jeudi 4 février 2010

Les femmes, éternelles victimes de la frustration des mâles

APPEL A MOBILISATION pour Marina Lebeau, enceinte de 8 mois, assassinée par son ami à Saint Nazaire.
Marche de soutien samedi 6 février 2010 à 14 H Place de la Gare.

Article de Presse Océan :

Hommage à Marina Lebeau


Dimitri se mobilise pour préparer l'hommage à Marina. M. Vaillant-Prot

La mobilisation se poursuit après le meurtre de la jeune Nazairienne, le 21 janvier dernier, par son ex-ami.

Hier, presque 3 000 internautes se sont déjà exprimés sur le réseau social Facebook ; les proches de la victime et de la famille ont ouvert un groupe « Hommage à Marina Lebeau » aux lendemains du sordide fait divers dans un immeuble près de la cité scolaire de Saint-Nazaire.

La jeune femme de 29 ans avait été découverte jeudi midi (21 janvier) dans son appartement. Tuée chez elle la veille au soir, alors qu'elle devait accoucher le 11 février. Son visage était lacéré au couteau. L'autopsie a conclu à un décès sous la violence des coups. Son ex-ami, un jeune Angevin de 24 ans, s'était livré aux gendarmes du Pellerin deux jours après les faits, en reconnaissant être responsable du meurtre.

Deux visites à sa fille

Soutenues moralement par de très nombreuses personnes, Sylvie, la maman de Marina et Fanny sa fille cadette, ont toujours autant de mal à comprendre « le déchaînement de tant de violence ». Elles ont décidé de faire appel à une avocate et ont accepté le soutien des associations défendant le droit des femmes et des familles, prêtes à se porter partie civile. Ainsi épaulée, « je pourrais rédiger lettres et courriers dont une destinée au ministère de la Justice ; car il n'est pas question qu'un tel acte, que je considère comme un geste barbare, soit impuni ».

La maman a souhaité ardemment voir le corps de sa fille. Elle y a été autorisée samedi. « Je ne la reconnaissais pas. Ses cheveux étaient cachés par les bandages et les traces de couteaux étaient visibles malgré les efforts faits pour les dissimuler ». Ce qui l'a frappé, ce sont « ses deux mains abîmées ; je pense qu'elle a tenté de se défendre ».

Sylvie a décidé de retourner à Nantes, pour une seconde et dernière visite à sa fille avant les funérailles prévues mercredi en début d'après-midi à l'église du Pertuishaud. Amis et familles seront à ses côtés. Comme Cindy. La jeune femme est mobilisée car au-delà des liens avec la famille, elle dénonce « la gravité du meurtre. Que cela puisse arriver en 2010, c'est difficile à admettre ».

M. Vaillant-Prot

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire