Migros, grossiste alimentaire suisse trouve fin de surfer sur la vague végétale actuelle en proposant aux hommes du "rose" (de la viande blanche de bébé animal anémié ?) sous la dénomination "grilétarien" : le gril, apanage des hommes qui se mettent au "rose" couleur fiiiille, et grillent tout : de la viande, du poisson et des.... légumes ! Leur site Internet : Griletariens.ch, en allemand. Œcuménisme de mauvais aloi, gril couplé avec le même suffixe que végétarien, le tour est joué, le végéta*isme, mouvement social de libération animale, est noyé dans la grillade, la rigolade, et la diversion.
Trouvé cette illustration sur le site Monsieur Mondialisation à propos d'un article sur "la société de consommation : négation de la pensée critique", où curieusement une femme s'enfourne (c'est une sale habitude de l'industrie de la pub, on ne voit pas dans les mêmes proportions des hommes se rentrer des aliments dans la bouche !) un burger avec une étiquette masculine dessus ! Réservé aux hommes ? Donc transgression ? Hors le fait que ce sont toujours les femmes qui sont associées à la consommation, si quelqu'un-e peut m'expliquer.... La subtilité du message m'échappe.
Et enfin, cette réflexion trouvée sur le Twitter des @feralfeminists (féministes sauvages) :
"Quand j'avais 12 ans, j'entendais des garçons me traiter de "crevette". Je demandai à l'un d'eux ce que cela voulait dire. Il répondit : "Quand une fille a un joli corps mais une tête affreuse, elle est comme une crevette. Si vous enlevez la tête, vous pouvez manger son corps". Sexisme est spécisme, concluent les férales féministes. En tous cas, les deux marchent main dans la main. Belle illustration aussi du cannibalisme psychique des femmes par les hommes, évoqué par Ti Grace Atkinson.
Cette semaine, on a entendu Trump s'exprimer à propos des mexicains illégaux aux USA (lesquels leur rendent des tas de services, notamment travailler dans leurs abattoirs, emplois dont les étasuniens ne veulent plus) en les traitants d' "animaux". Renvoyer l'autre à l'altérité radicale en l'animalisant. Le spécisme, cette racine du racisme et du sexisme.
Bonne fête de Pentecôte ou bon ramadan, selon vos croyances, ou juste bon week-end pour celles/ceux qui ne s reconnaissent dans aucune obédience, sans violence, dans l'assiette et ailleurs.
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