Le dernier rapport du Giec publié le 8 octobre 2018 lance un nouveau cri d'alarme : "Nous avons remis le message aux gouvernements, nous leur avons donné les preuves, à eux de voir ". Nous sommes entrés dans une nouvelle ère géologique, qu'on l'appelle anthropocène, ou capitalocène, peu importe, nos activités modifient durablement et peut-être irréversiblement le climat terrestre. Une journaliste, un poil stressante, a même envoyé un tweet "Voilà, c'est fini !" accompagné du lien vers le rapport en question. Le vieux monde politique ne s'en est ému que 24 H, puis business as usual, Valérie Pécresse a lancé ses bulldozers à l'assault de la Corniche des Forts à Romainville, le microcosme journalistique politique ne bruissait que de remaniement ministériel, bref, la malédiction climatique, on verra dans 10 ans, ces indendiaires ont le nez sur le guidon.
Des sites spécialisés se sont toutefois emparés du sujet sous un angle féminin, à défaut d'être féministe : Zéro déchet, quand la transition écologique freine l'émancipation des femmes publié par Novéthic, certainement dans un bon esprit, mais qui au final, fait porter aux seules femmes, et sur leurs seules activités, le poids de la transition écologique : il ne parle que de déchets ménagers, de couches-culottes, et des femmes de chambre des hôtels pénalisées par les procédures "vertes" ! Super ! Sans compter que déjà, on ne voit plus dans la rue arriver les agresseurs pour cause d'extinction des lampadaires pour faire des économies d'énergie, ce sont encore et toujours les femmes qui doivent endosser toutes les responsabilités ? Non, parce que si on fait le total, ce n'est pas sûr que ce soient les femmes les plus carbonées dans l'affaire, alors qu'elles sont, hélas pour elles, en charge du quotidien UTILE.
En guise de contribution au sursaut préconisé par le GIEC, je vais vous en trouver moi, des activités masculines INUTILES à ERADIQUER pour faire des économies de rejets de carbone :
AU PLAN INDIVIDUEL :
Terminé les tours à scooter, sur deux roues, mais aussi sur la roue arrière en mettant au maximum les gaz, pendant que maman et les filles se rendent utiles à la cuisine ;
Terminé les gros engins tels squads (signe de petite bite, sans conteste), grosses cylindrées, que les hommes s'achètent alors que les femmes, qui font plus de déplacements, prennent le bus ou se contentent de la vieille petite voiture familiale d'avant la grosse cylindrée de papa ; d'ailleurs, fini les grosses cylindrées, si on était une espèce responsable. Mais non, chez moi on élargit les routes pour que deux grosses caisses (elles sont de plus en plus hautes et larges, vous avez remarqué ?) puissent se croiser.
Finis les visionnages de vidéos pornographiques sur Internet, dont la consommation dévore de l'énergie et fait chauffer les serveurs et routeurs, dont ils sont les quasi exclusifs consom--mateurs, pendant que Madame a le dos tourné ;
Stop aux gros engins m'as-tu-vu inefficaces, dont ils se servent en exclusivité là aussi : pollution sonore et olfactive, consommant des carburants non renouvelables. Souffleurs, taille-haies, machines municipales à balais brosses qui ramassent quatre feuilles mais laissent leurs canettes de bière dans les massifs et sur les pelouses ; terminé les tondeuses qui déchiquètent les ordures ou les enfouissent. Qu'on leur donne des balais, et le silence, des températures raisonnables, l'air pur reviendront.
Un conseil aux transporteurs routiers et aux autocaristes : embauchez des femmes, vous ferez des économies de garagiste, de carburant et d'émissions de carbone, notre conduite est plus souple et on a beaucoup moins d'accidents ! J'ai bien dû oublier quelques items, je vous laisse les rajouter, dans les commentaires, si vous avez des idées.
AU PLAN COLLECTIF :
Finis les raouts planétaires et interplanétaires où ils sont les seuls à participer, consommer (éventuellement de la chair fraîche, l'afflux de proxénètes et de prostituées suit de près leurs réunions d'entresoi, c'est prouvé !) et faire les intéressants en y allant en avion ou en construisant au besoin des infrastructures pour célébrer la fête.
Fini, les salons professionnels comme
Le Space à Rennes, Salon International de l'Elevage industriel et des "productions animales" : 85 % de mecs visiteurs d'après mes observations, les femmes, même ingénieures agro ou vétérinaires servent les cafés et les petits fours ; c'est vrai que c'est le salon de toutes les vaches à traire -j'y suis allée une dizaine de fois au titre d'activiste de la cause animale, vous pouvez me croire, c'est caricatural ; ce salon à plus de 100 000 visiteurs en 4 jours se solde par des émissions de GES émises par d'énormes embouteillages sur les rocades de la ville, tout le monde est pénalisé à cause d'une petite corporation concernée, et encore, tous les agriculteurs ne sont pas conviés et surtout n'y viennent pas, même si l'audience est internationale !
Fini les sommets type World Economic Forum à Davos, ces clubs de riches dirigeants, où le ticket d'entrée est d'au moins 45 000 dollars, pour aller reconstituer son carnet d'adresses rempli de mâles blancs, milliardaires et politiques influents, de plus de 60 ans !
Fini les Coupes du monde de foot, Euro de foot et Jeux Olympiques vérolés pas la corruption, la bétonnisation d'espaces pour construire des stades, des piscines, des terrains de foot qui pourriront sur pied dès la fête finie, fête qui dure un mois : tels Sotchi, Buenos Aires et sa coupe du monde 2014 qui a, au final, eu la peau de Dilma Roussef, une fois les lampions de la fête éteints et la déconvenue installée, les pauvres relégués dans des bidonvilles lointains, les installations en voie de pourrissement ; on constate le même phénomène sur les différentes installations des villes russes pour accueillir la Coupe du Monde de la FIFA 2018, qui ont de très faibles taux de remplissage et sont devenues non rentables quatre mois après.
Il faut aussi arrêter la surenchère lors des mises en concurrence des
villes par ces instances organisatrices telles la FIFA ou encore le CIO
-à budgets digne des PIB de petits pays, dont on ne peut prouver
qu'elles ne sont pas gangrenées par la corruption, pour accueillir ces
événements : les femmes maires, je pense à Anne Hidalgo à Paris,
seraient bien inspirées de renoncer à la candidature, à l'instar de
villes comme Berlin ou Los Angeles qui ont le courage politique de
renoncer à la compétition et gardent leur budget pour d'autres
équipements moins dévoreurs de place, de financement, moins carbonés, à
seule destination des mâles.
Finies les réunions où ils vont faire les intéressants en transports avion polluants : j'ai dû prendre trois ou quatre fois des avions d'affaires, j'étais soit la seule femme, soit je voyageais avec une autre (une pharmacienne de Glaxo Smithkline, une fois) on en profitait pour se tenir chaud et se raconter nos histoires professionnelles ; qu'ils travaillent en audio-conférence, pour ce qu'ils ont à dire de toutes façons...
Il est plus que temps, peut-être même trop tard, pour mettre fin à leurs comportements de parasites des ressources et de toutes les prétendues ancillaires et vaches à traire qui passent ! Faire porter aux femmes le poids de la transition énergétique et prétendre qu'elles sont les seules à émettre du carbone parce qu'elles élèvent les enfants, comme le fait l'article cité plus haut, est un mensonge et une diversion. Les plus carbonés de la planète sont les plus riches, les plus riches sont les hommes, surtout dans l'hémisphère Nord. Je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut pas limiter les couches-culottes (peut-être en ayant moins d'enfants d'ailleurs ?), je dis juste qu'à un moment il faut arrêter l'omerta sur les comportements masculins carbonés et dévoreurs de ressources.
La position idéologique conservatrice des hommes ce serait plutôt celle-ci :
Traduction - A un sommet sur le climat : "Et si tout ceci n'était qu'un gros canular, et qu'on créait un monde meilleur pour rien ?" Oui, en effet, vu comme ça !
On dirait que la rue s'en mêle !
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