lundi 2 mai 2011

Cinq mythes sur les végéta*iens - Carol J Adams

Les femmes sont moins "carbonées" que les hommes  
selon 20 Minutes : En France, les hommes émettent en moyenne 7 kg de carbone de plus par jour que les femmes (39,3 contre 32,3 kg) ; les émissions de carbone (CO2, un gaz à effet de serre) sont directement corrélées au niveau de vie et à la richesse. Les femmes étant plus pauvres que les hommes PARTOUT sur la planète, elles rejettent moins de carbone dans l'atmosphère. Les voitures, les transports et la quantité de viande consommée plombent le bilan carbone des hommes ! Plus pauvre = pas de grosse voiture (moins de kilomètres et conduite plus souple, transports en commun), pas de grosse montre, pas de gros engins, en un mot. Et comme nous mangeons moins de cadavre et plus de légumes, ça chiffre aussi... dans le bon sens !
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Dans Le Washington Post du 31/3/2011, Carol J Adams, auteure de The sexual Politics of meat dont j'avais fait un résumé ICI, publie une intéressante tribune libre "Cinq idées reçues sur le véganisme*". Je vous en propose ci-dessous la traduction. Voir en bas du billet les définitions : végan/végétalien et végétarien.

"Bien que l'ancien Président Bill Clinton ne soit pas techniquement un végétalien**, son choix l'année dernière d'un régime à base de légumes, sans viande et sans laitages -accompagné d'une perte de poids de 12 kg- a fait les titres d'un petit mouvement qui ne demande qu'à grandir. Après tout, seulement 3,2 % des américains sont végétariens et juste 0.5 % dressent le drapeau vegan, évitant tous produits et sous-produits animaux dans leurs cuisines et leurs placards.
Mais le véganisme est-il bon pour la santé ? Est-ce qu'il émascule ? Est-il difficile ? Voyons les tenants et aboutissants de cet inhabituel style de vie. 

1. Les végétaliens ont du mal à trouver suffisamment de protéines.
« Où trouvez-vous vos protéines » ? est probablement LA question qu'on pose aux vegans. Mais les protéines ne viennent pas obligatoirement des animaux. Les protéines de plantes ne sont ni incomplètes ni inadéquates – et elles sont riches en fibres et pauvres en graisse et en cholestérol. Les protéines animales, qui ne contiennent pas de fibres, sont hautement chargées en graisses et en cholestérol, elles sont associées au risque accru de maladies cardiaques, de perte de calcium osseux et d'un mauvais fonctionnement des reins.
Les nutritionnistes sont d'accord pour reconnaître que des adultes qui consomment environ 2000 cal par jour doivent y trouver environ 50 grammes de protéines. Que doit faire un vegan ? Eh bien, une demi-tasse de pois chiches contient 6 gr de protéines, une demi-tasse de tofu en contient 20 gr, un burger vegan en contient environ 15 gr : nous pouvons obtenir nos 50 gr très rapidement, sans viande ni jambon.
Tout régime vegan incluant des légumes variés procure toutes les protéines dont a besoin un individu. C'est vrai pour les adultes, les ados et, selon le pédiatre Benjamin Spock, pour les enfants. Comme l'expliquent les nutritionnistes Brenda Davis et Vesanto Melina dans « Devenir vegan » la réponse à cette question fréquente est : « de toutes les plantes complètes que je mange ».  

2.  Les végétaliens ont de multiples règles à propos de qui peut être mangé.
Il apparaît aux végétaliens que ce sont les mangeurs de viande qui croulent sous les règles. Aux USA, les gens mangent du bœuf mais pas de cheval, du poulet mais pas de chat. Parmi les Hindous en Inde, les vaches sont interdites à la consommation, tandis qu'aux Philippines et en Corée, Lassie*** est au menu. Certaines religions interdisent le porc, pendant que d'autres non. En face de ces différentes et souvent contradictoires normes, les vegétaliens n'ont qu'une règle : nous ne mangeons intentionnellement, n'utilisons ou ne portons rien qui provienne d'un animal que ce soit de la viande, des œufs, du lait, de la laine, de la soie ou du miel.
Si le véganisme semble avoir besoin d'un manuel d'instruction, c'est parce que des animaux morts se présentent dans les endroits les plus inattendus. La plupart des chamallows contiennent de la gélatine, dérivée d'os. Ainsi que les gélules et les pellicules photos. Les fonds de tartes contiennent de la graisse de boeuf, et la pâte de dentifrice peut contenir de la moelle osseuse. Il y a des protéines d'œufs dans les shampoings. La liste est sans fin. Mais dans notre chaîne de supermarché, de plus en plus de produits sont vegan-friendly. En 2011, ce n'est pas si difficile d'atteindre l'idéal simple des vegans : essayer de faire le moins de mal possible.

3. Le veganisme est dévirilisant – les vrais hommes mangent de la viande.  
En 1990, j'ai écrit un livre titré « The sexual politics of meat » pour disséquer l'idée que manger la chair des animaux rendait fort et viril. Le mythe gagna du terrain dans les années 60 quand les anthropologistes Desmond Morris et Robert Ardrey attribuèrent l'avancée de la civilisation à « l'homme chasseur ». Aujourd'hui, les messages culturels [...] affirmant qu'un mec qui achète du tofu doit « restaurer l'équilibre » en s'achetant une énorme voiture (video ci-dessous NdlT), renforcent le mythe. Même Michael Pollan qui décrit une chasse à l'ours dans « The Omnivore's dilemma », tombe dans le piège que les hommes doivent se livrer à la prédation. « Marcher avec un fusil chargé dans une forêt inconnue bruissant des signaux de la proie est excitant ». Pour les végétaliens, cette pornographie de bande dessinée pour chasseurs est ridicule. Ce que Pollan voit comme un dilemme, nous le saluons comme un choix.
Si les « vrais hommes » ont mangé de la viande, ce n'est plus vraiment le cas. Le légendaire champion olympique Carl Lewis est végétalien. L'ancien champion de boxe poids lourd Myke Tyson est végétalien. [....] A Austin, une groupe de pompiers est devenu végétalien. Mais au-delà des noms fameux qui ont embrassé le véganisme pour des raisons d'éthique et de santé, est le fait irrévocable que manger de la viande n'augmente pas la libido ni la fertilité, et qu'un régime végétalien ne les diminue pas.

4. Les végétaliens se préoccupent d'avantage des animaux que des humains.
Le véganisme est un mouvement de justice sociale qui inclut la préoccupation des animaux mais aussi de nombreuses questions qui affectent les humains. Les choix alimentaires des végétaliens tiennent compte du coût environnemental de la production de viande et de lait, des maladies cardiaques, des crises de santé publique liées à l'obésité, et, comme Eric Schlosser le souligne dans « Fast food nation », des misérables conditions des abattoirs où les travailleurs souffrent de plus de blessures que dans n'importe quelle autre industrie. En fait, manger végétalien un jour par semaine fait plus baisser votre empreinte carbone que de manger local chaque jour de la semaine.
Le coût économique d'un système exerçant sa cruauté envers les animaux dépasse de loin les images choquantes des films clandestins tournés dans les fermes industrielles. Manger du bétail nourri avec du grain provoque la montée des prix du blé ; les prix élevés contribuent aux émeutes de la faim de 2008 à Haïti, au Bangladesh, en Egypte et partout dans le monde. La production de viande industrielle permet aux bactéries infectieuses telles les salmonelles de se glisser dans notre ration alimentaire. Et traiter une génération élevée avec des Big Macs bon marché sera un réel défi au financement de la Sécurité Sociale.
Se préoccuper des animaux signifie se préoccuper aussi des humains.

5. Ça coûte cher et c'est difficile de devenir végétalien. 
Essayez le véganisme une journée et voyez ce qui se passe. Est-ce si difficile de remplacer la sauce de viande par de la sauce à la tomate-basilic maison ? De prendre de la pizza garnie de légumes plutôt que de fromage et de viande ? De faire une grosse salade et y ajouter des pois chiches plutôt que de la dinde ? De commander un plat vegan dans n'importe quel restaurant ethnique riche de plats végétaliens -Éthiopiens, Thaï, Vietnamien, Chinois et Italien ? 

Une des raisons pour lesquelles Patti Breitman et moi avons écrit « Comment manger comme un végétarien sans avoir jamais voulu en devenir un » était de montrer aux gens comme il est facile d'être végétalien. Si vous avez l'habitude d'un régime alimentaire à base de boeuf, poulet et porc, le végétalisme peut élargir vos options. Vous commencerez par découvir une variété de facons de cuisiner le tofu, le seitan, le tempeh et toutes les protéines végétales, avec divers légumes, graines et haricots. Dans certains endroits, ces produits peuvent être plus difficiles à trouver que des hamburgers, nuggets ou filets, mais ils ne sont pas obligatoirement plus cher. Et ils peuvent vous économiser des frais de santé sur le long terme. Les non végétaliens pensent que changer est difficile. Ne pas changer l'est encore plus."

Vidéo de la Publicité Hummer : Restore the balance !
(Ne faites pas ça, les garçons qui mangez des carottes et du tofu, c'est ridicule !)



* Véganisme (du vegan anglais francisé) ou végétalisme, c'est pareil ; végan-e ou végétalien-ne, c'est synonyme.
**Clinton qui a eu un accident de santé grave n'est pas techniquement végan puisqu'il mange encore de son aveu "encore un peu de poisson".
*** Lassie est une chienne colley, héroïne d'une série télé fameuse.

Carol J Adams a écrit "The sexual politics of meat" et "Pornography of meat". Elle vit dans les environs de Dallas.
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Carol J Adams est végétaLienne. Les végétaRiens eux, ne mangent aucun animal : ni viande rouge ni blanche, ni charcuterie, pas de poisson, pas de coquillages ni de crustacés. Autant il est assez difficile de devenir végétalien du jour au lendemain, autant c'est facile de bannir toute viande ou poisson de sa ration alimentaire, sans se bourrer pour autant d'œufs, de fromages ou de laitages. Et être végétarien c'est déjà un grand pas vers la non-violence dans l'assiette ; ça donne le temps de trouver et d'essayer des légumes oubliés, locaux et de saison, de trouver et faire des recettes de salades avec plein de légumes et légumineuses, d'essayer des plats vegans et de parfaire ses recettes en rencontrant d'autres végéta*iens. Je pense que l'étape préliminaire, c'est le végétarisme, autrement le risque est grand de se décourager.

Quelques liens : Pigut, Manger végétarien, Valérie Cupillard, La Cuillère/vegan,Végébon.

Actualisation 4/5/11 : j'apprends par Twitter que le site VegMag a relevé qu'une "boucherie végétarienne" a vu le jour en Hollande ! Intéressant ! J'aurais plutôt appelé cela un traiteur végétarien, parce que "boucherie végétarienne" c'est diablement oxymore !

14 commentaires:

  1. ça fait plaisir de rencontrer parfois des gens qui relance ces affirmations bien documentées.

    j'ai découvert le féminisme à 15ans en 1975 et le végétarianisme à 17 ans : je subissais les modèles patriarcaux carnés et phallocrates autant dans ma famille que dans les milieux scolaires et était un enfant solitaire rasant les murs.

    j'ai toujours eu horreur de la viande et de la culture qui l'entoure tant ma famille m'était insupportable de bêtise, de vulgarité, de "grosseur", etc...
    à l'époque il y avait la télé à la maison et je ne ratais jamais l'émission d'Apostrophe : un jour je suis tombé sur la venue de Kate Milett et Gysèle Hallimi. ça m'a conquis. un an après, entrant dans un lycée, je découvre un prof végétarien qui dans ses cours d'anglais nous en parle. ça m'a fait un immense plaisir de lire des témoignages britaniques et américains de gens préoccupés de justice sociale, d'adaptation à un monde dominateur et destructeur de tout, de santé simple et vigilante, sans compter que leur art de préparer les végétaux était un régal.

    évidemment, ça a été le scandale dans la famille : non seulement ça faisait longtemps que je manisfestais mon horreur de la culture phallocrate, mais en plus je refusais de devenir gros et con, et je parlais d'informations contradictoires à la culture carnée locales provenant des ennemis héréditaires de la france nationaliste traditionaliste, les anglo-saxon.

    y'a pour moi une très très forte liaison idéologique entre la culture guerrière, virile, phallocrate et la consommation de viande : c'est le mythe de la puissance et de la justification de la cruauté qui y est à la racine.

    pour moi, si je fais un parallèle avec la tentation de jésus, donc les évangiles, manger de la viande, c'est succomber à la tentation de la domination sur le monde, donc vendre son âme à satan.

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  2. J'ai cessé toute consommation de viande, poisson, oeuf depuis l'age de 16 ans et je m'en porte plutôt très bien, hormis des petites carences en fer passagères. En revanche je suis une grande consommatrice de lait (lait de vache), et je n'ai hélas toujours pas trouvé comment le remplacer. Je mange très peu de légumineux (par goût) ce qui réduit fortement mes moyens de compenser l'apport protéiné du lait. Si vous avez des conseils ?


    Mauvaise herbe

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  3. Je ne trouve pas qu'il soit particulièrement difficile de devenir végétalien-ne du jour au lendemain, je pense que c'est le 6ème mythe du végétar/lisme ça et qu'il ne faudrait pas l'encourager. ;)

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  4. Depuis que je tends de plus en plus vers le véganisme, c'est devenu lourd à midi sur mon lieu de travail. Tout le monde mange plus ou moins des pâtes à la sauce tomate et au fromage ou une préparation quelconque à la viande hachée ou des plats sous emballage plastique à réchauffer au micro-onde.
    Or moi je cuisine de plus en plus frais (et je ne me sers jamais d'un micro-onde bien entendu !). J'apporte mes légumes et les fait cuire sur place puisqu'il y a une cuisine. Cela agresse littéralement la majorité de mes collègues féminines (il n'y a que deux hommes à l'étage et ils sont très différents de ces bonnes femmes). Je constate que les odeurs de bouffe normale à base d'aromates, d'ail, d'échalotte et éventuellement de poireau, sont insupportables pour elles. A croire que je fabrique quelque chose d'immonde alors que je me régale, en réalité. Et puis je ne suis pas tous les jours là. Mais elles viennent ouvrir démonstrativement toutes les fenêtres de la cuisine sous prétexte que l'odeur envahit leur bureau (elles n'ouvrent pas la fenêtre de leur bureau pour autant). Bref, c'est difficile. De plus chaque fois que j'ai un problème de santé, elles le relient à ma manière de me nourrir. Je les trouve très pénibles...

    sinon je voulais te faire connaître "Le Sabot". Ce sont des danois, je pense, qui cuisinent vegan là où il y a des réunions internationales comme au sommet de Copenhague. J'ai mangé ce qu'ils préparent à cette occsion. Ils sont super. Ils fonctionnent sur le mode de la donation. Manger vegan est une attitude politique pour elleux. Enfin tu peux le lire sur leur site :
    http://www.cascoprojects.org/gdr/Affinity/LeSabot

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  5. @ Paul et Euterpe : oui, ça peut être difficile de contrer l'idéologie dominante, le carnisme, qu'on soit homme ou femme. Les odeurs de cuisine peuvent être effectivement désagréables, mais que dire quand on est végé depuis plus de trois ans (moi c'est à ce délai-là qu'une "bonne" odeur de rôti et de grillage de viande est devenue une "mauvaise" odeur de brulé !) des odeurs de charcuterie, de viande et de poisson cuisant ? Franchement... Merci pour le lien, Euterpe, je vais aller voir. Et, oui, quand les végés sont malades, c'est à cause de leur nourriture, quand les omnivores sont malades, ce n'est jamais la faute de leur nourriture, ou presque, question d'idéologie dominante. En qualité de féministes, c'est pareil : on a toujours tort, de quelque façon qu'on regarde la chose et quels que soient nos arguments !
    @ K. : chacun-e ses difficultés : je vous mets le lien suivant qui montre qu'en France, c'est quand même assez difficile ; c'est en anglais parce que c'est The Guardian :
    http://www.guardian.co.uk/world/2011/mar/30/vegan-baby-death-france
    Je ne veux décourager personne, et tant mieux si c'est facile de devenir végan ! J'applaudis, même.
    @ Mauvaise Herbe : je ne suis pas diététicienne et ce que chacun digère ou pas, c'est absolument personnel car c'est génétique ; moi, le lait, je ne digère plus depuis l'âge de 10 ans : aliment de bébé et... de (mignon) veau ; en revanche la margarine et la quinoa me donnent mal au bide de façon incroyable ! Certains légumes crus aussi. Les yaourts au soja ont des protéines et du calcium en quantité idéale, du fer aussi, je crois, je ne mange plus qu'eux, et les lentilles de toutes couleurs sont bourrées de fer et de protéines. Les légumineuses sont parfaites, mais il y a aussi des protéines dans les céréales (riz, maïs, blé, donc pain, pâtes, pollenta, etc...), les pommes de terre et toutes les graines et tubercules.

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  6. Les pédiatres que j'ai vues recommandent de ne pas faire manger de viande aux enfants au dîner. J'ai tenté d'emboîter le pas à une connaissance qui a banni la viande du dîner pour toute la famille. Pas facile quand on n'aime pas beaucoup de légumes et qu'on adore la charcuterie ! ;-)
    Et puis la vie moderne n'aide pas. Avec la journée dans les bottes, c'est dur de résister à l'envie de commander une pizza au jambon au lieu de passer au magasin bio racheter du quinoa et des lentilles corail, puis couper les poireaux et affronter les caprices du gamin n'aime pas ça.

    Allez, c'est bon pour la santé, c'est bon pour la planète, donc je m'accroche. Des messages comme celui-ci me rappellent pourquoi je le fais, ça me donne du courage !

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  7. @ Kalista : merci de ton commentaire ! Oui, c'est bon pour la santé, pour la planète et leur intérêt : on n'a pas vu d'intoxication grave avec des carottes râpées comme celles mortelles qui peuvent se produire avec la viande dont le processus de décomposition s'amorce dès la mort. Et les plats préparés sont bourrés de sel, même ceux vendus dans les magasins bio ! Et les légumes servent à se faire un beau squelette, le calcium sans légumes ne suffit pas.

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  8. c'est marrant cette préoccupation tenace de la teneur en élément nutritifs prétendument nécessaires ou indispensable pour être en bonne santé.

    moi sans dec, ça m'a jamais effleuré !

    ce qui était évident pour moi c'est la connerie de la culture des gens qui voulaient absolument me faire bouffer des merdes associées à leur délires : or non seulement ils étaient cons, mais en plus ils étaient laids et avaient des tas de problèmes de santé, voyaient d'un très mauvais oeil les gens fins ou athlétiques et souples (donc pas les culturistes) les gens qui faisaient du sport ou de la danse, étaient en fait terriblement jaloux du pouvoir de séduction de ces derniers, pouvoir de séduction uniquement sexuel dans leur représentation fantasmagorique révélatrice de leur obsession sexuelle... et en plus, ils étaient phallocrate patriarcaux terrible hein, gros gras etc... l'horreur

    bref
    pas manger de viande, ça m'a jamais effleuré que ça puisse procurer des carences en quoi que ce soit quand je voyais celles de ceux qui baffrent de la bidoche.
    et j'ai la même pensé à l'égard de la consommation de vin, d'alcool etc...

    bref : au quelques uns et quelques unes qui sont inquiètes je dis de ne surtout pas y penser, d'y aller à l'instinct, à la sensualité c'est à dire au ressenti intuitif des choses. et de varier les sources. y'a de quoi faire, même avec les produits européens cultivables chez soit. comme en plus on peut ajouter des trucs venus après, genre riz complet et autres, ben franchement y'a pas à s'en faire.

    et en plus, cerise sur la salade, c'est bon pour la planète.

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  9. Veg depuis plus ouhla 26 ans... avec fiston de 25 qui l'a toujours été... nous sommes normaux comme plein d'autres vegs :-)
    Chhhhutttttt, faut pas l'dire, ça risquerait de faire des émules au lieu de mules...

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  10. @ Paul : effectivement, manger varié et diversifié, de saison et local, et en faisant le moins de mal possible, c'est la règle des vegs !

    @ Méhabel : Un végé de naissance, j'en connais quelques-uns... Il serait cependant temps de faire quelques émules, car le prix des matières premières monte inexorablement et le désert avance... On est mal barrés si on continue comme cela. ;)))

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  11. Merci @ Cathy, ma onzième membre !
    :)))

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  12. J'arrive un peu tard sur le billet (pas eu le temps de visiter les copines cette semaine) mais je voudrais dire que je trouve nécessaire de remettre en perspective les arguments anti-végé comme tu l'as fait. La mésinformation circule plus facilement que la vérité. Merci !

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  13. On n'a jamais été de gros viandards à la maison et plus ça va, moins on en mange, en revanche, jamais de plats cuisinés (plein de flotte, de sel et de saloperies) tout prêts et plein de légumes!
    Je rejoins tout à fait Euterpe sur le problème des odeurs, certaines personnes font tout un foin sur un simple chou-fleur qui cuit et préfèrent l'aseptisation de la barquette^^.
    Pour ceux qui peuvent, essayez de faire quelques cultures chez vous, on peut faire pousser pas mal de choses dans un petit espace!!!

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  14. @ Angèle : les plats tout prêts donnent soif, ce qui dénote un énorme teneur en sel pour masquer d'autre goûts sans doute moins agréables et pour vendre des sodas qui... donnent soif ! Si on n'aime pas l'odeur du chou fleur cuisant, on peut le manger cru (délicieux !) et on peut se cuire du chou fourrager, romanesco ou brocoli qui eux sentent très peu le chou ! Et puis, on peut ouvrir les fenêtres ! :))))

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