vendredi 12 avril 2019

Soyons intersectionnelles avec les femmes battues

Je tombe sur ce thread (fil) de tweets il y a quelques jours :


Dans ce fil Chokodoc (à dérouler en cliquant dessus), l'homme (MonMec) est présenté comme le sauveur : on s'en sort bien parce qu'on peut l'appeler au téléphone et qu'il rapplique aussi sec. Sauf que 1) tout le monde n'a pas le dispositif MonMec, ou encore quand on en a besoin, MonMec n'est pas là, immédiatement disponible sous la main ; 2) le sauveur, dans pas mal de cas, peut se révéler être l'agresseur, c'est le cas pour les femmes battues : MonMec devient l'agresseur. Janus : sauveur ET agresseur, la double face du conjugo. Cela peut se révéler être un piège redoutable.

Et c'est un problème. C'est quoi l'intersectionnalité ? Pour Osez le féminisme, et d'autres, l'intersectionnalité s'applique aux femmes noires et autres "racisées" qui, c'est vrai sont doublement discriminées et maltraitées : une fois parce que femme, une deuxième fois parce que femmes noires. Elles peuvent même être victimes, troisième peine, du sexisme des hommes noirs, le sexisme n'étant pas réservé aux blancs, pas plus que le racisme d'ailleurs. Intersectionnalité : étude sociale et reconnaissance des hiérarchies d'oppression. Le problème survient lorsqu'elle est utilisée politiquement, qu'elle fragmente les luttes, ce qui accessoirement sert le système patriarcal qui se frotte les mains, permet le différentialisme culturel (on ne va pas accuser les grands frères d'être sexistes, ils sont victimes du racisme et du post-colonialisme, du coup on leur pardonne leur sexisme, condescendance absolue), qu'elle lui sert d'alibi politique, niant l'universalisme du statut d'inférieures sociales des femmes, de toute la classe sociale femmes. Exemple, ne parlons pas du sexisme des hommes noirs, ce ne serait pas politiquement correct.

Les femmes battues donc. Un marché de la subvention et de l'influence, une bonne opération pour les politiques. Au départ, comme la Fondation Abbé Pierre, les Restaus du Coeur, USAID, ou Médecins du monde, la Banque Alimentaire..., c'est une bonne idée charitable, qui permet de soulager la misère d'autrui par la solidarité. Mais c'est aussi une défausse de sociétés inégalitaires sur des "charities" comme disent les anglais : la charité c'est une vertu religieuse ; la justice sociale, c'est ce qu'organise par l'impôt et la répartition, la sécurité de toustes, une société démocratique. On n'est plus sur le même sujet.

Ces associations se nourrissent de dons privés en argent et en stocks de marchandises, et de subventions publiques ; elles grossissent, font donc du chiffre d'affaires (dons, distribution, bilans aux donateurs et bénéficiaires...) et, comme toute organisation humaine, elle ont intérêt à grossir, prospérer et persévérer dans leur être. Au bout d'un (long) moment, on se demande qui a commencé : de la poule ou de l’œuf, de la misère qui ne faiblit pas, avec toujours plus de bénéficiaires, ou des concerts de plus en plus lucratifs, salles remplies, records de ventes de billets ; regardez le Telethon : ils font concours d'une année sur l'autre, si une année est moins bonne que la précédente, c'est vécu comme un échec ! Trente ans après, ils en sont au même point : il leur faut toujours plus d'argent,  pour quel résultat au final ?

Une défausse des pouvoirs publics : la recherche dans le cas du Telethon est normalement un des buts de l'université ; la justice sociale est habituellement assurée par les filets sociaux (allocs, sécurité sociale, retraite). Les femmes battues sont un échec de la sécurité publique. Un mec qui cogne sa femme est un délinquant dont il convient de protéger la société qui doit l'empêcher de nuire, mission régalienne de l'état via la police et la justice. Mais tout se passe comme si une femme, et souvent des enfants, sont, chez eux, dans une sorte d'extra-territorialité comme si le privé n'était pas politique. Aussi, on a les associations de défense des femmes : généralement subventionnées (mairies, régions, Europe, état), on peut même dire qu'elles sont financées par le patriarcat vu le nombre de mecs à la tête de ces instances gouvernementales. Avec pas mal d'effets pervers : vous voulez un renouvellement annuel de vos subventions Mesdames, soyez gentilles et tenez-vous correctement ; je l'ai vécu, j'ai bossé bénévolement dans une association féministe pendant 4 ans, j'étais de toutes les réunions, inaugurations et buffets bien carnés des financeurs dont nous sortions l'estomac dans les talons, et accessoirement des sessions qu'on nous organisait avec des patrons du Bâtiment pour tenter de les convaincre de recruter des femmes. Jusqu'au jour où j'ai répondu à un qui nous disait "Et puis des femmes sur des chantiers boueux, aussi !", que quand nos grands-mères ont remplacé les mecs partis à la guerre à tous les postes laissés vacants par les hommes, quand ces derniers sont rentrés, ils ne leur ont pas demandé si leurs manucures avaient tenu le coup ? Coup de froid sibérien. L'adjointe au droits des femmes était dans la salle, elle l'a mal pris, on se demande pourquoi puisqu'ils étaient là pour ça, et moi aussi ! Bref, elle est allée voir la fondatrice et lui a demandé "C'est qui cette femme" (SIC), une journaliste ? J'avais un bloc-note, c'est pour ça, les journalistes ont des bloc-notes. Ça n'a pas traîné, on m'a rappelée à l'ordre et fait comprendre que les mecs, c'est fragile, qu'on ne les traite pas comme ça ! Inutile d'argumenter que le patron en question était venu boire une flute et discuter avec moi après, et qu'on s'était quittés en se serrant la louche ; en sous-texte, Karine la patronne a dû comprendre que sa subvention municipale était dans la balance, je suis donc partie.

Voilà où conduit l'addiction aux subventions. Soumission totale au financeur qui a droit de vie ou de mort sur votre association, les femmes en gardiennes du temple. Et puis ça fonctionne comme précédemment décrit : il y a des femmes battues, il faut donc des assistantes sociales, des refuges, du personnel pour tenir tout ça, ça crée des emplois associatifs en bénévolat ou très mal payés, qu'on espère efficaces : c'est une sorte de business de la misère qui devient pérenne. Les concours d'influence font aussi rage sur les réseaux sociaux à voir tous les comptes cause unique, ligne unique qui s'y tirent la bourre. Faire de la prévention ? On est bien trop occupées par le curatif et le curatif fait du chiffre. C'est toujours le même calcul : une bonne guerre relance le bâtiment, la prévention de la guerre ne rapporte rien aux PIB marchands.

Je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut pas s'occuper des femmes victimes de conjoints violents, évidemment qu'il faut le faire, mais c'est aux pouvoirs publics de le faire avec de vrais emplois ; il faut d'ailleurs former la police et la justice à les recevoir toutes et à les écouter avec bienveillance.

Il est aussi temps de faire de la prévention, de dire aux filles que le mariage n'est pas une assurance : il ne garantit rien, ni le bonheur, ni la sécurité, il n'est ni une assurance vie ni une assurance santé. Au contraire, quand vous êtes ferrée, bien ligotée par les signatures devant le maire et le curé, les témoins, la famille, les amis, c'est à ce moment, en général, qu'il y a un fort risque que les violences commencent ; si elles ne commencent pas à ce moment-là, c'est que le violent attend que la femme soit enceinte, ce double verrou de sécurité pour lui. Le mariage est une institution patriarcale faite pour le plus grand bénéfice des hommes, les femmes seront perdantes de toutes façons sur les corvées non rémunérées et non reconnues par la société, alors que le conjoint attend bien ces services de son épouse, c'est implicite dans le contrat, une clause tacite non écrite. Je ne crois pas non plus que le mariage émancipe, il institue au contraire une dépendance, surtout des femmes : dépendance affective, psychologique, économique, régression de leur carrière alors que celle du mari décolle : il se stabilise, tandis que Madame se déstabilise, elle. Je sais qu'il y a toutes sortes de mariages : j'ai une connaissance qui s'est mariée tardivement pour l'avantage fiscal, elle n'est jamais chez elle la semaine car elle travaille comme commerciale en grand déplacement, elle est engagée en militantisme, ce qui signifie des week-ends et des soirées prises, il n'y a pas d'enfant en commun, c'est évidemment plus un arrangement social qu'une névrose amoureuse type "je l'ai dans la peau", ce qui ne veut pas dire qu'ils ne tiennent pas l'un à l'autre évidemment.

Pourquoi les associations féministes révèrent-elles tant ces vaches sacrées que sont le mariage et la maternité ? Pourquoi ne feraient-elles pas de la formation à la résistance à la pression sociale ? On dirait que pour celles-ci, dire du mal des institutions mariage et maternité est un tabou : on déplore le sort des femmes mais on ne met pas en garde, on ne dissuade pas. Pire même, on s'y épuise à revendiquer une parité inaccessible, on réinvente et affadit des concepts déjà mis en évidence sous d'autres mots, à d'autres époques ! Il était inutile d'inventer charge mentale, Christine Delphy avait déjà, en 1990, parfaitement décrit le phénomène sous les mots bien plus percutants de "double journée pour un demi-salaire" -et au final une demi-retraite ! Quelle perte de temps.

Nous ne sommes déjà pas aidées par la société, ni la par pop culture qui poussent au conjugo en le présentant comme le nec plus ultra ; les nombreuses humoristes femmes dans leurs stand up font rire en disant qu'elles ont "40 ans et pas de mec", présenté comme un échec patent (what the fuck ?) ; imaginez l'inverse, un comique homme faisant un spectacle "40 ans et pas de femme" ? Non, l'obligation du conjugo ne pèse que sur les femmes, c'est une fabrication sociale, et elle est dangereuse quand on voit les dégâts qu'elle cause. Il n'y a pas de voie royale, toutes les expériences sont bonnes à tenter. A condition surtout qu'elles soient libératrices, de les vivre en autonomie sans devoir sa vie et son destin à quelqu'un d'autre.

Il y a toutes sortes d'alternatives au mariage en fonction de ce que l'on souhaite obtenir en terme de solidarités : colocation, PACS, communautés de femmes -expérimentées par les féministes des années 70, mais on dirait que chaque époque se doit d'inventer ce qui l'a déjà été, et que nous ayons une mémoire d'amibe. Il est aussi temps de rappeler que vivre seule ne signifie pas qu'on est atteinte d'une maladie contagieuse incurable. Il est temps que les femmes qui vivent seules et qui en sont contentes sortent du placard pour dire et proclamer qu'elles sont très épanouies et qu'elles ne renonceraient à leur autonomie pour rien au monde. Arrêtez la pression sur votre entourage si vous êtes mariée, ne cédez pas à la pression sociale, arrêtez la propagation des légendes patriarcales : on peut vivre une vie pleine sans mariage et sans enfants, on peut vivre plusieurs amours sans se posséder l'un l'autre par contrat, on peut tout vivre. Il n'y a pas de normalité, il n'y a que des conventions sociales, grégaires, normalisantes.

Il faut rappeler avec Andrea Dworkin encore et toujours que :
" Le féminisme est la reconnaissance que chaque être humain vit une vie séparée dans un corps séparé, et meurt seul... c'est la plus simple idée révolutionnaire jamais conçue, et la plus méprisée ".



Dessin de Chaval (Yvan Le Borgne) - Caricaturiste et cartooniste - 1915-1968

Lien supplémentaire : Les femmes et les enfant d'abord ? Le mythe de l'homme protecteur ne résiste pas à l'analyse

8 commentaires:

  1. Mais si je ne fais pas d'enfant(s) qui me versera ma retraite ?

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    1. Il y a de moins en moins de monde dans l'emploi salarié : depuis Charlie Chaplin et Les temps modernes, ce sont des machines qui nous remplacent partout. Les robots sont parmi nous. Votre ordinateur a une puissance de calcul que vous n'atteindrez jamais. Le temps de travail se réduit, les caisses de retraite sont toujours là. Franchement, faire des enfants chair à canon pour l'industrie de guerre, puis pour l'usine, de la chair à usine pour payer nos retraites, vous parlez d'une motivation pour procréer ! Pauvres mômes en plus : faire des portefaix pour nos retraites ;(( Ce sont les pires arguments patriarcaux pour se débarrasser des femmes, les tenir éloignées des lieux où se prennent les décisions politiques. On trouvera une autre façon de financer : une taxe sur les robots me paraît une bonne piste de départ.

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  2. Concernant le dispositif "monmec" que vous mentionnez au début de l'article, je recommande cet excellent article "Le mythe de l'homme protecteur" du site révolution féministe, qui démystifie très bien cette imposture. Effectivement les femmes sont agressées plus souvent par des hommes de leur famille que par des inconnus, mais l'article met au jour un autre mécanisme rarement évoqué, j'en cite ici un extrait : "la vulnérabilité organisée des femmes résulte de l’impunité organisée des hommes violents–la seconde phase de cette stratégie masculine consistant à proposer leur protection aux femmes contre un danger qu’ils ont eux-mêmes créé. Schéma identique à celui de la précarité économique organisée : il faut qu’il y ait des hommes violents pour que les femmes recherchent la « protection » de l’homme « bien »—mais cette protection est conditionnelle et n’est accordée qu’en échange de services non rémunérés. D’une certaine façon, les hommes violeurs « travaillent » pour les hommes protecteurs, de la même façon que les proxénètes « travaillent » pour les clients : ils « dressent » les femmes pour eux, leur apprennent à rester à leur place et les contraignent à la vassalisation en les insécurisant. Il est souvent mentionné que maman et putain sont les deux faces complémentaires de la féminité en système patriarcal, mais le fait que prédateur et protecteur sont les deux faces complémentaires de la virilité patriarcale est rarement souligné : pourtant la « protection » de l’un n’existe que par la prédation de l’autre."
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2018/05/27/le-mythe-de-lhomme-protecteur/

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    1. Merci pour ce texte : je viens de le mettre en lien en fin de billet. Il est parfait.

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  3. Quand j'évoque avec des gens les violences et leurs conséquences psychiques sur des victimes, qu'il s'agisse de violences familiales, scolaires, sexuelles, psychologiques ou autres, j'entends généralement répondre "il y a pire", "il y a d'autres gens qui souffrent", "elle doit pardonner", "elle ferait mieux de cesser de se plaindre et avoir de la compassion pour les autres", "ce qui est fait est fait", "elle n'a pas à demander de l'aide, elle doit se débrouiller et s'en sortir toute seule", "elle n'a pas à détruire la vie d'untel" (quand la victime envisage des poursuites judiciaires contre son agresseur), "ça vient d'elle", "elle a attiré son agresseur car inconsciemment c'était ce qu'elle cherchait et elle y trouve son compte" etc, remarques souvent accompagnées d'éclats de rires. Je lis aussi beaucoup de remarques similaires en commentaire d'articles de journaux en ligne qui traitent de ces sujets, ainsi que sur des forums. Je me sens démunie face à ces propos, je me demandais si en tant que militante engagée contre les violences, cela vous arrive d'entendre de tels propos et comment vous y répondriez ?

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    1. Je ne suis pas une militante engagée contre les violences conjugales, ni même le viol, je ne pourrais pas faire ça, je ne sais pas faire, j'irais taper le mec après avoir demandé son adresse ; d'autres font ça bien, je les admire de pouvoir écouter de telles sévices en restant calme, moi, je ne peux pas faire ça. Chacune ses compétences. Je me suis toujours considérée comme une activiste fabriquant de la conviction. Et de l'influence, j'espère un peu en tous cas. Les femmes battues, c'est incroyablement compliqué : elles sont atteintes du syndrome de Stockholm, les femmes divorcées aussi, impliquées émotionnellement qu'elles sont avec leur agresseur ou leur ex amoureux (pour moi, l'amour tel que les femmes l'entendent, c'est une névrose, c a d la volonté de se conformer aux injonctions sociétales, une pathologie), elles n'arrivent pas ou peu à se dégager de ces relations toxiques. Évidemment, ce que tu entends à leur propos est intolérable, c'est une défausse,une diversion pour ne pas voir la domination et le malheur. Je pense aussi que pas mal de femmes tombent toujours sur des ruffians car elles ont tellement la haine d'elles mêmes comme tous les colonisés (Fanon, Césaire, et les féministes qui s'en inspirent...) qu'elles se punissent en se maquant, et en se maquant mal. Moi, je crois qu'on est mieux seule que mal accompagnée. Mais si j'entendais ça, je ne serais sûrement pas polie avec mon interlocuteur. J'irais prendre dans mes lectures féministes des réponses et des citations de femmes qui ont étudié le sujet. C'est même pour ça que je les lis. Et je ne parle pas de Mona Chollet, même s'il m'arrive d'apprécier, non je vais chez les radicales, celles qui disent la réalité de l'oppression sans détour et sans fioritures. Et l'entendre ne fait plaisir à personne. Tout le monde veut entendre des histoires d'amour et de prince charmant.

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  4. Merci pour cet article très intéressant, qui propose une réflexion rare. C'est vrai, la norme sociale du couple et du mariage est encore extrêmement prégnante, et cela reste à ce jour l'un des angles morts du féminisme.
    En revanche, pourquoi écrivez-vous (je cite) : "Pourquoi les associations féministes révèrent-elles tant ces vaches sacrées que sont le mariage et la maternité ?"
    Je suis surprise de lire ça, parce que je n'ai vraiment pas l'impression qu'elles les révèrent (même si elles ne mettent pas non plus en garde contre)...

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    1. Merci de votre intérêt pour cet article. Et merci pour "angle mort du féminisme" c'est tout à fait ça !
      Je suis peut-être excessive quand j'écris que les féministes révèrent le mariage et la maternité, mais pas tellement : j'ai une liste d'abonnements twitter où je lis des trucs hallucinants ! Des féministes, (toutes mariées ou en couple !) et pas des moindres, qui "remercient" les mecs qu'elles ont à la maison de leur patience car leur mère et épouse n'est jamais là, elle milite, ce qui empiète sur leurs droits à services domestiques à ces pauvres chéris ;(( je n'ai jamais vu une féministe y revendiquer son célibat sur Twitter, il n'y a que moi, je suis la seule à tweeter "Mesdames ne vous mariez pas" dans un silence de mort (on entend très bien les silences sur Twitter avec un peu d'expérience), quand j'ai un favori, c'est en général un homme ou que j'identifie comme tel ; on n'a que du victimaire sur ces pauvres femmes battues, et en me pinçant je lis des tweets genre :"arrêtez de dire aux femmes battues de partir de chez elles, c'est à ce moment-là qu'elles risquent le plus d'être tuées" SIC. Donc rester et être cognée, ou partir et être tuée. Brrr Génial. Mais jamais un mot de mise en garde, jamais un texte sur le plaisir de vivre seule, de faire ce qu'on veut quand on veut, de n'avoir aucune corde autour du cou, pour moi, c'est absolument inouï. D'où, sans doute, ma phrase que vous jugez excessive. Elle ne sont peut-être pas fans, mais en tous cas, je vous garantis que c'est absolument inaudible.

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