" Combien de catastrophes nous auraient été épargnées si les hommes avaient gardé leur queue dans leur froc. " Marc-Uwe KLING - Quality Land
Pages
mercredi 31 mars 2010
Argus de la presse : publicité sexiste
Détecteur de contenu : étiquette de composition de la petite culotte en fibres coton, acrylique, élastane : pourcentages.
Voici la teneur du texte publicitaire écrit en tout petit en bas :
L'argus de la Presse, spécialiste de la veille et des études des médias auprès de 6500 entreprises et agences de relations presse propose à ses clients une démarche structurée autour de trois pôles stratégiques : veille, revue de presse, études médias.
www.argus-presse.fr
* 65 % des français estiment acheter fréquemment un produit après avoir pris connaissance d'avis de journalistes. Sources Etudes l'Argus de la presse -Opinion way novembre 2007
Et le caleçon de Raymond à la place, ça n'allait pas ?
C'était moins bien ?
vendredi 26 mars 2010
Echec de la conférence de Doha
Mer rouge sang, animaux affolés traqués par centaines par des prédateurs industriels surpuissants, destructeurs et nihilistes, ponts de bateaux ruisselants de sang comme des abattoirs, ce sont les tristes images brutales et insupportables de l'échec de la conférence de DOHA sur la sauvegarde des espèces les plus menacées que nous a montré le journal de 20 heures de TF1 hier soir.
Les coraux, le thon rouge, les requins marteau et taupe sont livrés à leur triste sort, abandonnés à la prédation japonaise par la communauté internationale par défaut de consensus et pour des raisons commerciales et gastronomiques à court terme et sans aucune vista.
Ces espèces font face à l'extinction et elles vont disparaître. La mer est quasi vide, la flotte de pêche industrielle mondiale a une (sur)capacité trois fois supérieure à la ressource restante, mais tant que le Japon géant économique mais nain politique et ses alliés, peut continuer à manger du cadavre de poisson (sushis assaisonnés aux métaux lourds, puisque la mer est souillée par les rejets pollués de l'activité humaine) prouvant ainsi au monde qu'ils existent et "qu'ils ont des couilles", rien à dire, tout va très bien.
Le boycott des produits venant du Japon me paraît être la réponse adéquate à la surdité de ce pays en matière de préservation de l'environnement maritime.
Ainsi que se renseigner sur le commerce de la viande, les soupes, les produits dérivés des requins et les sites à bannir de nos choix client, sur le site de Sea sheperd France.
Ne nous trompons pas, ça se vend aussi chez nous, les cadavres de requins débarquent dans les ports bretons et normands !
Comment marche la CITES ici en anglais.
Et le site le l'ambassade du Japon à Paris.
jeudi 25 mars 2010
Fusion des services préfectoraux : les femmes avec les animaux domestiques !
Dans la nouvelle entité de la Direction Départementale à la Cohésion Sociale et à la Protection de Populations (DDCSPP comme nouveau petit nom) se retrouvent les ex-DSV (Directions des Services Vétérinaires) qui comportent deux volets : un sanitaire -contrôle des abattoirs- et l'autre la santé et la protection des animaux domestiques, l'ex-DDASS (Direction Departementales à l'Action Sanitaire et Sociale), la DGCCRF (Répression des fraudes), la Jeunesse et les Sports, et la Délégation aux droits des femmes ! Le Canard Enchaîné inclut l'Intégration des immigrés dont mon département ne m'a pas parlé, mais c'est tellement un fourre-tout qu'on peut leur pardonner.
Comme j'ai leur numéro dans mon carnet d'adresse et mes habitudes à la DSV (Direction des Services Vétérinaires), c'est bien leur numéro que j'ai appelé dans mon département pour avoir toutes ces explications.
Il est à noter m'a-t-on précisé, qu'en fonction du département, de sa taille et de la décision du préfet, la nouvelle entité pourra également s'appeler DDP « Direction de la Protection des Populations ». Les femmes font donc partie, au même titre que les animaux domestiques, des « populations ». Je plaisante à peine.
La langue anglaise dit « husbandry » pour dire élevage ; le sens moderne de husband est « époux » ou « mari », mais il a évolué et s'est usé ; le sens archaïque en était « farmer » c'est à dire fermier, éleveur, comme le développe Andréa Dworkin dans un de ses ouvrages. La « fusion » m'y fait repenser. Et les psychanalystes disent qu'il faut écouter le langage.
lundi 22 mars 2010
La révélation de Hans Christian Schmid
Je recommande chaleureusement ce film qui sort en salles et que je viens de voir.
Pour une fois, les héros sont des héroïnes !
Je vais employer le mot "héroïne" à la place de héros après avoir tout de même précisé que "héroïne" en français désigne généralement la faire-valoir du héros (modèle insurpassable du héros : Ulysse qui part à la découverte du vaste monde pendant que Pénélope, l'héroïne donc, attend qu'il rentre à la ferme en tricotant !). Mais je tente le lancement d'une nouvelle tendance.
Donc ici on a une héroïne sans aucun faire-valoir mâle, la Procureure du TPIY (Tribunal Pénal International pour la Yougoslavie) qui traque les criminels serbes. Et pour le même prix, une deuxième héroïne, témoin de l'horreur.
Le film est un thriller politique efficace et prenant comme l'étaient les bons films contestataires des années 70 : Yves Boisset et surtout Costa Gavras. Il dénonce les petits arrangements, les tractations politiques européennes, les plea bargains (plaider coupable) : j'avoue un crime, je plaide coupable, mais pour la peine, vous ne venez pas m'embêter avec ce deuxième crime : j'ai une carrière politique à mener et puis il faut bien un jour que la réconciliation se fasse ! Les victimes ne sont après tout que des femmes traitées en butin de guerre comme cela s'est toujours fait ! Pas de quoi fouetter un chat. Voilà le résumé.
Kerry Fox, actrice néo-zélandaise de Un ange à ma table et Bright star de Jane Campion entre autres, joue le premier rôle ; Annamaria Marinca l'actrice roumaine de Christian Mungiu dans 4 mois, 3 semaines et 2 jours, la très méritée Palme d'or de Cannes en 2007 (ah, le plan séquence de la fin !) joue le deuxième rôle. Elles sont magnifiques et dépouillées de l'habituel glamour hollywoodien dans un vrai beau film de cinéma tout de même.
Le film est soutenu par Amnesty Intenational et a été plusieurs fois primé. A raison.
Film germano-danois - Titre original : Storm
Le site du film
La critique des Inrocks
La critique de Télérama
Le dossier d'Amnesty International sur les crimes en ex-yougoslavie
vendredi 19 mars 2010
Journée sans viande le 20 mars
Copinage.
SAMEDI 20 MARS 2010
est la JOURNÉE INTERNATIONALE SANS VIANDE, à l'heure où la planète croule sous le poids et les nuisances d'un élevage et d'une consommation de produits animaux en pleine explosion, et est une source immense de souffrances pour des dizaines de milliards d'animaux massivement exploités chaque année.
Avec le retour du printemps, la Journée sans viande est une campagne internationale à caractère laïque qui se déroule chaque année le 20 mars, donne lieu à travers le monde à des actions d’information et de sensibilisation aux multiples conséquences de la consommation de viande : calvaire des animaux dits de consommation, pillage et pollution de l’environnement, détérioration de la santé humaine et gaspillage massif de céréales.
Pourquoi arrêter de manger de la viande ?
- Par respect des animaux : refus des élevages concentrationnaires, dont les animaux ne sortent que pour être emmenés à l’abattoir dans des conditions souvent extrêmes et après une vie de misère.
- Par compassion envers les affamé-e-s de la planète : refus du détournement des céréales et des légumineuses (soja...) actuellement destinées à engraisser nos animaux à viande et qui permettraient d’enrayer en partie la faim dans le monde si elles étaient réservées aux populations humaines affamées ; pour rappel, ce sont 7 filles pour 3 garçons qui meurent de faim dans le Tiers-Monde.
- Par souci de sa santé : lutte contre les maladies cardiovasculaires, l’obésité et certains cancers.
- Par respect de l’environnement : l’élevage industriel d’animaux produit notamment d’immenses quantités de méthane et le rejet de lisiers qui polluent l’air, les cours d’eau et les nappes phréatiques.
et de jolies recettes chez Biogourmand, le blog de Valérie Cupillard.
mercredi 17 mars 2010
Scène ordinaire de la vie d'une femme au chômage
Il y a quelques temps, une amie en recherche d'emploi me demande si je connais l'Agence institutionnelle de conseils en carrière pour cadres en poste ou en recherche d'emploi . Tout le monde l'aura reconnue.
L'amie en question est ingénieure en environnement : les femmes sont majoritaires dans ce type de business et bizarrement, les places y sont chères sur le marché de l'emploi. Elle est en recherche de son deuxième poste, ce qui devrait être plus facile, puisque l'étape "primo-demandeur" tellement difficile est passée ! Or il se trouve que, pas de bol, la récession frappe de nouveau, puisque c'est tous les deux ans à peu près, en vitesse de croisière économique.
Elle est donc allée au rendez-vous proposé par cette agence à laquelle elle a cotisé puisqu'elle est cadre, statut de son premier contrat.
Après passage en revue de ses compétences, de ses souhaits professionnels, de déroulé de carrière, de salaire et de disponibilité, le "consultant" de l'agence qui la reçoit ne lui cache pas que le "marché est difficile en ce moment" : c'est ce qu'ils disent à tout le monde, il ne faut pas se frapper pour si peu lui dis-je, en tentant de lui remonter le moral, vu qu'elle a tout de même l'air atterrée par cette rencontre.
"Oui, en tous cas en fin d'entretien, il m'a demandé mon âge (ah, l'âge, critère de recrutement mythique, parfaitement inopérant et par surcroît illégal, des professionnels des ressources inhumaines !), j'ai répondu 31 ans" me dit-elle. Le consultant a retrouvé des raisons de la faire espérer semble-t-il, puisqu'il lui a donné ce conseil : "31 ans ? Mais restez donc chez vous et faites un enfant, Madame, c'est juste le bon moment" !
Sous-texte pour celles qui n'auraient pas compris sans traduction : soyez gentilles, les filles, laissez la place aux mecs. Il n'y en a pas pour tout le monde. Restez donc à la maison et faites des enfants.
(En illustration : un gros engin !)
samedi 13 mars 2010
Les femmes au secours des ennuis du Vatican ?
On dirait que le Pape Ratzinger a bien du souci en ce moment, accablé qu'il est par une affaire familiale de pédophilie en Allemagne. Si j'etais méchante, je dirais : la vitesse de croisière pour la hiérarchie catholique, c'est un scandale par an environ...
Ce qui est réellement énervant, pour dire le moins, dans ces affaires, c'est qu'il y a toujours un inspiré ou alors un intéressé (prêtre fatigué du célibat ou vivant avec sa bonne de curé, par exemple, ou réformateur désireux d'apporter sa contribution et faire parler de lui) pour suggérer que si les prêtres avaient le droit de convoler, de prendre femme et d'avoir des enfants, tout ceci n'arriverait pas, mon bon Monsieur ! Drôlement sympa pour les femmes, la solution proposée pour éviter la pédophilie dans l'Eglise : les femmes, tellement méprisées par ailleurs par la hiérarchie vaticane, sommées de voler au secours de prêtres pédophiles et de leur salut éternel en les épousant ! L'argument est quand même un peu gros, si vous permettez. Et puis, c'est gentil de penser à nous en suggérant que nous épousions des pervers !
Je crois savoir que la pédophilie est une perversion, pas un exutoire au célibat forcé ; la plupart des pédophiles sont mariés de plus, si je suis bien les actus sur le sujet. L'Eglise catholique comme la Protestante sont affligées de pédophiles parce qu'elles gèrent et administrent des orphelinats, des choeurs et des chorales d'enfants ; les pédophiles sont attirés par les enfants et les métiers de l'enfance : colonies de vacances, orphelinats, chorales... Ils sont nettement moins attirés par les carrières en maisons de retraite !
Si on dénombre moins de pédophiles dans l'Islam, (il n'y a aucune raison objective qu'il y en ait moins) c'est sans doute parce qu'ils sont moins "corps constitué", qu'ils ne sont pas organisés en "église" gérant le Charity business des orphelinats, et encore depuis moins longtemps que les institutions chrétiennes qui administrent depuis des siècles des écoles de filles et garçons, des maisons de "redressement" et des orphelinats, sans parler des séminaires, ces lieux de formation des prêtres.
Alors, messieurs les réformateurs éclairés de l'Eglise catholique et de son siège social mondial peuplé exclusivement de mâles, le Vatican, merci d'arrêter de demander aux femmes de soulager, via le mariage, votre fardeau des pédophiles. Faire face au danger et arrêter de se voiler la face, moins de laxisme dans les recrutements, l'instruction sans faille des dossiers des plaignants, et l'éloignement impitoyable des fauteurs, me paraissent être de meilleurs solutions, bien que je ne sois pas spécialiste et que je ne sois nullement intéressée à conseiller le Vatican. Et merci d'avoir pensé à nous : cela ne vous arrive que dans ce type de circonstances ; les curés et les femmes, c'est historiquement et sytémiquement incompatible.
mardi 9 mars 2010
Pièces de boucherie
Je viens de voir le premier épisode de Dexter sur TF1.
(Tout le monde l'a vu depuis des lustres mais je suis sous-équipée en canaux télé !) ; j'ai tenu 35 minutes. Le cadavre saigné et découpé d'une femme, façon pièce de boucherie à l'étal a eu raison de mon intérêt. Je ne supporte plus. Les femmes fournissent les gros bataillons des cadavres dans les séries policières, me semble-t-il et la mystique du tueur en série commence à fatiguer.
Je n'attaque pas la qualité de la série, du scénario ou la qualité d'écriture, le mental du héros sociopathe sans doute parfaitement documenté -on peut faire confiance au sérieux des américains pour cela. Il y a toutefois une escalade dans l'horreur de ce qu'on nous montre ou suggère. Il faudrait faire une vraie étude statistique, mais il me semble que les femmes occupent le premier rang, niveau équarrissage !
La télévision est de loin le premier médium de distraction et d'accès à la culture pour une majorité de gens, elle est accessible aux enfants, aux adolescents, et à tous moments, contrairement au cinéma en salles, et je me demande si cela ne finit pas par avoir une influence délétère sur certains ; elle montre en permanence des images de mort et de cadavres, que ce soit dans les jités, les magazines et les séries, sans parler des quelques films qu'elle diffuse encore. Dans une société de plus en plus violente aux femmes, c'est préoccupant. Nous vivons dans des "sociétés nihilistes qui empestent la mort" dit Elizabeth de Fontenay quelque part.
Les femmes présentées comme éternelles victimes, poursuivies par un prédateur (toujours humain, il n'y en plus tellement d'autres !) en hurlant dans les bois, et à moitié dévêtues, promises à la mort, sans parler des images de cadavres exsangues, comme spectacle proposé en guise de distraction de fin de soirée, c'est de plus en plus habituel, même dans les téléfilms et séries du service public. C'est obscène, comme toutes les images de chasse, de boucherie, d'abattoir et de tuerie.
Sur presque le même thème, ce matin sur Europe1, Florence Montreynaud des Chiennes de Garde défendait l'interdiction de la publicité dans le métro du visuel du dernier album de Damien Saez avec des arguments sensés : le corps nu (mais avec talons aiguilles !) d'une femme exposé pour vendre tout et n'importe quoi, notamment dans le métro où les voyageurs et voyageuses sont captifs des images qu'on leur impose en rentrant du travail (lieu où la plupart des femmes sont aliénées et maintenues à des postes subalternes au service des hommes) est une fois de plus une agression contre les femmes puisqu'il expose leur corps comme une marchandise négociable au plus offrant.
mardi 2 mars 2010
La loi Sarkozy sur le racolage passif : 7 ans après
Malgré une incitation Besson sous forme d'une directive 2009 incitant les prostituées étrangères à dénoncer leur proxénète contre une alléchante carte de séjour. Bilan de cette directive : très maigre, car les peines prononcées sont faibles ! Les proxénètes sortent de prison rapidement, les prostituées ont peur des représailles, bref, encore une mesurette peu performante.
Résultats : des prostituées isolées à la merci d'un "client" agressif et violent, perte de sécurité et de confort, d'où des françaises qui partent en Belgique "en maison" où elles estiment être à l'abri des agressions et où règne une meilleure hygiène ; en France, les maisons closes sont interdites. Progression également du racolage sur Internet : escort girls et propositions de massages avec impossibilité de donner toutefois un prix.
Le journaliste pose LA question : et le client ? On ne lui dit rien à lui pour exploiter un autre être humain ? Réponse de Claude Goasgen député UMP et fervent défenseur de la loi Sarkozy : la prostitution en France est un sujet tabou. Et il faudrait pour être efficace multiplier les contrôles (liberticides) par vidéo surveillance interposée, et aussi les effectifs de la police qui a tant de choses à faire par ailleurs !
Tout cela est bel et bon, mais quand même, les clients, ce sont surtout des hommes, non ?
Et ils sont dans toutes les instances dirigeantes, législatives au Parlement et au Sénat (on attend toujours une réelle parité), et exécutives ; et ils sont CLIENTS. Je me souviens d'avoir entendu Madame Bachelot dire que lors des sessions du Parlement européen à Strasbourg, on remarquait comme par hasard un gros mouvement de prostituées affluant ces jours-là vers la capitale de l'Alsace. Si les prostituées affluent, c'est qu'il y a des clients. Et si leurs clients, ce sont ceux qui font les lois, on voit mal ceux-ci se tirer une balle dans le pied en votant des lois pénalisant
le client !
Sur le même sujet un post de la conseillère générale d'Ile de France Henriette Zoughebi (PCF) sur le site de Sisyphe, annonçant des Assises de la Prostitution au Sénat, et aussi son blog.
lundi 1 mars 2010
Salon de l'agriculture
Le salon de l'agriculture vient d'ouvrir ses portes pendant 10 (pénibles) jours ; gigantesque vitrine tapageuse, chromo attendrissant d'une agriculture et surtout de l'élevage tels qu'il n'existent plus.
Mais, tant mieux, les petits et grands parisiens vont pouvoir aller se rendre compte d'eux mêmes qu'une vache et un papillon, ce n'est pas la même échelle de taille, ce qui n'est pas évident sur un livre d'images ! Pour le même prix d'entrée, ils vont se faire intoxiquer avec des slogans bucoliques du style "la gentille vache qui nous donne son bon lait", son gentil veau (pour en faire des escalopes et des tranches de foie) et finalement ses steaks personnels. Les petits cochons tellement mignons et roses dans la paille, facétieux et joueurs, turbulents qui tètent leur mère ! Les agneaux, les poussins et les vaches laitières avec un pis tellement énorme qu'elles n'arrivent plus réellement à marcher en tricotant des pattes de derrière comme le font les vaches depuis la nuit des temps.
Pas un mot ni une image de l'élevage hors-sol avec entassement terrifiant d'animaux dans des tunnels sans lumière, sur des caillebotis glissants où les animaux suffoquent dans une atmosphère surchargée d'ammoniac, dans un univers minimal d'où toute distraction est bannie et où on attend le prochain repas en s'emmerdant ferme, couché sur le flanc, et tant mieux puisque tout effort, tout jeu est perçu par l'éleveur comme une perte de muscle donc de poids vif lors de la pesée en fin de cycle-destination abattoir, donc comme une perte de chiffre d'affaires. Pas un mot sur la maltraitance : veaux arrachés dès la naissance à leur mère qui pleure et meugle de désespoir, nourris avec des laits de substitution pour qu'on puisse, nous, boire son lait trafiqué et transformé.
Pas un mot sur les petits mâles (poussins notamment) détruits impitoyablement et sans précaution puisque la loi ne prévoit que l'étourdissement des adultes de réforme dans les abattoirs, et parce que les mâles ne servent à RIEN dans l'élevage. Pas un mot sur la surexploitation du corps des femelles animales : 40 à 60 litres de lait PAR JOUR, courants chez la Holstein, les réinséminations tous les 120 jours après stimulation ovarienne artificielle pour les truies gestantes encagées à vie sans pouvoir bouger. Si l'insémination ne "prend" pas immédiatement (les truies sont des individues chacune différentes et elles réagissent comme telles selon leurs désirs et le milieu, et ne sont pas "pleines" à la demande sur un claquement de doigts), elles sont impitoyablement envoyées à l'abattoir en cas de mauvaise volonté de leur part ! Choix : ou tu collabores ou tu pars à la réforme (abattoir).
Pas un mot sur les tractations, les négociations, les rachats, les rapprochements de groupements de producteurs, dans le but d'atteindre une taille critique industrielle, toujours plus gros, toujours plus puissants, où les animaux sont piégés -purs produits industriels sans âme, machines à produire de la viande- où les humains sont des "porteurs de seaux" prolétarisés et enchaînés à des groupes industriels géants et mondialisés percevant des aides à l'exportation (concurrence déloyale) affamant le Tiers monde et ses élevages de subsistance, élevages EXTENSIFS permettant aux FEMMES du Tiers-monde de nourrir leur famille.
Nos groupes industriels sont dominés par les hommes : aucune parité exigée contre des subventions importantes ; ici la preuve avec photo à droite des dirigeant d'un nouveau groupement de producteurs de porcs, et ICI, l'organigramme des Chambres d'agriculture de Bretagne, LA région d'élevage ; le salon de l'agriculture, c'est comme le Space, (nettement moins bucolique), c'est des stands avec des femmes qui servent le café et les petits fours (même -surtout ?- quand elles sont ingénieures agronomes ou vétérinaires) et des mecs au pouvoir et à la technique. Avec la perte d'humanité qui s'ensuit : je maintiens que les femmes sont plus empathiques que les hommes. On remarque toutefois que si on veut écrire aux chefs de service (bas de page), les femmes prêtent généreusement leurs adresses mails aux hommes dont on sait qu'ils sont courageux mais pas téméraires ! Le front office, chacune sait cela, sert surtout à se prendre les engueulades.
Le mot de la fin dans un article des Echos, par le Révérend Moïsi, très oecuménique, comme le sont tous les révérends. Ne nous fâchons pas. Amen.
(Photo Gala.fr 2009 légendée : La Mortaud vedette du Salon de l'Agriculture) Sic.