En cette journée de mobilisation pour les retraites (je sais, le sujet n'est pas glamour !) il faut rappeler que les femmes en retraite perçoivent des pensions inférieures de 40 à 50 % à celles des hommes, qu'elles ont plus de mal à percevoir des pensions complètes parce qu'elles arrêtent de travailler pour élever leurs enfants comme si ce n'était pas un vrai travail -ce n'est pas considéré comme un travail marchand- et parce que leur salaire est encore considéré comme un "salaire d'appoint" ! Enfin , elles sont les grandes pourvoyeuses de temps partiels, assurant ainsi la flexibilité dont l'économie a besoin pour fonctionner.
Les chiffres et les tableaux comparatifs sont sur le site de l'INSEE ici et ici notamment.
Résultat : après avoir fait double journée pour un demi-salaire, les femmes constituent les gros bataillons des retraités pauvres, surtout celles qui on fait des travaux pénibles et non reconnus : ménage, soins aux malades, aux enfants, aux personnes âgées, employées d'artisans et de commerçants, qu'elles en soient ou non les conjointes.
Le cas des femmes d'artisans est dramatique : la plupart du temps, elles acceptent de travailler pour leur conjoint sans percevoir de salaire et sans être déclarées : tenue du téléphone, facturation, comptabilité, relances en-cours clients, et sans leur travail, l'atelier de leur conjoint aurait du mal à s'établir et à durer ; si vers l'âge de 50 ans, le mari artisan demande le divorce, elles se retrouvent sans aucun revenu, condamnées à recourir aux services sociaux et au RMI ou RSA malgré les multiples services rendus. Les femmes d'artisans doivent exiger un salaire et les cotisations aux organismes sociaux de la part du conjoint-employeur ! Ce n'est toujours pas obligatoire selon la règle non écrite sans doute, que le travail des femmes n'est pas un vrai travail. Qui compte dans la société patriarcale ? Sûrement pas les femmes et leur force de travail !
Rappel : mi-temps = demi-salaire = demi-chômage = demi-retraite !
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