mercredi 1 juin 2011
Pique-nique chez les Cro-Magnon
En l'occurrence Cro-Magnon était situé 10 Downing Street à Londres, sur la pelouse de la résidence de David et Samantha Cameron, respectivement Premier Ministre Britannique et son épouse !
Obama flips burgers for troops par itnnews
Lien avec photos : Les first ladies servent les salades pendant que Dave et Barrack s'occupent des grillades.
" Deux des plus puissants leaders du Monde -Barack Obama et David Cameron- ont cuit un repas roboratif de saucisses, côtes d'agneau et hamburgers lors d'une garden-party à destination de 150 vétérans anglais et américains des guerres d'Irak et Afghanistan, selon un communiqué de presse.
Le menu reflétait les forts liens transatlantiques entre les deux pays, selon le Daily express. Il y avait des saucisses anglaises, des côtes d'agneau du Kent et des pommes de terre Royales de Jersey avec des hamburgers américains fait avec des tranches de pain. Au dessert, fruits d'été et glaces.
Obama et Cameron ont tout pris en charge comme des maris ordinaires lors de n'importe quel pique-nique d'été. Ils ont monopolisé les barbecues pendant que leurs épouses servaient les salades. Les first ladies durant le pique nique souriaient et bavardaient au soleil, tout en servant des salades de choux rémoulade, tomates mozzarella et laitue romaine" selon le rapporteur de presse.
Aux hommes la viande (à l'extérieur, et en soufflant sur les braises uniquement, la cuisine restant le lieu immémorial des femmes) et aux femmes les salades, les sourires et les bavardages.
J'ai entendu la semaine dernière, un biologiste faire la promotion dans quelques émissions de télévision d'un livre sur les pratiques sexuelles de différentes espèces animales : il parlait notamment d'une variété de tortues dont la caractéristique est que Monsieur est un véritable obsédé sexuel, pendant que Madame ne veut même pas entendre parler de la chose. Mon biologiste appelait cela une "co-évolution antagoniste" en parlant du mâle et de la femelle de cette espèce -qui, en passant, a quand même réussi à se maintenir pendant des millions d'années et arriver au même moment de l'évolution que nous ! Je me demande si notre espèce ne pourrait pas être décrite de la même manière : manifestement Monsieur et Madame ne mangent pas du tout les mêmes choses, donc nous n'aurions pas le même métabolisme, les mêmes estomacs, ni les mêmes intestins ? Plaisanterie à part, ça prouve que la nourriture c'est de la culture et que les stéréotypes genrés s'y perpétuent depuis la nuit des temps. Et ce sont les dirigeants (éduqués) de ce monde qui les cautionnent ! Il serait peut-être temps d'arrêter de montrer des hommes se taillant la part du lion pendant que les femmes, dont on sait maintenant qu'elles se sont contentées des restes répugnants qu'on leur laissait pendant des millénaires, et ensuite de manger debout dans la cuisine après avoir servi les hommes, elles, mangent des salades ! Mettons fin au dualisme chasseur/cueilleuse, devenons tous cueilleuses (la viande ne provient plus de la chasse depuis longtemps, mais de fermes industrielles hors-sol à haute densité d'animaux), mettons-nous aux graines et aux légumes et légumineuses locales et de saison, ça va changer nos perspectives. On est au XXIème siècle et à 7 milliards sur la planète, on détourne des terres cultivables et des plantes nutritives protéagineuses qu'on transforme en agro-carburants pour remplacer le pétrole, l'eau commence à manquer, et ça chauffe ! Malgré la récession économique en 2010, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de façon considérable.
Actualisation 5/6/11 : Je rajoute le lien vers un article signalé par Helihah dans le début des commentaires, article critiquant (épistémologie) l'androcentrisme de l'ethnologie, de l'anthropologie et de la sociologie, toutes sciences humaines qui ont été d'abord étudiées par les hommes. Malgré quelques coquilles, il est passionnant.
L'anatomie politique de Nicole-Claude Mathieu - Catégorisations et idéologies du sexe.
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Le vrai cliché est "les cro-magnons avaient une nourriture majoritairement carnée", or rien n'est plus faux, en moyenne sur toutes les populations, la viande dépassait rarement 15% des apports et une grande part venait de charognes. Seulement on a développé ce mythe du chasseur, plus fort que la nature, que les autres animaux. Quasiment aucun chercheur n'a fait de recherche sur les milliers de plantes consommées par nos ancêtres parce que c'était plus "cool" de nous considérer comme chasseur.
RépondreSupprimerLes scènes de chasse sur les grottes sont proportionnellement très faibles par rapport aux autres dessins. On est persuadé que les humains chassaient les mammouth mais pourquoi n'auraient-ils pas continuer avec les éléphants? On était des charognards.
Et puis franchement entre les femmes qui apparemment cueillaient (mais si il y a des traités ethnologiques écrit sur les grottes qui le prouvent) en ayant au moins trois enfants en bas âges, les vieux, les handicapés, les blessés à protéger, soient elles savaient très bien se déplacer pour chercher des plantes et défendre tout le monde devant des prédateurs soit toutes les plantes qu'elles cueillaient poussaient comme par hasard devant leur grotte entouré de barrières électrifiées.
Qu'il y ait eu une division du travail et que les femmes avec enfants n'allaient pas courir chasser, c'est certain, en conclure qu'elles étaient faibles, pas capables de chasser et que les hommes ne faisaient que chasser incapable d'empathie, c'est un non-sens évolutionniste qui aurait conduit l'humanité à la disparition depuis bien longtemps.
Merci à Anonyme pour les précisions, du coup je vais me réfugier dans la blague archi connue ci dessous, avant laquelle je plussoie la conclusion de l'article d'Hypathie.
RépondreSupprimerLe barbecue
C'est la seule cuisine qu'un "vrai" homme fera.
Quand un homme se porte volontaire pour faire ce type de cuisine, la chaîne des événements suivants est alors actionnée :
1. La femme va à l'épicerie.
2. La femme prépare la salade, les légumes et le dessert.
3. La femme prépare la viande pour la cuisson, la place sur le plateau avec les ustensiles nécessaires et l'apporte à l'homme qui est étendu à coté du barbecue en train de prendre une bière.
4. L'homme place la viande sur la grille.
5. La femme va à l'intérieur mettre la table et vérifier la cuisson des légumes.
6. La femme revient à l'extérieur pour dire à son mari que la viande est en train de brûler.
7. L'homme enlève la viande de sur la grille et l'apporte à la femme.
8. La femme prépare les assiettes et les apporte sur la table.
9. Après le repas, la femme dessert la table et fait la vaisselle.
10. L'homme demande à la femme si elle a appréciée de ne pas faire de cuisine.
Et devant son air ennuyé, il en conclut que les femmes ne sont jamais satisfaites
les stéréotypes génrés se reproduisent aussi dans les interprétations archéologiques qu'ont nous livrent religieusement comme fruits de travaux objectifs...
RépondreSupprimeralors que bon... les débats entre chercheurs abondent pour montrer combien même entre imbéciles partageant les mêmes stéréotypes génrés on est peut d'accord sur les interprétations à donner aux observations d'objets dont les auteurs ne sont plus là pour témoigner du sens qu'ils y mettaient... y compris quand il s'agit d'observation de terrains anthropologiques contemporains... servant de bases à des hypothèses sur le passé lointain...
(la dentition des hominidés a beaucoup plus à voir avec un régime de charognard qu'avec celui d'un carnassier, c'est évident... mais pas franchement reluisant pour les couillus)
mais bon, cromagnon n'était pas la cible de l'article d'Hypathie si j'ai bien compris.
L'idée c'est qu'outre la reproduction des stéréotypes genrés par les pseudo grands salauds de ce monde, il y a la question de la culture nutritionnelle et du sexisme attribuant valeurs opposables et hiérarchisation des opposés, depuis le sexe à la nourriture.
ce que la cène culinaire des familles de présidents de fausses démocraties montre, c'est à la fois la reproduction de valeurs et d'échelles : l'homme carné domine par la viande la femme végétale
c'est aussi toute la hiérarchie des domaines du vivant qui s'exprime la
le minéral sous le végétal sous l'animal
le bien c'est la domination par la chasse : la force brutale et machiavellique reproduite dans la consommation de viande
le mal c'est la faiblesse de la délicatesse de l'observation du mûrissement reproduite dans la consommation végétale
ben moi j'en veux pas de cette échelle de bien/mal là
en première approche, on peut dire que j'inverse leur éthique : le bien c'est l'observation délicate des aptitudes et des caractéristiques de l'autre
le mal, c'est la domination par la force sans distance, l'appropriation brutale par la contrainte destructrice.
alors évidemment, y'en aura toujours pour récupérer ça en disant que le chasseur est d'abord un grand observateur fin de la nature... ben voyons...
non
d'abord on s'est très peu nourrit, de tout temps, de la chasse : c'est un apport minim en quantité. mais c'est un apport majeur culturellement, car cela valorise un certain sens de l'action sur le monde. et c'est ça que je vise comme mal : cette action sur le monde vise à la destruction et non pas à la coopération avec le monde. et ça s'est développé aussi dans les techniques agricoles dont les techniques contemporaines sont l'apothéose de la destruction de la nature, des sols, des cycles bactériens, végétaux, animaux, concourant à la richesse nutritionnelle de la Terre.
ce président et ce premier ministres ne sont pas des cromagnons mais des destructeurs en reproduction de leur fierté millénaire.
@méhabel
RépondreSupprimerje sais pas : j'ai jamais fait de barbecue et j'ai jamais vécu ou "eu" une femme.
@ Méhabel : Quelle belle analyse de la séquence ! J'ai connu des hommes de ma famille qui après avoir soufflé sur les braises pour faire prendre le feu attendaient la fourchette à barbecue en l'air (genre fourche à deux dents) qu'on installe tout autour d'eux et qui faisaient griller des saucisses et des côtelettes dans une fumée et une odeur d'enfer.
RépondreSupprimer@ Anonyme (il faudrait vraiment se trouver un nom de plume pour Internet, ce serait plus sympa!): Cro-Magnon est une espèce, et c'est la nôtre, avant d'être un synonyme de ringard. D'accord j'abonde dans la plaisanterie en en faisant mon titre. Pour trouver comment notre espèce s'est nourrie, je renvoie à mon billet sur The sexual Politics of Meat : cueillette, insectes, rampants, charognes et sans doute traque de petits animaux :
http://hypathie.blogspot.com/2010/11/sexual-politics-of-meat-carole-adams.html
Françoise Héritier explique le dysmorphisme entre les hommes et les femmes (plus petites et plus frèles en général) par le fait que nous aurions été moins nourries, devant nous contenter des restes (boyaux, abats...). Mais personne n'a connu la période, il faut donc émettre des hypothèses, les étudier scientifiquement, les valider ou les rejeter. Cependant voir sur la vidéo ci-dessus qui est passée en boucle partout la semaine dernière, deux hommes grillant de la viande pendant que leurs femmes servent les salades, est quand même à soi seul un traité d'ethnographie. La description de Méhabel est quasi universelle ! Mais je ne généralise pas, il reste heureusement encore des primitifs contemporains : ils vivent en société soit agressives et chasseuses ou sont plutôt des cueilleurs, hommes et femmes inclus. Mon billet est plus un plaidoyer pour le végétarisme : la mutation qui nous attend serait plutôt l'obésité, si j'en crois les spécialistes. Nos conditions de vie actuelles sont moins spartiates que celles de nos ancêtres, et ce n'est pas parce que nous sommes 7 milliards -une espèce prospère- que nous sommes tirés d'affaire.
Euh mais je ne sais absolument pas comment faire pour me créer un compte google ou autres. Donc je reste anonymeee (au moins je troll pas).
RépondreSupprimerJe ne suis pas certaine de l'explication de françoise héritier, car les bas morceaux ont dix fois plus de minéraux, vitamines, protéines que les muscles, notion que l'on a complétement perdu dans notre monde moderne. Si les femmes se contentaient donc de ça, elles seraient donc beaucoup plus fortes que les hommes.
Je pense plutôt à une différenciation liée à la lutte pour le territoire. Quand des groupes humains se croisaient un peu trop sur le même territoire, il y avait une lutte pour la nourriture, qui a de facto favorisé les hommes les plus forts alors que les femmes souvent enceintes ne participaient pas au bataille.
Les hommes les plus grands étaient donc valorisés (y compris par les femmes qui cherchaient les bons gênes), alors que les femmes n'étaient pas elles-mêmes éliminées par leur petite taille. On observe cette différenciation chez les mammifères où les mâles doivent se battre entre eux.
De cette évolution naturelle, l'humain en a sorti des mythes "naturels", une morale, qui a accentué cette différenciation, car même encore aujourd'hui les femmes grandes ont du mal à trouver des partenaires (y compris par leur propre conditionnement) ce qui favorisent l'élimination des gènes des femmes grandes. La littérature classique regorge de bonnes soeurs particulièrement grandes dans les descriptions des auteurs, montrant ainsi que la société les éliminait de la reproduction.
Ah mais je viens de comprendre pourquoi mon copain fait la gueule parce que je quitte Berlin pile au moment de l'anniversaire d'une copine qui organise toujours un barbecue. Or je ne savais pas ce qui m'énervait dans ce barbecue et pourquoi je suis trop contente de ne pas y aller. Hormis le fait que barbecue = manger de la viande alors que je n'en mange plus, les bonshommes ne peuvent pas s'empêcher de se sentir investis de la mission de griller la barbaque et se retrouvent tous avec leur bière autour du gril pendant que les femmes papotent au mileu des salades et des tartes.
RépondreSupprimerSans compter que tôt ou tard il y a une averse et qu'il faut tout mettre aux abris.
Mais j'ai aussi l'impression que la viande n'est pas l'unique motif.
C'est le FEU dont il se croit possesseur.
D'ailleurs un jour on a fait flamber un pain de sucre juste entre femmes et aucune ne voulait s'en charger à part moi parce qu'elles avaient toutes la trouille du feu. Du coup elles m'ont regardée comme si j'étais l'homme du groupe, alors que physiquement je suis plus petite, plus fragile, plus blanche et plus fluette qu'elles toutes (en tant que francaise).
Mais voilà ce qui change tout : la maîtrise du feu c'est masculin, mesdames !!! Si vous voulez être un vrai mec, vous savez ce qui vous reste à faire ;)
Oups je crois que mon premier commentaire a été perçu comme une attaque envers Hypathie alors que pas du tout c'était pour mieux l'approuver!
RépondreSupprimer@ Euterpe : oui, il doit y avoir aussi une idée de maîtrise des éléments, ici le feu. Ca me fait penser aux aciéries et fonderies (1400°)et aux coulées de métaux en fusion qui ressemblent aux forges de Vulcain et à l'enfer : rien que des mecs à l'horizon !
RépondreSupprimer@ Emelire : effectivement la description de Mehabel est hilarante et pertinente ; ils se voient chasseurs et carnivores, ça valorise leur ego ; alors qu'ils vont au supermarché acheter de la viande d'animaux tués par quelqu'un d'autre, ce qui leur donne le statut de charognard (la vraie définition du charognard : il mange les proies tuées par un autre, carnivore lui...).
A chacun son trip.
@ anonyme : il n'est pas nécessaire de s'inscrire chez Google (procédure chiante j'en conviens quand on n'est pas blogueuse) pour signer d'un nom de clavier qui vous mettez sous votre commentaire genre "Fine Mouche" ou "Gentil papillon". Je le laisse à votre imagination. Votre théorie des petites femmes et des grandes bonnes soeurs est intéressante.
@ Paul : complètement d'accord avec votre explication de la charrue qui blesse et viole la terre, détruit la biodiversité de l'humus, écrase tout et laisse la terre nue. La houe, petit instrument (il y en avait une qui prenait la rouille dans les champs de mon père) semble plus fait pour une main de femme ou en tous cas de petit homme.
Le biologiste dont tu parles, n'est-ce pas l'horrible Jean-Didier Vincent vu récemment dans "Ce soir ou jamais" ? Invité à se prononcer sur les affaires politico-crimino-sexuelles actuelles (DSK, Tron, etc), il nous a sorti une version archi-essentialiste (et donc fataliste) de l'évolution des femmes et des hommes (les hommes ont des pulsions, les femmes sont des objets sexuels "grâce" à leurs corps tout en rondeurs qui excitent le mâle malgré lui ...). J'étais scotchée devant tant de bêtises affirmées avec tant d'applomb.
RépondreSupprimerJ'apprécie assez la théorie d'Anonyme. En effet le coup des bas morceaux me paraît également incohérent. Et puis Francoise Héritier c'est la Badinter de l'anthropologie, je ne la suis pas du tout.
RépondreSupprimerDès qu'une grande théoricienne est médiatisée c'est de toute facon qu'elle a des théories antiféministes dans sa soupe mélées soigneusement à des théories pseudoféministes pour neutraliser le tout et avalez-moi ce potage mesdames vous ne verrez pas la différence.
Je suis d'ailleurs d'accord avec Paul sur ce qu'il en dit des anthropologues.
Par contre à propos des menstruations j'ai plus tendance à croire qu'à une époque de "l'évolution" les femmes ont été effectivement défavorisées sur le plan alimentaire (maltraitance masculine ?) et ont cessé d'être fécondes au cours de leur vie alors que les femelles des autres espèces le sont toute leur vie.
Mais pour en revenir aux animaux et à la viande, l'époque romaine dont se réclame toutes les dictatures (ou monarchie absolue), d'ailleurs, est pire que cela, puisque elle use et abuse du sacrifice d'animaux à tous propos.
On ne sait même pas si ces animaux sont mangés mais ce qui se passe là est un véritable zoocide.
@ Héloïse : non, ce n'était JDV de "Ce soir ou jamais" que j'ai vu aussi avec les engueulades de ce monsieur bloqué sur la biologie qui demandait "pourquoi lui avait les fesses plates et pas les femmes ?" Ridicule : toute les européenNES ont les fesses plates, il n'y a qu'à regarder les sculptures dans les musées ; d'ailleurs, je ne me souviens + si c'était 1 biologiste ou 1 généticien, le mec dont je parle dans mon billet, je le cite en illustration. Je n'ai pas lu son livre donc je n'ai pas d'opinion sur son travail.
RépondreSupprimer@ Euterpe : la Badinter de l'anthropologie ? Il y a quand même deux choses troublantes : pourquoi les mecs s'occupent-ils des barbecues et pourquoi trouve-t-on plus de légumes dans les frigos des femmes ? I'm just asking the question...
http://www.maxisciences.com/australopith%E8que/les-australopitheques-males-etaient-casaniers_art14997.html
RépondreSupprimerVoilà des "scientifiques" qui font des conclusions entre les mâles et les femelles en utilisant un "probablement" sur la taille pour les différencier "probablement"
@ Euterpe, peut-être que si les femmes ne sont plus fécondes à un certain moment de leur vie, c'est parce que l'évolution a jugé qu'ils étaient plus important qu'elles restent en vie plutôt que de prendre le risque de mettre des enfants au monde au niveau de leur santé, enfant qu'elles ne pourront d'ailleurs pas élevés jusqu'à un âge adulte.
RépondreSupprimerOn le voit avec les éléphants, les "vieilles" matriarches abandonnent parfois leur petit quand les conditions se détériorent ou qu'elles "sentent" qu'elles sont trop fatiguées. Parce que le plus important est de transmettre leur savoir au reste du groupe et notamment à leurs enfants adolescents. Il faut 18 ans pour "fabriquer" une femme fertile avec des os sains et seulement neuf mois pour un bébé.
Mais nous vivons dans une société où la mère est sensée se sacrifier pour ses bébés. Je ne suis pas certaine que ce soit très naturel. Beaucoup de baby-blues sont surtout des fatigues chroniques d'une mère qui se retrouve seule et épuisée sans aide extérieur. Ce postulat moderne et occidental n'est pas naturel, le cerveau interprète cet épuisement comme un problème de l'environnement et/ou pas assez d'adultes pour soutenir la jeune mère. Et les mères ressentent donc un rejet envers leurs bébés. Parce que dans l'état "naturel", son bébé aurait été pris en charge par une autre allaiteuse, on l'aurait nourri. La nature sauve la mémoire, le savoir-faire et la mère des enfants plus vieux qui ont plus de chances de survivre plutôt qu'un nouveau-né.
Cette théorie va surement déclencher des foudres...
bon
RépondreSupprimery'a pas de viande du tout dans mon frigidère
donc
je suis une femme
ben pour revenir sur certains clichés qui ont la peau très dure et sont revisité de façon contradictoire par bon nombre de partis
RépondreSupprimerje vais prendre simplement le cas de l'histoire des mâles qui sont "obligés" de se battre entre eux dans le monde animal : ça d'abord c'est pas franchement net et généralisable.
d'abord pour un phénomène de densité de population qui fait que les animaux ont peu d'occasion d'entrer en rivalité en dehors d'espèces très sociales, genre en troupeau ou en bande.
ensuite, très souvent ça n'est pas uniquement le cas des mâles et bon nombre de combat de femelles peuvent être observé dans des situations qui ne sont pas strictement celles de la conquête d'un partenaire ou d'un territoire, mais s'élargissent à bon nombre de situations sociales de rivalité maternelle à l'égard d'une progéniture par exemple.
si je m'amuse à généraliser ce que j'observe chez les chats et en particulier ma chatte, animaux peu sociaux, mais ça leur arrive, ça va abattre pas mal de cliché : ma chatte est encore plus mauvaise dans le cas d'une chatte qui passe sur son territoire que quand c'est un chat, elle va jusqu'à chercher à la tuer !!! ça me met dans un état pas possible ! je sais plus quoi faire ! avec les chats elle en reste surtout à des cris, des crachats, des roustes et ils finissent toujours pas se barrer... ou revenir en faisant très gaffe à ce qu'elle soit ailleurs... et c'est pas la première chatte avec qui je vis hein...
si je généralise, je vais m'aventurer dans des hypothèse complètement délirantes genre possessivité, rivalité sexuelle etc... y'a des voisins qu'on une chatte qui laisse entrer tous le monde sans faire d'histoire et j'en ai eu une comme ça dans mon enfance... donc bon hein...
or le problème, c'est qu'à la lecture de pas mal d'anthropologues de divers bord y compris féministes, moi ce que je remarque, c'est que les seules et seuls à avoir trouvé quelque chose de général sont ceux qui n'en restent pas à l'étude de cas, mais qui travaillent à partir de corrélations croisées entre de nombreux cas et surtout travaillent à partir des expressions culturelles institutionnalisées par les groupes des cas observés (genre légendes, mythes, traditions orales ou écrites, symbolisme etc...)
là où vous faite quelque chose d'intéressant avec le cas observé de ses huiles de culture dominantes autour d'un rite social (le barbecue) c'est quand vous allez cherchez dans les traditions des gens en question le sens symbolique de la viande et de la salade et que vous le corrélez aux rôles attribués traditionelement donc observable comme généralité sociale, donc institutionnalisée. là ont dégage du sens : de l'éthique autant que de la structure sociale.
à qui s'adresse si j'ai bien compris le barbecue institutionnel ? des vétérans guerriers ! par qui c'est remis sur le tapis : des chefs de guerre et de société.
donc y'a pas photo : c'est une consécration idéologique qu'on observe
ensuite
à propos de l'exemple de françoise Héritier : ce qu'elle met à jour dans ses travaux, c'est ce différentiel sexiste permanent et idéologique aussi qu'on observe dans les cultures humaines. elle ne les défend pas. elle les analyse. alors après, j'ai pas lu ses prises de positions sociales ou politiques. donc je sais pas. Badinter évidemment c'est différent du fait de son implication politique. ensuite Badinter fait des synthèses des travaux des autres. elle est pas "découvreuse" en elle-même à ce que j'en ai lu. c'est pas inintéressant du tout. mais c'est pas les mêmes objectifs. donc moi je les compare pas.
Je n'ai pas soulevé le truc dans mon commentaire précédent mais puisqu'Euterpe en parle: moi non plus je ne suis pas fane de F.Héritier (je m'étais d'ailleurs étonnée dans un vieux billet de sa présence dans le comité scientifique du département Gender Studies de Sces Po). Si tu vas jusqu'au bout de sa thèse, le féminisme ne sert à rien: la domination masculine a toujours existé et existera toujours, il ne peut alors y avoir que des aménagements plus ou moins heureux.
RépondreSupprimerJe copie la partie du billet la concernant:
"...Françoise Héritier qui soutient que « la différence des sexes – à la fois anatomique, physiologique et fonctionnelle – est à la base de la création de l’opposition fondamentale qui permet de penser ». Si l'on est convaincue que cette opposition est fondement et nécessité de l'humanité pensante, pourquoi intervenir sur des études qui, justement, tendent à prouver que la différence des sexes n'est fondement et nécessité QUE lorsqu'on la décrète comme telle ? Et surtout, que pourront en retirer les études LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuel.le.s et Transgenres) qui font partie intégrante des gender studies ???"
@ Paul : bien remarqué, il s'agit d'un pique-nique entre guerriers ; les femmes qui n'entendent rien à la guerre mangent des salades.
RépondreSupprimerLes chats et tous les animaux sont comme les humains, ils ont tous une personnalité différente, résultat de leurs expériences et de leur vécu.
@ Lyly : Merci de vos contributions au débat :)
@ Héloïse : je n'ai pas lu F Héritier, sauf quelques interviews dont une dans Libé ; je pensais qu'elle se présentait comme féministe.
Ah ben je suis contente qu'Héloise appuie mes dires. J'ajouterai que F. Héritier affirme péremptoirement qu'il n'y a jamais eu la moindre société matriarcale dans toute l'histoire de l'humanité et toute le monde de le répéter comme des perroquets parce que c'est elle qui l'a dit.
RépondreSupprimerElle a traversé toutes les périodes de l'évolution cette bonne femme ?
Moi en tant que brassant des tas de périodes de l'histoire dans mon boulot à travers les oeuvres d'art qui nous en restent je suis surprise que quelqu'un puisse affirmer avec une telle certitude ce qui ne peut être qu'une théorie.
Au contraire ils sembleraient que l'on réduit à l'état de légendes de véritables cultures matriarcales qui auraient parfaitement existées. Il y a tellement de témoignages sur les amazones par exemple...mais mame Heritier a dit, alors...depuis qu'elle prend la parole celle-là il est impossible de se faire entendre sur des sujets comme celui que je viens de citer.
Elle est aussi parmi les conférencières de l'institut Emilie du Châtelet comme s'il s'agissait d'une féministe. Ce qu'elle n'est absolument pas.
Je n'avais jamais trop réfléchi à cette histoire de possession du feu, mais je peux dire une chose: à la maison, c'est moi qui m'occupe du feu;). Mon mari est incapable d'allumer la cheminée, il ne sait pas comment mettre le bois, faire des braises, etc... et c'est moi qui m'occupe aussi du barbecue depuis toujours niveau allumage et cuissons. Nous avons une répartition des tâches assez inhabituelles j'ai l'impression, puisque pour les repas, il met la table et la dessert, remplit et décharge le lave-vaisselle et fait beaucoup la cuisine, beaucoup de salades et de gratins de légumes! Et son comportement ne change pas quand nous avons des potes à la maison.
RépondreSupprimerDans la vidéo (que je n'avais pas encore vue), je me demande bien si le barbecue est allumé, ça fume pas beaucoup, leur truc!
Quand Libé publie une "féministe" c'est forcément une "féministe" qui les arrange bien ... C'est sûr qu'une "féministe" qui vient vous dire que les différences femmes/hommes sont indépassables (voire indispensables) c'est plutôt rassurant quand on fait partie d'un journal aussi burné et dont la ligne éditoriale est pseudo-libertaire et carrément libérale (je reprends là quasiment les mots de Serge July, l'un de ses co-fondateurs dégoûté).
RépondreSupprimer@ Lyly
Perso, j'adhère complétement à votre thèse sur le baby-blues et la maternité. Se protéger et protéger la transmission du savoir c'est justement ce qu'on interdit aux femmes.
"Mon billet est plus un plaidoyer pour le végétarisme"
RépondreSupprimerJe l'avais bien lu ainsi :-)
La maîtrise du feu, évoquée par -attendez je remonte le fil- Euterpe: en effet, c'est un marqueur de genre, le feu-qui-fait-peur, comme la chignole, la perceuse ou le ciment (kifépapeur mais qui est lourd et dur, heu je m'égare).
Très intéressant on nous vend l'idée que les zhoms chassaient et ont découvert (?) le feu et donc ont cuit leur barbaque.Or si je regarde autour de moi, qui cuisine?
Je vous le fais pas dire.
Alors feue la puissance masculine du feu hein... et son entretien qui a abouti aux Vestales,la pureté et tout le blabla...
Pour Héritier, il me semble quand même intéressant de la lire, pour les pistes qu'elle ouvre.
Bien sûr, je vous renvoie à N.C. Mathieu , voyons péchons z'un lien au zazard (chuis d'une flemme ce matin..):
http://www.feministes.net/anatomie_politique.htm
@ Angèle : dans toutes les sociétés humaines, on trouve des cas en contradiction avec la cas général, heureusement car ce serait mortel ; je suis allée revoir la video : bonne remarque, on n'y voit aucune fumée, et s'il y a bien un autre truc emmerdant dans les barbecues, c'est la fumée ! :)))
RépondreSupprimer@ Mehabel : merci pour le lien parcouru à toute vitesse ce matin , mais je vais aller le lire en entier et très sérieusement dès ce soir !
Le commentaire de Lyly est très intéressant sur l'idéologie qui sous-tend les explications de la société sur le Baby blues.
@ Héloïse et Euterpe : Je répète que je n'ai lu de Françoise Héritier que des interviews et notamment une où elle développe une hypothèse que je trouve très culottée (vus les débats passionnés que provoquent le moindre billet ou article sur la façon de manger de l'espèce humaine !!) : en l'espèce et en gros, les femmes auraient été sous-nourries pendant des millénaires ce qui expliquerait le dysmorphisme entre les hommes et les femmes, dysmorphisme -une petite femme menue et un grand mec charpenté- qui serait devenu la référence (culturelle) acceptable de la beauté du couple humain, l'inverse passant moins bien. Notez que dans le couple Obama, c'est l'inverse, Madame est grande et charpentée et lui semble plus fluet, soit dit en passant, toute règle ayant ses exceptions. Et pour étayer sa théorie culottée, FH invoque ce que nous avons toutes sous le nez en permanence : sur presque 1 milliard de mal nourris voire mourants de faim sur la planète, on compte 700 millions de femmes -7 filles et femmes pour 3 garçons, dans l'indifférence générale. Je n'entends d'ailleurs pas trop les féministes françaises sur le sujet.
Quand je fais une table d'information sur le végétarisme, le cas courant rencontré, c'est une femme qui vient vous expliquer qu'elle, elle serait bien végétarienne, mais qu'elle N'EST PAS SEULE A LA MAISON ! Sic. Sous-texte : je pourrais me contenter de végétaux mais je fais la cuisine pour des garçons (mari et enfants) qui font du sport, travaillent, etc... C'est ancré : les femmes auraient moins besoin de manger que les mecs et du coup aussi, se nourrir de végétaux, ce n'est PAS BIEN SE NOURRIR. Idéologie carniste (et machiste) en diable. Enfin, en Bretagne (et d'autres régions françaises évidemment) il y a 100 ans, les femmes restaient debout pendant les repas des hommes qu'elles servaient et elles attendaient qu'ils aient fini pour s'asseoir et manger... les restes. Ma mère, elle, trouvait normal de manger ce que nous ne mangions pas, nous les enfants et notre père. Mais la théorie de FH est bien une hypothèse qui comme toutes les hypothèses, se dit au conditionnel et doit être démontrée scientifiquement.
@tout le monde
RépondreSupprimerbon
j'vais pas rentrer dans la polémique de l'interprétation des travaux de françoise héritier
parce que moi curieusement, j'ai aussi tendance à développer la question de saovir si les théories transgenres ne sont pas des effets pervers (non intentionnés mais émergeants) d'une réaction au contexte essentialiste sexiste qui induit que le corps devrait se soumettre à l'identification psychologique de l'individu à un modèle genrée prédéfini par l'environnement culturel de l'individu...
ce que je veux dire, c'est que je ne suis pas d'accord avec vos interprétations des travaux d'Héritier, qui observe une constance dominante mais ne prétend rigoureusement pas qu'elle soit fatalisme.
ensuite y'a la question du matriarcat : ben si ça existe : l'ennui c'est que les phénomène de possessivité et de domination y sont tout aussi présents et moteurs de souffrance
donc moi ce que je pointe dans tout phénomène culturel c'est la légitimation d'une domination, d'une convoitise, d'une cupidité, d'une possessivité sur la récupération d'un déterminisme matérialiste qui en lui-même n'est porteur d'aucun sens, symbolique, qualitatif etc... et n'a aucun rapport fonctionaliste avec l'origine du culturel qui procède d'une autre expérience de fonctionnement.
Moi ce que je relève dans l'article initial d'Hypathie, c'est le truc qui me gonfle : l'obligation pour les hommes d'être carnassiers guerriers et non-femmes symétrique de l'obligation pour les femmes d'être non-homme
ce que je critique dans les mythes des amazones par exemple, c'est la continuation de la fascination pour le modèle masculin guerrier carnassier : là on imagine pour les femmes que la solution ça serait de se réapproprier les valeurs masculines guerrières
ben non
surtout pas
les valeurs masculines guerrières sont mauvaises et ne doivent être reproduites par personne
et
il faut inventer d'autres valeurs qui n'aient plus aucun rapport avec les valeurs traditionnelles sexistes de domination/soumission dans toutes les activités.
c'est trèèèès difficile tant les fascinations guerrières imprègnent depuis longtemps tous les esprits : à commencer dans le vocabulaire militant qui parle de combat
moi je refuse de combattre : je parle et je hurle de construction et de remédiation
@ Hypathie
RépondreSupprimerJe ne visais pas du tout ton billet ! Après tout, nul.le.e n'est censé.e connaître toutes les théoriciennes et chercheuses du genre. Je te faisais juste part de ce que je savais de F.Héritier et de sa mise à l'écart des facteurs sociaux dans les rapports de genre mais je te sens irritée là ... Désolée donc si mes propos avaient plus l'air d'une attaque que d'une précision !
D'autant plus qu'apparemment, il y a un tome II à Masculin/Féminin, La pensée de la différence qui s'appelle Dissoudre la hiérarchie ...
PS: en me relisant plus haut, je m'aperçois que j'ai écrit "applomb" au lieu de "aplomb".
A Paul : je ne cherche pas à prôner comme modèle social le matriarcat, ce que je ne supporte pas c'est qu'on puisse dire que fatalement et inéluctablement les hommes dominent les femmes et que cela a toujours été et que donc cela sera toujours. Même si c'est faux. Peu importe il faut faire comme si la domination masculine est une chose qu'il fallait accepter coûte que coûte. Donc ce discours est ravageur. Je vous conseille de regarder la 2e vidéo sur le blog de Circé ici : http://circe45.over-blog.com/article-ce-soir-ou-jamais-du-31-mai-2011-la-nausee-75481260-comments.html#anchor Comment
RépondreSupprimerun type infect brandit la théorie de Mame Héritier et la martèle pour justifier les comportements de DSK, Tron et autres écoeurants personnages. Voilà à quoi sert Mame Héritier et il en cite une autre d'ailleurs de ces dames médiatiques censées nous faire avaler la phallocraties comme "naturelle" !
Merci à ces "grandes" dames qui permettent aux salauds de justifier le viol !
@ Paul, Héloïse et Euterpe : je ne suis pas irritée, j'explique la thèse de mon billet, et on est là pour débattre. :)))
RépondreSupprimerEuterpe, JD Vincent ne "martèle" pas la théorie de FH sur le plateau de Taddéi, c'est abusif de le dire : il cite son nom avec d'autres dans le brouhaha, et comme il dit n'importe quoi ce type, il peut aussi bien citer Héritier, ça tombe bien, elle n'est pas là pour se défendre. Je ne la défends pas non plus, car je ne maîtrise pas le sujet ne l'ayant pas lue. Mais je vais m'y mettre, juste pour me faire une opinion personnelle.
Quand au matriarcat (à ne pas confondre avec matrilinéarité), je ne sais pas ; dans son livre "Les femmes avant le patriarcat", F d'Eaubonne parle de Grand Renversement, les grandes déesses féminines laissant à un moment de la préhistoire inexorablement la place aux dieux mâles ; il n'est jamais question chez Eaubonne de domination de ce qu'elle appelle les Grandes Mères sur les hommes -mâles. En ce sens, le matriarcat comme le comprend Paul, c a d un pouvoir oppresseur, figure inversée du patriarcat, n'aurait jamais existé.
@euterpe
RépondreSupprimernon j'ai pas pensé que vous prônier le matriarcat
je disais simplement qu'à prendre ce genre d'exemple on prend un risque de répondre rivalitairement à ce à quoi on s'oppose.
bon
d'autre part dans votre exemple, on a à faire à une récupération abusive ET perverse comme savent et ne savent faire que ça les gens comme ce con.
là où je ne suis pas d'accord avec vous, pour avoir lu il y a longtemps les travaux d'Héritier, c'est que vous dites qu'elle sert à quelque chose, alors que le propre des récupérateurs c'est le détournement, la perversion etc...
en plus systématiquement ces pervers là ne reprennent qu'un élément sous un certain angle qu'ils transforme parmi tous les éléments des travaux des gens qu'ils détournent. c'est courants dans tous les domaines. c'est le propre des gens qui n'ont aucune justification solide à leur idéologie dont ils savent très bien qu'elle est un mensonge qu'ils passent leur temps à entretenir parce que comme tout mensonge il faut le parfaire car il finit tôt ou tard par être éventé.
on m'a dit à plusieurs reprises qu'à propos de l'affaire DSK j'étais trop radical : ben je persiste. je refuse de laisser la parole à des défenseurs de ce genre de personnage. je refuse même d'écouter quoi qu'ils aient à dire. les gens comme DSK sont des incarnations du mal et y'a pas à traiter avec le mal.
@hypatia
RépondreSupprimerben oui et non
moi ça m'avait laissé très perplexe les écrits d'Eaubonne. c'est très intéressant et ça m'avait complètement inspiré dans la construction des personnages de mes romans pour tout dire.
mais en même temps, ça relève plus de l'hypothèse sérieuse construite sur l'analyse des mythologies qu'autre chose. En revanche, ce à quoi je fais allusion, ce sont d'autres exemples d'ethnographie dont j'ai plus sous la main les textes mais qui m'avaient tout autant marqué, étant des exemples de matriarcat locaux. bon les observatrices relevaient que les travers psychologiques de la domination individuelle récupérant un déterminisme biologique comme le sexe existaient aussi. donc moi ce que j'en ai déduit c'est que ce qu'il faut remédier, c'est tout système induisant la possibilité pour des individus, ou des alliances d'individus, à récupérer quelque chose au profit d'une domination.
Les anarchistes et les Communistes aussi ont tenté de le faire. et ils ont régulièrement été dépassé par l'histoire, les rivalités humaines, les pressions internationales etc... mais à la base ce ne sont pas des idéologie qui s'encrent dans la psychologie fondatrice comme le fait le féminisme. donc à mon avis c'est pour ça qu'ils ne parviennent pas à leur but ou sont facilement récupérés.
donc voilà hein, ce que je veux dire c'est qu'on tient une piste radicale très intéressante. mais qu'il faut être très vigilantes parce qu'on peut facilement déraper de diverses façons.
ça aussi la vigilance c'est très délicat.
Je n'aime pas plus l'intégrisme végéta rien-riste-liste que les autres intégrismes. J'aime bien une bonne grillade de temps en temps, pas seulement de viandes mais de poissons également, et je n'ai besoin de personne pour me faire un feu de bois; j'y arrive très bien toute seule.
RépondreSupprimer- Ceci dit plusieurs choses me laissent perplexe. Tout d'abord, F.Héritier s'occupe surtout de liens de parenté. Et il est vrai, elle l'a démontré et personne ne peut l'infirmer à ce jour, c'est que tous les liens de parenté homme/femme ont une réciprocité sauf UN, et qui va au détriment de la femme. Et ce dans toutes les sociétés connues sous tous les cieux. Je ne vois pas qu'il faille la vilipender. Elle dit textuellement dans une interview : "ce que l'Homme -entendre "l'humain", elle est de sa génération- a fait, il peut le défaire", ce qui laisse tout de même une grande part d'espoir pour les générations futures.
- A propos de chasse, je pense que les femmes valides participaient aux pratiques de chasses collectives tribales engageant la survie alimentaire pour le grand gibier comme le mammouth qui représentait aussi une matière première pour l'outillage en os, défenses et peau pour la construction de tentes sous les climats sub-sibériens.
Pour le reste, il me parait probable que seuls la classe sexuelle masculine pratiquait la chasse rituelle (grands fauves, on voit mal en quoi ces animaux pouvaient avoir une réelle valeur nutritionnelle extensive, la valeur spirituelle était indubitablement bcp plus importante), la classe sexuelle féminine ayant certainement la capacité d'organiser des battues pour traquer le gibier petit et moyen ayant la réelle valeur nutritionnelle (des lièvres et autres oiseaux, jusqu'au sanglier). A mon avis les femmes chassaient tout autant que les hommes mais pas selon les mêmes modalités et dans un but exclusivement alimentaire.
- Il est a remarquer que la natalité décuple au néolithique, c'est à dire très exactement au moment où l'humanité se sédentarise, découvre et met l'agriculture en pratique, c'est à dire où les femmes se déplacent moins tandis que les hommes continuent de le faire avec l'apparition de la métallurgie, à la recherche de minerais et de la commercialisation de ceux-ci comme de leur produit fini. Et l'apparition du patriarcat au sens où nous l'entendons aujourd'hui coincide très exactement avec le processus de sédentarisation ET de l'agriculture comme principale ressource alimentaire. Je me garderai donc bien de dire que le végétarisme est une source de libération pour les femmes. Celles-ci ne deviennent jamais autant dépendantes qu'à partir du moment où elles deviennent cultivatrices: la caste des chasseurs irréductibles, privée de son occupation favorite ou ne la pratiquant plus qu'épisodiquement, devient gardienne de troupeaux de femmes courbées sur la houe, qui me parait surtout un bel instrument d'asservissement des femmes in primis plutôt qu'un symbole écolo-qui-fait-pas-bobo-à-notre- terre-mère.
Et pour en finir avec le présumé mais plausible Grand Renversement:
RépondreSupprimer"Quand au matriarcat (à ne pas confondre avec matrilinéarité), je ne sais pas ; dans son livre "Les femmes avant le patriarcat", F d'Eaubonne parle de Grand Renversement, les grandes déesses féminines laissant à un moment de la préhistoire inexorablement la place aux dieux mâles ; il n'est jamais question chez Eaubonne de domination de ce qu'elle appelle les Grandes Mères sur les hommes -mâles."
Parce qu'effectivement, il ne s'agissait pas de "domination" dans l'hypothèse d'un matriarcat préexistant sous forme de tribus gynocratiques mais de simple préservation de l'espèce humaine dans le sens où la nuisance potentielle de la violence masculine a pu sembler la mettre en danger et que ce fut le meilleur moyen de s'en protéger que la sélection et la mise sous tutelle des mâles.
Au fur et à mesure que l'homme devient à son tour sapiens, il se rend compte du fait que, comme le dit fort bien F. Héritier, la femmes peut non seulement reproduire sa semblable mais encore le différent et il en conçoit une jalousie terrible. Mais plus il se "civilise" et moins la régulation de la population masculine est nécessaire, elle se jugule de plus en plus par les normes sociales, les tabous (incestes etc...)
A partir du moment où les conditions de vie, suite à des changements climatiques, changent, le Grand Renversement a lieu définitivement et inéluctablement (et ne dut pas aller sans heurts, les mythes des amazones mais encore d'autres traces de gynécides semblent en témoigner), et où la répartition du travail sexué se généralise dans les sociétés archaiques où les femmes filent, tissent, cultivent etc, permettant une survie mieux adaptée aux nouvelles conditions de vie.
On peut vérifier la justesse des thèses de F.Héritier: en décrivant les liens de parenté, elle ne fait autre chose que de décrire le patriarcat.
a paul : je suis toujours plutôt très d'accord avec tout ce que vous dites mais quand F. Héritier fournit un fusil mitrailleur à ces gens-là pour nous flinguer moi je ne l'apprécie guère, parce qu'elle ne le fait pas pure naiveté, je ne crois pas, et c'est bien pour cela qu'elle est aussi médiatique. Eliane Viennot qui explique que les hommes dominent en effacant systématiquement les femmes de l'histoire n'est pas médiatique du tout. Elle explique COMMENT les hommes dominent à coups de tromperie et d'escroquerie et d'abus. Elle n'insinue pas que la domination est normale "naturelle" et du éventuellement à une superiorité naturelle, non, elle montre que la domination est une maltraitance et s'obtient par ce moyen. Elle ne passera donc pas à la télé et on n'entendra pas son nom dans la bouche de ces affreux personnages.
RépondreSupprimerLes femmes peuvent se montrer aussi violentes que les hommes.
RépondreSupprimerMême si il y a eu certainement 4000 ans de patriarcat d'histoire humaine, on voit nettement des femmes de pouvoirs, de lettres dans toute l'histoire. Même le droit des femmes au moyen-âge était plus développé que celui du 19 siècle. Le fameux siècle des Lumières a été un retour en arrière pour les femmes, suivi d'un nationalisme dans toute l'europe, où le crédo a été la natalité pour faire plus de soldats que le pays voisin.
Il suffit de lire la littérature classique pour voir qu'à part les femmes riches (et souvent leurs maris) ne travaillaient pas, toutes les autres femmes devaient travailler.
Le développement du travail à la chaîne, les mines a quelque peu bouleversé la garde des enfants, les femmes ne pouvaient plus gardées leurs nourrissons et le nourrir à demande. Elles partaient de l'usine le jour de leur premier accouchement, faisaient des pratiques si elles n'enchaînaient pas trop les grossesses, et retournaient travailler dès qu'elles le pouvaient.
Pendant la crise de 1921, 800 000 femmes ont perdu leur emploi dans les villes à l'usine, c'est dire à quel point elles étaient présentes sur le marché du travail. Pendant la deuxième guerre mondiale, elles ont dues occupées les métiers des hommes mais cela ne signifiaient pas pour autant qu'elles ne travaillaient pas.
De cette toute petite période et avec la façon d'étudier l'histoire avec le seul prisme de la guerre, on en a conclu qu'avant les femmes ne travaillaient pas, que le siècle des Lumières a été un bouleversement uniquement positif, que le natalisme a toujours été le credo de l'humanité ( or au contraire pour éviter une augmentation de la population disproportionnée par rapport à la production agricole, beaucoup de périodes du moyen-âge avaient des mariages très tardifs pour retarder les naissances), et on a regardé que l'histoire guerrière pour développer le patriotisme et le mythe du héros
Bien sûr que les femmes ont toujours travaillé ! Mais avec l'invention de travail "marchand" salarié, le travail des femmes reste divisé en deux : leur travail domestique (maman ne travaille pas, elle reste à la maison, entend-on) invisible, non reconnu, pour lequel elles ne cotisent pas aux systèmes sociaux d'où les dramatiques écarts de pensions et l'écrasant nombre de femmes récipiendaires du minimum vieillesse, ET leur travail marchand. Chez les hommes, il n'y a qu'un travail marchand : salarié, entrepreneur, ou indépendant, il y a bulletin de salaire ou facturation contre service rendu et cotisations aux assurances sociales. Il est indispensable de faire prendre par l'économie et les PIB les services rendus par les femmes et arrêter de les parasiter de la sorte. Parce que c'est ce qui se passe : les hommes parasitent les femmes dans le mariage (là je suis hors sujet de mon billet mais depuis le commentaire 20 ou 22 on est tout-e-s hors sujet), comme ils parasitent la nature et les ressources naturelles ainsi que les animaux d'élevage !
RépondreSupprimer@ Lyly : J'ai oublié la première partie de ton commentaire ; si "les femmes peuvent se montrer aussi violentes que les hommes" pourquoi n'y a-t-il pas parité dans les prison ? Un égalitaire 50/50 alors qu'en réalité on a un gros 96 % d'hommes dans les prisons françaises et un petit 4 % pour les femmes ? Je sais qu'il y a aussi des braqueurs de banque et surtout des escrocs à la petite semaine, des trafiquants et des cambrioleurs dans les prisons, et pas que des meurtriers mais quand même ?
RépondreSupprimer@ Hypathia
RépondreSupprimerAjoutons le fort pourcentage de délinquants ou criminels sexuels dans les prisons masculines, ça pèse aussi nettement sur la différence entre le nombre de femmes et celui des hommes emprisonnéEs.
Cela étant dit ça ne vient pas du tout contredire ta démonstration bien au contraire.
Le pourcentage d'hommes en prison pour atteinte sexuelle est de 80 % si mes chiffres sont up-to-date. Je ne sais pas quel est le pourcentage de femmes pédophiles, harceleuses, violeuses ou exhibitionnistes mais à mon avis, il est bcp moindre même si je vais faire l'effort d'admettre qu'il serait tabou, donc moins sanctionné. De ce chiffre écrasant découle un lobbyisme très actif d'hommes tentant de décriminaliser et dépénaliser les agressions sexuelles, car cela viderait les prisons surpeuplées. Ceci précisé, je pense qu'on pourrait peut être trouver d'autres moyens de punir ces gens que celui de la prison sans soins et sans suivi, sans travail et sans salaire, le système les conduisant à la récidive et achevant de les transformer en enragés.
RépondreSupprimer@ Floréale : j'ai trouvé 1 de tes commentaires dans ma boîte spam : les voies impénétrables de Blogger. Si les végéta*iens sont intégristes, que dire alors du lobby de la viande (CIV !!!) qui va faire sa propagande dans les écoles, qui nous impose de 15 à 20 abattoirs par département et qui consomme 7 fois plus de céréales que les végés, en effet vous surconsommez des céréales dans une proportion de 7 à 1 puisque la viande c'est des céréales et des légumineuses de seconde main, qu'il faut 7 protéines végétales pour fabriquer une protéine animale. Entre intégristes on se comprend. A peu près d'accord avec toi sur le néolithique, l'invention de l'agriculture sans doute par les femmes (l'invention des villes aussi) car plus sédentaires quoique sans doute chasseuses, on en verrait pas pourquoi. Quand au retour à la houe, je ne l'ai jamais encouragé, j'ai juste dit qu'une rouillait dans un champ de mon père. Hier pour la petite histoire, j'étais chez un agriculteur breton (homme) pour des raisons de bien-être animal : il m'a fait visiter ses champs, il ne laboure plus, il re-sème avec une machine spéciale sans retourner ni brutaliser la terre, une méthode utilisée plus largement par des paysans brésiliens. Et il est très content de sa méthode qui lui réussit bien. Le retour à la houe n'est donc pas prévu, elle restera dans les musées.
RépondreSupprimerJe ne suis pas d'accord de la différence entre les femmes et les hommes en ce qui concerne la violence ou l'empathie. On impose un genre aux femmes et aux hommes. Les hommes ont l'obligation de virilité qui conduisent les chômeurs a plus se suicider que leurs chômeuses, parce que c'est à eux que revient principalement dans leur esprit l'obligation de pourvoir aux besoins de leurs familles. Dans les familles de mafias ou acceptant les actes illégaux, ce sont les hommes qui sont priés d'aller prendre des risques et qui vont en prison alors que leurs femmes qui vivent de ces actes, les acceptent, les encouragent voir les aident (pour beaucoup de pédophile) ne vont pas en prison, ou très peu.
RépondreSupprimerLes petits garçons subissent moins la contrainte (oh c'est mignon ils se battent!), du coup arrivé à l'école, ils ont plus de mal à se concentrer, à faire leurs devoirs. dans certains milieux, être bon à l'école c'est se comporter comme une "fille" et je doute que cette idée a germé naturellement dans la tête de garçon de huit ans qui devra en payer les conséquences toute leur vie. Il suffit de lire les résultats scolaires avec le prisme de la profession des parents, pour voir que ceux qui ont les meilleurs résultats se ne sont pas les filles mais les enfants des catégories supérieurs, où les garçons réussissent beaucoup mieux que leurs soeurs d'ailleurs.
Les comportements agressifs des hommes étant plus acceptés que pour les femmes, ils se contraignent moins et on voit le résultat.
Maintenant les femmes et les hommes doivent sortir de ces schémas, mais ce n'est ni facile pour les femmes ni pour les hommes.
Qu'on ne me parle pas de testostérone, qui a une interprétation culturelle d'"excuse".
Une étude a pris deux groupes, à l'un elle a dit je vous donne de la testostérone alors que c'était un placebo, les personnes se sont montrés agressives, égoïstes, non partageurs se conformant à l'image qu'ils avaient de la testostérone.
A l'autre groupe, on leur a donné vraiment de la testostérone à leur insu, et aux jeux de rôles qu'ils ont fait, ils se sont montrés PARTAGEURS.
La testostérone augmente apparemment la masse musculaire, mais cela ne signifie pas pour le cerveau que muscle= agressivité. Les personnes qui culturellement veulent plus de muscles affichent un profil agressif, mais ce n'est pas la testostérone qui fait cet effet, c'est le choix des personnes.
Dans une économie de redistribution, je ne suis pas pour la reconnaissance du travail domestique. Il faut certes favoriser les femmes dans leur cotisation de retraite car ce sont elles qui devront toujours accoucher. Maintenant, si une femme ne travaille pas, et que c'est son conjoint qui doit cotiser pour lui, elle et leurs enfants, et leurs ratios de quatre autres inactifs du reste de la société ça ne peut pas fonctionner. Avec le vieillissement de la population, chaque actif valide doit travailler et cotiser. Je ne fais pas 80% des tâches ménagères, mes amies qui ont accepté de le faire ( parce que être célibataire c'est pas "cool") et bien tant pis pour elles et leur indépendance, si mon conjoint voudrait faire plus que sa part je le laisserais faire sans problème. Peut-être que moi ou mon conjoint bénéficieront de congés parentaux, mais on essayera de travailler au maximum. Et je ne vois pas pourquoi je devrais bénéficier d'une pension de réversion à sa mort.
RépondreSupprimerIl faut bousculer les genres dans la société, mon boss qui fera des blagues débiles sur les femmes est coupable comme les autres femmes qui traiteront de "pétasse" une femme cheffe qui aura de l'autorité, parce que ces femmes élèveront leurs fils. Beaucoup de femmes se confortent dans le rôle qu'on leur a assigné, très bien pour elles, mais elles luttent autant que certains hommes pour empêcher les autres qui ne veulent pas se conformer à leurs structures sociales. Si les femmes sont victimes de leur genre, les hommes aussi, sinon c'est reconnaître une supériorité de l'homme qui lui "choisit" consciemment alors que la femme "subit" inconsciemment.
On dérive complètement mais je trouve cette "conversation" très intéressante.
très très justes les remarques de Floréales sur le néolithique ainsi que celle de Lily à propos du travail des femmes, mais aussi du natalisme encouragé à partir de la montée des nétionalisme, des guerres à partir du siècle des lumières : c'est aussi le siècle de l'individualisme égoïste !
RépondreSupprimerle néolithique voit apparaître deux inventions majeures en plus des villes : l'agriculture et la guerre comme par hasard et en même temps explosion démographique citadine
moi mon hypothèse c'est que le natalisme est à corrèler avec la montée de toute idéologie phallocrate guerrière dans la plus part des phases historique où l'on voit un surcroit guerrier.
à chaque fois il y a dévalorisation dans les iconographie du rôle féminin et de l'économie féminine dans l'économie globale et survalorisation des rôles masculins d'un certains types héroïque, conquérant, guerrier, y compris dans les modèles d'entrepreneur et de consommateur liés.
on entreprend selon l'idée de conquête et de pouvoir sur autrui de la même façon qu'on consomme avec l'idée d'acquérir un pouvoir : ça se retrouve dans tous les schémas publicitaire. pouvoir d'un médiateur de désir pour un objet conférant un pouvoir au sujet désirant s'il l'acquière. je me sers du schéma du désir mimétique de rené Girard pour avancer ça. et ça diffuse aussi dans le natalisme qui confère un pouvoir du groupe sur les autres groupes comme il valoir un pouvoir social au parents par rapports aux autres membres de la société et dévalorisation des gens sans enfants etc...
pour le végétarisme, ben je suis complètement d'accord avec ce que dit Hypathia évidemment : on n'est pas intégriste, simplement réaliste et cherchant à vivre dans un système d'économie d'équilibre avec les déterminisme de notre environnement : la biosphère.
là où on emmerde beaucoup les gens, c'est que toutes nos analyses sont foncièrement basées sur des reconsidérations non seulement idéologique de notre place dans la biosphère mais se nourrissent aussi de travaux scientifiques indépendant de toute valorisation du système industriel marchand qui produit du mensonge culturel depuis trèèèès longtemps.
@ Lyly et @ Paul : les différences de comportement sont apprises, on est d'accord. Cela implique aussi que dans un premier temps au moins, les femmes au pouvoir ne se comporteront pas exactement comme les hommes.
RépondreSupprimerJ'ai aussi du mal à plaindre les garçons : depuis le temps que les femmes produisent des études sur la féminitude, il est remarquable de constater que du côté des mecs : RIEN, NOTHING, NADA ! Evidemment qu'ils sont piégés par la masculinitude, mais c'est leur problème. Je trouve qu'on a assez des nôtres.
Dans une économie de redistribution, je n'ai pas de solution clé en main, mais n'accorder aucune VALEUR au travail des femmes y compris celui de la reproduction dans les PIB -Produits Intérieurs Bruts- nationaux, dont la création de richesse est basée uniquement sur la destruction de la nature, pour rester polie et ne pas parler de parasitisme, cela crée d'immenses injustices et donc des pauvres (les femmes) dans l'indifférence et l’accommodement général (les aumônes des aides sociales permettent de garder la paix entre les genres). Je vous recommande à tous d'aller lire le lien donné en début des commentaires par Méhabel :
http://www.feministes.net/anatomie_politique.htm
Malgré quelques coquilles facilement repérables, il est passionnant sur l'androcentrisme (moi je dirais bitocentrisme !) de l'ethnographie, de l'anthropologie et de toutes les sciences humaines !
Notamment le paragraphe sur
3. De la "naturalité" de la procréation ? qui étaie ce que dit Paul.
Vraiment, ça vaut le coup de le lire.
à propos de http://www.feministes.net/anatomie_politique.htm que nous recommande Hypâthia de lire
RépondreSupprimerje confirme : ça reprends bon nombre de mes sources et c'est un très bon résumé de ce que j'ai moi-même tiré de toutes ces lectures
le site www.feministes.net regorge d'ailleurs de textes forts riches
à lire donc.
à noter que les chercheuses comme Mathieu intègrent dans leurs travaux anthropologiques les outils du marxisme, notamment toute l'analyse de lutte des classes et d'aliénation de l'esprit des soumis dans une relation domination soumission. ça c'est important aussi de le comprendre, car c'est un des points fort surlequel s'acharnent les reproducteurs du système phallocrate, y compris certaines femmes, refusant la problématique de toute victime et discréditant les mécanismes par les termes de la famille de victimisation.
la victime aurait pas du...
le faible ne s'est pas montrer assez fort
c'est pas viril
donc c'est de sa faute.
idem pour la problématique environnementale
on stigmatise en ramenant toute analyse de l'induction de l'environnement sur l'individu ou les groupes ciblés en disant "mais bien sûr c'est toujours la faute de l'autre..." etc...
il y a des choses qui fonctionnent de pair comme par exemple l'idéologie phallocrate et l'individualisme : la survalorisation de la réussite masculine individuelle, la dévalorisation de toute victime, la minimisation du rôle du collectif, la dévalorisation de tout symbolisme féminin etc...
Pour moi le travail domestique n'est pas le travail des femmes par défaut. Aux femmes de refuser d'en faire trop et surtout d'élever leurs fils dans cette idée. Cela me dérange de regarder la natalité avec seulement le prisme de la fââme. Il faut être deux pour faire un enfant le plus souvent. Pourquoi on n'a pas de statistiques sur l'âge moyen où les hommes reconnaissent une paternité? La très grande majorité des enfants sont quand même reconnus par leurs pères "éleveurs". On étudie toujours la natalité toujours par rapport aux femmes et on en profitent pour les stigmatiser si elles attendent trop une situation stable OU parce qu'elles n'attendent pas assez une situation stable (dans les deux cas elles ont tort). Sauf qu'un enfant, c'est une décision à deux. Sociologiquement on doit donc regarder le couple qui prend la décision ou pas d'avoir des enfants, et comment les aider tous les deux ou les stigmatiser tous les deux (pour les pro-toutpleindenfants)
RépondreSupprimerLe travail domestique est même trop reconnu. Une femme au foyer a une part fiscale, elle ne cotise pas aux organismes sociaux, plus elle a d'enfants, plus elle a d'allocations. Comme amortisseur social à très court terme, on nous a pondu un congé parental de trois ans, où les femmes avec un travail précaire sont donc incités à arrêter de travailler parce que cela leur coûte plus cher en garde d'enfants. Sauf qu'au bout de trois ans, comment vont-elles retrouver du travail?surtout qu'elles sont le plus souvent sans diplôme? Ces politiques rendent les femmes DEPENDANTES.
On se retrouve avec une frange de la population qui est piégée dans les aides sans possibilité de trouver du travail, avec un seul revenu par foyer, celui de l'homme si il y en a un(ce qui économiquement ne va pas dans le sens d'une augmentation de la consommation donc de la croissance) et qui en plus est stigmatisée par une population de culture "bourgeois-catho". Cette population qui impose une augmentation des allocations, des aides aux familles nombreuses pour soutenir leur image de la femme au foyer, qui donc proportionnellement payent très peu d'impôts par rapport aux revenus du cher mari, combattent toutes les politiques en faveur du travail des femmes, et qui en plus critiquent les populations les plus pauvres qui "profiteraient" des aides qu'ils ont eux-mêmes soutenus. Et en plus ils estiment qu'ils payent trop d'impôts, alors qu'ils en payent en proportion beaucoup moins que la classe moyenne où les deux parents doivent travailler.
Imaginons seulement qu'on baisse de 2% le budget de la défense qui est énorme, on pourrait financer des milliers de places en crèches, ce qui créerait du vrai emploi, plutôt que de subventionner des industries en perte. Au lieu de deux couples où les femmes (le plus souvent par tradition et parce qu'elles ont souvent le plus petit revenu)ne travaillent pas, une aurait un emploi dans la crèche et l'autre pourrait donc retravailler à l'extérieur. Le revenu des deux foyers augmenteraient, ils payeraient des impôts, ils cotiseraient, ils consommeraient plus. Là la valeur de la reproduction serait vraiment reconnu plutôt que d'enfermer les femmes dans une dépendance en dehors du marché du travail.
Bien sûr, on peut choisir de travailler moins, de profiter plus de sa famille, de ne pas consommer à outrance, je suis moi-même dans cet esprit-là mais je suis donc consciente que cotisant moins par mon choix, je ne peux pas demander à la société des minima autant qu'une personne qui se tue au travail.