mardi 19 novembre 2013

Le potentiel ignoré (méprisé ?) des femmes

Infographie - Les chiffres édifiants d'USAID sur la faiblesse économique des femmes :

Pourquoi est-il productif d'investir sur les femmes ?
Parce que quand on aide une femme, cela va plus loin que l'aider elle : toute la communauté en profite, ce qui n'est pas le cas pour l'aide donnée aux seuls hommes. Une femme multiplie l'impact de l'investissement sur son avenir en en faisant bénéficier tout le monde autour d'elle, lui permettant une meilleure vie pour elle, ses enfants, son village, par extension toute la communauté.


99% des morts en couches se produisent dans le monde en développement.
Dans les pays en développement, 1 fille sur 5 qui rentre en primaire ne finit pas sa scolarité.
Quand 10 % de filles en plus vont à l'école, le PIB du pays concerné augmente en moyenne de 3 % ! Alors imaginez le résultat si TOUTES les filles allaient à l'école.

Dans les pays en développement 1 fille sur 7 sera mariée avant 15 ans. Les filles qui restent à l'école 7 ans ou plus se marient 4 ans plus tard et font deux fois moins d'enfants. Vous comprenez bien que ça n'arrange pas les bidons du Patriarcat "Croissez et multipliez, colonisez la Terre", leur slogan mortifère.

Il y a 52 % de femmes dans le total des personnes affectées par le HIV alors que la prévention de la transmission mère-enfant permet d'excellents résultats : 98 % ! Mais comment une maladie d'homme gay blanc et riche est-elle devenue une maladie de femme du Tiers-Monde hétéro et
pauvre ? Parce qu'elles n'ont pas le pouvoir de dire non.

Les femmes produisent 60 à 80 % de la nourriture dans les pays en développement ; mais sans être propriétaires de la terre et quand elles le sont, elles possèdent de toutes petites parcelles. Ne parlons pas du matériel agricole, ni de l'accès aux prêts bancaires quasiment inaccessibles aux femmes !

Quand les femmes possèdent les mêmes quantités de terres que les hommes, les récoltes augmentent de 10 % ! Sur une planète très peuplée où la question de l'alimentation est majeure, moi je donnerais les meilleures terres aux femmes,  n'en déplaise aux agriculteurs industriels bretons qui prétendent "nourrir la planète". Quelle mauvaise plaisanterie !

Le nerf de la guerre : le pouvoir ! Dans le monde les femmes représentent seulement 18,9 % des législateurs. 

Quand vous devez compter sur les hommes pour promouvoir et défendre vos propres intérêts, vous pouvez toujours courir. Ils n'y ont aucun intérêt, malgré les chiffres cités ci-dessus : augmentation des PIB et de la productivité agricole. Les hommes privilégieront toujours leurs intérêts étroits de caste à l'intérêt général ! Ils l'ont amplement démontré dans l'HIStoire. 
Et ne nous méprenons pas, les pays développés ne sont pas épargnés économiquement par l'inégalité femmes/hommes : les entreprises paritaires ont de meilleurs résultats et une plus grande longévité. Les caisses de sécurité sociale et de retraite encaissent moins quand les salaires des femmes stagnent de moins 20 à moins 50 % par rapport à ceux des hommes à qualification égale. Cela signifie aussi une moindre croissance des PIB. Les femmes sont meilleures à l'école et à l'université, elles sont plus diplômées que les hommes : cela veut dire que se passer de leur potentiel est un crime, ni plus ni moins. 

Actualisation 19/11/13 - 13 H : Il se trouve qu'involontairement j'ai publié ce billet en pleine journée Internationale des hommes ! Si, ça existe ! Pauvres petits biquets, ils sont opprimés eux aussi : par les femmes ! Dingue tout de même que l'info ne me soit pas parvenue. L'article du Point exposant leurs petits griefs est ICI et la réponse à la mauvaise foi des masculinistes (c'est évidemment du masculinisme rampant) est à lire ICI dans l'Express. 

21 commentaires:

  1. Le génocide des femmes par le pouvoir masculin dure depuis des millénaires .....
    C'est un crime perpétuel contre l'humanité qui a lieux ainsi .....
    Mais ils sentent que le pouvoir leur échappe , alors ils s'affolent , ils tirent dans tous les sens , ils argumentent avec leur habituelle mauvaise foi (genre maladie de foie) ..... Ils combattent avec acharnement la loi sur l'abolition de la prostitution parce qu'ils sentent bien que la toute puissance leur échappe ......

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    1. Il y aurait consensus dans la classe politique (droite et gauche) pour pénaliser le client. Il va quand même falloir faire gaffe que le texte de loi ne soit pas trop édulcoré. Les amateurs de romantisme frelaté, bien que cacochymes et hors d'âge (voir les suiveurs pétitionnaires d'Antoine) peuvent encore nuire.

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  2. Génial ce billet ! Très constructif.
    Et excellent qu'il soit tombé lors de la journée des bons?hommes (non mais je te demande un peu !).
    Ouais, les péres. Si j'avais le temps (mais je décolle pas du sujet "prostitution"), je ferais un montage expliquant que "le droit des pères" c'est essentiellement le droit d'utiliser le gosse pour détruire la mère.
    Je ferais un montage avec un môme en forme de revolver braqué par le père sur la tempe de la mère.
    Parce que c'est cela qui se passe.
    Ils n'obtiendront rien du tout parce que les juristes ne sont pas débiles et savent très bien que l'enfant ne peut évoluer favorablement dans un contexte de droit de visite partagé que si le père et la mère s'entendent un MINIMUM pour le bien de l'enfant.
    Or là on a affaire à des pères qui veulent tabasser par enfant interposé celle qui les a fichu à la porte. Rien d'autre. L'enfant ils s'en tapent complètement.

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    1. Merci. Pour l'instant, les pères des grues pleurent pour rien ! Dans la majorité des cas, les pères ne demandent pas la garde, et quand ils la demandent, dans l'immense majorité des cas, ils l'obtiennent. Donc, des réactionnaires purs. On sait qu'au cours de l'histoire, ils ont semé à tout vent, sans jamais se préoccuper de ce qui arrivait à leurs "enfants". Les femmes supportaient tout, y compris l'opprobre. La "révolte des pères" c'est un truc pour faire iech les femmes qui ont gagné leur indépendance économique, c'est tout. C'est l'indépendance qui les emmerde. Bien que n'ayant aucune expérience sur le sujet, je trouve que la garde alternée pour une femme qui fait carrière et peut être mutée pour son boulot, ce n'est pas terrible du tout.

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  3. "Mais comment une maladie d'homme gay blanc et riche est-elle devenue une maladie de femme du Tiers-Monde hétéro et
    pauvre ? Parce qu'elles n'ont pas le pouvoir de dire non. "

    C'est vrai comment se fait-il que des femmes, ces êtres tellement supérieurs aux mâles, aient été contaminées par une maladie réservée aux hommes, faites par les hommes qui aiment les hommes qui aiment les hommes qui aiment les hommes...

    Et ce crime absolue que constitue l'interdiction du mot et de la notion de "non" pour les femmes, c'est systématique, aucune femme au monde ne peut le prononcer ou même l'écrire(et encore moins le dire)sans se faire brûler sur des bûchers autour de processions de phallus. Phallus qui lui même est absolument partout, tout semble composé de phallus dans chaque millimètre de matière qui existe en ce monde, tout est en chair à saucisse de bite, c'est absolument insupportable.

    Heureusement qu'il existe l'entre-sois du féminisme radical pour respirer quelque peu, mais quand je pense à toutes nos sœurs abandonnées ainsi à la violence quotidienne de ce monde-phallus j'en ai la rage au ventre !

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    1. Une fois n'est pas coutume, je publie le commentaire, fautes incluses, de ce courageux anonyme obsessionnel de mon blog, qui ferait mieux d'aller voir ailleurs. Ce n'est en effet pas la première fois que j'ai droit à ses délires paranoïaques à base d'affirmations approximatives. D'ailleurs, il (elle?) en est témoin : je sais très bien dire NON, puisque dans 98 % des cas, je ne le publie pas.

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  4. C'est une des spécificités de beaucoup d'hommes , se faire passer pour de pauvres victimes, inverser les rôles c'est tellement habituel. Certes il doit sans doute y en avoir quelques uns mais dans l'immense majorité des cas c'est le contraire .
    La grève et les manifestations des sage-femmes ( pas très médiatisées d'ailleurs) en est un merveilleux exemple. Elles font tout le travail, elles bossent comme des dingues, elles ont d'immenses responsabilités mais on les paie comme des sous-fifres et elles n'ont pas obtenu le statut de clinicienne de premier recours.
    Voila bien notre monde macho, hypocrite et cynique qui a misé sur la violence et la domination masculine réduisant la planète à un vaste champ de bataille.

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    1. C'est sûr que les sages-femmes, profession minuscule d'environ 20 000 personnes, femmes majoritaires n'a pas, malgré son importance à un moment crucial de la vie des femmes, le pouvoir de nuisance de la FNSEA, à dominante masculine. Les céréaliers de la FNSEA sont eux aussi en petit nombre. Sans doute de syndrome de Cassandre. Et elles ne bloquent pas les routes :((

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  5. Sur www.franceinter.fr il y a l'interview d'un médecin africain qui soigne les femmes victimes des viols de guerre , le terrorisme par le viol ..... C'est très interessant cette interview ......

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  6. @ Euterpe, ça me fait penser à cet article que je viens de trouver http://www.rue89.com/2013/11/21/suis-pere-dun-fils-pere-inconnu-247693
    Ils font vraiment passer les femmes pour des folles, franchement ce type pense que c'est agréable de se retrouver à devoir assumer toute seule un nouveau-né ? Toutes les femmes que je connais qui sont avec des "mecs bien" ne fuiraient jamais de la sorte. Là on dirait plutôt que la situation devenait dangereuse pour elle...

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  7. On n'a que son point de vue à ce Monsieur, pas celui de son ex-femme ! Elle aurait certainement des choses à dire pour expliquer la séparation radicale. Et quand on n'est pas marié, c'est le/la premièr-e qui reconnaît l'enfant qui donne le nom et est parent non ? Je n'ai pas trop d'expérience sur le sujet, en même temps.
    PS Toutes ces femmes abandonnées au cours des siècles passés par des mecs volages, irresponsables, et qui ont dû porter les jugements et l'opprobre stigmatisant de la société en tant que "filles-mères", "filles perdues" : en y repensant, j'ai du mal à m'attendrir sur le cas des hommes "abandonnés" ! Même par une femme volage qui croit pouvoir faire à son idée, sans consulter personne quand le cas se produit. Mais j'arrête, je vais passer pour une sans-coeur. Et oui, c'est un poids économique élever un enfant !

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  8. @ Ismène : là pour le coup tu as affaire à 100 % à des pervers narcissiques et des femmes faciles à culpabiliser qui ont peur. Ces types terrorisent femme et enfant d'un côté et se font passer pour des victimes de l'autre.
    Souvent la femme a déjà été traitée comme cela dans sa famille.
    Ce sont toujours les mêmes histoires.
    En effet, les hommes qui veulent voir leur enfant POUR L'ENFANT se débrouillent pour s'entendre à peu près avec la mère ou laissent tomber.
    Les autres sont à 99% des menteurs.
    Plus ils font de foin plus se sont des menteurs.
    @ Hypathie : je connais des jeunes mères maintenant qui, préventivement, ne laissent plus le père reconnaître l'enfant pour qu'il n'est aucun droit parental. Après avoir subi le déchirement des parents, elles se méfient et elles ont raison !

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  9. Encore bien pire, il y a les femmes obligées de garder des enfants nés de viols et que l'on traite de monstres parce qu'elles ne parviennent pas à les aimer. Il n'y a pas longtemps j'ai lu le témoignage d'une ancienne femme battue jugée pour le meurtre de son mari et acquittée pour légitime défense. Durant son procès, son avocat a dit qu'elle avait une personnalité peu sûre due en partie à une mère peu aimante. Cette dernière a craqué et pleuré disant qu'elle n' aimait pas sa fille car son mari l'avait violée et empêcher d'avorter. Depuis cette jeune femme ne voit plus sa mère et a écrit de vifs remerciements à son père dans son récit. C'est terrible : même lorsque l'on juge les crimes masculins, on trouve quand même les moyens de clouer les femmes au pilori...

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    1. C'est terrifiant, ce genre de témoignages :(( Après cela, difficile de plaindre les pères, même si certains peuvent être sincères !

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  10. @ Ismène : il y a aussi, dans le genre maltraitance masculine, ceux qui mettent exprès et sans prévenir leur femme enceinte et qui ensuite la terrorisent pour qu'elle se fasse avorter. Marie-France Hirigoyen en parle dans son livre sur les PN.

    @ Hypathie : je connais bien des pères qui ont été quittés et qui ont fait ce qu'il fallait pour voir leurs enfants, à savoir avaler quelques couleuvres parce que, de toute manière, ils n'en voulaient pas la garde, seulement le droit de visite alors ils composaient avec leur ex en essayant de ne pas trop se disputer.

    Les "testostériques" qui en font une affaire politique veulent juste le pouvoir.

    Je connais même un père dont la femme ne voulait pas qu'ils voient ses enfants. Il était triste mais il ne voulait pas aller en justice. Maintenant les enfants sont majeurs et il peut les voir.
    Je trouve que pour le coup, il était un peu trop gentil.
    Mais il ne se plaint pas. Lui, il trouve que c'est OK même s'il ne sait pas pourquoi elle ne voulait pas qu'il voie ses enfants.
    En voilà qui n'aurait jamais adhérer à un groupe de masculinistes !
    Car il y a aussi des femmes tordues. J'en ai connu une qui s'est débrouillée pour avoir un enfant un peu à l'insu de l'homme. Ensuite elle a fait faire une reconnaissance en paternité pour avoir une pension. Bon OK. Du coup, lui, un jour, il a voulu voir son enfant (une fille) mais la mère était tellement contrôlante et manipulatrice qu'il a vite renoncé à créer un lien.
    En fait, elle ne voulait personne entre elle et sa fille. Elle vampirise littéralement sa fille. Elle ne tourne vraiment pas rond. Mais on ne peut rien lui dire à cette mère. D'ailleurs elle est psychologue diplômée !
    Moi je ne connais pas le père, mais je connais bien la mère et la fille.

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  11. @Euterpe, Vous décrivez exactement ce que j'ai vécu. Je fais partie de ces pères qui n'ont pas pu voir leur fille pendant près de 20 ans. Je l'ai pourtant élevée, toute petite, je l'ai langée, bercée, nourrie, je lui ai raconté des histoires pendant que sa mère se défonçait corps et âme pour amasser une fortune comme maman .
    Lorsque nous avons divorcé, ma belle-mère, une harpie pleine aux as et très connue, une fervente catholique de façade, a carrément pris les choses en mains et s'est littéralement approprié ma fille.
    Pas pour la protéger de quelqu'un qui aurait pu lui faire du mal, non non bien sûr, seulement parce qu' elle était son bien, son patrimoine, comme l'étaient d'ailleurs sa fille et ses fils.
    Et aussi parce que, très connue, faisant partie de ces "grandes familles" , elle voulait garder la façade et l'honneur de sa (pauvre) famille , m'accusant bien évidemment , moi, pauvre roturier de passage de ne penser forcément qu'à capter sa fortune.....

    J'étais très jeune à l'époque et je n'ai pas eu la présence d'esprit de me défendre avec avocat et tout le tintouin ( il y a maintenant plus de 40 ans) .
    Je pensais aussi, comme une très grande majorité et comme les juges aussi d'ailleurs, que finalement elle était mieux avec sa mère et éventuellement sa grand-mère. Alors j'ai préféré attendre .
    Evidemment j'en ai beaucoup souffert mais moi ce n'est pas le plus important. J'ai appris beaucoup plus tard ( 20 ans après) que ma fille à 3 ans avait refusé de s'alimenter pendant plus de trois mois , et personne n'avait rien vu, surtout pas elle d'ailleurs, trop occupée à compter ses sous. Personne n'avait eu la présence d'esprit de me contacter.
    J'ai écrit mais mes lettres ont été captées au passage et c'est au décès de mon ex belle-mère que ma fille les a découvertes, ajoutant à son état moral déficient un coup fatal.
    Je me sens donc coupable, encore aujourd'hui, de n'avoir pas réagi plus que ça même si tout avait été fait, ficelé, arrangé, pour m'éliminer de la vie de ma fille.

    Ca ne m'a pas empêché de soutenir la cause féminine pour autant , car c'est ma fille qui a souffert le plus .
    C'est elle qui a manqué de soutien, c'est elle qu'un sadique a violée quand elle a eu 18 ans , et je n'étais pas là, et c'est elle qui s'est suicidée à 35 car elle l'avait caché tout ce temps , tellement habituée aux non-dits et à souffrir en silence comme on lui avait si bien appris.
    Par contre je connais une mère qui est allée reconnaître seule l'enfant car son compagnon est parti 2 mois avant qu'elle accouche, ne supportant pas l'idée de "sacrifier" ses copains, son foot , etc... pour un enfant. Non seulement je lui donne raison, mais j'ai fait partie de celles et ceux qui l'ont conseillée.
    Les pères de façade je ne supporte pas non plus. pas plus que je ne supporte les "exploits" de ces pères qui hurlent leur soi-disant souffrance du haut d'une grue .

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    1. @Euterpe @Gerard : Evidemment qu'il y a des femmes manipulatrices ! Bien sûr qu'il y a des femmes qui font le jeu du patriarcat ! Elles doivent penser qu'elles sauveront leur peau ainsi. Bien sûr qu'il y a des hommes qui paient cher les mauvaises actions du patriarcat, selon le témoignage de Gérard ci-dessus. Les enfants n'appartiennent pas à leurs parents, mère, père ou grand-parents, évidemment qu'ils peuvent avoir une affinité élective avec leur père ou leur mère, ou les deux. En faire un enjeu entre deux adultes qui se déchirent, c'est criminel, la preuve ci-dessus. Ismène résume bien la situation dans son commentaire.

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  12. @ Euterpe, ces histoires sont effectivement très douloureuses parce que souvent les deux parents ne pensent pas vraiment au bien-être de leurs enfants. Ils ont plutôt tendance à transposer leur passé traumatique et essayer de le régler via leur progéniture. En se disant qu'ils feront mieux que leurs parents sans voir que la situation n'est pas la même. Et malheureusement, quand il y a violence envers les enfants, les femmes ne sont pas moins cruelles que les hommes.

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  13. @ Gérard, @ Hypathie, @ Ismène : moi j'ai toujours été pour qu'on n'abandonne pas les gosses de couples séparées de cette manière irresponsable à l'appréciation des parents seuls. Il a été un moment donné question en Allemagne de créer un lieu où on aurait déposé les enfants pour le temps du droit de visite du père tous les 2 weekend et la moitié des vacances. Si le père venait, c'était bien. Sinon l'enfant aurait été pris en charge (le lieu aurait été une garderie) mais ne serait pas restée avec la mère.
    Si la mère n'aurait pas eu confiance et n'aurait pas voulu laisser le père seul avec l'enfant, alors le père serait resté dans la garderie et aurait vu son enfant de cette manière.
    Mais cela coûte de l'argent de mettre ces choses en place.
    Au lieu de cela les enfants sont les otages des parents.
    Moi, j'ai tout le temps cherché cela : une médiation. Et puis en désespoir de cause, j'ai fait retirer l'autorité parentale au père car il ne faisait qu'instrumentaliser notre enfant contre moi, ce qui s'apparente à de la cruauté mentale.
    @ Gérard plus particulièrement : maintenant je comprends encore mieux votre souffrance. Mais oui, c'est comme cela, quand on est jeune on ne peut pas voir tout ce qui peut arriver et on ne veut pas rameuter la justice. On vous traite tout de suite de "procédurier", on vous accuse de tout et de n'importe quoi et on vous rabaisse plus pas que terre. Moi j'aurais du aussi faire retirer l'autorité parentale du père tout de suite à notre séparation. Mon avocat me l'avait ardemment conseillé mais je ne l'ai pas écouté. Je pensais toujours que les choses s'arrangeraient. Je ne suis pas reposée sur son expérience. J'ai eu tort.
    Quand on est jeune on ne pense pas que le monde peut être aussi dégueulasse. C'est normal. Après, bien sûr, on s'en veut. Mais maintenant vous avez la rage et vous vous battez pour votre fille quand même. De cette manière, elle vit. Elle est parmi nous.

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    1. Euterpe, oui elle vit plus que jamais . J'ai retrouvé ses cahiers de poèmes et j'ai l'intention d'écrire son histoire et de les publier . C'est elle que certains de ses collègues traitaient pourtant d"'illuminée".
      Les hommes en meute sont bêtes et cruels. Ils appuient sur la tête de celles qui se noient plutôt que de les aider.
      Elle a eu le temps de me raconter tout ce qu'elle a subi pour ne pas avoir été "comme les autres",pour ne pas avoir de façade, pour avoir été souillée.

      Elle n'a connu des hommes que la cruauté et la domination. Son "modèle" étant absent elle pensait que tous les hommes étaient identiques.
      Elle a pourtant "trouvé" quelqu'un avec qui elle a eu un fils mais elle l'a quitté quand elle a réalisé que leurs rapports avaient quelque chose de "pas naturel", quand elle a réalisé qu'elle avait de plus en plus peur de lui.

      C'est à cette période qu'elle m'a contacté. Malheureusement le choc a été rude . Elle a réalisé, sans doute beaucoup trop vite que le temps passé ne pourrait jamais se rattraper et l'immense gouffre qu'il y avait entre ce qu'elle avait vécu et ce qu'elle aurait pu vivre.
      Tout s'est alors bousculé et elle a basculé un jour après une dizaine de tentatives, perdue dans ses douleurs et dans ses rêves. Elle a avalé en une fois ce qu'elle aurait du prendre en un mois, car elle me disait toujours qu'elle voulait dormir un bon moment pour oublier out ça!
      Elle a pourtant vu des psys, des "grands" professeurs pendant des années qui n'ont pas vu ou fait grand chose à part la bourrer de médicaments, qui ne m'ont jamais contacté à aucun moment...

      Bon je m'arrête, excusez-moi Hypathie si je suis un peu hors sujet, mais des femmes comme elle j'en ai connu beaucoup par la suite, cassées par la folie et la bêtise des hommes qui ont toujours pensé que les femmes étaient bien mieux en Pénélope qu'en Louise Michel, bien mieux en poupées Barbie qu'en Diane Fossey


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    2. @Gérard : Vous n'avez pas à vous excuser ! Je publie volontiers vos commentaires. Je vous encourage (modestement) d'ailleurs à écrire, peu importe le support (électronique ou papier, édité ou pas), vous réussissez bien à exprimer votre ressenti et c'est une chance d'avoir les mots à sa disposition, de pouvoir mettre vos sentiments en mots. Plein de gens (notamment des hommes quelquefois) n'y arrivent pas. :))

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