil bénéficie-t-il d'une telle armée de publicitaires dont ce n'est, normalement, pas le métier. Diogène, aujourd'hui, avec sa lanterne, chercherait vainement "un journaliste!".
@ cultive ton jardin : OK avec ton raisonnement, il n'aime pas les femmes, leur "puissance" fantasmée lui fait peur. Les journalistes ne font plus que la promotion de livres, de films , de CD et de pièces de théâtre. Il y a longtemps qu'ils passent les plats, généralement médiocres.
RépondreSupprimerJe ne lis pas non plus ses livres, Dieu merci, mais ses nombreux textes sont dispo sur le net et c'est gratiné. Comment peut-il oser écrire des choses réductrices telles que " Etre femme, c'est envie d'aller au lit avec un mec ", ou " Etre couple, c'est " Baisez " ou encore " Etre le meilleur père pour ses enfants, c'est se débrouiller pour que sa vie durant, la mère de ses enfants soit amoureuse de lui ".
RépondreSupprimerNon seulement il n'a pas l'air d'aimer les femmes en tant que telles, mais il n'a pas l'air d'aimer les hommes non plus, puisqu'il cherche très souvent à les monter les uns contre les autres, comme s'il y avait besoin.
Je ne sais pas dans sa vie perso ce qui peut justifier ses propos, je crois qu'il est passé par la psychanalyse avant la pédiatrie, mais ça fait peur, et surtout lorsque l'on sait que beaucoup de mamans ne jurent que par ses écrits!
@ Angèle, en effet, dis donc, il a l'air gratiné ! Encore un normopathe sans imagination, la diversité connaît pas, ou alors, c'est politique : défendre à tout prix l'hétéro-patriarcat, parce que sans cela, les hommes ont tout à perdre en matière de pouvoir si on change quelque chose.
RépondreSupprimerBah tu vois, je suis moins classe et moins diplomate que toi et je dirais simplement que c'est un gros con :))
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