vendredi 6 décembre 2013

De l'importance du témoignage des survivants, en récit ou en images



Ce matin (c'est arrivé le 11 novembre 2013 : NDLT), l'histoire d'un jeune chevreuil dont la face a été percée par une flèche de chasseur est devenue virale. L'histoire se termine de façon heureuse : grâce à l'intervention humaine, il a en effet survécu pour voir un autre jour.

Bien que la couverture médiatique soit problématique pour de nombreuses raisons, ridiculement surnommé « Steve Martin » d'après un gagman popularisé par une scène de flèche dans la tête, l'affublant du « it »*, célébrant le Département de la Vie sauvage pour l'avoir sauvé, quand la même agence est responsable de faciliter la « chasse » : l'image est assez puissante pour transcender le spécisme des médias et offrir un coup d'oeil sur les horreurs du meurtre des animaux non humains pour le « sport » et/ou la "nourriture".

« La chasse » (je place le terme entre guillemets pour signaler l'euphémisme) est comme un club privé ou une société secrète pour hommes qui cherchent à consolider leur domination dans des meetings annuels exclusifs, tenus inaccessibles au public. Les hommes se rassemblent dans les bois pour créer des « liens », « apprécier la nature », faire des « balades en plein air », « rencontrer de vieux amis », « apprendre des leçons de vie », etc. Toutes ces charmants sentiments obscurcissent l'activité première qui différencie « la chasse » du camping ou de l'escalade : le massacre de cerfs, ours, ou de tous autres animaux libres et sauvages.

Les hommes utilisent l'isolement de l'arrière pays pour promulguer le patriarcat dans ces espaces dédiés aux seuls mâles. La pratique est renforcée par des comportements hautement ritualisés. « Les chasseurs » dépensent des milliers de dollars en licences, en armes et accessoires, tenues de camouflage, appâts, etc.. Les garçons sont initiés jeunes et forcés (le meurtre n'est pas usuellement chose naturelle ni désirable chez les enfants) à tirer et utiliser des armes contre des animaux non-humains qu'ils ont, ailleurs, considéré comme des amis. Souvent, les tueurs terminent le rituel en consommant la chair de leurs victimes.

Contre nous, les défenseur-e-s (femmes en particulier), qui sommes non-initié-e-s à ces rassemblements masculins secrets, ces tueurs prétendent que « nous n'y comprenons rien » quand nous protestons contre cette violence. Comme tous les étalages de pouvoir mâle, « la chasse » est présumée nécessaire et toute opposition serait supposée indiquer une ignorance crasse. Cette déflexion/déviation de la résistance des femmes renforce « la chasse » (une pratique suprémaciste mâle) comme pratique pour les seuls hommes, et elle légitimise leur pouvoir.



Les survivants proposent un aperçu de ce monde caché. Les leçons de « chasse » recommandent aux tueurs de tenir leurs sales activités hors de la vue du public qui en serait offensé. La taxidermie des corps portraitise des animaux alertes et en vie. Mais les survivants nous montrent les horreurs de l'idéologie patriarcale pro-«chasse » que les nettoyages de scènes de crime obscurcissent. Le fait que de nombreux parcs et forêts nationales soient pratiquement fermés au public pour que les hommes puissent y entrer avec des armes et infliger un génocide à d'innocents habitants des bois démontre le hold-up, cautionné par l'état, des hommes, ayant-droit des espaces féminins. Comme l'expliquent les éco-féministes, les animaux non-humains et l'environnement, comme les femmes, sont traités comme des ressources qui existent pour le bon-plaisir des hommes consommateurs.

Les récits dont témoignent les survivants de la « chasse » ne sont pas différents de ceux des animaux réfugiés, vivant dans des fermes-sanctuaires, ou des survivantes du viol et de l'esclavage : illes survivent pour nous raconter l'histoire de la violence masculine. Illes rendent visible une oppression invisibilisée.

*It : neutre anglais. Appliqué aux choses et aux animaux, il les exclut du «il » ou « elle » réservé aux humains. Traduction : ça.
Les caractères en gras sont de moi.

Traduit, avec leur accord, de l'article Arrow Pierces Deer's Face and Lives to Tell the Tale : The Importance of Survivor Images sur le blog Human-animals studies images, blog de l'ONG Animals and Society Institute qui étudie les relations humains-animaux au prisme de la domination et du spécisme.

Lien supplémentaire : Le massacre des globicéphales (grindatrap) aux Iles Féroés, Danemark, un rituel viril ancien. "Il y a quelque chose de pourri dans le Royaume de Danemark" William Shakespeare.

33 commentaires:

  1. Merci pour cet article, Hypathia :-)
    Brian Luke a écrit un chouette livre qui traite de la domination masculine exercée sur les animaux non humains " Brutal - Manhood and the exploitation of animals", que vous connaissez peut-être. On peut en lire un chapitre "The erotics of men's predation" ici :
    http://www.brown.uk.com/brownlibrary/luke.pdf

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    1. Merci, je suis allée voir : ça commence bien, par le Chien des Baskerville. Je vais creuser. Merci pour cette contribution. Il est sur Amazon Market Place. Tentant !

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  2. Il y a quelques temps j'étais allée dans la forêt en cachette au cours d'une chasse (je suis très forte à ce genre de chose) Et j'avais trouvé des traces de sang ..... Je les ai suivies , mais je n'ai pas retrouvé l'animal ...... Je pense que les chasseurs ne l'avaient pas retrouvé non plus car j'en aurais vu les traces ..... Je suis très forte pour suivre les traces d'animaux et je sais m'approcher très prêt d'eux .... Heureusement je ne suis pas chasseuse ...... Alors j'ai pensé que l'animal avait réussi à se cacher ......
    Quelques mois plus tard j'ai vu une chevrette (femelle du chevreuil) à laquelle manquait une patte avant ...... Elle était accompagnée d'un petit ..... Et j'ai pensé qu'elle avait survècue à la chasse ..... En fait j'en suis sûre , je le sais ..... Mais ça c'est une autre histoire plus secrète ...... Voila cette petite histoire vraie pour tenter de te consoler un peu .......

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    1. Elle a eu de la chance ta chevrette : une patte en moins, et elle court moins vite pour échapper aux prédateurs ! On peut être chasseuse avec un appareil photo, un carnet de croquis ou un carnet de notes ;))), sans arme. Tu as déjà fait du hunt sabotage ? C'est de l'activisme anti chasse à courre..., c'est anglo-saxon (on ne trouve que des assos anglaises sur Internet), ça consiste à faire du bruit, détourner, effrayer le gibier en tapant par terre avec des bâtons, brouiller l'odorat des chiens avec des sprays inoffensifs pour eux, les distraire de toutes les façons possible. C'est du pacifisme aussi. Du coup, dans la forêt, on a les chasseurs à courre, leurs chiens, les hunt saboteurs et les... gendarmes pour surveiller que ça ne tourne pas au vinaigre.
      http://www.dailymotion.com/video/xxqfek_hunt-sabotage-23-02-2013_news

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    2. Oui , plusieurs fois j'ai ouvert les cages à Faisans que les paysans qui louent des chasses , tu sais ces Faisans lachés sous les pieds des chasseurs , j'ouvrais le cages en cachette bien avant la datte et HOP ! plus de faisans ...... Aussi lorsque je gardais un troupeau de moutons lorsque j'étais bergére , je lançais mon troupeau entre les sangliers et les chiens et chasseurs , alors ils perdaient la trace des bêtes ..... ça me faisait trop rire ..... L'odeur des moutons étaient trop forte et couvrait celle des sangliers .... Une fois les sangliers se sont réfugiés au milieu de mon troupeau , trop rigollot ........ J'ai arrété d'être bergère parce que la violence envers les animaux , l'abattoir , tout ça .... Mais elles me manquent mes bêtes et en fait elles sont toujours avec moi dans mon cœur au fond ....
      Bon , en fait j'ai un très fort instinct de chasse mais je m'en sert pour jouer à suivre les traces et à m'approcher en cachette des sangliers ..... ça me fait rire de faire ça ...... Un soir j'en ai approché à huit mêtres avant qu'ils ne découvrent ma présence .... J'étais super fiére d'avoir réussi cette approche ....
      Bon , en fait je suis une prédatrice qui a sublimé son instinct de chasse en passion amoureuse de la forêt et des animaux ...... Je sens bien que j'ai une âme d'animal sauvage mais j'en fais quelque chose de bien ...... Après c'est secret oui , je vais voir les chevreuils .... Dernièrement j'en ai vu un beau au pelage foncé presque marron chocolat ..... Plus loin un chasseur braconnait en embuscade ..... Il a ratté son coup grace à moi ...... Je suis allée le voir . Il pliait son fusil ..... Le chevreuil avait fuit en cachette ...... Le chasseur ne m'avait pas vu venir ..... Je lui ai fait peur à ce con ... Je sentais sa peur : Une sorcière le soir dans la forêt , lui tout seul dans la forêt ..... Le mec il sentait la peur . Bon je lui ai parlé gentiment et il s'est barré en douce comme un péteux car il se sentait en tord .... Je suis sûre qu'il braconnait ...... Voila ..... Bon , c'est ça ma façon de faire : solitaire oui , mais je suis solitaire au fond et de plus en plus .....

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    3. C'est une façon intéressante de faire du hunt sabotage ;))) Les mecs n'aiment pas les femmes des bois, surtout quand ils sont seuls...

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  3. C'est exactement comme ces types qui vont se payer un gangbang dans un bordel ! Même logique. Encore une fois, tu as 1000 fois raison de dire que le sexisme et le spécisme c'est la même chose.
    Pauvre petit chevreuil ! C'est horrible !

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    1. Oui, dans les bordels, on appelle ça de l'abattage ! Ça ne s'invente pas !

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  4. C'est vrai qu'on peut se promener dans la nature avec des ami.e.s sans massacrer des animaux. Faut croire que ces gens ne s'écoutent pas quand ils sortent de tels arguments !!

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    1. La violence envers les animaux précède celle envers les humains, elle désinhibe et facilite le passage à l'acte. Et pourtant la société tolère largement le meurtre animal.

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  5. C'est vrai, il est essentiel que les survivants témoignent, pour eux, et ceux qui ne peuvent plus le faire, parce qu'ils sont morts, trop brisés ou rangés du côté des oppresseurs ce qui est la pire forme de reniement qui soit. Malheureusement la réception des témoignages posent souvent problème et le discours des survivants est très souvent pris de manière perverse. On ne peut pas croire que des êtres humains "normaux" soient capables de tant de cruauté alors soit on traite les victimes de menteuses les accusant d'exagérer ou de fabuler, soit lorsque la culpabilité des agresseurs est trop flagrante pour être niée on les qualifie de fous ou de monstres histoire de faire de leurs crimes des sortes d'aberrations quasi-mythiques qui ne peuvent qu'être le fruit d'intervention démoniaque, sans rire ! Dans ces cas-là les victimes sont considérées avec une sorte de vénération sacrée, parce qu'elles ont survécu aux criminels chargés d'incarner le mal. Mais elles ne peuvent plus donner des détails nuancés de leur expérience parce que sinon, encore une fois on les accuse de ne pas être de bonnes ou "vraies" victimes. Et pire l'épreuve du voyeurisme malsain, ceux qui écoutent les récits de viols ou de torture pour se faire leur petit film - pornographique, d'épouvante ou les deux ensemble - la souffrance devient divertissement. Il y a des tas de choses à dire sur la difficulté à témoigner.

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    1. Oui, c'est toute la difficulté de témoigner : rendre visible ce que la société veut invisibiliser. Le miroir que tend la victime à la société n'est pas flatteur, en plus. C'est tellement mieux quand elles se taisent. Même des femmes ne veulent pas entendre ce que d'autres ont dû subir. Se taire peut être plus facile que de témoigner. Mais se taire, c'est laisser faire et crever en silence.

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    2. Je voudrais rajouter cet élément à vos propos Ismène et Hypathia : C'est là encore qu'intervient l'esthétisation de la violence des bourreaux pour masquer l'horreur qui n'est qu'abjecte et repoussante .... L'esthétisation de la violence sert aussi à l'érotiser , à la pornifier et ainsi à en perpetuer le système , l'emprise indispensable à l'ordre patriarcal .......
      Dans le discours des chasseurs on retrouve aussi cette esthétisation de la violence ritualisée , entourée de tout un tas de légendes flateuses pour les chasseurs , références mytologiques .... Et tous les costumes et la fascination pour les armes emblémes phaliques ........ Tout ça ....

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  6. Franchement je ne sais pas, j'ai peut-être tort mais j'ai l'impression que certains crimes spectaculaires sont surmédiatisés à dessein. Ils jouent un peu le rôle de l'arbre qui cache la forêt des crimes "ordinaires", dont se repaissent les médias et la curiosité malsaine du grand public pour éviter de se poser les bonnes questions sur le fonctionnement de nos sociétés. Dans ces cas-là, les victimes se retrouvent piégées dans le sens inverse, on ne nie pas leur parole au contraire on exige leur témoignage sans respect pour leur vie privée, qu'elles livrent tout dans les détails et soient conformes aux attentes du public, même si elles souhaitent conserver un peu d'intimité.

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    1. Je crois qu'on est d'accord sur l'exigence aux victimes : il y a surmédiatisation et comme disent les Situationnistes, "La lumière du spectacle obscurcit tout" ! Un mec tue-t-il sa femme qui veut le quitter, dans un bled breton ou auvergnat : rien, juste la page "Faits divers" (dingue quand même !) dans la PQR, le journal local. Pour les cas "spectaculaires", je crois que le commentaire de Stéphanie ci-dessus dit bien les choses. Et les femmes (qui limitent leurs mouvements et ont peur que les hommes les tuent) ne veulent pas non plus voir la big picture. Elle est trop perturbante. Les cas "spectaculaires" font aussi régner la terreur machiste rappelant que les femmes ne sont en paix nulle part. Mais je crois malgré tout qu'il faut témoigner, en se protégeant.

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  7. Ce texte me rappelle beaucoup le film "la Chasse" qui avait été encensé à sa sortie (notamment par le réseau Utopia) et qui est une horreur de "conte" masculiniste. Ou comment, dans un pays scandinave (je crois que c'est la Suède), une communauté rurale chasseuse bien virile se retourne contre un de ses membres. Ce film m'avait cloué à ma chaise, notamment dans sa peinture des rapports de genre (les femmes comme les fillettes sont des menteuses / manipulatrices / castratrices), mais aussi pour ses scènes de communion virile dans le meurtre des bêtes à donner la nausée.

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    1. C'est un film de Thomas Vinterberg (auteur de Festen, chef d’œuvre du Dogme) que je n'ai pas vu, hélas ! Mais la critique (féministe) peut être lue ici :
      http://www.lecinemaestpolitique.fr/la-chasse-2012-chasse-a-lhomme/
      Citation : "Un symbole récurrent de cette virilité dans le film est la viande" !
      Merci pour votre commentaire et cette info. Appel : si Arte pouvait nous le diffuser un soir ?

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    2. @ Julie L. "La chasse" est un film danois. Les Danois et les Suédois : rien à voir entre eux !:)
      J'adore ce que raconte Stéphanie. Je veux venir avec elle dans les bois !
      Mon livre préféré s'appelle "Le suiveur de piste". C'est un américain qui a été initié par un Amérindien à suivre des pistes d'animaux et aussi de gens. Il suit n'importe quelle piste. Il a retrouvé des enfants disparus comme cela.
      Mais le reste du temps il vit tout seul dans le Grand Canyon comme un vrai animal sauvage.
      J'adore.

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    3. C'est vrai que Stéphanie raconte des choses étonnantes :))) Arriver dans un nid de laie avec des petits et la laie qui ne dit rien alors qu'elles sont agressives dans ces cas-là, et c'est bien compréhensible, je me suis double-pincée ! ;))

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  8. @ Hypathia , tout à fait, il faut trouver une manière de témoigner qui disent vraiment ce que l'on ressent, se réapproprier sa personne et sa volonté qui ont été "confisquées" par l'agresseur, ne pas se la laisser voler par d'autres, faire entendre sa véritable voix est un défi en soi !

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    1. Ça vaut mieux que le silence, qui fait porter à la victime le poids de la culpabilité et/ou de l'opprobre, et laisse les prédateurs à l'abri. C'est double peine pour les femmes, et ni vu ni connu pour les hommes ! Moi, je ne supporte pas l'idée. Mais je n'ai jamais travaillé avec des femmes victimes : je crois que je ne pourrais pas. Au bout de trois jours, je trouverais l'adresse du salaud et je la jouerais Foxfire ! Il ne vaut donc mieux pas.

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  9. Je connais plusieurs personnes qui travaillent en psychiatrie, d'après leurs témoignages la loi du silence et l'inversion de la culpabilité règnent notamment grâce au fait que les agresseurs sont presque toujours des proches et les victimes en très grande partie des enfants, parfois tout petits, qui vont se structurer avec l'idée que la violence et les viols sont des choses "normales" tant qu'on n'en parle pas à l'extérieur. Secret de famille ! L'ampleur de l'inceste et le déni qui l'entoure, sont hallucinants, certains milieux familiaux sont deviennent des univers à part sur plusieurs générations où les plus fragiles sont privés de tous leurs droits.

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    1. Ah, la famille sacrée, cet endroit inviolable où "on apprend tout" selon les tenants du patriarcat ! Il peut s'y passer le meilleur comme le pire. Sans compter les psys, magistrats, policiers qui doivent bien, certains d'entre eux, agresseurs sexuels, trouver leur compte dans la loi du silence. Je crois qu'il faut parler. Et apprendre aux enfants, tout petits que personne n'a le droit d'atteinte à leur intégrité.

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  10. Il y a quelques temps j'étais allée dans une forêt privée .... J'étais passée sous les clôtures parce que je m'étais un peu perdue ..... Quand c'est comme ça je vais le plus directement d'instinct vers ma maison et alors je passe partout si besoin ......
    Je coupais à travers les ronces et les fougères quand je me suis retrouvée en plein milieu d'une bande de marcassins très jolis . En plein dans le nid ..... Marrant ! ils n'ont pas eu peur de moi ..... La mère couchée plus loin n'a pas bougé ..... Elle ne m'a rien dit du tout ...... Bon , mystère ! Oui au fond je sens la forêt et l'animal sauvage alors ..... Et puis sans doute la mère me connaissait elle un peu parce que je passais assez souvent ....... Les sangliers ne sentaient pas mauvais du tout .....
    J'ai l'odora très développé et je ne les avais pas senti ..... Eux non plus ......
    Bon , j'ai continué à marcher lorsque j'ai sentie une odeur d'homme .... ça puait grave le parfum dégueu genre "AXE" ou ces merdes là , et puis une odeur de transpiration malsaine ..... Bref ! ça puait le chasseur ..... Merde ! Grave ! ..... Bon , j'ai fait un détour pour éviter le couillard ...... Il était à au moins 500 mêtres ..... Il ne m'a pas vue ...... et j'ai fillé en douce ......
    C'est dingue ce que ça peut puer un chasseur ! et heureusement pour les animaux et pour moi aussi . On les repère de loin ..... Les sangliers encore mieux que moi ........ Ce jour là j'étais fiére de moi parce que mon odora fonctionnait bien puisque j'avais senti le chasseur de loin ...... Je n'avais pas senti les sangliers mais eux non plus ne m'avaient pas sentie , donc ça va : égalité entre eux et moi ...... Mais alors le chasseur ça pue grave ......
    Et j'étais contente que la mère sanglier n'ait pas été en colère contre moi aussi parce qu'il ne faut pas facher les mamans sangliers ...... Belle journée ce jour là .

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    1. Fais quand même attention : une laie avec des petits et un chasseur (qui se signale avec du tue-mouches, mais quand même) c'est dangereux tout ça ! Pourquoi les sangliers sentiraient-ils mauvais ? Ils mangent des glands !

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    2. Les animaux s'ils ne sont pas psychiquement malades sentent très bien qui est de leur côté. Il m'est arrivé quelques fois de voir un animal en danger se réfugier près de...moi ! En plus, ils ont une mémoire d'éléphant. Même les petits oiseaux même les insectes.
      En fait, j'ai tendance à penser que même les arbres "pensent". Cela peut paraître délirant mais une ancienne copine m'a un jour dit qu'en automne, elle se prenait toujours des marrons sur la tête, qu'elle en avait marre. Or, c'est une femme qui se fiche de la nature comme de sa première chemise. Elle n'a pas de lien avec elle. Je me suis dit que les arbres se vengeaient de son indifférence que moi, je trouve violente.
      En ce qui me concerne, je peux me promener des heures tous les jours sous des marronniers en automne, je ne recoit jamais de marron sur la tête !

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    3. Tiens, ça me fait penser aux deux tourterelles qui viennent chez moi tous les matins voir si je vais encore une fois (miracle !) sortir mon sac de graines pour leur déjeuner ! ;)) Quand je suis trop absorbée pour les voir, elles peuvent même faire les pitres dans mes jardinières ou simuler une attaque suicide en piqué sur mes fenêtres !

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    4. Oui , c'est vrai ce que vous dites là toutes les deux ....
      Un jour je marchais dans la forêt et soudain un chevreuil est passé tout prêt de moi , très prêt , à toute vitesse .......
      Quelques instants plus tard , trente secondes au pif , deux grands chiens sont arrivé sur la trace du chevreuil , donc droit sur moi ........
      En me voyant les chiens ont pris peur , ils se sont arreté et ont fait un détour ..... Et , ils ont donc perdus du temps dans leur traque du chevreuil .......
      Donc , le chevreuil avait pensé cela c'est évident ....... Le temps perdu par les chiens lui a permis de gagner surement au moins 1 ou 2 klms d'avance en plus sur les chiens ..... Et c'était fini pour eux , jamais ils ne rattraperaient le chevreuil .......
      Au sujet des arbres je suis d'accord aussi .... Bon , j'ai aussi quelque chose qui m'est arrivée ...... Mais là c'est trop difficile à racconter ..... et puis bon ....... Voilà !

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    5. Comme des chats. En fait tous les animaux se comportent comme des chats : curieux, gourmands, fidèles, impatients, inventifs, empathiques, gentils, gentils, gentils, gentils.

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  11. @Julie L. oui c'est d'autant plus grave que la pédophilie est un problème grave et très sous-estimé ce genre de film est symptomatique du déni. Autre exemple de la minimisation du phénomène l'article ci-dessous, juger le viol d'un-e enfant comparable à celui d'un-e adulte c'est absurde, et venant d'un médecin c'est criminel,
    un-e enfant est être en construction, bon sang ! Leur cerveau est beaucoup plus vulnérable aux traumatismes et ils ont encore moins de ressources et de possibilités pour trouver de l'aide et témoigner que les victimes adultes. http://leplus.nouvelobs.com/contribution/2308-detenir-des-images-pedopornographiques-ne-signifie-pas-passer-a-l-acte.html
    Mais bon, qu'attendre d'autre d'un "docteur" qui défend les clients de la prostitution ?

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  12. Je te mets un message ici , parce qu'il serait hors sujet sur ton dernier billet ...... Bon , tu le trouveras peut -être ....... C'est pour te dire que j'ai ouvert un nouveau blog sur blogspot : LA RENARDE ......
    http://la-fourchue.blogspot.fr/
    Bon , je ne pense pas m'être trompée en écrivant .....
    Voila , je vais me remettre à mes photos ..... Parce que j'avais un peu arrété à cause d'un déclin de mon moral mais voila , ça va aller mieux ......

    Stéphanie ........
    (je mets mon nouveau blog en adresse à mon com')

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    1. C'est toi qui fais et travailles les photos ? C'est pas mal du tout ! donc, n'hésites pas à afficher ta nouvelle adresse blog dans tes com' de préférence dans le sujet, bien sûr. C'est avec plaisir que je publierai. @ +

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    2. Oui , je fais les photos et puis avec certaines j'essaie de les rendre picturales pour dire ce que je ressens : La forêt semblable à une cathédrale , alors de certaines photos l'essaie de faire des vitraux hallucinants car au fons c'est ce que je ressens souvent .....
      Des visions : La forêt est une vision , une apparition porteuses d'autres apparitions .....
      C'est ainsi que je voudrais faire mes photos : en me laissant prendre par mes visions secrètes ...... J'ai trois appareils : un tout petit , bas de gamme .... un moyen , plus performant ...... Et puis un autre , un peu plus performant ...... Mais ce sont des appareils simples ...... Je photographie d'instinct , sans calculer ...... Me laisser prendre par la beauté ! .......
      Merci de tes compliments .....
      Stéphanie ........

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