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mercredi 30 mai 2012

Cannes, clap de fin


J'ai toujours considéré le cinéma de Cronenberg comme l'un des meilleurs. Lors de mes crises de cinéphilie aiguë, je pourrais même me relever la nuit pour en manger, tellement j'aime ! Les éprouvantes transformations corporelles de Jeff Goldblum dans La Mouche, les images biologiques d'eXistenZ et son plat de bidules gluants (et vomitifs) dans le restaurant chinois, les inquiétants jumeaux gynécologues de Faux-semblants, et surtout, plus proches, ses deux dernier films Eastern promises et A history of violence montraient une maîtrise parfaite de la mise en scène et leurs histoires d'anti-héros (mâles tout de même) faisaient froid dans le dos. Je suis donc allée, sans lire aucune critique, les yeux fermés, voir Cosmopolis, adapté du roman de Don DeLillo. Mais puisque les critiques, subjugués par le Maître et ne voulant pas se déjuger, n'ont pas osé dire que son dernier  film est une bouse, ça n'aurait rien changé.

Donc, Robert Pattinson, avait besoin de se sortir de 4 films de vampires pour minettes, par un emploi dans un vrai film d'auteur : il est servi. Il joue le rôle d'un spéculateur (sur le Yuan) de 28 ans, milliardaire, obsédé par la symétrie des équations mathématiques et accessoirement par l’asymétrie de sa prostate ! Nous vivons avec lui sa dernière journée dans sa limousine de 7 mètres de long, sorte de chambre anéchoïque bourrée de liège et blindée, qui lui épargne les bruits des émeutes venant de l'extérieur (le bas peuple se révolte) et sa rencontre avec différentes personnes (son associé -22 ans déjà, donc vieux, qui s'occupe de sa sécurité), sa gouroue économique, et deux autres femmes -dont Juliette Binoche qu'on ne voit jamais, dans sa courte prestation, ni assise ni debout mais toujours allongée- qui lui rendent des services sexuels (interminables les rapports) en essayant de lui vendre quelque chose. Il a enfin un troisième rapport sexuel, je le trouve filmé comme tel car pendant toute la longuissime scène il gémit : son médecin qui lui fait un toucher rectal et lui trouve une prostate asymétrique. Les dialogues du roman de DeLillo sont restitués à l'identique, ce qui donne un film verbeux et
statique ; pendant les trois premiers quarts d'heures, je me suis demandé si Cronenberg n'avait pas versé dans le cinéma bavard français, style Rohmer ou Honoré, où les héros font l'exégèse de leur vie, mais sans leur talent tant c'est factice. Je vous fais grâce des écrans tactiles qui saturent le cinéma actuel, de la laideur du cinéma numérique, et des restes de crème fouettée pendant les trois derniers quarts d'heure sur la joue de Pattinson qui s'est fait entarter lors d'une tentative de sortie hors de sa limousine !

OK, les hommes sont des héros décadents et déshumanisés, ils ont ruiné la planète avec leur appétits de gloutons insatiables et surpuissants, ils vampirisent et parasitent l'humanité, les femmes leur servent au mieux de défouloirs pour leur besoins sexuels, et donc les pauvres, ils sont très malheureux ! Je les plains. Mais franchement, est-ce que ça valait une sélection à Cannes ? Est-ce que ça leur donne le droit de nous emmerder avec leur vide existentiel et les productions "artistiques" que cela leur inspire ?

La presse pourtant pas suspecte de féminisme énervé a administré une volée de bois vert à ce festival et ses sélectionneurs : dans le Figaro ICI "Vieux festival cherche grands films"et Le Nouvel Obs ICI : un terne palmarès pour une édition sinistre !
Ce cinéma d'auteurs mâles est bel et bien à bout de souffle. Les dernières technologies mises au service du cinéma n'y changent rien. Et quelque chose me dit que l'année prochaine, les choses pourraient changer. C'est en tous cas ce que je souhaite au Festival de Cannes. Et même si le cinéma n'a pas de sexe (hormis le sexe masculin qui n'est pas un sexe, mais représente l'universel, pardon, l'Universel comme il se doit) le cinéma des femmes peut présenter une alternative à ce cinéma funéraire, comme l'explique Noémie Lvovsky dans la vidéo ci-dessous (la pub peut être arrêtée au bout de 4 secondes) :


Noémie Lvovsky répond à l'absence de femmes dans... par lesinrocks

Cosmopolis est un roman de Don DeLillo, excellent écrivain américain que j'aime énormément et dont je recommande la lecture. Dans Chien galeux (Running dog), il a écrit ceci :

"J'ai été mariée au même homme pendant onze ans de ma vie. J'étais à ses ordres. Sans bien m'en rendre compte. Ses ordres muets. D'une manière ou d'une autre mystérieusement, sans que ce soit jamais évoqué. C'est dans l'air entre nous. Cela passe par des ondes hertziennes, de galaxie à galaxie."

"Le génie absolu des hommes. Veux-tu savoir ce que c'est ? Les hommes veulent. Les femmes se contentent de traîner dans le coin. Les femmes croient qu'elles font une carrière de tonnerre de Dieu, tut, tuut. Rien, elles ne vont nulle part, je peux te le dire. Les hommes veulent. Bang, Crac, Boum. L'impact, nom de Dieu. Les hommes veulent tellement. Cela nous étourdit un peu, nous fait perdre les pédales. Que sommes-nous devant cet énorme désir, ce besoin éternel et buveur de sang qui les tient ainsi ?"

"Ils sont fous, c'est leur génie secondaire. Ils sont totalement fous. Fous furieux. Réfléchis. Pense un peu. Ils sont dingues. Et nous sommes leurs femmes. Nous vivons avec eux."
Running Dog - 1978

jeudi 24 mai 2012

La Belle (à la cuisine) et les brutes

Billet spécial week-end de Pentecôte, fête religieuse patriarcale obscurantiste, qui doit être célébrée comme les autres dans la violence aux animaux. A Noël, ce sont les dindes, oies, canards et saumons qui dérouillent ; à Pâques les agneaux trinquent pour fêter la Résurrection de l'Agneau de Dieu, curieux télescopage ! Bizarrement la Pentecôte "période traditionnellement calme" (anormalement calme ?) était libre, le lobby de la viande a tranché, c'est désormais établi, les veaux morfleront à la Pentecôte !

Du coup, ils se sont offert ce petit film publicitaire sur vos écrans en ce moment : une ménagère (cible traditionnelle de la pub) dans sa cuisine que des brutes pratiquant le foot américain  et sortant de nulle part envahissent ! Je ne sais si mes billets sur la politique sexuelle/sexiste de la viande influencent les marketeurs (j'ai le droit de rêver), mais ce n'est plus aussi explicite que les femmes doivent cuisiner de la viande pour les mecs assis à table, fourchette en l'air, attendant que ça leur tombe tout cuit dans l'assiette ! La virilité se manifeste d'autre manière, en saccageant le cabat de la ménagère. Elle sauve trois tomates cerises et un brin d'herbes aromatiques : le veau, c'est bon avec trois fois rien ! Les tenants de "5 fruits et légumes par jour" soutenus par le Ministère de la Santé apprécieront.

Comme elle se déclenche automatiquement, j'ai du enlever la vidéo qu'on peut voir ICI sur les site Bravo le veau.

Un festival de stéréotypes lourdement assaisonnés à la testostérone.
Bravo les mecs !

mercredi 16 mai 2012

Cannes, festival de stéréotypes !


Le 65ème festival de Cannes s'ouvre sur une sélection uniquement masculine, je ne vais pas y revenir, d'autres ont déjà traité le sujet. Je vais juste rappeler que le cinéma, comme tout autre production culturelle est une fabrique de normes sexuées et sociales. Les normes sociales sont non naturelles, elles fonctionnent par imprégnation, et modèlent les rôles masculins et féminins.

Le cinéma français, y inclus le cinéma d'auteur, est extrêmement misogyne sans que cela gène quiconque. Pour l'essentiel de la production des films dirigés par des metteurs en scène hommes, il est habituel de voir un vieil acteur de 58 ans en tête d'affiche avec une jeunette de 25, filant tous deux le parfait amour. Différence d'âge : 29  ans couramment. Tout le monde a l'air de trouver cela normal, alors que ce ne l'est pas dans la vie courante. Ces rôles au cinéma permettent aux hommes de conforter leur statut de mâles dominants sans s'embêter avec la concurrence de femmes mûres, plus challenging, à personnalité et caractère formés, réputées par la misogynie ambiante être des emmerdeuses et surtout des concurrentes, et ils n'aiment pas la concurrence ! Après 40 ans, la carrière d'une actrice stagne : on ne lui propose plus de rôles, car de jeunes actrices à la chair fraîche arrivent : le cinéma est une industrie anthropophage et carnassière qui mange de la chair fraîche, comme les vampires elle a besoin de sang neuf pour se renouveler, ceci dans une perspective masculine évidemment. Une des dernières arrivées est Léa Seydoux, fille et petite-fille-de, puisque décidément, il n'y a plus que cette façon d'y arriver désormais.

En revanche les mâles, eux se bonifient avec le temps comme le vin en fût de chêne : les vieux acteurs sont tous des Châteaux Margaux, plus ils vieillissent en cave, meilleurs ils sont. Qui emploie Chantal Lauby, Zabou Breitman, Anémone, Josiane Balasko, Muriel Robin, Nathalie Baye, Charlotte Rampling, Nicole Garcia, etc... sinon elles-mêmes, car elles sont obligées de se mettre en scène dans leurs propres films pour continuer à travailler ? En revanche, les Gérard Depardieu (64 ans), André Dussolier (66 ans), Daniel Auteuil (62 ans), Jean-Pierre Bacri (61 ans), Pierre Arditi (68 ans), Christian Clavier (60 ans), continuent leur carrière, pour certains d'entre eux, une carrière de séducteurs malgré la soixantaine bien tassée. Je rappelle qu'Alain Resnais, dans la sélection officielle 2012 a, lui, 90 ans cette année. Vivement qu'on voie une femme de 90 ans, après une vie de mise en scène dans le cinéma, à l'affiche d'une sélection à Cannes !

En attendant, nous avons Bérénice Béjo qui présente la cérémonie d'ouverture du 16 mai avec "une robe de princesse" et qui ne comprend rien "à la polémique" sur la sélection, comme le démontre le fichier sonore ci-dessous :

  Bérénice Béjo by franceinter

Des progrès restent à faire, et comme vous l'avez entendu, on n'en a pas fini avec les greluches. Aussi, vous pouvez aller signer la tribune de La Barbe demandant la parité dans le cinéma en suivant ce lien.

L'affiche de ce festival avec Marilyn Monroe est parfaitement choisie : Marilyn, un des destins maudits de Hollywood (avec Frances Farmer, Judy Garland et d'autres), a payé le prix fort pour atteindre l'immortalité figée dans une éternelle jeunesse. Incapable de faire face à l'âge dans une industrie qui consomme la beauté et la jeunesse des femmes, malgré les trois heures de préparation qu'il lui fallait pour devenir Marilyn, se donner la mort lui a paru préférable à vieillir.

Actualisation : j'ai trouvé de la documentation pour celleux intéressé-e-s par le sujet, notamment les travaux de Geneviève Sellier qui travaille sur le genre dans les films populaires et les séries télé : La nouvelle vague - Un cinéma au masculin et La drôle de guerre des sexes du cinéma français, ouvrage collaboratif. Et pour les spécialistes qui voudraient approfondir le sujet, une vidéo-conférence de Geneviève Sellier du 13 novembre 2012. Elle est venue donner à Rennes une conférence à laquelle j'ai assisté le 26 avril 2012.

Pop culture : et un lien vers le blog Chantier politique : une critique féministe de la série Buffy et du film The avengers.

jeudi 10 mai 2012

Chirikova et Brockovich

Dans le sillage de l'élection présidentielle, les journalistes français nous embêtent avec la biographie de la "Première Dame de France", trois pas derrière son époux ou compagnon, la place ancestrale des femmes. Dans le même temps, une femme russe Evguenia Chirikova obtient l'équivalent du Prix Nobel pour la Défense de l'environnement, le Goldman Environmental Prize dans la quasi indifférence des médias français.


Crédit image : Goldman Environmental Prize

Chirikova, c'est l'histoire d'une mère de famille qui décide de quitter Moscou pour s'installer dans un village du "poumon vert de Moscou", la forêt protégée de Khimki, et dont la vie tranquille va être contrariée par le projet de construction d'une autoroute reliant Moscou à Pétersbourg. Evguenia s'insurge, s'implique, mène l'enquête, obtient le soutien de Greenpeace, et finit par trouver que décidément les relations entre le pouvoir russe et le constructeur Vinci sont bien opaques. La Erin Brockovich russe, en somme. Le Nouvel-Obs en a parlé ici et Ecolo info donne ici un excellent article sur la bataille pour la préservation de la "ceinture verte" de Moscou. Justement, Vinci, entreprise multinationale de travaux publics, c'est la constructrice de l'aéroport Notre Dame des Landes, entre Rennes et Nantes, le gros aéroport que veulent les élus bretons, contre une partie de leur opinion publique. Evguenia Chirikova est venue soutenir les opposants à l'aéroport Notre Dame des Landes en juillet 2011 comme en témoigne cet article de Ouest-France dont la vidéo montre les liens consanguins entre Vinci et le pouvoir russe au plus haut niveau. Evguenia Chirikova n'a pour l'instant pas réussi à ébranler le projet d'autoroute ni le pouvoir de Poutine, mais elle y travaille en créant le premier parti écologiste de Russie. En revanche, l'activisme a marché pour les opposants à l'aéroport Notre Dame des landes, puisque les expulsions de paysans sont stoppées jusqu'à ce que tous les recours judiciaires soient épuisés.

Clean up your mess !
Clean the shit up !

Souvenez-vous de l'histoire de Erin Brockovich à travers un film mis en scène par Soderbergh en 2000. Mère de famille obligée de travailler pour élever ses enfants, Erin, qui n'a aucune formation en droit, prend un travail dans un cabinet d'avocats. En croisant des informations de demandes de soins médicaux et des indemnisations immobilières, elle fait le lien avec une pollution des eaux potables, instruit le dossier des victimes et leur obtient des millions de dollars d'indemnisation après un combat acharné. Elle est désormais à la tête de son cabinet de consulting où elle poursuit son travail d'instruction de dossiers de dommages à l'environnement. Elle refait parler d'elle et n'a pas perdu son pouvoir de conviction dans l'article qui suit et sa vidéo (en anglais) où elle explique continuer son combat contre la pollution des nappes phréatiques. L'accès à l'eau potable n'est pas qu'une préoccupation du monde en développement, comme elle le dit très bien en insistant sur la pollution au plomb ; mon intertitre vient de l'interview-vidéo (à environ 1'35"), les industriels ayant la détestable habitude de laisser derrière eux des friches et des sites gravement pollués pendant que le gouvernement et les magistrats regardent ailleurs. Son appel : "Nettoyez vos saletés" comme elle le rappelle sans cesse à ses enfants : "Nettoyez votre chambre" !


jeudi 3 mai 2012

PIB masculins : parasitisme et inhumanité

Les PIB masculins (Produits Intérieurs Bruts : chiffres d'affaires ou accumulation des richesses d'un pays donné en une année) sont basés sur la destruction et le pillage des ressources naturelles, sur le parasitage des espèces animales par l'élevage, la chasse, la pêche, les cirques, delphinariums, fourrure et cuir, l'expérimentation animale pour nos industries pharmaceutiques, parasitage exercé sans aucune espèce d'états d'âme, ni de questions sur l'éthique ou sur la responsabilité de notre espèce. Un des résultats le plus visiblement immédiat de cette irresponsabilité est la disparition des pollinisateurs dont les services sont tellement "naturels" qu'on les a fait disparaître en les bombardant de produits chimiques indiscriminants après avoir déclarés certains d'entre eux "nuisibles". Une folie, une inconscience caricaturales de notre espèce arrogante. Sur ce socle d'exploitation proto-historique, puis historique, et donc inquestionnable puisque considéré comme "naturel" (les constructions sociales et culturelles ont une facilité déconcertante à se faire passer pour naturelles), l'absence dans les comptabilités nationales du travail non-marchand des femmes est considéré comme "normale".
Il est donc gratuit et bénévole : soins à la domesticité, aux enfants, aux vieux,...etc. Il en résulte qu'après des vies de labeur incessant, les femmes doivent se contenter de demi-retraites (moins 40 % par rapport aux hommes en France) et elles fournissent les  gros bataillons du minimum vieillesse, ce prix du mépris du patriarcat pour leurs loyaux services gratuits. Ce qui reste pour moi un mystère insondable, c'est l'aveuglement et le déni des femmes devant un tel acharnement à les pressurer et les exploiter dans le mariage et dans tous les travaux dus bénévolement. Le manque d'empathie des mâles pour les êtres qu'ils considèrent être immémorialement à leur service est glaçant.

A propos de glaçant, voici une vidéo montrée récemment sur une télé néerlandaise, l'objectif (bien nommé ?) nous montre froidement un manque d'empathie peu commun, des techniciens à l’œuvre, efficaces mais inhumains :



Oui, les animaux (vaches, poulets, dindes, cochons, chevaux,...) ont des accidents de la route en allant en l'engraissement ou à l'abattoir, leur dernier voyage. Des camions versent dans des fossés, se couchent sur les autoroutes, sombrent dans des ravins, leur "cargaison" tuée ou gravement blessée, dispersée dans les alentours, souffrant et agonisant de graves blessures. C'est l'activiste d'une ONG humanitaire pour les animaux qui tient la caméra ; on peut donc imaginer que quelque chose a été fait après qu'on ait secouru les humains, et que des gendarmes, quoique hors champ, sont forcément sur place. En attendant, ça laisse une solide impression de désolation, d'abandon à leur triste sort d'animaux dit de "rapport" ou de "boucherie", maltraités dans les transports après avoir été maltraités dans un élevage hors-sol, par une société inhumaine.

"L'arrogance de l'humanité qui croit que le royaume animal est là pour son dîner ! Les animaux sont des miracles vivants, pleins d'espoir et de rêves, comme nous."
Citation anonyme

"Je suis un sauvage et je ne connais pas d'autre façon de vivre. J'ai vu un millier de bisons pourrissant sur la prairie, abandonnés par l'homme blanc qui les avait abattus d'un train qui passait. Je suis un sauvage et je ne comprends pas comment le cheval de fer fumant peut être plus important que le bison que nous ne tuons que pour subsister. 
Que sont les humains sans les bêtes ? Si toutes les bêtes disparaissaient, les humains mourraient dans une grande solitude de l'esprit. Car ce qui arrive aux bêtes, arrive bientôt aux humains. Toutes choses se tiennent.
Citation prise dans la réponse de Chef Seatle en 1854 au gouvernement américain qui lui proposait d'abandonner sa terre aux blancs et promettait une "réserve" pour le peuple indien, à lire en entier sur le lien: 
La fin de la vie et le début de la survivance
La sage réflexion du colonisé opprimé, rejeté dans la sauvagerie et parqué dans une "réserve" par le colon blanc "civilisé" qui s'arroge tous les droits.

Rappel : l'empathie, c'est la capacité à écouter et entendre les autres, tous les autres.

Le Top-Model autoproclamé de la Création trouve normal d'exercer sans vergogne et sans pitié son parasitisme et sa prédation sur toutes les créatures qu'il a rejetées à dessein dans l'altérité : les primitifs "sauvages", les femmes, la nature qu'il a opportunément genrée au féminin ICI (et ICI aussi) alors qu'elle est évidemment neutre et non soluble dans notre romantisme, et les animaux, tous taillables et corvéables, exploitables à merci, pour ses intérêts étroits de caste dominante -voir mon billet précédent traduit de Mary Daly.